• CP : Alphas + Taoki (ou autre)

    CP : Alphas +  Taoki (ou autre)

    Quelques collègues utilisent d'abord les Alphas avant de commencer la méthode de lecture qu'ils ont choisie (ou qui leur a été imposée) pour leur classe.

    Je leur suggère une autre façon d'utiliser ces petits personnages qui leur évitera de perdre d'une à trois semaines à tenter (parfois en vain) de faire retenir le nom de ces 27 petits personnages à quelques-uns de leurs 25 à 30 élèves (au CP, c'est beaucoup trop, je sais) et qui optimisera pourtant les capacités de lecture grâce au plaisir qu'ils procurent aux enfants (voir Bien lire et aimer lire) et à la prolongation du temps d'activité d'écriture-lecture. 

    À la demande d'une collègue, prenons pour exemple la progression de Taoki, mais ça pourrait être n'importe laquelle des méthodes de lecture à composante graphémique.

    Afin de pouvoir utiliser les Alphas et de rendre ainsi la démarche graphémique prépondérante dans la méthode, nous allons remplacer la première séance, celle qui permet de présenter la nouvelle graphie par une séance "Alphas-compatible".

    Voici ce que cela peut donner :

    À la bibliothèque (1) :

    JOUR 1

    Présenter Monsieur a :

    « Voici Monsieur A. Il adore faire des blagues. Et quand il a fait une bonne blague à quelqu'un, il rit très fort : « A a a a ! »

    Ici, par exemple, il a mis sa canne à l'envers. Quand il rencontre quelqu'un, celui-ci lui dit : « Eh, Monsieur A, tu as mis ta canne à l'envers ! »

    Et Monsieur A éclate de rire : « A a a a ! Je l'ai fait exprès, c'était pour te faire une blague ! A a a a ! » Accompagner le « A a a a ! » du geste Borel Maisonny :

    CP : Alphas +  Taoki (ou autre)

    Est-ce que vous savez rire comme Monsieur A ? Montrez-moi !

    Quelques secondes de jeu où les élèves doivent "rire comme Monsieur A" dès que celui-ci sort de sa cachette. Accompagner le « A a a a ! » du geste Borel Maisonny

    Les déguisements de Monsieur a

    Faire ouvrir Taoki à la page 8 et montrer le cartouche en haut à gauche.

    « Parfois, Monsieur A se déguise pour ne pas être reconnu de la vilaine sorcière Furiosa. Voici ses 4 déguisements.

    Celui-ci (a), c'est celui que vous rencontrerez dans les livres. Je vais vous le tracer au tableau, regardez. Je pose Monsieur A dessus et nous retrouvons : sa tête ronde (repasser la partie ronde de la lettre a avec le doigt) et sa canne à l'envers (repasser la "canne" avec le doigt).

    Le deuxième (A) est un vrai déguisement parce que nous ne voyons ni la tête de Monsieur A, ni sa canne à l'envers. Mais comme vous le connaissez déjà bien et que vous savez qu'il se prononce [a], comme Monsieur A quand il rit : « A a a a ! », ce ne sera pas trop difficile de le reconnaître. Accompagner le « A a a a ! » du geste Borel Maisonny

    Le troisième (minuscule cursive), c'est celui que vous allez utiliser au CP et puis après, pendant toute votre vie. Regardez comme il ressemble à Monsieur A : ici, sa tête ronde, et là, sa canne à l'envers (tracer en même temps au tableau). Je vous le montre encore une fois : je tourne en rond pour faire la tête et quand je reviens à mon point de départ, je descends tout droit le long du rond et je tourne en bas pour finir la canne à l'envers : « aaaaa », voilà Monsieur A. Tout à l'heure, nous nous entraînerons sur l'ardoise puis sur le cahier.

    Refaire encore deux ou trois démonstrations, suivies de « Aaaaa » prononcés clairement, bouche grande ouverte. Accompagner le « Aaaaa ! » du geste Borel Maisonny

    Quant au dernier, c'est la "jolie majuscule" des cahiers. Il ressemble beaucoup au A que vous connaissiez en maternelle. Nous l'apprendrons plus tard. Ah, tiens, regardez, le voilà au début du prénom d'Adel et d'Amélie... »

    Afficher ces quatre lettres accompagnées de « la photo de Monsieur A » en un lieu où cette affiche ne bougera plus pendant au moins quelques mois.

    Prenez votre ardoise, nous allons tracer des a comme je vous l'ai appris.

    Quelques essais sur l'ardoise. Circuler entre les bureaux, tenir la main des plus maladroits, les encourager à avoir un geste rapide qui :

    1) part en haut à droite puis tourne à gauche pour faire "la tête de Monsieur A" et revenir au point de départ

    2) redescend depuis le point de départ et tourne vers la droite à la fin pour faire "la canne à l'envers de Monsieur A"

    Le chant de Monsieur a

    Faire ouvrir le livre de Taoki à la page 8.

    « Regardez cette grande image. Qui peut me raconter ce qu'il s'y passe ? »

    Laisser chaque élève s'exprimer (voir technique Pierre Péroz, pédagogie de l'écoute). Compter une dizaine de minutes en tout.

    « Je vais vous apprendre un secret de grands. Monsieur A, qui rit parce qu'il a mis sa canne à l'envers : « A a a a ! »; se cache dans les mots où il rit en grand secret. Nous les grands, ça nous aide à écrire et lire ces mots. Je vous explique :

    Dans la bibliothèque, il y a des taaaables. Monsieur A rit et dit « Aaaa » quand nous disons « Taaaable ». Écoutez bien : « Ta a a a able ! ». Accompagner le « A a a a ! » ou « Aaaaa » du geste Borel Maisonny. Vous l'avez entendu ? Non, Baptiste ? Ce n'est pas grave. Bientôt, tu l'entendras.

    Il se cache aussi dans : ca a a arta a a a ble, et puis dans ta a a a abouret, et dans sa a a a ac, et dans a a a arbre... »

    Faire répéter aux élèves en chœur : sa a a ac ; a a a arbre ; ca a a arta a a a ble ; ta a a abouret ; ta a a a able. Accompagner le « A a a a ! » du geste Borel Maisonny.

    JOUR 2

    Retrouver Monsieur a  et ses déguisements

    Montrer Monsieur A, demander aux enfants de rire comme Monsieur A. Accompagner le « A a a a ! » du geste Borel Maisonny

    Montrer les quatre déguisements de Monsieur A, les faire lire aux enfants. Accompagner le « A a a a ! » du geste Borel Maisonny

    Montrer tout particulièrement la lettre cursive minuscule. La faire tracer dans l'air aux enfants en répétant la ritournelle : « Je commence en haut à droite, je tourne, tourne vers la gauche pour faire la tête de Monsieur A, je redescends tout droit et je tourne vers la droite pour faire la canne de Monsieur A : aaaaa ! » Accompagner le « A a a a ! » du geste Borel Maisonny

    Donner le cahier du jour et faire tracer une ligne de a en cursive (points de départ donnés tous les deux carreaux, flèche directionnelle pour les deux premiers). Aider éventuellement les élèves en difficulté en repassant les deux lignes qui limitent l'interligne.

    Chanter avec Monsieur a

    Faire ouvrir le livre de Taoki page 8. Rappeler rapidement les mots dans lesquels les élèves feront chanter Monsieur A : sa a a ac ; a a a arbre ; ca a a arta a a a ble ; ta a a abouret ; ta a a a able. Accompagner le « A a a a ! » du geste Borel Maisonny.

    « Voici des images. Vous allez me dire le nom de chacun de ces animaux ou objets et m'expliquer ce que c'est exactement.

    Laisser chaque élève s'exprimer (voir technique Pierre Péroz, pédagogie de l'écoute). Compter 5 à 10 minutes en tout.

    Nous allons maintenant faire chanter Monsieur A dans les noms où il est caché. Attention, il y a des pièges car il n'est pas caché partout.

    Écoutez bien : « A a a avion ». À vous, tous ensemble : « A a a avion ! » Nous avons fait chanté Monsieur A. Encore une fois : « A a a a avion ! » Accompagner le « A a a a ! » du geste Borel Maisonny

    Et maintenant « rrrroooobbbeee », je n'ai pas prononcé le « Aaaaa » de Monsieur A. Monsieur A ne se cache pas dans le mot « rrrroooobbbeee ». Dites-le, vous verrez, nous ne pouvons pas faire « A a a a a » (geste Borel Maisonny en appui) : « rrrroooobbbeee ».

    Et maintenant : « Ca a a ana a a ard ! ». Ah oui, nous le prononçons, regardez (geste Borel Maisonny en appui) : « Ca a a a ana a a ard ! ». Vous avez vu ? Alors, tout le monde avec moi : « Ca a a ana a a ard ! ». »

    Même principe pour : a a a ana a a ana a a a as ; ssskkkiii ; ra a a a at ; nnnnniiiiid ; panda a a a.

    Maintenant, nous connaissons bien Monsieur a

    Faire ouvrir Taoki page 8. Montrer aux élèves comme ils reconnaissent bien Monsieur A et tous ses déguisements.

    Leur faire lire chacun leur tour une des lettres en bas de page.

    Appeler quelques élèves qui viendront tracer Monsieur A en cursive au tableau.

    En fin de séance, on peut divulguer un « nouveau secret » : « Connaissez-vous cette dame toute fine avec une patate sur la tête ? Elle rit et fait la folle : « I i  i i i ! ». C'est Madame I.
    Et ce bonhomme affolé qui a peur de tomber de sa boule où il se tient bras écartés en criant : « Yyyyy ! Yyyy ! ». C'est Monsieur Y.
    Nous en reparlerons demain. »

    À la bibliothèque (2) :

    Jours 1 et 2

    En début de séance, s'assurer que les élèves reconnaissent Monsieur A, se souviennent de son chant et de ses quatre déguisements.

    Refaire exactement les mêmes étapes que pour Monsieur A pour Madame I et Monsieur Y.

     En fin de séance, on peut divulguer un « nouveau secret » (Jouer les scènes avec les personnages en même temps, faire toujours arriver les personnages par la gauche.) : « Connaissez-vous cet objet tout ronchon. C'est le Rrrrobinet. Il rrrâle parce qu'il est bouché: « Rrrrr ! Rrrrr ! ». Parfois il se promène en râlant « Rrrrr ! Rrrrr ! » et il se cogne contre Monsieur A qui éclate de rire : « A a a a !  » alors nous entendons : « Rrrraaaa a a a a ! ». Et quand c'est contre Madame I qu'il se cogne, nous entendons : « Rrrriiii i i i i ! ».
    Nous en reparlerons demain. »

    La cuisine :

    En début de séance, s'assurer que les élèves reconnaissent les Alphas déjà étudiés, se souviennent de leurs chants et de leurs quatre déguisements.

    Jour 1

    Concentrer en une journée les activités des Jours 1et 2 précédents.

    En fin de journée, rappeler les « carambolages » déjà expliqués la veille. En rajouter deux autres (Jouer les scènes avec les personnages en même temps, faire toujours arriver les personnages par la gauche.) : « Madame I se promène en riant : « I i i iiii ! » et elle se cogne contre le Robinet qui râlait, là, tout seul dans son coin : « Rrrrrr ! Rrrrr ! » alors nous entendons : « I i i iiiiirrrr ! ». Et quand c'est contre Monsieur A qu'il se cogne, nous entendons : « A a a aaaaaarrrrrrr ! ».
    Nous en reparlerons demain. ».

    Jour 2

    En début de séance, s'assurer que les élèves reconnaissent les Alphas déjà étudiés, se souviennent de leurs chants et de leurs quatre déguisements.

    Les carambolages

    Poser Monsieur A à un endroit où chaque enfant le verra. Demander aux enfants de le faire chanter.

    S'approcher lentement par la gauche, le Robinet à la main. Demander aux enfants de le faire chanter.

    Annoncer : « Attention, il va se cogner contre Monsieur A ! Écoutez ! Rrrrrrrraaaa a a a a ! »

    Laisser les élèves s'exprimer quelques secondes.

    Recommencer plusieurs fois. Aider les élèves à réduire l'écart (normal) entre l'émission du son [R] et celui du son [a]. Soi-même, prendre soin de bien lier : rrrraaa sans interruption. Ne pas s'inquiéter, ça viendra tout seul (en deux ou trois semaines pour les plus lents).

    Poser Madame I à la place de Monsieur A et recommencer la scène.

    Recommencer encore une fois avec Monsieur Y.

    Puis (je sais, c'est très rapide, personnellement, je n'utiliserais pas Taoki à cause de ça car c'est difficile pour tous les enfants encore insuffisamment latéralisés), recommencer les scènes en posant le Robinet et en faisant circuler de gauche à droite Monsieur A ( « Aaaaaarrrrr ! ») puis Madame I (« Iiiiiirrrrr ! »).

    Les carambolages de déguisements 

    Faire ouvrir le livre de lecture page 11. Demander aux élèves de suivre la colonne de gauche (on peut la reproduire ou la projeter au tableau) et de faire chanter les Alphas qui s'y trouvent.

    Insister sur la longueur du « rrrrrr » et du « aaaaa » aussi bien dans la colonne de gauche que dans la colonne de droite, faire suivre la flèche bleue avec le doigt (ça aidera les enfants encore insuffisamment latéralisés à progresser). Cela donne : « rrrrrraaaa.... rrrrraaaa ». Ne pas s'inquiéter des enfants qui prononcent : «rrrrr / aaaa », « rrr / iiii », etc. Juste reprendre après eux : « Oui, c'est bien, rrraaa, rrrriii. »

    Recommencer avec toutes les syllabes de la colonne. Ressortir les personnages Alphas pour mimer les scènes si un enfant semble perdu.

    Recommencer avec la colonne de droite.

    Écrire des carambolages  

    Faire venir deux élèves au tableau. Donner à l'un le Robinet et à l'autre Monsieur A, leur demander de mimer la scène qui permettra d'entendre : « Rrrrraaaa ! ». Demander à un troisième élève de venir traduire en cursive le carambolage. Effacer cet exemple et demander aux élèves de l'écrire seuls en « dessinant les Alphas déguisés » au fur et à mesure qu'ils les prononcent : « Rrrrraaaa ! ».

    Recommencer en donnant le Robinet et Madame I, puis le Robinet et Monsieur Y. Faire écrire tous les élèves sur leur ardoise en leur rappelant qu'ils doivent écrire les lettres cursives au fur et à mesure qu'ils les prononcent, comme ils le font avec les Alphas.

    Recommencer avec les personnages nécessaires pour écrire [iR], puis [aR].

    Faire écrire sous la dictée sur le cahier ou l'ardoise les carambolages dans l'ordre où on les donnera (attention, ce n'est pas du par cœur de syllabes, c'est de la construction d'après ce qu'on prononce) : aaaarrrrr... rrrrriiii... rrrraaaa... iiiirrrr...

    Les Alphas nous parlent

    Penser à préparer avant la séance une étiquette composée des deux Alphas suivants :

    CP : Alphas +  Taoki (ou autre)

    Expliquer : « Nous ne connaissons pas encore ces deux Alphas. Celle-ci est Mademoiselle U, qui dit « Huuu ! Huuu ! » à son cheval, et celui-là, c'est le Nnnnnez.Vous avez vu, il est enrhumé, il a le nnnnez qui coule. Quand Mademoiselle U se cogne contre le Nnnnez, elle attrape son rhume et du coup, ça lui bouche le nez (se boucher le nez avec deux doigts). Elle essaie de dire : « Huuu ! » et, comme elle a le nez bouché, elle dit (se boucher le nez avec deux doigts et "parler du nez") : « Uunnn... Uuunnn » (geste Borel Maisonny)

    Maintenant, grâce à ce mot un  (geste Borel Maisonny), nous allons pouvoir faire raconter des histoires à nos Alphas.

    Regardez bien, j'écris (poser les Alphas au tableau en chuchotant très bas : « uuuunnn rrrraaa)  :

    CP : Alphas +  Taoki (ou autre)

    Nous allons faire chanter ces Alphas, suivez mon doigt et chantez avec moi (passer lentement sous les différents graphèmes, de gauche à droite ; expliquer que la Toupie est blanche car elle ne chante pas).

    Faire relire un peu plus vite jusqu'à ce qu'un élève dise qu'il s'agit d'un rat, l'animal qui ressemble à la souris (on peut alors montrer une photo ou un dessin de rat). Faire écrire le mot au tableau en cursive par un élève, puis avec des étiquettes minuscules scriptes par un autre.

    Proposer aux élèves d'écrire tout seuls le nom d'un autre animal : un ara (montrer une photo ou une image d'ara). Faire venir 4 élèves au tableau, leur donner à chacun un des graphèmes des mots un et ara,

    Les laisser s'organiser pour les placer de gauche à droite sur le tableau, les aider en prononçant, avec les élèves restés assis à leur place : « uuuuunnnn.... aaaaaarrrrrraaaaa.... ». Les aider pour l'espace entre les deux mots.

    Faire recopier les mots en cursive par un élève, puis en minuscule scriptes (grâce à des étiquettes) par un autre élève.

    Lire en faisant chanter les Alphas

    Faire ouvrir le livre page 11. Faire lire (et non pas réciter) les mots : si l'enfant ânonne, c'est qu'il en a besoin. La vitesse viendra quand il aura construit le mécanisme qui consiste à oraliser chaque son (chaque Alpha) de gauche à droite à son tour.

    Jour 3

    En début de séance, s'assurer que les élèves reconnaissent les Alphas déjà étudiés, se souviennent de leurs chants, de leurs quatre déguisements, et qu'ils savent combiner Voyelles et Consonnes connues pour lire des mots (un ara, un rat, un art).

    Les Alphas nous parlent

    Penser à préparer avant la séance une étiquette composée des deux alphas suivants. (Le mot Hugo sera donné sous forme d'étiquette en lettres scriptes ; pareil pour le mot Taoki qu'on trouvera ensuite).

    CP : Alphas +  Taoki (ou autre)

    Expliquer : « Nous connaissons déjà cet Alpha. C'est Madame I, qui dit « Iiii ! Iiii ! ». Celui-là, c'est la Llllimace à la llllongue llllangue.La Lllllimace dit : « Lllll. Lllll ».

    Les Alphas nous racontent une histoire

    Se servir des Alphas et d'étiquettes, au besoin, pour faire composer au tableau par les élèves l'histoire de la page 11.

    Puis la faire expliquer aux enfants avant de la faire relire (et non réciter) sur le livre, avec les lettres à la place des Alphas.

    Nota bene : C'est volontairement que je n'ai pas prévu d'étiquette Alpha pour il y a. En effet, les enfants connaissent déjà Monsieur A et Monsieur Y, ils n'ont pas besoin de mémoriser visuellement les mots y et a, contrairement aux mots un et il, pour le moment indéchiffrables.

    En fin de séance, présente la Limace comme le Robinet précédemment.

    La famille de Taoki (et suivantes) :

    Jour 1

    Avec le nouvel Alpha reprendre les exercices :

    Présenter le nouvel Alpha

    Les déguisements du  nouvel Alpha

    Le chant du nouvel Alpha

    Les carambolages du nouvel Alpha

    et faire commenter ou lire dans le livre

    Page de gauche : tout

    Page de droite : Lis les syllabes

    Jour 2

    Avec le nouvel Alpha et des étiquettes Alpha pour les mots-outils, lorsqu'ils sont indéchiffrables pour le moment, reprendre les exercices :

    Les Alphas nous parlent

    Les Alphas nous racontent une histoire

    et faire lire dans le livre :

    Page de droite : Lis les mots ; Lis les phrases ; Lis l'histoire de Taoki

    En fin de journée, toujours présenter l'Alpha qui sera étudié lors de la prochaine leçon : son chant, ses carambolages.


  • Commentaires

    1
    Maril
    Lundi 20 Septembre 2021 à 07:39

    Bonjour Catherine,

    Pourriez-vous me donner quelques précisions concernant la démarche "lire avec les alphas +Taoki? 

    Pour la partie " Les alphas nous parlent" , faut-il présenter tous les mots outils en alphas (comme pour "un" )?

    Pour la partie " les alphas  nous racontent une histoire", pourriez-vous m'expliquer "se servir des alphas et d'étiquettes, au besoin, pour faire composer au tableau l'histoire par les élèves". Je ne comprends pas bien ce que signifie " faire composer l'histoire"

    Merci par avance pour votre aide et un grand merci pour les méthodes  que vous mettez en ligne, j'utilise déjà "du mot vers la phrase" et "orthographe graphémique" avec mes ce1/ce2 depuis 2 ans et j'en suis très satisfaite! Marie

      • Lundi 20 Septembre 2021 à 10:54

        Bonjour Marie,

        Personnellement, pour "un", je ne le fais pas. J'ai une étiquette "un", écrite en minuscules scriptes, en vert parce que c'est un article et que le vert est la couleur que j'ai choisie pour les déterminants.

        Mais on peut le faire, à condition de commencer à expliquer que "quand une voyelle se cogne contre le Nez, celui-ci l'enrhume. Du coup, la voyelle a elle aussi le nez bouché et dit "un" à la place de u", en montrant l'exemple aux élèves : on prononce uuuuuu, puis, tout à coup, on se pince le nez entre le pouce et l'index, tout en continuant à oraliser le son [y]  qui se transforme presque tout seul en [œ̃].

        L'histoire de la page 11 dit : "Il y a Taoki. Il y a un ara. Il rit."

        L'exercice que je propose consiste à poser devant les élèves, au tableau, dans le désordre les Alphas connus, en quantité nécessaire pour pouvoir tout écrire, et les étiquettes "un" et "Taoki" écrites en minuscules scriptes (un, en vert, et Taoki, en bleu, majuscule soulignée).

        On demande à deux élèves de venir écrire "iiiiillll"... puis à un autre d'écrire "yyyy", en précisant que nous voulons le [i] qui s'écrit avec la lettre "y grec"... de faire relire ces deux mots par un troisième élève... puis d'appeler un 4e qui écrira le mot a... et de demander à un 5e de tout relire... etc., jusqu'à Taoki.

        À ce moment-là, il y aura la 1re phrase écrite au tableau et un élève qui l'aura relue.

        On leur proposera alors d'écrire : "Il... y... a... un... ara.", en prononçant toute la phrase cette fois mais en séparant nettement les mots. On fera redire la phrase par deux ou trois élèves différents... puis, en chœur, par toute la classe...

        À ce moment-là, on demandera aux élèves quel est le 1er mot qu'ils doivent écrire. S'ils disent "il y a", on leur dira de faire attention à la phrase précédente (Il y a Taoki.), "y a-t-il un seul mot pour écrire il... y... a... ?" (penser à bien individualiser les mots à la prononciation ; on peut aussi suivre du doigt les trois mots du tableau pour que les élèves voient en entendant, ce qui est très important).

        Après avoir fait dire aux élèves que l'expression "il y a" est composée de 3 mots, le 1er de 2 lettres et les 2 suivants d'1 seule lettre, on fait composer la phrase au tableau de la même manière que la 1re fois. Le mot "ara" ayant 3 lettres, il sera composé par 3 élèves.

        Après relecture des 2 premières phrases, on fera composer par 2 groupes de 2 élèves le mot "il" et la syllabe "ri". Une fois cette dernière composée, on expliquera très brièvement aux élèves que pour le moment, ce n'est pas le mot qui dit que quelqu'un est en train de rire, qu'il rit, mais que c'est juste la syllabe "ri". Puis, on ajoutera à la craie (ou au feutre à tableau) la lettre t dont on expliquera qu'elle ne se prononce pas, qu'elle reste muette car elle est juste là pour que les gens reconnaissent bien le mot [Ri] qui signifie qu'une personne ou un animal est en train de rire.

        Enfin, on fait relire les 3 phrases, mot après mot, par autant d'élèves qu'il y a de mots. On peut, si on a le temps, faire relire ensuite chaque phrase entière par un seul élèves, en lui permettant (et même en exigeant) de "hacher" sa lecture : Il... y... a... il y a... Taoki... Il y a Taoki.". Cela évitera le "par cœur" et contribuera à l'installation implicite de la notion de mot.

        Je suis ravie que DMVLP et OrthoGraph' fonctionnent bien aussi chez vous et vous souhaite une bonne année scolaire !

    2
    Juliette
    Mercredi 10 Août 2022 à 14:01

    Bonjour 

    Juste un immense merci pour tout ce partage. Je débute en CP à la rentrée après... 8 ans en CE1, CE2, CM1 et j'avais un peu peur je l'avoue!

    Mais ça fait 2 jours que je lis les articles de votre site et c'est une mine d'informations pour moi, ça me conforte dans la direction générale que je souhaitais prendre, ça me fait réfléchir à certaines de mes pratiques qui sont là depuis tjrs, qu'on fait sans se poser de questions (type certains rituels) mais qui ne servent en fait... à rien. Et je découvre plein d'astuces (par exemple: le u qui s'est enrhumé quand le N lui rentre dedans.. Mais bien sûr! tellement parlant!) 

    Donc merciiiiiiiiiiii (comme fait la frite :-)

      • Jeudi 11 Août 2022 à 09:37

        Merci à vous, Juliette ! Finissez bien vos vacances !

    3
    Anaïs
    Lundi 26 Juin 2023 à 22:45
    Bonjour Catherine Merci pour ce partage inspirant.Pour le mot outil "un", je trouve l'astuce super, en revanche, comment procédez vous pour les autres mots outils tels que "elle" / "dans"...qui ne sont pas du tout dechiffrables.Comment faites vous parler les alphas? Merci pour tout
      • Mardi 27 Juin 2023 à 10:09

        Bonjour Anaïs et merci pour vos encouragements. Pour les autres mots outils, je fais exactement la même chose :

        Elle : « Très souvent, quand Mme E court après deux Consonnes les mêmes, comme par exemple, ici, les deux Limaces, elle les appelle : « Êêêê ! Êêêê ! ». Ici, E.L.L.E, ça fait [ɛɭœ]. »

        dans, c'est exactement comme pour un : « Quand Monsieur A se cogne contre le Nnnnez, il attrape son rhume et du coup, ça lui bouche le nez (se boucher le nez avec deux doigts). Il essaie de dire : « Ah ! ah ! ah ! » et, comme il a le nez bouché, il dit (se boucher le nez avec deux doigts et "parler du nez") : « Aannn... Aannn » (geste Borel Maisonny)

        On peut même, puisque les enfants connaissent déjà quelques mots, comme par exemple les prénoms des élèves de la classe, associer ces découvertes sauvages fortuites, à des mots connus : elle, comme Manelle, Janelle, Gabrielle, Maëlle, ... ou an, comme Nathan, Florian, Alexandre, Antoine, Amandine, ...

    4
    Pauline
    Dimanche 2 Juillet 2023 à 17:24
    Bonjour Catherine, Je trouve votre travail exceptionnel et aime beaucoup votre approche, dans l'ensemble des domaines. J'ai enseigné plusieurs années auprès de Cp et nous avions choisi, en 2019, la méthode Taoki avec mes collègues. Nous n'utilisions en réalité que la progression et les textes et avons modifié les démarches auxquelles nous associons les alphas et BM. A vrai dire, je ne m'étais jamais posé la question de savoir s'il s'agissait d'une méthode phonemique ou graphemique... Qu'est ce qui fait de Taoki une méthode phonemique ? Pour moi, les alphas le sont aussi puisqu'ils donnent d'abord le son aux élèves? Qu'est ce qui différencie radicalement Taoki de Piano, concernant l'apprentissage du code? Merci d'avance pour vos éclaircissements ! Pauline
      • Lundi 3 Juillet 2023 à 10:51

        Bonjour Pauline,

        Je ne saurais vous dire ce qui différencie Piano de Taoki, les premières leçons se ressemblant étonnamment. Quant à la différence entre départ phonémique, selon moi présente autant dans Piano que dans Taoki, ce sont des chamailleries de chercheurs qui veulent rendre "scientifique" ce qui est bêtement du bon sens.

        Quand Taoki perd 30 précieuses minutes à faire chercher des mots dans lesquels on entend Aaaa, c'est du temps volé au véritable apprentissage de la lecture. De même quand Piano fait seriner des syllabes, des syllabes et encore des syllabes à un moment de l'année où, s'il avait travaillé la lecture et l'écriture de façon exponentielle, cet exercice serait devenu complètement inutile.

        Tout dans l'apprentissage de la lecture est à la fois graphémique, puisqu'on apprend aux enfants à reconnaître des signes graphiques, et phonémique, puisqu'à ces signes graphiques correspondent des sons ou des articulations.

        Le jeu d'une méthode de lecture est de se saisir de ces deux compétences, dans l'ordre qui lui convient, pour apprendre rapidement aux enfants à profiter de cet outil merveilleux que sont les 26 lettres de l'alphabet pour tirer du sens des textes qu'ils permettent de lire et d'écrire.

        Nos ancêtres des siècles antérieurs à l'école publique, gratuite et obligatoire, s'apprenaient à lire mutuellement à l'aide d'un morceau de craie ou de charbon et d'une planche, d'un almanach, une Bible, un journal ou un livre acheté aux colporteurs. Ils ne se souciaient pas de savoir si leur départ était graphémique, phonémique, syllabique ou global, ils partaient d'un élément, la lettre, ou d'un tout, le titre de l'almanach, et, d'un côté comme de l'autre, éclaircissait ce qui était obscur, assemblant les unités que sont les lettres ou les isolant, et de cette clarté cognitive qu'ils avaient établie permettaient à leurs "élèves" de faire chaque jour un petit bond en avant jusqu'à, un jour, être si autonomes dans l'art de lire qu'ils pouvaient à leur tour transmettre leur savoir à d'autres.

        C'est de ceci que nous devons nous inspirer lorsque nous choisissons une méthode de lecture pour nos élèves : "Est-ce que chaque jour nos élèves, tous nos élèves, ont fait un petit bond en avant dans l'art de lire et sont bien en train de devenir plus autonomes ?"

        Pour les avoir testés, je sais que les Alphas (sans la méthode du commerce qui les maintient trop longtemps et trop artificiellement dans le statut d'enfants qui jouent avec des objets), la méthode Borel Maisonny leur permettent de faire chaque jour ce petit bond. Je constate que, malheureusement, Piano comme Taoki laissent des enfants au bord du chemin. Piano le revendique même puisque, dès la page 17, il commence à donner moins à ceux qui ont moins et plus à ceux qui ont plus...

        il me semble que Taoki est meilleur que Piano, si on ne perd plus ces 30 minutes à décortiquer une image non pour la comprendre et en tirer un texte que l'on pourrait écrire mais pour présenter ce qui est enfantin (ça, c'est la lettre a, quand on la voit, très souvent, il faut dire [a]), et si on oublie un peu tous ces mots-outils déchiffrables qu'on continue à faire apprendre globalement aux enfants (autre perte de temps...). Une fois ces 30 minutes gagnées, ces mots outils déchiffrables remplacés par du déchiffrage (voir page 19, le, l', il y a, il, tous composés de lettres connues), on peut donner un peu plus à lire à tous et surtout à ceux pour qui il faut plus de temps et de matière pour assimiler, et on fait de Taoki une très bonne méthode. 

        Avec Piano, il y a tellement à enrichir, tellement à oublier (ces trois textes "progressifs" qui expliquent aux faibles qu'il est normal et même souhaitable qu'ils aient accès à moins d'informations que les premiers de cordées...), c'est quasiment en doublant cette méthode par une autre qu'on va arriver à en faire une bonne méthode. Sauf que la bonne méthode, ce sera celle du doublage, pas Piano...

    5
    Pauline
    Mardi 4 Juillet 2023 à 22:50
    Merci beaucoup pour votre réponse détaillée !
      • Mercredi 5 Juillet 2023 à 10:29

        Avec plaisir, Pauline. Bonnes vacances !

    6
    Magali
    Samedi 23 Septembre 2023 à 18:47

    Bonjour,

    Après de nombreuses années en maternelle puis en CE CM, j'enseigne pour la première fois en CP et j'en suis ravie! Un immense merci Catherine pour vos articles qui me permettent de démarrer mon année du bon pied.

    Ma question est la suivante : faut-il travailler avec les alphas tout au long de l'année ou faut-il s'en détacher progressivement et si oui, quand/comment?

    Merci d'avance.

      • Dimanche 24 Septembre 2023 à 09:43

        Bonjour Magali,

        Les Alphas, c'est un peu comme les gestes Borel Maisonny, ça dépend des enfants. Certains s'en détachent très vite et d'autres beaucoup moins. Et comme nous sommes là, à mon humble avis, pour réduire les écarts entre enfants et tirer tout le monde vers le haut, le mieux, c'est de garder les Alphas toute l'année pour que ceux qui en ont besoin continuent à s'appuyer sur eux pour apprendre à lire pendant que les autres s'en écartent les uns après les autres.

        Bon courage !

         

    7
    Magali
    Dimanche 24 Septembre 2023 à 21:17

    Merci!

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