• IV. 2. C. Mise en route - De la GS au CE2 (2)

    De la GS au CE2   

    (2e partie)

    Premier jour de classe 

    Matinée :

    La tonalité du premier jour donne la tonalité de l’année scolaire. Encore plus que dans une classe à un seul niveau où le maître est constamment disponible pour tous ses élèves et peut rattraper rapidement ses fausses-pistes, il convient d’institutionnaliser tout de suite l’acquisition de connaissances sûres et facilement mobilisables comme objectif central de toute journée de classe.

    L’organisation, la convivialité, les habitudes, l’utilisation du matériel scolaire s’installeront en action, pendant les activités scolaires proprement dites. Pour faciliter cela, les élèves arrivent dans une classe prête à fonctionner : le mobilier est installé, la place de chacun définie, le matériel[1], marqué au nom de chaque enfant, placé dans les bureaux ou les casiers ; c’est en l’utilisant qu’il apprendra à en prendre soin.

    1) CE1/CE2 : Lecture oralisée ; GS/CP : Langage oral

    L’accueil des élèves a eu lieu dans la cour. Après quelques minutes d’installation pendant lesquelles les élèves ont découvert leur nouvel espace de vie, le maître a installé ses plus jeunes élèves autour de lui, face aux élèves de CE1 et CE2 auxquels il confie la parole.

    En ce premier jour de classe, autant pour tester le niveau de lecture de chacun que pour permettre au groupe de se reconstituer, il a choisi un texte commun aux deux niveaux. Ce texte démarre par quelques phrases courtes aux mots simples et faciles à déchiffrer et se prolonge par des paragraphes un peu plus longs et plus fouillés destinés à la lecture des plus âgés.

    Afin d’aider les plus petits à suivre l’intrigue qui va se dérouler à l’oral, il s’est muni de petits personnages et d’objets avec lesquels il va pouvoir illustrer visuellement les propos des aînés[2].

    Chaque élève de CE lit à son tour. Si la lecture est par trop hésitante, le maître note mentalement les difficultés constatées et reprend lui-même la phrase lue avant d’en faire commenter le propos par les enfants, en commençant par les plus jeunes. Il n’a pas prévu de questionnaire auquel un seul enfant répondrait par oui ou non mais se saisit des propos de chacun pour enrichir le « débat » qui naît entre eux[3].

    2) CP/CE1/CE2 : Étude de la langue ; GS : Dessin libre ; dictée à l’adulte

    Puis, pas à pas, après avoir montré aux élèves de Grande Section où s’installer pour une activité de dessin qui jouera un rôle éducatif et instructif de premier plan, très loin de l’habituelle « activité occupationnelle en cas de rupture de l’activité pédagogique », il entraîne ses élèves d’élémentaire vers l’analyse de la première notion de grammaire qu’il compte leur faire aborder.
    Ce qui sera apprentissage grammatical pour les plus âgés sera analyse du langage oral, découverte du principe alphabétique ou même tout simplement vocabulaire pour ceux du Cours Préparatoire.
    La notion, rapidement découverte par les élèves eux-mêmes, est alors travaillée à l’oral et au tableau, pour tous. Seul le niveau des questions et des attentes distinguera les plus âgés des plus jeunes.

    Lorsque la leçon collective est finie, les élèves de CE ouvrent leur cahier[4] et apprennent comment ils doivent présenter leur première journée de travail en suivant les balises que le maître y a placées à l’avance et reproduites au tableau, puis continuent par les lignes d’écriture dont ils trouvent le modèle, tout prêt, dans leur cahier.

    Pendant ce temps, les élèves de Grande Section[5], installés à leurs places après avoir récupéré le matériel de dessin, ont dessiné, librement, sans modèle, « quelque chose qu’ils pourront expliquer », comme ils viennent de le faire à l’oral après la lecture des plus grands. Une fois leur dessin fini, ils ont rejoint le groupe des CP pour la première « leçon de gestes ».

    3) GS/CP : Gestes de l’écriture puis AIM[6] ; CE1 et 2 : Écriture puis dictée

    Le maître de s’installe avec ses deux groupes de petits à leur place, devant le tableau triptyque. Quelques jeux de doigts visant à muscler le pouce, le majeur et l’index, quelques exercices visant à s’installer correctement devant sa feuille, le crayon bien en main et voilà les plus jeunes prêts à s’essayer au geste de la boucle. L’exercice dure peu, l’année scolaire est longue, le temps n’est pas compté. Il finit la séance par un coloriage de toutes petites surfaces (type mandala) à réaliser aux crayons de couleur ou propose quelques boîtes d’AIM.
    La mise en place de la feuille et du crayon entre les doigts est surveillée avec attention. Comme le maître sait qu’il ne pourra pas être présent pendant la séance, il a volontairement ciblé l’exercice réservé aux élèves de CP bien en-deçà de leurs capacités[7] et ne s’attend pas à des miracles. Ce peut-être un coloriage de la ligne d’écriture sur le cahier seyes agrandi, des suites de cinq ou six boucles à tracer sur une feuille blanche qu’on apprend à placer correctement sur la table, un coloriage appliqué de petites surfaces ou une ligne de la lettre qu’on étudiera ensuite, si ses élèves ont la chance d’avoir été initiés à l’écriture cursive et à la gestion d’un cahier à lignes l’année précédente. Ses élèves instruits puis encouragés à s'entraîner seuls, le maître se déplace de quelques pas pour rejoindre les élèves de CE.

    Après leur exercice d’écriture, ceux-ci sont prêts pour leurs premières dictées. Elles ont été choisies très courtes et très simples car elles visent juste à mettre le pied à l’étrier et à apprendre aux élèves à se concentrer sur leur travail pendant que le maître dicte un nouveau segment à l’autre groupe. Elles auront été préparées par la leçon d’étude de la langue qui a précédé et viseront à synthétiser un de ses acquis, sans prétention ni ambition[8]. Comme elles sont amplement commentées à voix haute par le maître et les élèves invités à s’exprimer, à épeler, à vérifier leur travail, la correction en est rapide, ou même inutile puisque tout le monde a juste !

    4) GS : Jeux en autonomie ; CP : Lecture ; CE : Exercices écrits

    Pendant un long moment, les élèves de CE vont évoluer seuls. Leurs capacités d’écriture et d’autonomie étant encore très limitée après deux mois d’interruption, le travail sur fichier, très balisé et ne nécessitant pas beaucoup d’écriture leur convient bien.
    Le maître n’est pas bien loin et profite de la facilité du travail proposé aux plus jeunes pour garder un œil sur ses « grands », prêt à intervenir si le groupe ne s’engage pas assez dans le travail qui lui a été demandé.
    Par ailleurs, il a eu soin de les informer qu’une fois leurs tâches accomplies, ils auront toute latitude pour aller pratiquer une des nombreuses activités libres permises par l’installation de coins d’activités et l’exposition en libre-service de jeux, jouets, matériaux, livres, etc.

    Les élèves de Grande Section placent leur travail écrit à l’endroit convenu et rejoignent dans le calme les coins d’activités libres. L’ATSEM, s’il y en a une, les aide à choisir, s’installer dans le calme, mener à bien leurs projets individuels ponctuels. Le cas échéant, elle suggère à l’un ou l’autre une activité qui pourrait lui convenir. En son absence, c’est au maître qu’échoit cette mission ; il l’accomplira tout en encourageant les élèves de Cours Préparatoire à sortir de leur bureau leur manuel de lecture.

    Leur séance de lecture  a été préparée en amont pendant le temps d’Étude de la Langue, elle ne dure que très peu : quelques rappels sur les sons du jour, quelques essais de reconnaissance visuelle et auditive ainsi qu’une remise en ordre des mots de la phrase choisie pour mener à bien cette analyse[9]. Le maître termine la séance par une très courte copie sous dictée sur l’ardoise (les lettres du jour, leur composition en syllabe). Dès qu’ils ont fini, ils sont conviés à rejoindre leurs camarades plus jeunes dans les coins d’activités libres.

    Le maître est alors disponible pour toute sa classe. Jusqu’à l’heure de la récréation, il vérifiera le travail de chacun, aidant éventuellement un élève de CE1 gêné dans son exercice, écrira sous la dictée les phrases illustrées par les élèves de Grande Section, participera à un jeu ponctuel, exposera une idée à un ou plusieurs enfants, ...

    5) Récréation

    Elle a lieu selon les usages de l’école. En rural, le plus souvent, les maîtres participent tous à la surveillance de la cour, chacun étant responsable de tous les enfants présents. Une cour de récréation trop petite ou mal aménagée ou bien quelques enfants très difficiles faisant régner le chaos peuvent cependant nécessiter que les classes s’y succèdent. La récréation faisant partie du temps de travail des professeurs des écoles, rien ne s’oppose à ce que nous soyons « de service » tous les jours, à toutes les récréations.

    6) EPS : Jeux collectifs et individuels ; jeux de découverte mathématique

    Après la récréation, la première séance de mathématiques débute dans la cour ou la salle polyvalente de façon à ce que les élèves, de GS comme de CP ou de CE, vivent corporellement les mathématiques. Ce qui sera découverte pour les plus jeunes sera renforcement pour les plus âgés ; quant à ce qui pourrait être découverte au CE, il n’est vraiment pas dangereux que les élèves de GS ou CP s’y trouvent confrontés, en auditeurs libres, prêts à en assimiler quelques bribes, sans pression ni attente de la part de l’adulte…

    La première séance de sport débute par un jeu de repérage spatial[10] rapide qu’il décrit, en ce jour de rentrée, comme celui du nouveau maître qui ne connaît pas les usages.
    Les élèves se déplacent librement dans la salle ou la cour, il en profite pour observer le tempérament de chacun, calmer les uns, encourager les autres, séparer les bavards et les bagarreurs… Lorsqu’il frappe dans les mains, tous doivent s’immobiliser et écouter la consigne qu’il mime tout en l’énonçant : « En ligne, un par un, devant moi ! ». Lorsque la ligne est réalisée, après un petit tour de piste en frappant dans les mains, il renvoie ses élèves s’ébattre dans la salle avant de recommencer la succession des quatre actions : immobilisation, écoute de la consigne mimée qui varie[11] à chaque nouvel essai, réalisation de la consigne, petit tour de piste en exécutant un rythme frappé ou chanté.

    Il continue par un jeu de Jacques a dit qui permettra de travailler tant le vocabulaire spatial travaillé chez les plus jeunes, que les quantités de 0 à 9 qui vont intéresser partiellement ou en totalité les deux groupes de grands. Il pourra le faire suivre par un jeu où il s’agira, par équipes de rapporter x éléments de telle sorte (bâtons, cailloux, etc.), y de telle autre, ..., afin de préparer la leçon sur l’unité prévue le lendemain avec les plus grands.

    Enfin, toujours dans la cour, élèves assis en rond, le retour au calme pourra s’effectuer en jouant au Jeu de la boîte, en privilégiant les quantités – 1 et + 1 pour préparer la leçon de CP du lendemain à moins qu’il ne préfère faire asseoir tous ses élèves en rond, proposer un passage aux toilettes pendant qu’il clôture la séance par un jeu de rythme pendant lequel les enfants vont compter en frappant dans les mains, le plus loin possible : « Un, deux... Trois, quatre... Cinq, six... etc. » suivi d’un jeu d’attention visuelle au cours duquel les élèves, assis, les mains sur les genoux, observent le nombre de doigts que le maître lève ; lorsqu’il cache sa main derrière le dos, ils doivent montrer à leur tour le même nombre de doigts. Il recommence plusieurs fois puis conduit ses élèves en classe et s’installe avec eux au coin de regroupement.

    7) GS/CP : Exercices et AIM ; CE1/CE2 : Découverte collective

    Les plus jeunes s’installent alors devant la première fiche de leurs cahiers d’exercices respectifs. Les méthodes choisies font qu’après quelques mots de consigne, ils peuvent réaliser simplement l’exercice proposé.

    Pendant ce temps, chez les plus grands, il s’agit de synthétiser les connaissances acquises, ou plus simplement, en ce tout début d’année, revues. Les élèves sont conviés à manipuler, échanger, débattre et finalement conclure, en s’aidant, pour ceux de CE2 de la synthèse proposée dans leurs fichiers.

    8) GS/CP : Manipulations collectives ; CE1/CE2 : Exercices écrits autonomes

    Puis les rôles s’échangent et, après une correction rapide du travail fourni, ce sont les plus jeunes qui vont « jouer les mathématiques » en compagnie de leur maître pendant que les plus grands s’attaquent aux exercices de leur fichier.
    Si l’effectif du groupe le permet, chaque enfant vient auprès du maître à son tour faire viser chacun des exercices terminés ; le maître conseille, explique, reformule et, lorsque sonne l’heure de la sortie, tous les cahiers sont déjà corrigés et rangés dans les casiers jusqu’au lendemain.

    Dans la même série :

    Tous les chapitres déjà mis en ligne sont répertoriés dans la Table des matières   évolutive que vous trouverez dans la partie Sommaires.

    Pour la partie présente :

     I. Idées reçues  ; IV.1. Quatre niveaux dans la même classe ; IV. 2. C. Mise en route - De la GS au CE2 (1) ; IV. 2. C. Mise en route - De la GS au CE2 (2)IV. 2. C. Mise en route - De la GS au CE2 (3)

    Notes :

    [1] Voir Annexe V.

    [2] Sur le principe des « tapis de lecture » qui se développent actuellement en Maternelle.

    [3] Voir Pierre Péroz : Apprentissage du langage à l'école maternelle. Pour une pédagogie de l'écoute. (http://www.cndp.fr/crdp-reims/ressources/conferences/peroz/peroz.htm)

    [4] Voir Annexe V.

    [5] S’il bénéficie des services d’une ATSEM, c’est cette personne qui procédera à cette installation et, si elle s’en sent capable, elle notera aussi la phrase énoncée par les élèves pour « raconter » leur dessin. Sinon, il jonglera entre les trois niveaux ou reportera à un moment plus calme l’écriture des phrases que les élèves lui dicteront.

    [6] Ateliers Individuels de Manipulation : boîtes contenant chacune une activité différente visant à muscler les trois doigts nécessaires à l’écriture, apprendre à respecter l’horizontalité de la ligne, reproduire précisément un modèle fourni en en respectant la régularité, les tailles, les formes et les directions, ... Attention à ce qu'on trouve ici ou là, il y en a de passionnantes mais aussi de totalement sans intérêt.

    [7] Voir site Écriture-Paris, dans sa partie Enseignants. 

    [8] Les fichiers Étude de la langue proposent tous deux les lettres, les syllabes et les mots comme première leçon. On peut par exemple envisage que la dictée de ce premier jour soit, pour le CE1, celle de l’alphabet, lettres séparées par des virgules (comme on évoque aussi les syllabes, la dictée peut être le prétexte pour séparer en syllabes quelques mots très simples) et pour le CE2, les trois phrases qui constituent la leçon qui vient d’être apprise…

    [9] Avec Écrire et lire au CP : les élèves retrouvent la notion de mot, abordée pendant la leçon d’étude de la langue. Ils écoutent et répètent « Tu as vu le chat ? Il chasse. » en pointant les mots du doigt avant de ranger les étiquettes en ordre au tableau. Enfin, ils apprennent à reconnaître « chat », « chasse », « cha », « ch » et « a ».

    [10] Voir Se repérer, Compter, Calculer en GS, page 8 (Maman Poule et La Maîtresse Folle).

    [11] Nombre allant de 1 à 5 ; position : ligne ou rangée placée devant, derrière, à côté un repère fixe.

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  • IV. 2. C. Mise en route - De la GS au CE2 (1)

    2. Mise en route

    C) De la GS au CE2

    Si on a l’habitude de raisonner en terme de « cycles d’enseignement », cette classe est devenue plus simple à tenir depuis le glissement d’un an opéré en faveur du cycle 2.

    Cependant, les enseignants continuent à se trouver face à de jeunes enfants, à peine sortis de la petite enfance, regroupés avec des élèves déjà grands aux intérêts réclamant des informations culturelles (sciences, culture humaniste, littérature) approfondies.

    Si le groupe classe doit garder l’importance qu’on lui attribue depuis le début de cet ouvrage, on aura néanmoins intérêt à scinder parfois la classe en deux « pôles », l’un concernant les plus jeunes (élèves de Grande Section, auxquels s’ajouteront de temps en temps ceux de Cours Préparatoire) et l’autre, constitué des plus âgés (élèves de Cours Élémentaire 2e année, accompagnés le plus souvent de leurs camarades de Cours Élémentaire 1re année).

    Cette organisation n’aura toutefois pas valeur de règle intangible. En effet, selon les moments et la configuration de chacun des groupes, on passera du collectif à l’individuel regroupé[1], et de l’individuel regroupé à la régulation concernant un, deux ou trois des quatre niveaux, selon les besoins.

    • Organisation de l’espace

    Pour aider les élèves de Grande Section et de Cours Préparatoire à acquérir une latéralisation harmonieuse, l’organisation de la salle de classe doit permettre d’installer les tables à écrire face au tableau. Il faut toutefois prévoir aussi que le coin de regroupement, si nécessaire en maternelle, aura encore son utilité pour les élèves les plus jeunes. Si la salle n’est pas assez spacieuse, le maître peut décider de le jumeler avec l’indispensable coin d’activités libres qui reçoit, à plusieurs reprises dans la journée, les enfants des quatre niveaux qui sont en « temps d'activité autonome » ou qui ont fini le travail programmé[2].

    Ce coin d’activités libres, héritier des coins-jeux de la maternelle, est installé en fond de classe, afin que les enfants qui s’y trouvent ne dérangent pas ceux qui sont à leurs places, pour un exercice obligatoire. Il a été agencé de manière à être facilement contrôlable d’un seul coup d’œil afin que le calme y règne et que les règles de la classe[3] y soient appliquées. Cet espace est équipé de placards ouverts proposant livres, jeux sensoriels et de construction, papiers, crayons, ciseaux et colle, pâte à modeler, jeux et jouets[4]. S’il sert aussi de coin de regroupement, il comporte une partie « exposition » avec panneau d’affichage et présentoir. On y trouve un ou plusieurs ordinateurs et un appareil permettant de diffuser de la musique.

    Si la classe est spacieuse, le coin d’activités d’arts plastiques est permanent. Il dispose d’un point d’eau, de placards accueillant le matériel et les outils, d’une surface murale sur laquelle afficher et peindre. Une ou deux grandes tables sur tréteaux, pas trop hautes, peuvent recevoir les élèves et permettre d’entreposer les travaux en cours.

    Le coin écriture-lecture se trouve face au tableau triptyque. Les tables sont installées par niveaux, côte à côte ou en rangées parallèles au tableau[5], afin de pouvoir mener tant des travaux en commun que deux ou trois activités en parallèle. Elles disposent toutes d’un casier dans lequel chaque élève entrepose son matériel[6]. Un coin dédié au rangement des cartables pendant la journée de classe permet d’éviter les chaises qui basculent sous leur poids et les travées encombrées !

    • Emploi du temps

    Privilégier le collectif, aussi souvent que possible, en utilisant le disciplinaire d’un niveau comme interdisciplinaire pour les autres permet de libérer beaucoup de temps. Exercer à l’individuel et à l’autonomie, sous forme de travail programmé, inscrit au tableau ou sur un plan de travail, dégage l’enseignant de la direction d’une séance tout en accordant aux élèves l’opportunité de progresser en s’exerçant.

    Dans une classe regroupant des élèves allant de la Grande Section au Cours Élémentaire 2e année, tout en mettant à l’honneur le rôle du groupe-classe comme moteur de l’apprentissage, le maître encourage ses élèves, dès le premier jour, à faire seuls.
    Pour que sa tâche soit aisée, il fait précéder les moments d’exercices en autonomie, très courts en début d’année scolaire, de moments collectifs où l’activité est abondamment pratiquée par tous les élèves réunis autour de lui. Il donne un caractère routinier au travail individuel autonome pour en faciliter la mise en place. Un élève ayant fini le travail programmé prévu pour son niveau a toute latitude de pratiquer une activité libre, à sa place ou dans les coins installés loin de l’espace dédié au travail écrit. Les règles en vigueur dans cet espace de liberté sont expliquées au coup par coup, en activité.

    Installer les règles en les vivant fait aussi gagner un temps précieux. Cela permet à chaque élève de progresser par la méthode des petits pas, tant dans son comportement que dans ses acquis scolaires. C’est aussi la certitude de voir ces règles appliquées plus facilement sous l’effet de la routine.

    Pour tous les domaines où l’apprentissage n’est pas forcément structuré de manière linéaire, le maître choisit de mener de front, au cours d’une même activité, les apprentissages des plus jeunes et ceux de leurs aînés. Le fond est le même, seul le degré d’exigence varie.
    Aux quatre domaines d’acculturation de l’ex-Découverte du Monde[7], il a arbitrairement attribué un jour de la semaine. Il aurait pu tout aussi bien choisir de travailler sur quatre semaines, ou quatre demi-semaines. L’important est d’avancer toujours par la méthode qui convient au rythme des enfants : peu à la fois, souvent, pour le plaisir de se voir grandir et progresser presque à vue d’œil !

    • Progression

    Les enfants de Grande Section vont pénétrer pour la première fois dans le monde des apprentissages structurés à progression linéaire[8]. Cette découverte sera peut-être aussi le fait des élèves de Cours Préparatoire qui n’auraient pas, l’année précédente, commencé à avancer dans ces domaines de manière routinière, progressive et structurée. Le passage peut sembler brutal et déstabilisant pour certains et il convient de ne pas brusquer les choses.

    Pour ces deux niveaux, le maître a pris soin de préparer une première progression d’étape très ludique, basée sur ce qui peut être fait sans difficulté à l’école maternelle dès le milieu de l’année scolaire précédente. Cette progression représente cependant presque le premier cinquième du programme d’acquisitions[9] qu’il souhaite transmettre à ses élèves, afin de limiter le risque de se trouver débordé en cours d’année si une partie de ses élèves a un rythme d’apprentissage lent. 

    S’il cumule cette première difficulté avec celle de recevoir des élèves de CE1, et parfois même CE2, encore très hésitants en lecture, en écriture et en calcul, il cherchera à parer au plus pressé en privilégiant le plus possible ces domaines à travers toutes les activités de la classe. 
    Il se servira pour cela des moments réservés théoriquement au travail écrit en autonomie des CE ainsi que de tous les moments communs aux quatre sections pour lesquels il établit une progression interdisciplinaire de rattrapage[10]. Cela lui permettra de complémenter en écriture-lecture les élèves de CE, de situer tout le monde dans l’espace[11] et le temps, de donner à chacun une assurance rapide de ses capacités d’enfant de presque cinq ans à bientôt neuf ans.

    Parallèlement à ces moments de « rattrapage », toujours pour les élèves qui n’auraient pas pu atteindre le niveau d’écriture-lecture attendu pour pouvoir pratiquer des activités écrites en autonomie, il a prévu une progression orale d’étude de la langue qui lui permettra de ne pas obliger ces enfants à tout ingurgiter à toute allure lorsqu’ils auront récupéré leur retard.

    • Outils et méthodes

    Pour se simplifier la vie et pouvoir consacrer son temps à suivre réellement ses élèves, il a choisi de s’entourer d’outils et de méthodes simples plutôt que de passer énormément de temps à préparer sa classe et à créer ses outils.

    Il a ainsi adopté des méthodes d’écriture-lecture et de mathématiques proposant une progression journalière pour chacun des quatre niveaux[12].
    Sachant qu’il dispose de peu de temps pour chaque niveau, pour ses élèves de CE, il a choisi des méthodes d’étude de la langue et de mathématiques proposant un fichier d’exercices, afin d’être sûr qu’il pourra, malgré le challenge représenté par le quadruple niveau, élargir le panel des exercices de français à la rédaction, la lecture et la dictée sans nécessairement négliger l’entraînement d’étude de la langue ; de même, en mathématiques, il pourra consacrer ainsi chaque jour du temps à la résolution de problèmes, tout en assurant l’automatisation du calcul écrit.

    Pour l’ensemble des autres matières, son critère principal de sélection a été le bon sens et la connaissance des capacités attentionnelles, inductives et déductives de l’enfant de cinq à neuf ans ainsi que son goût du jeu, de l'expérimentation, de la récompense immédiate par la réussite rapide et l’atteinte d’objectifs simples et progressifs.
    Le nouveau Questionner le Monde, Cycle 2, a été créé en pensant autant à ce type de classe qu'aux classes de ville à un ou deux niveaux.

    • Rôle de l’ATSEM

    S’il a la chance d’avoir une ATSEM, au moins à mi-temps, le maître, après consultation éventuelle du conseil des maîtres, dans le cas d’une école à plusieurs classes, et de la charte des ATSEM décidée par la commune de rattachement de l’école[13], le maître dialogue avec elle.
    Il la met au courant de sa priorité : l’acquisition de connaissances techniques, langagières et instrumentales. Il lui lit et commente l’emploi du temps et lui explique clairement ce qu’il attend d’elle à chaque moment de présence :

    - aide matérielle aux élèves les plus jeunes de manière à ce qu’ils apprennent à se passer rapidement de l’adulte et apprentissage des gestes d'hygiène et de vie pratique[14] ;

    - préparation des matériaux à utiliser pour les ateliers d’expression plastique et des documents ou objets utiles à l’affichage ou à l’exposition au coin de regroupement[15], photocopies ;

    - aide à l’installation par les enfants du matériel de jeux sensoriels et d’imitation accessible ;

    - aide au rangement et au nettoyage de tout ce qui a été manipulé, utilisé lors de la journée de classe ;

    - en fin de mois ou de période, classement des travaux des élèves les plus jeunes ; reliure ou collage dans un cahier communiqué aux familles ;

    - prise en charge ponctuelle d’un ou plusieurs élèves lors de l’exécution d’un atelier selon un « cahier des charges » établi à l’avance.

    Annexes :

    Télécharger « EDT - GSCPCE1CE2.pdf »

     

    Télécharger « Plan CPCE1 ou GSCPCE1 ou CPCE1CE2 ou MSGSCPCE1 ou GSCPCE1CE2 ou CPCECM.pdf »

    Télécharger « Programme d'acquistions GS.pdf »

    Télécharger « Programme d'acquisition CP.pdf »

    Télécharger « Programme d'acquisition CE1.pdf »

     

    Télécharger « Programme d'acquisition CE2.pdf »

    Télécharger « Matériel individuel GSCP.pdf »

    Télécharger « Matériel individuel CE1.pdf »

     

    Télécharger « Matériel individuel CE2 à CM2.pdf »

    Dans la même série :

    Tous les chapitres déjà mis en ligne sont répertoriés dans la Table des matières   évolutive que vous trouverez dans la partie Sommaires.

    Pour la partie présente :

     I. Idées reçues  ; IV.1. Quatre niveaux dans la même classe ; IV. 2. C. Mise en route - De la GS au CE2 (1) ; IV. 2. C. Mise en route - De la GS au CE2 (2) ; IV. 2. C. Mise en route - De la GS au CE2 (3)

    Notes :

    [1] Travail en autonomie « chapeauté » par le maître-chef d’orchestre, présent pour tous, chacun selon ses besoins.

    [2] Il peut aussi, en créant une convivialité intellectuelle plutôt que spatiale et « de contact », faire en sorte que chaque élève, depuis sa place, se sente entouré et ait conscience d’appartenir à un groupe.

    [3] Règles fixées dès le premier jour par le maître et patiemment répétées à chaque fois que le besoin s’en fait sentir selon la méthode de la médiation directe en action.

    [4] Petits personnages, véhicules, accessoires et éléments de décor permettant de les mettre en scène.

    [5] Dans ce cas, les élèves de GS puis de CP seront assis aux tables les plus proches du tableau et les élèves de CE1 et CE2 seront derrière eux.

    [6] Voir Annexe V.

    [7] Questionner le Monde, pour les élèves d’élémentaire et Explorer le Monde, pour ceux de Grande Section.

    [8] Écriture-lecture et compter-calculer.

    [9] Voir Annexe IV.

    [10] EPS consacrée aux activités de latéralisation, spatialisation, succession chronologique, rangements, classements, algorithme de la numération, … ; activités plastiques servant à se repérer sur la feuille et son lignage et à assurer le geste d’écriture par l’expression graphique et les jeux de doigts ; utilisation intensive mais collective de l’écrit dans le cadre des activités du domaine Questionner le Monde : rédaction collective et relecture de courtes phrases de résumés ; lecture à voix haute par les élèves des questionnaires et descriptions contenus dans le manuel.

    [11] Latéralisation, spatialisation, chronologie, sens gauche-droite de la lecture, repérage des lignes et carreaux des cahiers, etc.

    [12] Je conseille les méthodes, fichiers et manuels suivants :

    • GS, Planète des Alphas + De l’écoute des sons à la lecture (T. Venot, Grip éditions) et Se repérer, compter, calculer en GS (C. Huby, S. Wiktor, Grip éditions) 
    • CP, Écrire et Lire au CP (C. Huby, X. Laroche, Grip éditions) et Compter, calculer au CP (P. Dupré, S. Borgnet, Grip éditions) ; Mes cahiers d'écriture, CP, Apprentissage : les minuscules (Laurence Pierson, MDI)
    • CE1, Lecture et expression au CE, fichiers : Étude de la langue CE1 et CE2 (C. Huby, me contacter) et f Mathématiques CE1 et CE2 (me contacter) - Questionner le Monde C2 - Une progression en Arts Visuels pour le cycle 2

    [13] À réclamer s’il n’y en a pas afin de pouvoir s’appuyer sur de l’écrit en cas de litige entre le personnel municipal et le personnel de l’Éducation Nationale.

    [14] Remonter une fermeture à glissière, nouer une écharpe, des lacets, attacher une boucle de ceinture ou de sandale, fixer des bretelles, etc. ; mais aussi découper, coller, tailler un crayon, utiliser un pinceau, une agrafeuse, un rouleau de ruban adhésif, une aiguille enfilée, un tricotin, un marteau, une scie, un tournevis, une vrille, …

    [15] Découpage, mise en page, plastification, réalisation de panneaux destinés à l’affichage…

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  • GS : Jeux sportifs et « Mathématiques » (4)
    Merci à Sophie Borgnet, pour cette illustration tirée de Se Repérer, Compter, Calculer en GS.

    Parce qu'il n'y a pas qu'à Singapour que les enfants de cinq à six ans jouent avec des objets, les manipulent, les rangent, les comparent et les utilisent pour apprendre à compter, calculer et se repérer dans l'espace et le temps et parce que des « missions » ministérielles sont actuellement au travail ou le seront bientôt pour rénover l'enseignement des mathématiques à l'École et la vision globale sur l'École Maternelle, je me suis empressée de finir la série « Jeux sportifs et Mathématiques » dont voici le cinquième et dernier livret.

    On y trouvera, comme dans les précédents, la mise en application de la Méthode des Petits Pas qui aura mené, en une année scolaire, les enfants de 5 à 6 ans de quelques connaissances intuitives sur les nombres, leurs compositions et décompositions jusqu'à :

    • un début de maîtrise de la numération décimale,
    • la pratique du calcul mental 
    • la résolution de problèmes simples dans le domaine des quatre opérations
    • l'écriture de quelques symboles mathématiques (chiffres, nombres < 30, signes opératoires)
    • l'utilisation des nombres pour ordonner, classer, mesurer, ranger, payer...

    À Singapour je ne sais pas, mais chez moi, dans ma classe, et dans celles des collègues qui utilisent ma méthode, la séance de mathématiques commence toujours dans la salle de sports ou dans la cour.
    Les enfants jouent en équipe, échangent, se comparent, mesurent, calculent leur score, se déplacent.

    Ainsi, lorsqu'ils arrivent en classe, ils sont tous partants pour passer aux manipulations sur table, tous ensemble pour gagner un temps précieux, et finissent leur séance quotidienne de mathématiques par un travail sur fiche qu'ils sont fiers de faire seuls, sans difficulté.

    Ce petit cahier, extrait des 269 pages du guide pédagogique de la méthode Se Repérer, Compter, Calculer en GS, ne concerne que la partie « sportive » de la méthode. Il peut se suffire à lui seul mais son efficacité sera bien supérieure si le travail est repris par des manipulations sur table et une « trace écrite » que l'enfant pourra consulter à loisir avec sa famille ou ses camarades, mesurant ainsi le chemin parcouru, grâce aux autres outils de la méthode.

    Nota Bene : Selon la méthode des petits pas, chaque niveau reprend, au cours du premier trimestre (et même un peu plus pour les petites classes), les acquis des niveaux antérieurs. Et chaque niveau « déborde » en fin d'année scolaire sur les acquis dont l'essentiel se fera dans le niveau suivant. Ces jeux sont donc utilisables, dans une classe de CP, au moment où celle-ci travaille le passage de la dizaine, la deuxième et la troisième dizaine, les doubles, les moitiés, le comptage par cinq et dix. Ils sont d'ailleurs à peu près tous présents dans un guide pédagogique CP que j'ai rédigé et que je peux vous envoyer sur simple demande de votre part.

    Télécharger « GS - Mathématiques et Jeux Sportifs 5.pdf »

    Dans la même série :

    Livret 1 :  GS : Jeux sportifs et « Mathématiques » (1)

    Livrets 2 et 3 : GS : Jeux sportifs et « Mathématiques » (2)

    Livret 4 : GS : Jeux sportifs et « Mathématiques » (3)

    Livret 5 : voir ci-dessus

    Pour consulter la progression annuelle :

    GS : Se repérer, compter, calculer - Progression actualisée

    N'hésitez pas à me consulter pour toute question sur cette méthode en cliquant sur l'onglet Contact.

     


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  • « Tous les jours, j'apprends un peu... »
    Clara, 5 ans 3 mois, Grande Section, Mars 2015

    Ce matin, sur France Inter, j'ai écouté Stanislas Dehaene, nouveau président du nouveau « Conseil scientifique pluridisciplinaire pour l'école ». 

    Il a dit beaucoup de choses intéressantes (et d'autres moins, mais nous aurons sans doute d'autres occasions pour en parler). J'en retiens deux pour le moment, dans la série des « intéressantes ».

    Tout d'abord, je le remercie d'avoir tenté d'expliquer au journaliste que le débat sur la lecture ne se résumait pas à l'opposition « globale/syllabique ». Ça n'a servi à rien, mais c'était méritoire.
    Je retiendrai le qualificatif de « phonique », puisque c'est celui qui a la préférence de M. le Président de ce nouveau conseil.
    Les méthodes phoniques donnent de meilleurs résultats que les autres dans l'apprentissage de la lecture. Voilà, c'est dit. On le savait déjà, mais c'est bien d'insister.

    Ensuite, interpellé sur la semaine de quatre jours, puis sur les manuels scolaires, il a eu cette phrase que les lecteurs de ce blog connaissent bien : « Tous les jours, l'enfant apprend un peu ». Tous les jours. Un peu.
    Après, il y a eu les pirouettes d'usage pour ne vexer ni les tenants de la semaine de quatre jours – au passage, encore petit effort méritoire sur le « tout dépend ce qu'on y fait, pendant ces 4,5 jours de présence », hélas vite évacué par le journaliste chargé de l'interroger – et, bien heureusement, ni la nécessité de laisser aux professeurs des écoles le choix des outils qu'ils souhaitent utiliser dans leurs classes, tout en les formant et les informant.

    Revenons donc à ce « Tous les jours, j'apprends un peu » que devrait connaître, métacognition oblige, tous les petits élèves de France, qu'ils aient deux, trois, cinq, sept ou dix ans...
    S'il avait pu ajouter un complément à ce « un peu », ç'aurait été parfait !

    « Tous les jours, j'apprends un peu... de tout ! »

    • Cela nous aurait évité les manuels « chambres à part » qui prétendent apprendre à lire à sans doute aux environs de 90 % des élèves français.
    • Cela aurait peut-être décidé l'école maternelle et élémentaire à se débarrasser de ces thèmes interminables qui, pendant six semaines ou même plus, privent les élèves de tout ce qui sort du cadre.
    • Cela aurait favorisé les méthodes de mathématiques qui mènent de front numération, calcul, mesures, résolution de problèmes et géométrie.

    Mais enfin ne boudons pas notre plaisir, et saluons l'entrée dans le monde de la pédagogie officielle, scientifique qui plus est, de la méthode des petits pas, celle qui, tous les jours, fait avancer d'un pas sur le chemin de tous les savoirs :

    • savoir lire, c'est-à-dire à comprendre ce que l'on déchiffre (ou décrypte, comme a dit M. Dehaene),
    • savoir compter, calculer, mesurer, se repérer dans l'espace et le temps, construire des raisonnements mathématiques pour résoudre des problèmes
    • savoir parler, se mouvoir, utiliser ses sens pour mieux appréhender le monde qui nous entoure
    • savoir cultiver sa curiosité, son envie d'apprendre, ses capacités attentionnelles,sa confiance en soi
    • savoir enrichir son vocabulaire par l'action, la découverte, la recherche tous azimuts à tous moments de sa vie de classe

    Tout ce que je défends, depuis plus de quatre ans maintenant, sur ce blog et dans les manuels scolaires et de formation pédagogique que j'ai écrits ou co-écrits :

    • Pour une maternelle du XXIe siècle : un guide pratique de l'enseignant en école maternelle, école de l'épanouissement et du langage,
    • La classe multi-âges : un guide pratique de l'enseignement dans une classe à plusieurs niveaux, du simple double niveau à la classe unique de village regroupant tous les enfants de la TPS au CM2 (en cours de rédaction)
    • Du langage oral à la symbolisation : une méthode « clé en main » pour acquérir un vocabulaire riche et passer en douceur du mot oral au plus « savant » de tous les symboles : la lettre
    • Se repérer, compter, calculer en Grande Section : une méthode de mathématiques liant numération, calcul, mesures, géométrie et résolution de problèmes. Elle part du jeu sportif et passe par la manipulation concrète pour arriver à l'écriture mathématique. 
    • Écrire et Lire au CP : une méthode phonique dans laquelle le son sert à faire du sens et le sens est découvert grâce au son qu'on a déchiffré seul. Comme le suggérait M. Dehaene ce matin, elle s'adapte tout au long de l'année aux capacités des jeunes lecteurs, insistant plus sur le son en début d'année (3 à 4 graphies par semaine dans la première moitié du premier livret)  et travaillant plus le vocabulaire et la compréhension fine au fur et à mesure des acquis. Elle débouche, dès la fin du premier livret, sur la découverte réelle, puisque lue par les élèves et non racontée par l'adulte, du patrimoine littéraire bien connu des enfants (contes, récits, extraits de romans).
    • Lecture et expression au CE : Grande sœur de la précédente, elle cherche toujours un éditeur. Le sens, le vocabulaire et une révision rigoureuse du code amènent rapidement et sûrement les élèves vers la lecture courante fluide. Comme au CP, la découverte de la Littérature est intégrée à la méthode et non plaquée à côté, comme dans les méthodes « chambres à part ». 
    • Des dictées pour apprendre l'orthographe : une méthode associée à la lecture et au programme d'étude de la langue des élèves.
    • Questionner le monde au Cycle 2 : des leçons, toujours « clés en main » pour enrichir son vocabulaire, découvrir la méthode scientifique, apprendre à observer, analyser, expérimenter, raisonner et conclure.
    • Fichiers et manuels de Mathématiques en élémentaire : Dans la droite ligne de la méthode de Grande Section, des méthodes « à petits pas », liant dès le CE1, l'apprentissage de la numération, des quatre opérations, des mesures, de la géométrie et de la résolution de problèmes.
    • Fichiers et manuels d'Étude de la langue en élémentaire : une « grammaire » simple, servant tout aussi bien à apprendre à écrire qu'à comprendre ce qu'on lit, en s'appuyant sur la nomenclature « classique » parce qu'on ne connaît bien que ce que l'on peut nommer.
    • Leçons de Sciences en Cycle 3 : Quelques leçons de sciences, utilisant la démarche scientifique de manière guidée pour qu'à chaque leçon, grâce à l'observation, l'expérimentation, le raisonnement, la réflexion, l'élève ait avancé de quelques petits pas très sûrs et puisse désormais graver dans sa mémoire quelques notions essentielles. 

    Alors, ce nouveau Conseil, même s'il risque de ne pas faire le poids par rapport aux exigences de Bercy, s'il pouvait au moins donner envie à quelques collègues d'essayer d'innover hors des circuits réservés aux poids lourds de l'édition scolaire et de tenter les méthodes à petits pas de votre servante, finalement, ça ne serait pas si mal...

    Si toutefois cela l'intéressait, j'enverrais volontiers à M. Dehaene un exemplaire des ouvrages édités.
    Et pour toute personne qui souhaite recevoir ces mêmes ouvrages au prix public, sachez que je prends en charge les frais de port en lettre verte (4,80 €) pour tout envoi en France métropolitaine. Il suffit de me contacter à l'adresse suivante : Contact.


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  • Étude de la langue en Primaire

    Quelques fichiers tout prêts pour une année scolaire dans une classe élémentaire.

    Étude de la langue :

    Pour le CP :

    Grammaire au CP

    Pour le CE1 :

    La progression : CE1 : Progression Étude de la langue

    Le fichier : CE1 : Fichier d'Étude de la Langue (1)

    CE1 : Fichier d'Étude de la Langue (2)

    CE1 : Fichier d'Étude de la Langue (3)

    CE1 : Fichier d'Étude de la Langue (4)

    CE1 : Fichier d'Étude de la Langue (5)

    Livre du maître :

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (1) ;

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (2)

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (3)

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (4)

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (5)

    Leçons à imprimer à part :

     Périodes 1 et 2 :  CE1 : Leçons étude de la langue 1

    Périodes 3 et 4 : CE1 : Leçons étude de la langue 2

    Période 5 : CE1 : Leçons étude de la langue (3)

    Une autre méthode, en lien avec OrthoGraph' CE1 :

    CE1 : Du mot vers la phrase (1)

    Pour le CE2 :

    CE2 : Fichier d'Étude de la Langue (1)

    CE2 : Fichier d'Étude de la Langue (2)

    CE2 : Fichier d'Étude de la Langue (3)

    CE2 : Fichier d'Étude de la Langue (4)

    CE2 : Fichier d'Étude de la Langue (5)

    Livre du maître :

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (1) ;

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (2)

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (3)

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (4)

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (5)

    Pour le CM1 :

    CM1 : Étude de la langue (1)

    CM1 : Étude de la langue (2)

    CM1 : Étude de la langue (3)

     Pour le CM2 :

     CM2 : Mathématiques et Étude de la langue


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