• Grammaire au CP

    Très inspirées des leçons du manuel scolaire ci-dessus, quelques petites fiches d'initiation à la grammaire (et bientôt à la conjugaison) pour élèves débutants, de CP ou de CE1.

    Télécharger « 1. Le nom.doc »

    Télécharger « 2. Le verbe.doc »

    Télécharger « 3. Nom propre et nom commun.doc »

     


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  • Le basket au prochain village

    C'est la fête ! Aujourd'hui, Petit Bonhomme, trois ans et demi, va faire une grande balade à vélo avec les grands. Enfin, presque à vélo et presque avec les grands...
    Mais laissons-le s'exprimer lui-même, il va tout vous expliquer.

    - Tu viens, Dzoey, nous partons ?
    - Non, pas Dzoey ! Moi, c'est Dzzzoey !
    - Ah oui, pardon. Toi, c'est Joey.
    - Oui, Dzoey. Je m'appelle Dzoey, pas Dzoey.
    - Et où va-t-on ?
    - Je vas faire de ma vélo avec les grandes ! J'ai mis ma basket sur la tête. Ah non, pas la basket, la masque. Leee masque ! Non. C'est quoi, déjà ?
    - C'est un casque, tu as mis ton casque.

    ... Petit Bonhomme avance, vaillamment. Les grandes s'éloignent à l'horizon...

    - Ma vélo, elle est trop petite. Alors les grandes, elles s'en vont et je reste avec les dames. J'ai une petite vélo parce que j'ai des petites jambes.
    - Oui, tu as un petit vélo. Mais bientôt, nous allons rattraper les grands parce qu'ils doivent nous attendre au prochain virage.
    - Oui. Elles nous attendent au prochain village. Tu leur as dit.
    - Non. Au prochain virrrrage. Un village, c'est là où il y a des maisons. Un virrrrage, c'est quand la route tourne. Ceux qui ont un vrai vélo nous attendront là-bas où la route tourne, au virrrrage.
    - Moi, je vais vite avec ma basket mais elle me gêne sur ma tête. Tu me la remets comme il faut ?
    - C'est un casque, Joey, tu te rappelles ?
    - Oui, pas un masque, un casque. La basket, c'est pour le ballon, pas pour la tête. Je roule vite et je vais rattraper les grands.
    - Regarde, on les voit là-bas au bout. Tu les vois ?
    - Oui, je les vois. Ils sont arrêtés à l'orage.

    Après cet exemple édifiant, plus personne ne pourra dire que les enfants n'entendent pas les sons et ne peuvent analyser le langage oral pour en dégager voyelles et consonnes.
    Sinon, comment expliquer qu'ils associent spontanément casque avec masque et basket ou virage avec village puis orage et non le contraire ? Et comment font-ils pour entendre qu'un adulte prononce leur prénom de travers même lorsque, encore un peu beaucoup zézayant eux-mêmes, ils n'arrivent pas à en produire correctement tous les sons ?

    Conclusion : Lorsque, de l'avis de leurs maîtres ou des spécialistes de la phonologie scolaire, des enfants bien plus âgés que le Petit Bonhomme, élèves de GS ou de CP, parfois même CE1, n'entendent pas les sons, c'est que les exercices qu'on leur propose ne sont pas adaptés et ne les aident pas à prendre conscience de ce qu'ils font intuitivement depuis qu'ils ont commencé à balbutier leurs premiers mots, en français ou dans n'importe quelle autre langue.

    Deuxième conclusion : Quand les petites classes de l'école maternelle (TPS, PS et MS) se contentaient d'apprendre des mots (oraux, bien sûr) aux enfants et d'utiliser comptines et chansons pour provoquer la prise de conscience intuitive de la rime, de l’assonance et de l'allitération, la grande classe (GS) associait l'apprentissage du geste d'écriture à l'écoute des sons et à la lecture. À cette époque, et à nouveau aujourd'hui dans les écoles où on a choisi d'utiliser ces méthodes, l'immense majorité des enfants entrant au CP apprennent très facilement dès les premiers jours de classe à analyser l'écrit et à associer les lettres à des sons et des sons à des lettres.

    Troisième conclusion : Il faut refonder l'école maternelle et le CP en commençant par les programmes et les méthodes et non pas seulement en changer les horaires et les jours d'ouverture ! Le remède consistant à faire varier les rythmes, c'est juste poser un notaire sur une chambre de Troie pour abuser la gâterie, comme dirait Petit Bonhomme !


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  • Mathématiques CP
    Illustration de Sophie Borgnet

    Que faire quand on a fini le fichier de mathématiques de CP ?

    Quelques petites fiches de révision et approfondissement :

    Fin d'année 1

    Fin d'année 2

    Fin d'année 3

    Fin d'année 4

    La suite ici :

    Mathématiques CP (2)


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  • À la fois École et Maternelle

    Voici le Rôle et les Missions qu'avaient attribués les fondateurs de l'École à celle qu'ils avaient baptisée à dessein l'école maternelle. Les citations sont extraites de Arrêté réglant l'organisation pédagogique des écoles maternelles publiques (1882).

    L’école maternelle a pour but de donner aux enfants au-dessous de l’âge scolaire « les soins que réclame leur développement physique, intellectuel et moral » (décret du 2 août 1881), et de les préparer ainsi à recevoir avec fruit l’instruction primaire.

    C'était donc avant tout un établissement de "soins" et de prévention. On cherchait  bien déjà à offrir aux enfants que les parents inscrivaient toutes les aides qui compléteraient l'offre familiale (qui pouvait aller, lisez La Maternelle, de Léon Frapié, jusqu'à l'incurie la plus totale).

    D'ailleurs, à cette époque largement antérieure aux congés payés, cette école était ouverte toute l'année pour permettre aux familles de ne pas laisser les enfants seuls du matin au soir pendant que les parents travaillent.

    Mon père qui a fréquenté cette école dans les années 30 y est allé parce que ses parents travaillaient. Je suppose que sa mère, dont la mère travaillait aussi, avait dû y être inscrite elle aussi.
    Il ne s'agissait pas d'un milieu particulièrement toxique mais simplement d'une population ouvrière citadine qui ne disposait pas d'autre mode de garde pour ses enfants de deux à six ou sept ans puisque, dans ses débuts, jusqu'en 1910 à peu près, les enfants inscrits en maternelle ne rejoignaient l'école primaire que vers sept ans, où ils intégraient le cours élémentaire.

    Le cours préparatoire était réservé aux enfants qui découvraient l'école et avaient besoin d'une "formation accélérée" pour recevoir avec fruit l’instruction primaire. 

    L’école maternelle n’est pas une école au sens ordinaire du mot : elle forme le passage de la famille à l’école, elle garde la douceur affectueuse et indulgente de la famille, en même temps qu’elle initie au travail et à la régularité de l’école.

    Pas d'allusion aux parents déficients ni aux familles harmonieuses là-dedans non plus. Juste un rôle de relais et une allusion à la manière dont doit s'effectuer le passage de témoin entre la famille, reconnue comme douce, affectueuse et indulgente, et l'école qui commence à initier au travail scolaire régulier et appliqué.

     

    À la fois École et Maternelle...
    Merci à Sophie Wiktor pour son  illustration.

    Le succès de la directrice d’école maternelle ne se juge donc pas essentiellement par la somme des connaissances communiquées, par le niveau qu’atteint l’enseignement, par le nombre et la durée des leçons, mais plutôt par l’ensemble des bonnes influences auxquelles l’enfant est soumis, par le plaisir qu’on lui fait prendre à l’école, par les habitudes d’ordre, de propreté, de politesse, d’attention, d’obéissance, d’activité intellectuelle qu’il doit y contracter pour ainsi dire en jouant.

    Bonnes influences, habitudes, activité intellectuelle par le jeu et le plaisir. Encore rien sur les familles déficientes, harmonieuses ou abandonniques. Juste un complément éducatif offert six heures par jour aux enfants qui y sont inscrits.

    Le but à atteindre, en tenant compte des diversités de tempérament, de la précocité des uns, de la lenteur des autres, ce n’est pas de les faire tous parvenir à tel ou tel degré de savoir en lecture, en écriture, en calcul, c’est qu’ils sachent bien le peu qu’ils sauront, c’est qu’ils aiment leurs tâches, leurs jeux, leurs leçons de toute sorte, c’est surtout qu’ils n’aient pas pris en dégoût ces premiers exercices scolaires qui seraient si vite rebutants, si la patience, l’enjouement, l’affection ingénieuse de la maîtresse ne trouvaient le moyen de les varier, de les égayer, d‘en tirer ou d’y attacher quelque plaisir pour l’enfant.

    Pas d'élevage là-dedans. Du jeu, de la patience, de l'enjouement, de l'affection ingénieuse, prodigués par un personnel rémunéré dont le rôle n'est pas de se substituer à la famille mais d'en compléter l'action.
    Pour certains enfants ce seront les coins-jeux, parce qu'à la maison, ils n'ont ni frère ni sœur prêts à dévorer à belles dents le chandwiche à la banane et au kechop amoureusement préparé par un cuisinier avant-gardiste de trois ans.  Pour d'autres, ce seront les comptines que personne ne leur chante. Pour d'autres encore, les crayons, la peinture et l'argile qui salissent, les livres que la maîtresse lit, la cour de récréation où on escalade, court, saute, grimpe, et même le vestiaire ou les toilettes, où on apprend, tout seul comme un grand, à boutonner et déboutonner ses vêtements.

     

    Attention, je ne dis pas qu'il existe une famille déficiente et abandonnique  dans laquelle les enfants ne jouent pas, ne chantent pas, ne courent pas, ne dessinent pas, n'écoutent pas d'histoires et n'apprennent pas à devenir autonomes.

    Je dis bien qu'en famille, selon la sensibilité de chacun, on privilégie telle ou telle activité mais qu'il est très rare qu'on bénéficie ne serait-ce que du temps nécessaire pour offrir à son enfant toutes les stimulations auxquelles il peut avoir accès dans une structure dont le personnel est payé pour soigner les petits et rien d'autre...

    Une bonne santé ; l’ouïe, la vue, le toucher déjà exercés par une suite graduée de ces petits jeux et de ces petites expériences propres à faire l’éducation des sens : des idées enfantines mais nettes et claires sur es premiers éléments de ce qui sera plus tard l’instruction primaire ; un commencement d’habitudes et de dispositions sur lesquelles l’école puisse s’appuyer pour donner plus tard un enseignement régulier ; le goût de la gymnastique, du chant, du dessin, des images, des récits ; l’empressement à écouter, à voir, à observer, à imiter, à questionner, à répondre ; une certaine faculté d’attention entretenue par la docilité, la confiance et la bonne humeur, l’intelligence éveillée enfin et l’âme ouverte à toutes les bonnes impressions morales : tels doivent être les effets et les résultats de ces premières années passées à l’école maternelle, et si l’enfant qui en sort arrive à l’école primaire avec une telle préparation, il importe peu qu’il y joigne quelques pages de plus ou de moins du syllabaire.

    Voilà, c'est fini. Que ceux qui veulent y voir la main-mise de l'État sur l'enfance pour déposséder la famille de ses prérogatives soient remerciés.
    Cela m'aura permis d'exposer à nouveau, mais pour la première fois sur ce blog, ce qui fut l'acte fondateur de l'École Maternelle.
    Tout le monde pourra se faire son opinion en connaissance de cause et selon sa sensibilité.

    Moi, j'y vois un formidable progrès par rapport au dormant dans les biberons d'antan et aux grandes sœurs privées d'enfance parce que contraintes de s'occuper des plus jeunes avant d'aller embaucher à la fabrique. J'y vois une sollicitude de l'État envers l'enfance, servie par des prescriptions louables et généreuses, empreintes d'ouverture d'esprit et de connaissance de la petite enfance.

    Je n'oblige personne à y voir la même chose et je sais qu'actuellement, je suis une irrécupérable passéiste dans le domaine social.
    En notre début de XXIe siècle, je reconnais qu'il est mieux vu de laisser les gens trouver seuls la solution qui alliera bonne pratique personnelle et désengagement de l'État.

    Ce dernier est toujours plus vite accusé d'ingérence lorsqu'il cherche à réguler l'offre et la demande de services. Quant à ses administrés, ils  sont immédiatement taxés de doux rêveurs, à l'incurie indécrottable, et raillés parce qu'ils croient encore à un État-providence auquel notre pays ne peut plus prétendre.

    Je reste une "rêveuse idéaliste". Même par amitié, je ne peux faire dire à personne que, s'il faut donner des racines et des ailes à l'enfant, seule la famille peut le faire. Pas plus que je n'ai cru le Président de la République de l'époque lorsqu'il a dit que jamais l'instituteur ne remplacerait le curé, le pasteur, l'imam ou le rabbin, je ne croirai que, dans le domaine de l'élevage des tout-petits, l'école est une empêcheuse de tourner en rond qui déresponsabilise les mauvais parents qui y inscrivent leurs enfants.


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  • Les coins-jeux à l’école maternelle

    Ne pas déranger ! Ici on joue…

    Quelques coins bien aménagés, où un groupe de quatre enfants peut aisément s’installer pour des jeux d’imitation, feront toujours plus pour intégrer tous nos élèves que n’importe quel projet citoyen aux multiples ateliers imposés.

    Ces coins ont parfois totalement disparu des classes maternelles. Cela est bien dommage car c’était le lieu d’échanges spontanés de plus en plus riches et construits.
    On y trouvait souvent un appartement en miniature, à la taille des enfants, avec sa cuisine, sa chambre des poupées, sa coiffeuse, son atelier de bricolage. Les enseignants y laissaient jouer filles comme garçons et faisaient ainsi plus pour promouvoir l’égalité des sexes que ne le feront jamais toutes les accumulations de paroles qui s’envolent.
    Et dans les modèles réduits de ville, ferme, école, hôpital, zoo, garage, cirque ou gare, personne ne se préoccupait de la couleur, de l’âge et du sexe des policiers, fermiers, soigneurs, conducteurs d’engins, apprentis-puériculteurs ou coiffeurs.

    Dans nos coins de jeu, la leçon de langage à l’efficacité éprouvée naît quotidiennement des dialogues entre enfants.
    L’enfant d’origine étrangère y progresse bien mieux que dans n’importe quel atelier de remédiation pour petits parleurs. C'est en jouant qu'il y apprend comment se nomment les ustensiles de cuisine, les vêtements, les outils, les véhicules, les actions,… D’autant que, n’étant pas bloqués par un atelier dirigé, enseignant et ATSEM sont disponibles et peuvent venir de temps compléter ou rectifier les échanges enfantins.

    Toute la classe s’y crée une première culture commune enrichie de ce que chacun y raconte librement. Ce faisant, tous découvrent des particularismes qui n’ont pas forcément cours dans leurs foyers. Plus besoin de leçons ni de longs débats  sur l’égalité des sexes, la théorie du genre, l’ouverture aux autres cultures ! C’est en vivant ensemble et en se racontant que les enfants apprennent tout cela !

    Pablo change la couche du poupon et Djamila répare la voiture cassée. Kilian montre comment chez lui on se sert des baguettes pour manger et Ousmane raconte comment on s’assoit en tailleur autour du tapis où se trouvent les plats dans lesquels chacun se sert. Vicky explique sa caravane et raconte comment on peut se débrouiller pour que tout le monde y ait sa petite place.
    L’enseignant est là pour interdire les moqueries, expliquer les différences, s’intéresser à la culture de l’autre, gérer un mini-débat qui naît spontanément et y apporter l’ouverture que lui donnent son âge et sa culture.

    Des jeux individuels des enfants de deux à trois ans qui jouent les uns à côté des autres, n’échangeant que fortuitement et très brièvement, naît le foisonnement propre aux essais de communication des presque grands de quatre à cinq ans.
    Ces derniers commencent à s’organiser, d'abord chacun pour soi. Ils découvrent peu à peu la possibilité d’élaborer une activité commune et d’y instaurer des règles. Ils en déduisent qu’il leur est parfois nécessaire de convaincre, de rallier à leur cause, de dominer et d’exclure aussi, hélas.
    Au maître de savoir alors instituer des règles justes qui canaliseront sans bloquer la créativité.
    Ces règles donneront à chacun sa place tout en laissant le leader du jour insuffler la dynamique du moment. Elles préserveront le calme de l’un et la timidité de l’autre. Elles calmeront les ardeurs d’un troisième ou la précipitation d’un quatrième. Elles fourniront à tous les premiers repères nécessaires à toute activité collective, même ponctuelle.

    De ces premiers essais maladroits d’organisation naîtront les véritables activités longues où le jeu s’enrichit chaque jour de règles plus complexe.
    On voit ainsi une année, un coin-dînette se transformer en restaurant dans lequel un groupe de grands de cinq à six ans entraîne toute la classe, maîtresse comprise, dans la rédaction de menus aux prix détaillés, la confection de serviettes et nappes en papier décoré, de monnaie factice qu'il va falloir compter, de tableaux à double-entrée pour que chacun soit à son tour serveur, cuisinier, plongeur ou client.
    Une autre année, ce sera le coin-garage qui transformera la classe en un immense autocar avec ses tickets, ses arrêts obligatoires, ses visites organisées, ses plans de villes et ses cartes routières.

    Ces projets, conçus par des enfants habitués à jouer librement, vivent par eux, pour eux et ne doivent rien à une progression exogène conçue pour donner à voir aux visiteurs.
    Ils sont le résultat d’une éducation au Vivre-Ensemble née de l’observation patiente du maître, de son respect de la petite enfance qui éclot à son rythme, de son désir de mettre en place une liberté active[1] basée sur une discipline librement consentie[2].

    Au Vivre Ensemble s’ajoute la motricité.
    Déplacer les meubles, balayer, plier, ranger dans les placards, empiler… changer les poupées, les allonger, les asseoir… installer la dînette, la laver, l’essuyer… faire rouler les voitures sur les routes et les trains sur les rails… visser et dévisser… coiffer, tresser, nouer… autant de gestes qui exercent tout aussi bien la main que la série de fiches d’exercices progressifs de découpage selon un trait de plus en plus alambiqué !

    Les progrès viennent à point, accompagnés par le maître qui est là pour encourager, solliciter, aider, montrer parfois, sans jamais pour cela se départir de son rôle d’observateur attentif du groupe et des interactions qui y naissent.
    De cette observation, il tire la connaissance de ses élèves. Cela lui permet de savoir ce qu’il peut attendre de chacun d’eux, quelle aide lui apporter, quelle sollicitude avoir dans chaque cas. Son action visera alors l’autonomie de chaque enfant, la précision de ses gestes, l’adaptation de ses réponses motrices aux problèmes techniques que pose l’agencement qu’il a lui-même prévu.

    C’est ainsi qu’en offrant la liberté de jouer, des premiers jours d’école maternelle aux dernières semaines avant l’école élémentaire, les coins de jeux auront été les témoins du passage du tout-petit enfant découvrant un nouvel univers au jeune élève se sentant membre à part entière d’une communauté scolaire dont le but affiché est l’apprentissage de nouvelles connaissances.
    Ils pourront alors disparaître de la sphère scolaire pour être reconstruits ailleurs, à l’abri du regard des adultes, et continuer ainsi à faire vivre dans l’imaginaire de chacun la hutte de branchages de Robinson, le village au cœur de la forêt de Robin des Bois ou l’arbre creux de Peter Pan et des Enfants Perdus.

    L’école, elle, continuera son œuvre civilisatrice en offrant à ses élèves devenus grands, les héros de la Littérature, des Sciences et de l’Histoire, pour qu’ils servent d’inspiration à leurs nouveaux jeux d’imitation.

     

    [1] M. Montessori.

    [2] C. Freinet


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