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CE1-CE2 : Dictées Lecture et Expression (2)
Nota bene :
Cette progression de dictées est prévue pour fonctionner dans une classe de CE1, de CE2 ou de CE1/CE2 dont le manuel de lecture est Lecture et Expression au CE. Elle est adaptée aussi avec le programme d'Étude de la Langue décrit dans ce guide pédagogique, en suivant la progression des plus jeunes (CE1).
Elle ne peut ni ne doit se surajouter à la progression d'Orthographe graphémique qu'elle remplace dans des classes où les élèves n'ont pas besoin de revenir au b.a.ba à la rentrée.
Période 2 :
Ci-dessous le fichier de la période 2. Il fonctionne exactement comme celui de la période 1 :
→ Colonne de gauche : La référence au manuel de lecture
C'est le jour où on lira en classe cette double page qu'on fera copier (ou coller) les mots de la colonne centrale et qu'on dictera la dictée de la colonne de droite (sans l'avoir donnée à préparer avant).
→ Colonne du milieu : Les mots à observer
Les mots, situés dans une phrase ou dans une expression si le besoin s'en fait sentir (pour ne pas les confondre avec un ou plusieurs homophones ; parce que cette orthographe dépend d'un autre mot qui sert de « déclencheur » à la chaîne d'accord), sont tous tirés de la lecture.
On pourra donc, si on en a le temps (je ne pesterai jamais assez contre les naïfs qui ont laissé les élèves se faire dépouiller de ces trois heures de classe qui leur permettaient de prendre leur temps pour vider leur cartable, ranger une feuille dans un classeur ou copier des mots sur un cahier), on pourra donc, disais-je, les faire épeler de mémoire ou après les avoir retrouvés dans le texte afin de les écrire au tableau, dans l'expression proposée sur le fichier ou dans une autre encore différente.
En effet, il est important, pour que les enfants s'habituent à considérer un mot dans son « universalité », qu'ils le voient écrit dans différentes expressions. Plus il apparaîtra, sous le même « costume» mais avec un environnement différent, et plus cette notion, difficile pour un enfant, fera son chemin dans leur esprit.
À défaut de prendre le temps de faire ce travail, on pourra se contenter de distribuer (ou de reproduire au tableau), la liste de mots du jour en respectant le même code couleur et la différence des caractères (peut-être en soulignant la partie à lire sans apprendre, par exemple) chaque jour.
À ce sujet, j'ai rajouté une couleur, le gris, pour signaler aux élèves des mots qu'ils ont déjà eus à observer et à mémoriser pour une dictée.On aura par exemple, le premier jour de la Période 2 la liste suivante (à apprendre pour la dictée du lendemain) :
Le premier, le vent, est en gris parce qu'il a déjà été vu en période 1. La graphie ent est en gras car c'est la difficulté à mémoriser. Comme ce mot a déjà été étudié, on se contentera de le faire épeler une fois aux élèves, puis de répéter cette épellation, yeux fermés. Si on choisit de faire copier les mots à apprendre, ils le recopieront tout de suite sur leur cahier, puis l'épelleront une dernière fois, lettre à lettre, pour vérifier qu'ils n'ont rien oublié : « L... c'est bon... E... c'est bon... Plus loin, V... c'est bon... E... c'est bon... N... c'est bon... T... c'est bon. » On fera ensuite colorier ou passer au feutre fluo la difficulté à mémoriser : le vent.
Surtout dans les classes où on a des élèves de CE2, qui font cette dictée (car, je le rappelle, les documents sur fond bleu sont théoriquement réservés aux élèves de CE1), on pourra ajouter, très rapidement, une recherche orale de mots de la même famille qui aident à la mémorisation de la lettre T muette : « Le mot vent finit par la lettre T muette pour pouvoir écrire : éventail, éventer, ventilateur, ventiler, venteux, venteuse... »Le deuxième mot, une feuille, est en noir car on le voit pour la première fois. Ce mot deviendra un jour un « mot transparent » (= mot dont toutes les graphies sont régulières et qui ne comporte ni lettre muette, ni consonne double inexplicable), lorsque tous les élèves auront eu le temps de mémoriser (ou de se souvenir s'ils l'ont vu au CP) :
◊ que le son [œj] s'écrit généralement E.U.I.L ou E.U.I.L.L.E
◊ que, comme le nom feuille est un nom féminin, c'est la graphie E.U.I.L.L.E qu'il faut adopter
Cette règle ne sera étudiée que bien plus tard (Période 3, OL 16), cet apprentissage est donc, pour le moment, une simple réactivation de la mémorisation d'une des graphies possibles du son [œj], étudiée normalement au CP.
Le mot sera ensuite épelé une première fois en le regardant attentivement (et en pointant chaque lettre avec le doigt ou la pointe du crayon) puis une seconde fois yeux fermés.
Si on a choisi de faire recopier le mot, on procédera comme ci-dessus (pour le mot vent, copie, épellation et pointage des lettres une à une puis coloriage ou passage au fluo de la graphie à mémoriser).Les troisième et quatrième mots sont des verbes à l’infinitif, le premier inconnu, le second déjà écrit à plusieurs reprises pendant la Période 1.
Les élèves ont depuis plus d'un mois appris à reconnaître le verbe et à le désigner par son infinitif, cela ne pose donc aucun problème. Si, par hasard presque incroyable, cela en posait encore à l'un d'entre eux, le côté affirmatif de l'expression « les verbes arracher, souffler » l'aiderait, grâce à ce nouvel exemple, à renforcer intuitivement l'étiquetage par le terme « verbe » de ces mots dont il connaît l'usage depuis au moins 4 ou 5 ans.
Par ailleurs, ils savent que lorsque des mots sont écrits en italique et dans une police plus petite que la police habituelle (les verbes), c'est qu'ils ont à les lire mais pas à en mémoriser les difficultés orthographiques. La difficulté orthographique est signalée en gras : arracher, souffler. Ici, il s'agit de se souvenir que le verbe arracher prend deux R et de se remémorer qu'on avait déjà appris que le verbe souffler prend deux F.
On peut les aider à se le rappeler en prononçant « aRRacher... souFFLer.. » et en le leur faisant répéter ainsi.L'expression suivante, l'enfant→il joue, correspond exactement aux leçons de grammaire G10 et G11 qu'ils étudieront cette quinzaine. Elle aura sans doute besoin d'une petite explication magistrale : « Quand nous parlons d'un nom au singulier, par exemple l'enfant, nous pouvons le remplacer par un pronom sujet, pour ne pas répéter sans cesse, l'enfant arrive, l'enfant prend un ballon, l'enfant joue, l'enfant ceci, l'enfant cel, l'enfant, l'enfant, l'enfant.
Ici, quel pronom remplace l'enfant ?... C'est il, en effet. Nous devons donc écrire l'enfant joue avec la terminaison que nous mettrions quand le verbe jouer est conjugué avec le pronom il.
Qui s'en souvient, nous l'avons appris juste avant les vacances ?... Très bien, nous écrivons, l'enfant→il joue, avec la lettre E muette après le radical jou. »On emploiera la même technique pour les deux expressions suivantes, les pommes, les plages désertes, qui, elles, traitent de l'accord en nombre dans le groupe nominal (leçon vue en Période 1, semaine 6) : « Il y a plusieurs pommes, il ne faut pas oublier la marque S du pluriel des noms » , puis : « Il y a plusieurs plages qui sont toutes désertes, nous mettons la marque S du pluriel au nom et aux mots qui le précisent » (la notion d'adjectif qualificatif n'a pas encore été étudiée et ne le sera que plus tard, en Période 3, semaine 17 ; cependant, elle a peut-être été étudiée au CP et, si ce n'est pas le cas, elle peut être comprise intuitivement : les mots qui précisent un nom prennent le même genre et le même nombre que lui. Plus elle aura été vue intuitivement avant la semaine 17 et plus le concept d'adjectif s'installera facilement dans la mémoire de chacun).
Cette notion intuitive d'accord de l'adjectif avec le nom, déjà mise en avant pour les adjectifs à apprendre en Période 1, est à nouveau utilisée pour l'adjectif fort. La présentation choisie en Période 1 (il est ..., elle est ...) évolue maintenant que la notion de féminin est travaillée toutes les semaines en Étude de la langue. Si on sent que les élèves ont encore besoin, pour automatiser la notion de genre, de passer par l'adjectif attribut, on le fera à l'oral : « Nous écrivons fort, F.O.R.T, quand nous parlons d'un nom ou d'un pronom masculin : le vent, il est fort ; et nous écrivons forte, F.O.R.T.E, quand nous parlons d'un nom ou d'un pronom féminin : la pluie, elle est forte. »
Ce détour doit cependant disparaître assez rapidement pour obliger les élèves à s'interroger par eux-mêmes.Enfin, l'adverbe très, intégré à une expression, pour ne pas être confondu avec le nom trait, ou le verbe traire à l'une des trois personnes du présent dans lesquelles nous prononçons aussi [trE], sera revu si possible 10 fois dans l'année (ou presque) et doit être traité comme les autres mots de la leçon du jour, sans plus ni moins d'insistance. Il reviendra très souvent, dans autant de situations différentes, et c'est ainsi qu'il sera mémorisé le plus sûrement.
Dans le cas de ce mot, un exercice oral de prononciation des expressions : très étonnant, très appétissant, très idiot, très habillé, très utile permettra, surtout avec des élèves de CE2, de « prononcer » la lettre S grâce à sa liaison avec la voyelle ou la lettre H muette.Les élèves, savent que, le soir, ils devront revoir ces mots vus en classe.
On aura informé leurs parents, en réunion de parents ou par une petite note en début de cahier d'orthographe,qu'il existe plusieurs techniques pour ce faire :→ Sans avoir fait relire les mots au préalable, le parent prend le cahier et demande à l'enfant d'épeler chacun des mots de la leçon, sauf ceux écrits en italique qu'il faut simplement dire : « Le verbe arracher, épelle-moi juste arracher. Souffler, maintenant, épelle-moi souffler... L'enfant, il joue. Épelle-moi, il... joue... ». Si l'enfant sait le faire, le travail est fini (durée : 3 à 5 minutes).
S'il ne sait pas, on lui fait répéter comme en classe, une fois les yeux ouverts, une fois les yeux fermés, puis on lui fait écrire sur une ardoise, un cahier ou une feuille volante en copiant le modèle et vérifier l'orthographe lettre à lettre (durée : 5 à 10 minutes).→ Même travail, en faisant écrire les mots un à un, toujours sans relecture préalable (durée : de 5 à 15 minutes, selon le nombre de mots à revoir).
→ Même travail, à l'oral ou à l'écrit, après relecture et explications : « Vent, ça s'écrit avec T muet, pour dire ventilateur... Le [œj] de feuille, c'est E.U.I.L.L.E... etc. » (durée de 10 à 20 minutes).
→ Dans tous les cas, il est intéressant de faire répéter le lendemain matin les difficultés qui avaient été mal mémorisées la veille. Cela peut se faire sous forme de jeu oral pendant le petit déjeuner ou le trajet vers l'école : « Dis-moi quelles sont les lettres qui se prononcent [ã] dans vent. Et la lettre muette ?... » (durée 3 à 5 minutes).
→ Colonne de droite : Le texte des « dictées réussies »
Plutôt que de commenter la dictée du jour correspondant (celle où les élèves se remémorent les mots et les accords qu'ils avaient étudiés avant les vacances dites de Toussaint), je préfère commenter la dictée qu'ils feront le lendemain, avant ou après avoir lu le nouveau texte (pour la trouver dans le document ci-dessous, prière de suivre la flèche bleue qui va de l'angle inférieur droit de la première case de la colonne du milieu à l'angle supérieur gauche de la deuxième cas de la colonne de droite).
Cette dictée est destinée à leur permettre de se remémorer les mots et les accords que nous venons de décrypter ci-dessus (le vent - une feuille - arracher - GN sing → ...e - des pommes - des plages désertes - fort, forte - très).
Comme c'est une dictée réussie (voir CE1-CE2 : Dictées Lecture et Expression), le but de l'enseignant est que tous ses élèves y fassent un minimum d'erreurs.
Il va donc dicter ceci :
de la manière suivante :
Enseignant : Vous allez écrire Le vent souffle très fort. Attention, nous allons commencer par écrire : Le... vent... Corentin, comment doit être la première lettre du premier mot d'une phrase ?... Très bien. Écrivez Le sans oublier la majuscule.
Dahlia peux-tu nous rappeler la façon d'écrire le son [ã] dans le mot vent ?... Et toi, Eddy, dis-nous quelle est la lettre finale muette de ce mot.... Tout le monde a bien entendu ? Alors écrivez vent maintenant.
Très bien. Fabiola, épelle-nous ces deux mots... Tout le monde a réussi ? Parfait, nous continuons par le verbe. Attention, le vent... souffle... Il y a deux difficultés.
Tout d'abord, le radical du verbe souffler a une particularité. Tu t'en souviens Gabriel ?... Parfait, et maintenant la terminaison.
Qui est le sujet du verbe souffler, Héléna ?... Par quel pronom de conjugaison pouvons-nous remplacer le vent Imane?... Quelle terminaison écrivons-nous lorsque le pronom sujet est il, Jérémy ?... Très bien.
Écrivez souFFle sans vous tromper... Le vent souffle... Tout le monde a fini ? Kader va nous épeler ce verbe et je l'écrirai... Parfait, Kader.
La suite : Le vent souffle... très... fort...
C'est Lamia qui va nous dire comment il faut écrire le son [E] dans le mot très quand il accompagne le mot fort pour dire que c'est très fort...
Très bien... fort, maintenant. Maurice, quelle est la lettre finale muette du mot fort ? Pourquoi, Naïma ? Comment disons-nous au féminin : il est fort, elle est ... ? Oui, parfait.
Écrivez très... fort... sans rien oublier. Attention au [E] qui s'écrit E, accent grave, S et à la lettre muette pour pouvoir écrire forte.
C'est fini ?... Olivier va nous épeler très et Pauline épellera fort. Regardez bien si vous avez écrit très... fort... de la même manière. Bien. Maintenant, mettez un point virgule.
Regardez l'exemple du point virgule : un point sur la première ligne bleue, une virgule sous la ligne d'écriture. Attention, après le point virgule, il ne faut pas mettre de majuscule, sauf si c'est un nom propre, bien sûr.
Je continue : il secoue... les arbres... de la cour. Tout d'abord, vous allez écrire : il... secoue... Attention, qui est le nom qui est remplacé par il, s'il te plaît, Quentin ?... Oui, c'est le vent. Du coup, Rose, quel il écriras-tu, celui du singulier, sans S, ou celui du pluriel, avec S ?... Oui, celui sans S. Pourquoi, Samuel ?... Très bien, le vent est tout seul, donc il qui le remplace est au singulier... il... écrivez...
Et maintenant secoue... Une seule difficulté, la terminaison. Quand c'est il sans S qui secoue, quelle terminaison au verbe secouer, Thaïs ?... C'est cela. Vous pouvez donc écrire secoue sans vous tromper.
Victoria va nous épeler les deux mots : il et puis secoue puisqu'ils vont ensemble... Les autres, suivez lettre par lettre... Très bien...
Je continue : il secoue... les... arbres
les, tout le monde sait l'écrire, arbres, nous n'aurons qu'une difficulté : le nombre d'arbres : un seul arbre ou plusieurs arbres, William ?... Très bien. Que mettons-nous très, très souvent à la fin d'un nom lorsque nous voulons dire qu'il y en a plusieurs, Xavière ?... Parfait, écrivez arbres... attention, n'oubliez pas la marque du pluriel.
Yasmine, épelle-nous ce que tu as écrit : les... arbres... les deux mots parce qu'ils vont ensemble. Attention, suivez, les autres. Nous irons plus vite si tout le monde suit.
Je continue : il secoue les arbres... de... la... cour. Trois mots transparents, écrivez-les seuls : de... la... cour. Oui, cour, sans E, le plus simple possible... Qui peut épeler ? Tous ensemble ? D'accord... de, D.E... plus loin : la, L.A... plus loin : cour, C.O.U.R. Parfait.
Je continue : et... il arrache les feuilles mortes... Tout d'abord, vous allez écrire : et... Je répète : Il secoue et il arrache... De quel mot qui se prononce [E] s'agit-il ?... C'est cela, celui qui dit et puis, une action et puis une autre action.
Épelle-le, s'il te plaît, Ysabelle. Oui : E.T., c'est ça. La conjonction et qui relie deux choses, deux actions, deux personnes, etc., s'écrit E.T.
Nous continuons : il... arrache... Attention, qui est le nom qui est remplacé par il, s'il te plaît, Zoé ?... Oui, c'est encore le vent ; du coup, Abel, quel il écriras-tu : celui du singulier, sans S, ou celui du pluriel, avec S ?... Oui, celui sans S. Pourquoi, Belinda ?... Très bien, le vent est tout seul, il est au singulier... il... écrivez... et maintenant arrache...
Deux difficultés : une dans le radical et une pour la terminaison puisque c'est un verbe. La première, c'est Cosette qui va nous la dire, vas-y Cosette... Oui, c'est ça, le verbe aRRacher prend deux R...
Et maintenant, Corentin, la terminaison : quand c'est il qui arrache, quelle terminaison au verbe aRRacher ? C'est cela. Vous pouvez donc écrire arrache sans vous tromper.
Dahlia va nous épeler les deux mots : il et puis arrache puisqu'ils vont ensemble... Les autres, suivez lettre par lettre... Très bien... Ah ? Tu as oublié les deux R, Eddy ? Alors, prends ton stylo vert et réécris le verbe en-dessous. Épelle en même temps, pour ne pas te tromper. A... deux R... A... C... H... E. Parfait. Nous continuons. il arrache... les... feuilles... mortes.
les, tout le monde sait l'écrire, feuilles, nous aurons deux difficultés : le son [œj]... oui, Eddy ?... Et le nombre de feuilles : une seule ou plusieurs, Fabiola ?...
Très bien, que mettons-nous très, très souvent à la fin d'un nom lorsque nous voulons dire qu'il y en a plusieurs, Gabriel ?... Parfait, écrivez feuilles... attention au son [œj] : E.U.I.deuxL.E et n'oubliez pas la marque S du pluriel. Attention, suivez bien. Nous avons presque fini.Je continue, les feuilles... mortes. Qui est morte, s'il te plaît, Héléna ? Oui, ce sont les feuilles... Combien de feuilles, déjà, Imane, une seule ou plusieurs ? Oui, plusieurs, plusieurs feuilles qui sont toutes mortes... Quelqu'un sait quelle lettre nous allons mettre à la fin de l'adjectif qualificatif mortes ? Jérémy ? Oui, S, car ce sont les feuilles qui sont toutes mortes. Écrivez mortes, sans oublier la marque S du pluriel à la fin.
Parfait, nous avons fini. Mettez le point final et écoutons Kader qui nous épelle ce qu'il a écrit : les... feuilles... mortes... les trois mots puisqu'ils sont « amis ». Attention, c'est long, mettez votre stylo sous la première lettre de l'article les... Et n'oubliez rien. Vas-y Kader, pas trop vite, en t'arrêtant après chaque mot. Je vous écris tout au tableau, vous ne pouvez pas vous perdre.
La véritable leçon d'orthographe de la journée, celle-ci, a duré une vingtaine de minutes. Les dictées sont presque toutes réussies, seuls deux ou trois enfants ont oublié qui un R à arbre, parce qu'il n'a pas eu le réflexe de le décomposer en deux parties : ar... et bre, qui un S à mortes parce qu'il sentait la fin arriver.
Si l'enseignant avait réalisé que la dictée durait plus de ces 20 minutes qui sont vraiment le maximum de l'attention possible au mois de novembre au CE1, il aurait enlevé une des trois propositions et se serait contenté d'en dicter deux. Sachant que les mots et les accords reviendraient, il n'aurait pas eu de scrupules à le faire.
→ Le fichier du maître de la période 2 :
On trouvera ci-dessous un tableau reproduisant uniquement la colonne du milieu des périodes 1, 2 et 3 pour la donner à coller aux élèves.
Rappel : On ne leur donnera pas le texte des dictées.Télécharger « Dictées - période 2.pdf »
Période 3 :
Le fichier de la période 3 fonctionne de la même manière. Les quantités augmentent un peu, la différenciation entre les CE2 et les CE1 est plus nette.
Les séries de mots à apprendre semblent plus longues mais on se rendra vite compte que ce sont les mots « gris » qui font nombre et que finalement, le nombre de mots nouveaux reste stable.
Il ne faudra cependant pas hésiter à rappeler aux familles qu'on n'exige pas le « par cœur » mais plus la compréhension d'une généralité orthographique : la jambe, avec le son [ã] qu'on écrit am, car il est juste avant la lettre b (voir leçon OL10, S11) ; une aile d'oiseau, d' devant un mot commençant par une voyelle ou la lettre H muette (voir leçon OL15, S15) ; un bras, avec la lettre finale S pour pouvoir écrire embrasser, une brassée, la brasse, une brassière.Comme pour la période précédente, c'est la durée de l'activité qui comptera pour réduire les explications, supprimer des mots dont la mémorisation surchargera inutilement la mémoire des élèves, raccourcir les dictées.
Peu mais bien doit rester le maître mot de la méthode. La vie scolaire ne s'arrête pas en fin de Cycle 2, nos élèves ont encore de nombreuses années devant eux avant d'avoir à rédiger une lettre de motivation pour intégrer une école, choisir un parcours universitaire, démontrer de leurs qualités auprès d'un employeur ou soumettre un manuscrit à un éditeur.
En attendant, voici ce qu'on leur demande, maintenant, tout de suite, pendant les mois de janvier et février de leur CE1 ou de leur CE2 :
→ Le fichier du maître de la période 3 :
On trouvera ci-dessous un tableau reproduisant uniquement la colonne du milieu des périodes 1, 2 et 3 pour la donner à coller aux élèves.
Rappel : On ne leur donnera pas le texte des dictées.Télécharger « Dictées - période 3.pdf »
→ Mots à apprendre des périodes 1, 2 et 3 :
Tableau à reproduire pour le découper et le coller (ou le placer dans un porte-vue) dans les cahiers d'orthographe des élèves
Les dictées spécifiques à l'un des deux niveaux seulement sont signalées, leurs mots ne seront pas appris par les élèves de l'autre niveau.
Télécharger « Dictées - Mots à apprendre - élèves - P2 et 3.pdf »
Dans la même série :
CE1-CE2 : Dictées Lecture et Expression (1) ; ... ; CE1-CE2 : Dictées Lecture et Expression (3)
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En pdf imprimable, me contacter grâce à cet onglet : Contact en précisant la méthode souhaitée.
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Commentaires
2PatriciaSamedi 31 Août 2019 à 17:03Bonjour
Je découvre tout ce travail fantastique qui m'intéresse beaucoup, cependant j'ai une question:
si j'ai bien compris, les dictées concernent aussi bien les ce1 que les ce2, mais j'ai du mal à comprendre la démarche avec le code couleur : les mots en orange du ce2 ne sont pas donnés en dictée aux ce1, si ? Et les dictées étant rattachées à la lecture, que lisent les ce2 ? Tout ça se bouscule un peu dans ma tête !
Merci pour votre éclairage!
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Lundi 2 Septembre 2019 à 10:10
Bonjour Patricia.
Tout dépend de votre mode de fonctionnement.
Si vous avez décidé de faire lire vos CE1/CE2 ensemble tout le temps, ou lorsqu'il s'agit des textes "zébrées", les dictées sont communes aux deux niveaux.
Si en revanche, vous différenciez, les textes "bleus" des CE1 contiennent les mots "bleus" pour CE1 et correspondent aux dictées "bleues" des CE1, alors que les mots "orangés" correspondent aux textes "orangés" et aux dictées "orangés" et sont réservés aux CE2.
Tout ceci est à moduler en fonction du niveau de vos élèves, de la durée que vous souhaitez attribuer à l'orthographe au sein des 2 h 30 quotidiennes de français, du temps qui vous reste de disponible compte-tenu du temps passé dans les autres domaines et sous-domaines.
Quand nous serons un peu sortis de la "tête dans le guidon" de la rentrée, je pourrais éventuellement vous faire un topo d'une journée "lecture et dictée communes" et d'une journée "lectures et dictées séparées"... Rappelez-le moi si vous êtes intéressée.
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3PatriciaMercredi 4 Septembre 2019 à 10:24Bonjour
Oh oui j'aimerais bien avoir ce topo type de journée lecture et dictée communes / séparées, comme les élèves j'ai besoin d'exemples concrets pour entrer dedans !
D'avance un grand merci!!
Patricia
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Mercredi 4 Septembre 2019 à 10:50
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4JulieMercredi 29 Avril 2020 à 07:26Comme le commentaire plus haut, je veux bien des éclaircissements sur une journée lecture et dictées séparées, quand vous aurez le temps. C'est super tout ce travail ! Cela correspond bien à la manière dont j'ai envie de fonctionner, ras le bol des méthodes biscornues à la mode en ce moment, avec lesquelles je me noie dans un verre d'eau-
Mercredi 29 Avril 2020 à 11:05
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Merci beaucoup pour tous ces partages. A la lecture de cet article, j'ai été rassurée quant à ma façon de faire, car parfois, j'avais l'impression de trop "mâcher" le travail à mes élèves en les aiguillant, en les laissant poser des questions, etc...
Je vais m'appuyer sur votre manuel de lecture à la rentrée pour mes CE2, utiliser vos dictées et voir si je peux faire un travail à peu près similaire avec mes CM.
Merci à vous, Sophie. Et bon courage pour la rentrée !