Encore une méthode de terminée, grâce à ces deux nouveaux guides pédagogiques, adaptés aux méthodes d'étude de la langue dont vous trouverez les références en fin d'article. Les livrets de l'élève sont désormais revus et corrigés jusqu'au dernier, vous pouvez les télécharger (voir lien en fin d'article).

1) En guise d'avant-propos :

Cette méthode de français est quasiment complète puisqu'il ne manque que les textes de lecture (littérature, compréhension, inférences, fluence et tout et tout, en un seul texte quotidien) que j'ai choisi de ne pas intégrer pour ne pas alourdir encore plus l'ouvrage. En y ajoutant des lectures nombreuses, elle peut donc répondre à l'enseignement des deux premières années de cycle 3, pour peu que le cycle 2 ait été réellement parcouru par les élèves.

Pour les élèves qui, à l'issue du CE2, commencent juste à décoder lentement, n'ont aucune conscience réelle des régularités orthographiques et grammaticales de la langue française, il vaudra mieux se tourner, au moins provisoirement, vers CE1CE2 : Orthographe graphémique et CE1-CE2 : Du mot vers la phrase CE1CE2 - CE2 (1) qui couvrent quand même en grande partie le programme de CM actuel (au moment où j'écris, puisque le Ministre de l'Éducation Nationale vient d'annoncer de nouveaux programmes de CM pour la rentrée 2025).

En effet, il faut être conscient que cette méthode est reprise de méthodes des années 1960 à 1980, à l'époque où, selon la DEPP, dans une dictée de 67 mots, 13,2 % des élèves issus des écoles françaises ne faisaient que deux erreurs ou moins (contre 6,5 % en 2007) et où seulement 5,4 % en faisaient plus de 25 (contre 19,8 % en 2007). Elle peut donc se permettre de partir sur le principe d'un enseignement spiralaire et structuré, reprenant chaque année rapidement les bases, déjà bien acquises, pour les approfondir. Cela risque de la rendre trop touffue pour des élèves dont les bases ne sont pas déjà bien assurées.

Grammaire, conjugaison :

Par ailleurs, en raison de cette façon de faire, vous remarquerez qu'au cours de ces deux derniers trimestres, nous allons de plus en plus souvent sortir du cadre strict des programmes, surtout en grammaire et conjugaison.

Toutefois, je tiens à signaler que ces leçons hors-programme peuvent être menées partout car elles sont avant tout des leçons d'entraînement à l'expression orale, puis écrite, ne faisant que déboucher, dans les écoles où cela est possible, sur une « découverte terminologique » que nous ne mènerons pas plus loin.

En effet, ce qui nous importe, c'est que l'expression orale comme écrite des enfants progresse. Si ces progrès les amènent jusqu'à la découverte, ou même une maîtrise au moins partielle, d'une terminologie grammaticale, tant mieux. Mais s'ils permettent juste que nos élèves ne disent plus « Si j'aurais su... » ou « Il faut que je fais... », nous en serons déjà fiers.

Enfin, si cela vous dérange trop, sachez qu'il est possible de sauter ces leçons, particulièrement dans le troisième fichier, surtout en conjugaison, ce qui vous permettra de passer plus de temps sur les deux premiers livrets.

Après consultation des attendus de fin d'année, pour les classes de CM1 et CM2, voici les notions hors programme :

Grammaire :

A) Natures

Mots :

• déterminant (ou adjectif) indéfini
• pronom possessif
• pronom démonstratif
• pronom indéfini
• pronom interrogatif
• pronom relatif
• préposition (CM1)

Propositions

• Phrase complexe (CM1)
• Les termes : proposition indépendante, principale, subordonnée conjonctive, subordonnée relative

B) Fonctions :

• complément du nom (CM1)
• complément de l'adjectif

Conjugaison :

• futur antérieur
• passé antérieur
• présent du subjonctif
• participe présent
• participe passé employé avec avoir
• notion de modes
• voix active, voix passive
• voix pronominale
• verbes impersonnels

Vocabulaire, Rédaction:

Ici, je pense qu'il n'y a rien à signaler de plus qu'au premier trimestre. C'est une méthode spiralaire, qui cherche à la fois à faire comprendre le fonctionnement de la construction des mots et à enrichir le lexique à la fois oral et écrit (orthographe lexicale).

Les leçons de vocabulaire continuent à traiter un à un le sens des mots et les préfixes et suffixes les plus courants. Le travail d'entraînement alterne exercices de construction de mots dérivés et exercices d'emplois de mots dans des phrases qui en éclairent le sens. Cela permet à la fois d'enrichir le lexique, de préciser l'expression et de perfectionner l'orthographe lexicale.

Au cours de la Période 3, s'ajoute à ce travail une recherche sur les champs lexicaux propres aux thèmes développés dans le travail de rédaction. Encore une occasion d'aider les élèves en insécurité linguistique à acquérir du vocabulaire, même si cela restera notoirement insuffisant si cette fréquentation de mots extérieurs à leur répertoire lexical personnel n'est pas accompagnée d'une grande exigence dans le choix des textes de lecture, les poèmes et les chants étudiés en classe, si possible en lien avec les thèmes proposés en rédaction.

Les thèmes de rédaction sont variés. On continuera, dans les classes faibles, à privilégier les exercices collectifs au tableau en faisant concevoir et écrire le texte par les élèves eux-mêmes toujours en sollicitant la participation de tous, de manière à leur faire acquérir une syntaxe correcte, comprenant la ponctuation des phrases et, surtout, à leur transmettre cette nécessité absolue du contrôle orthographique a priori, indispensable pour éviter la fausse-dysorthographie chronique dont font preuve de nombreux élèves dès lors qu'ils ne sont plus dans un travail dûment estampillé ORTHOGRAPHE ou DICTÉES !

Voici un exemple du travail orthographique mené après avoir décidé ensemble d'une phrase toute simple : Malheureusement, il n'avait pas de chaise.

Nota bene :  La parole est donnée successivement à chacun des élèves de la classe, sans s'appuyer uniquement sur ceux qui lèvent le doigt. Les élèves inattentifs sont sollicités plus souvent que les autres, que ce soit pour travailler sur l'orthographe à l'oral ou pour venir écrire eux-mêmes une phrase, ou une proposition, au tableau.

– Qui sait comment est fabriqué l'adverbe malheureusement ?

– Élève 1 : Il y a le préfixe mal-  qui s'écrit M.A.L.

– Élève 2 : Après, c'est l'adjectif heureuse qui s'écrit H.E.U.R.E.U.S.E

– Élève 3 : Et à la fin, c'est le suffixe -ment qui s'écrit M.E.N.T.

– Tout le monde est d'accord ?  Oui. Nous avons travaillé cela à la leçon G19. Élève 4, s'il te plaît, viens écrire malheureusement au tableau. Attention, c'est le premier mot de la phrase. Très bien, M, majuscule. Ensuite, mets une virgule, comme cela nous mettons bien en avant l'adverbe qui précise le sens de la phrase.

– La suite : il n'avait pas. Quel verbe ? Quel temps ?

– Élève 5 : Le verbe avoir.

– Élève 6 : À l'imparfait.

– Oui. Quelle personne ? Quelle terminaison ?

– Élève 7 : Troisième personne du singulier, A.I.T.

– Oui. Quelle forme ? Affirmative ou négative ?

– Élève 8 : À la forme négative.

– Très bien. Élève 4 , peux-tu nous écrire il n'avait pas ? Attention, forme négative, les lunettes de Petit Non...

–Très bien. Et maintenant, de chaise. Quelqu'un connaît les difficultés orthographiques de ce mot ? Le son [ɛ], comment devons-nous l'écrire ?... Personne ? Alors je vous le dis : c'est A.I. Et le son [z] ?

– Élève 9 : S ! Un S entre deux voyelles !

– C'est cela. Alors Élève 4, vas-y, écris-nous de chaise, en pensant à ce que nous venons de dire : le son [ɛ] s'écrit A.I. et le son [z] s'écrit S. Et n'oublie pas le point puisque la phrase est terminée.

Orthographe :

Aux terminaisons des nombreux verbes irréguliers étudiés dans le premier livret (dont certains hors-programmes : cueillir, offrir, ouvrir ; valoir ; verbes en -tre ; verbes en -indre, -soudre), nous en ajoutons d'autres. Les élèves apprennent à distinguer l'infinitif du participe passé toujours en privilégiant le sens, toujours dans un souci de privilégier la compréhension plutôt que le truc pédagogique qui ne dure pas. C'est de cette manière qu'ils découvrent aussi (« Enfin ! » me direz-vous) quelques homophones grammaticaux. Des régularités orthographiques, avec leurs exceptions, sont de plus étudiées et travaillées au cours de séances d'exercices.

Tout ceci est revu dans les deux dictées réussies que les élèves continuent de faire chaque semaine.

Dictées :

Car, comme dans le guide du premier trimestre, vous trouverez aussi dans ces guides les dictées de la première année d'utilisation. Je verrai à préparer un référentiel de dictées pour la seconde année en temps utiles, si toutefois cette méthode rencontre un peu de succès.

Ces dictées sont peut-être un peu difficiles et un peu trop longues pour des élèves qui n'auraient pas suivi les méthodes OrthoGraph' et Du Mot Vers la Phrase au Cycle 2. Il convient de les raccourcir au cas où les élèves ont, malgré les aides fournies (principe de la dictée réussie), un trop long temps de réflexion.Le temps de dictée ne doit pas dépasser 20 minutes pour la dictée courte et 30 à 45 pour la dictée longue.

En revanche, il me semble qu'il serait contre-productif d'adapter les phrases pour diminuer le nombre d'accords à découvrir et effectuer ou pour réduire le vocabulaire. Une dictée, c'est justement fait pour ça : apprendre aux élèves non seulement à se poser autour de difficultés orthographiques surmontables grâce à une bonne analyse du texte à écrire mais aussi à acquérir une habitude d'utiliser un vocabulaire et une syntaxe riches et précis, dans le but de pouvoir peu à peu s'exprimer soi aussi par écrit de manière plus élaborée.

La correction pendant le temps de dictée, à la fin de chaque proposition, permettra de ne pas dépasser les durées suggérées, par un simple coup d'œil à l'horloge à la fin de chaque correction de proposition. On habituera cependant les élèves à réagir de plus en plus vite aux problèmes orthographiques posés afin de « battre notre record » et d'arriver peu à peu à écrire et corriger tout le texte prévu dans le temps imparti.

J'ai essayé de signaler tous ces problèmes orthographiques, même les plus simples, pour éviter le désespoir des collègues devant le peu de connaissances de certains de leurs élèves... Ce désespoir, que je comprends, doit devenir utile et nous pousser à expliquer, rappeler, montrer inlassablement parce que, pour certains de nos élèves, quoi que nous en pensions au point de vue politique et social, l'école est le seul recours possible. Rien ne sert de se lamenter sur les parents démissionnaires, ceux qui eux-mêmes non-lecteurs, non-scripteurs et les enfants qui passent leur temps non-scolaire sur les écrans. Ils sont là et nous en sommes responsables, c'est notre métier.

Si, grâce à nous, tel élève dont les parents ne signent jamais un cahier, ne viennent jamais à un rendez-vous, oublient régulièrement de rendre à l'heure les papiers à remplir, finit l'année en écrivant, avec notre aide mais sans fautes : J’adore les voyages à pied. Ce sont les seuls que je comprenne et que je trouve charmants  au lieu du gloubi-boulga de sa première dictée qui donnait la sal de chase souve toudesuit an o din béron de 3 march, nous  pourrons en tirer bien plus de fierté que si nous nous sommes contentés d'accompagner  ses camarades plus chanceux qui, même sans nous, auraient quand même réussi leur année scolaire.

Ces dictées ont souvent été tirées de textes d'auteurs. Il est important de faire copier ce nom aux élèves, accompagné d'une présentation orale très succincte lorsqu'ils s'agit d'écrivains internationalement connus. Après deux années de CM, ils disposeront ainsi d'un florilège de noms célèbres, que d'aucuns trouveront peut-être trop « classiques » mais qui aura l'avantage de les aider à s'intégrer dans la société des gens cultivés, même si leur origine familiale ne les y prédestinait pas du tout. Juste écrire, relire et entendre pour, un jour, pouvoir se dire : « Ah mais... Jules Renard, Émile Zola, Guy de Maupassant, je connais ce nom. Je l'ai déjà entendu quand j'étais à l'école primaire ! »

Une dernière petite recommandation au sujet de la manière de dicter : n'oubliez pas les liaisons !

À condition bien sûr d'avoir été sensibilisé à cette particularité de la langue française, autant dans le temps de lecture que dans le temps d'écriture, il est beaucoup plus facile d'écrire sans oublier les lettres muettes, tant lexicales que grammaticales, d'une phrase de ce style :

« Les cadeaux étaient réunis dans une salle dont l'entrée était interdite. »

si l'on nous dicte : « Les cadeaux (z) étaient réunis / dans (z) une salle / dont l'entrée était (t) interdite. » que si l'on entend : « Les cadeaux (h) étaient réunis / dans (h) une salle / dont l'entrée était (h) interdite. » Et comme, en plus, cela habitue à parler avec aisance et une certaine distinction, cela aide à lire avec aisance et une certaine distinction. Si bien que, lorsqu'on écrit soi-même, on devient vite capable d'accorder entre eux les composants d'un groupe nominal et de faire en sorte que le verbe soit conjugué en fonction de son sujet.

2) Les guides pédagogiques :

Nota bene : Les personnages de Phi ne sont pas disponibles pour le moment.  Dès que je les aurai, je vous le ferai savoir et compléterai les guides.

Réédité le 16/04/24 (coquille dans le 1er tableau de conjugaison C15). Merci à Martin pour sa vigilance.

Télécharger « CM-Gramm-T2.pdf »

Télécharger « CM-Gramm-T3.pdf »

3) Les livrets de l'élève à télécharger :

Pour le CM1 :

CM1 : Étude de la langue (1) ; CM1 : Étude de la langue (2) ; CM1 : Étude de la langue (3)

Pour le CM2 :

 CM2 : Mathématiques et Étude de la langue

4) Le matériel pour l'enseignant :

Guides pédagogiques :

CM1-CM2 : Étude de la langue (1) ; CM1-CM2 : Étude de la langue (2-3)

Les personnages de Phi

CM : Personnages de Phi pour l'EDL