• III. 2. E. Mise en route - Élém. sans CP (1)

    III. 2. E. Mise en route - Élém. sans CP (1)

    2. Mise en route

    D)  Classe élémentaire : trois niveaux sans CP

    • Organisation de l’espace[1]

    Les élèves, déjà socialisés, sont désormais capables de participer aux activités collectives depuis leur place ou regroupés autour des tables d’arts visuels. Le coin de regroupement peut néanmoins être conserver, si on le souhaite : il pourra alors être intégré au coin d’activités libres.

    Cela permet d’optimiser l’utilisation de l’espace en fond de classe, loin des enfants qui sont à leurs places pour un exercice obligatoire. Cet espace réservé aux temps libres est équipé de placards ouverts proposant livres, jeux de société[2], matériel informatique, appareil permettant d’écouter de la musique sans déranger le reste de la classe.
    Il ne propose en revanche aucune activité de révision, même présentée de manière ludique[3] ; il n’est pas le lieu de la « double peine » à laquelle sont souvent soumis les élèves rapides lorsque, parce qu’ils ont exécuté correctement et rapidement les exercices d’entraînement, ils s’en voient infliger d’autres qui sont censés les amuser ou tout du moins les occuper.

    Cet espace, fondamental dans une classe à plusieurs niveaux, est organisé pour y pratiquer les activités d’arts plastiques et visuels ; il dispose d’un point d’eau, de placards accueillant le matériel et les outils, d’une surface murale sur laquelle afficher et peindre. Une ou deux grandes tables sur tréteaux peuvent recevoir les élèves et permettent d’entreposer les travaux en cours sans dommages. Cet espace servira de plus de coin d’expérimentation, en sciences et en géographie.

    La partie Travaux écrits se trouve face au tableau triptyque. Les tables sont installées par niveaux, côte à côte ou en rangées, afin de pouvoir mener tant des travaux en commun que deux ou même trois activités en parallèle. Les élèves étant généralement bien latéralisés, le maître n’est plus contraint à les installer face au tableau. Ces tables disposent toutes d’un casier dans lequel chaque élève entrepose son matériel[4]. Un coin dédié au rangement des cartables pendant la journée de classe permet d’éviter les chaises qui basculent sous leur poids et les travées encombrées !

    • Emploi du temps[5]

    Exercer à l’individuel et à l’autonomie, sous forme de travail programmé, inscrit au tableau ou sur un plan de travail, dégage l’enseignant de la direction d’une séance tout en accordant aux élèves l’opportunité de progresser en s’exerçant. Dans une classe regroupant des élèves dont les niveaux s’étendent du CE1 (ou CE2) au CM1 (ou CM2), tout en continuant à mettre à l’honneur le rôle du groupe-classe comme moteur de l’apprentissage, le maître encourage ses élèves, dès le premier jour, à faire seuls.

    Pour que leur tâche comme la sienne soient aisées, il privilégie les méthodes[6] qui avancent à petits pas et s’appuient avec constance sur les acquis antérieurs car elles permettent aux élèves de découvrir, presque seuls, un point supplémentaire des notions à étudier.

    Dans sa classe, ce sera grâce au travail individuel autonome, rendu routinier dès les premiers jours de classe, que ses élèves progresseront. Son aide, parfois collective, à un niveau ou à plusieurs, parfois au contraire très individualisée, aura lieu en fonction des besoins répertoriés quasiment au quotidien lors des moments de régulation inscrits à l’emploi du temps, en français et en mathématiques.

    Afin de ne pas pénaliser les élèves rapides et efficaces, un élève ayant fini le travail programmé aura toute latitude pour aller pratiquer une activité libre, à sa place ou dans les coins installés loin du tableau commun d’écriture-lecture-mathématiques.
    Les règles en vigueur dans cet espace de liberté seront expliquées au coup par coup, en activité : installer les règles en les vivant[7] fait gagner un temps précieux. Cela permet à chaque élève de progresser par la méthode des petits pas, tant dans son comportement que dans ses acquis scolaires. C’est aussi la certitude de voir ces règles appliquées plus facilement sous l’effet de la routine.

    Pour tous les domaines où l’apprentissage n’est pas forcément structuré de manière linéaire, le maître choisit de mener de front, au cours d’une même activité, les apprentissages des plus jeunes et ceux de leurs aînés. Le fond est le même, seul le degré d’exigence varie. À chacun des domaines qui concernent la partie ayant trait à la Culture humaniste, scientifique ou technique (histoire, géographie, sciences, technologie) il a arbitrairement attribué un jour de la semaine. Il peut aussi choisir de travailler sur quatre semaines, ou quatre demi-semaines. L’important est d’avancer toujours par la méthode qui convient au rythme des enfants : peu à la fois, souvent, en reprenant les acquis antérieurs avant de les compléter, pour le plaisir de se voir grandir et progresser presque à vue d’œil !

    Il procédera de même en Langue vivante étrangère, en Éducation Physique et Sportive et en Arts. Pour l’Éducation Morale et Civique, absente à l’emploi du temps, elle sera présente à temps complet dans ses volets concernant SensibilitéJugement et Engagement , grâce à la méthode de la médiation directe en action ; le volet Droits et règles sera quant à lui intégré, selon les items à traiter,  aux programmes de littérature, d’histoire ou de géographie.

    • Progressions

    À partir du CE1, toutes les disciplines peuvent être rangées, avec plus ou moins de rigueur, dans la catégorie des apprentissages à progression linéaire structurée. Il est donc plus simple d’établir des progressions enchaînant chaque jour ou chaque semaine la notion ou le savoir-faire succédant aux acquis des séances précédentes, en continuant d’avancer à pas comptés, comme dans les classes recevant des enfants plus jeunes.

    Pour être mieux à même de consacrer son temps à suivre réellement ses élèves, le maître choisit de s’entourer d’outils et de méthodes simples plutôt que de passer énormément de temps à préparer sa classe et à créer ses outils. Il a ainsi adopté des méthodes de français et de mathématiques proposant une progression journalière pour chacun des trois niveaux[8].

    Pour l’ensemble des autres matières, son critère de sélection principal a été le bon sens et la connaissance des capacités attentionnelles, inductives et déductives d’enfants d’âge primaire ainsi que leur goût pour la réussite rapide, la découverte constante et l’atteinte d’objectifs simples et progressifs.

    S’il a trois niveaux qui se suivent, il bâtit une seule progression pour toutes les matières dites secondaires[9]. Les plus jeunes prendront ce qu’ils sont déjà capables de concevoir alors que leurs aînés pourront approfondir ce qu’ils ont déjà abordé les années précédentes. Les attendus de fin de cycles sont suffisamment vagues au Cycle 2 pour qu'ils puissent être acquis grâce à la participation active des élèves aux séances prévues prioritairement pour leurs camarades de Cycle 3.

    En français et en mathématiques, cela est parfois possible mais le risque est grand de faire traîner trop longtemps les plus âgés sur des savoirs qu’ils maîtrisent déjà et d’être ensuite obligé de les presser quand ils en arrivent à aborder de nouvelles données, juste au moment où ils auraient besoin de temps pour en acquérir la maîtrise.
    Par ailleurs, encourager les élèves à croire que leurs acquis antérieurs sont négligeables en les reprenant à zéro risque de les entraîner à croire que leur enseignant ne tient pas compte de leurs capacités mnésiques ou même que la mémorisation est inutile puisqu’elle n’est jamais réclamée.

    Il vaut mieux donc compter sur l’autonomie des élèves et leur capacité à défricher seuls une notion, une connaissance, un savoir-faire et ne concevoir une leçon proprement dite[10] que lorsque la nouveauté est trop grande ou le concept trop difficile, plutôt que de les condamner à suivre un rythme qui n’est plus le leur. Il n’y aura souvent que les plus jeunes ou les élèves arrivant d’une classe à un seul niveau qui seront accompagnés sur toutes les notions jusqu’à ce qu’ils acquièrent les réflexes d’autonomie nécessaires à un travail efficace.

    Annexes :

    Télécharger « EDT.CE1CE2CM1 ou CE2CM1CM2.pdf »

    Télécharger « Plan 2 ou 3 niv. élém. sans CP.pdf »

    Télécharger « Programme d'acquisition CE1.pdf »

    Télécharger « Programme d'acquistion CE2.pdf »

    Télécharger « Programme d'acquistion CM1.pdf »

    Télécharger « Programme d'acquistion CM2.pdf »

    Télécharger « Matériel individuel 2 ou 3 niv. élém. sans CP.pdf »

    Dans la même série :

     Tous les chapitres déjà mis en ligne sont répertoriés dans la Table des matières   évolutive que vous trouverez dans la partie Sommaires.

    Pour la partie présente 

    I. Idées reçues  ; III.1. Trois niveaux dans la même classe ; III. 2. E. Mise en route - Élém. sans CP (1) ; III. 2. E. Mise en route - Élém. sans CP (2) ; III. 2. E. Mise en route - Élém. sans CP (3)

    Notes : 

    [1] Voir Annexe III

    [2] Cartes à jouer, jeux de dames, d’échec, puzzles mais aussi jeux de construction de type Mecano, K’nex, etc.

    [3] Coloriages magiques, mots croisés et autres... 

    [4] Voir Annexe V.

    [5] Voir Annexe II

    [6] Voir note 8.

    [7] Méthode de la médiation directe en action.

    [8] Vous trouverez sur Bienvenue chez les P’tits, le blog que j’anime, dans la rubrique Matériel des fichiers ou manuels de mathématiques et d’étude de la langue pour chacun des niveaux allant du CE1 au CM2. Un livre de lecture et expression est également disponible pour le niveau Cours Élémentaire. On peut aussi trouver quelques leçons de sciences pour le niveau CE2/CM1/CM2.  

    [9] Histoire, géographie, sciences et technologie, langue étrangère, EPS, arts visuels, musique...

    [10] Ce sont pendant les temps de Régulation que ces « leçons » courtes et pratiques pourront être données à tout ou partie des élèves d’un ou plusieurs niveaux.


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  • Commentaires

    1
    Dalila
    Jeudi 16 Août 2018 à 17:55
    Bonjour Catherine
    Le manque d'habitude de travail et le niveau de mes cm l'an passé ne m'ont pas permis de fonction ne selon ce soir schéma.
    Mais cette année sera différente et mes futurs cm2 ont dans l'ensemble beaucoup progressé. Je les connais et ils me connaissent bien
    Ça change tout.
    Étant donné que nous n'aurons plus classe le mercredi, je dois recaser la rédaction (c'était aussi le mercredi dans mon edt )je n'arrive pas à voir où la mettre pour que ça soit efficace. Le temps se lecture du matin est celui qui correspond à la lecture "suivie " que nous demandentles programmes? Comme je travaille avec les ouvrages du grip, la l'étude proposée est un peu légère.
    J'ai utilisé en partie le fichier de Grandir près du châtaignier avec mes 3 niveaux l'an passé. Pour certains cm c'était envore difficile. Du coup je vais utiliser les textes non abordés.
    Je continue l'histoire séparément .
    Mais cette année sera plus simple car tous mes élèves sont beaucoup plus à même de travailler en autonomie. Et j'ai des manuels pour les ce2 et cm1. Mes cm2 ont le cm1 du grip en math et le clr en grammaire.
      • Vendredi 17 Août 2018 à 14:51

        Peut-être déplacer le temps de lecture du matin en début d'après-midi et caser la rédaction le matin, à la place ?

    2
    Dalila
    Jeudi 16 Août 2018 à 17:56
    Désolée pour les fautes commises avec le téléphone...
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