L'École Primaire comme je voulais la raconter
... à compléter au gré des modes, du dernier chercheur à avoir longuement réfléchi à la question, de la décision du CPC ou de l'IEN de circonscription. Cela peut aller de quatre à cinq ans selon Maria Montessori dans ses classes pour enfants romains défavorisés des années 1920 à plus de huit ans désormais. Il y a même régulièrement des bruits qui courent comme quoi, l'écriture cursive est impossible à acquérir et qu'il vaudrait mieux l'abandonner purement et simplement.
Chez nous, dans la classe à triple niveau de notre village, l'âge moyen se situe entre cinq ans et six ans et quelques mois. Régulièrement. Depuis des années. Avec tous les élèves (sauf un qui, selon le psychologue scolaire, avait à 6 ans et quelques miettes un âge mental de 3 ans).
Petite preuve en images avec une histoire passionnante aux rebondissements échevelés qui ont fait mourir d'angoisse puis de rire les sept zozos de cette années, sous l'œil attendri ou envieux de leurs huit camarades de CP et des cinq élèves de CE1.
Je tiens à signaler que j'ai pris exprès les quatre enfants qui écrivent avec le moins d'aisance. Leur âge au mois près sera indiqué sous chaque page de l'histoire, car cela a une importance capitale à ce stade de la scolarité.
1) Situation initiale :
Écriture : Marc-Antonin, 6 ans 1 mois
Illustration : Lilia, 6 ans 3 mois
2) L'élément perturbateur ; première péripétie !
Écriture : Dylan, 6 ans 1 mois
Illustration : Cali, 6 ans 3 mois
3) Arrivée de l'élément de résolution ; deuxième péripétie...
Écriture : Justin, 5 ans 9 mois
Illustration : Clara, 5 ans 5 mois
4) Situation finale : "Tel est pris qui croyait prendre."
Écriture et illustration : Sacha, 5 ans 5 mois
Si ces enfants-là y arrivent, tous, sauf cas exceptionnel heureusement, pourraient y arriver... Il suffirait qu'on s'y mette et qu'on arrête de croire tout ce qu'on nous raconte, au gré des modes, pour faire plaisir au dernier chercheur qui a un bon réseau.
Un bon plan pour les collègues de Grande Section qui auraient envie de s'y mettre dès septembre prochain par le jeu, l'entraînement plaisant, tout ce que "la patience, l'enjouement, l'affection ingénieuse de la maîtresse trouvent le moyen de varier, d'égayer, d'en tirer ou d'y attacher quelque plaisir pour l’enfant.[1]" : allez consulter le site Écriture Paris où vous trouverez tout ce dont vous aurez besoin pour bâtir une progression qui tient la route.
Quelques petits conseils supplémentaires de Rikki, rééducatrice en écriture, dont le site est cité ci-dessus :
Le mot-clé : de la régularité.
Merci de rappeler que les petits enfants sont parfaitement capables d'écrire... à partir de 5 ans.
Il faudrait peut-être tout de même rappeler que ce qui est possible à 5 ans ne l'est pas forcément à 3 ans et 8 mois, âge de l'entrée de certains en moyenne section !
Je me rappelle encore les larmes de ma fille, à 4 ans 1/2, qui pleurait parce qu'elle n'avait pas réussi à écrire "Joyeux Noël" en attaché...
[1] D’après Pauline Kergomard, programmes pour l’école maternelle, Journal Officiel du 2 août 1882.