• Tant va la cruche à l'eau...

    ... qu'à la fin, elle se vide !

    Tant va la cruche à l'eau...

    Cette pensée profonde m'est venue à la lecture de l'article de M. Baumard dans Le Monde du 27/05/2014... (L'espoir d'une hausse du niveau en Primaire s'éloigne.)

    Figurez-vous que le Ministère de l'Éducation Nationale vient de se rendre compte grâce à la DEPP (direction de l'évaluation, de la perspective et de la performance) que les élèves de CE2 de 2013 soumis aux mêmes exercices de français et de mathématiques que leurs aînés de 1999 font s'évanouir tous les espoirs d'une hausse du niveau !

    Avant d'aborder le vif du sujet, je me permets quelques petites réserves d'usage. C'est la même DEPP qui a cru détecter une nette progression de ces mêmes élèves à leur entrée au CP, deux ans plus tôt, en 1997 et 2011...
    J'ai eu au CP des élèves nés en 1991 et d'autres nés en 2005. En 2010, je fréquentais les forums et blogs d'enseignants de primaire depuis trois ou quatre ans. Et en 1996, je lisais les Programmes de l'école maternelle et voyais les cahiers d'exercices prévus pour les enfants de GS.
    Pourtant, je n'ai absolument pas la même appréciation que la DEPP sur le niveau de ce qui était demandé en 1996 et en 2010 aux enfants qui allaient entrer au CP l'année d'après, bien loin de là !
    Excusez-moi, mais je ne peux pas croire que le niveau soit monté entre ces deux dates.
    Lorsqu'on se trouve face à des élèves qui entrent au CP en sachant réciter comme des perroquets l'alphabet ou la suite des nombres jusqu'à 30 et entourer le titre, le nom de l'auteur, de l'illustrateur et de l'éditeur sur la reproduction d'une première de couverture mais qui ne savent pas, comme leurs aînés de 1997, écrire en cursive, coller et découper proprement, dessiner une scène de la vie quotidienne et encore moins participer à la recherche d'une relation de cause à effet entre l'ajout ou le retrait d'une unité à un nombre et l'ordre des nombres sur la file numérique, on ne peut pas croire à cette hausse du niveau.
    Et quand on a vécu les évaluations départementales GS (Un exemple ici), faites pour servir les théories à la mode, on comprend très bien comment cette hausse du niveau a pu être constatée entre l'époque où les petits enfants de cinq ans essuyaient les plâtres de la mise en pratique de ces théories et celle où des maîtres et maîtresses experts dans l'art de faire compléter des files numériques et entourer des noms de l'auteur les avaient longuement préparés à pavlover en chœur !

    Tout cela pour dire que je ne garantis absolument pas que les épreuves que la DEPP a fait passer aux élèves de 1999 et de 2013 soient réellement significatives pour révéler ce que le citoyen de base entend par Niveau Scolaire de l'élève de 9 ans...
    Mais, faute de données plus précises, faisons comme si...

    Tant va la cruche à l'eau...

    Premier point positif :

    Les enfants nés en 2005 obtiennent les mêmes scores que ceux nés en 1991 en compréhension des consignes et des textes faciles ou en reconnaissance de mots.

    Ouf ! Ils savent lire ! C'est déjà ça... Voyons la suite de l'article...

    En revanche, ils sont moins à l'aise avec un texte court contenant de l'implicite, connaissent moins de vocabulaire, maîtrisent moins bien l'orthographe.

    Ah, ça se gâte... Ça vous étonne, vous ? Pas moi.

    Les élèves de 1999, entrés à l'école en 1993 ou 1994 avaient dans les pattes trois ou quatre années de maternelle et trois années d'élémentaire, soit six à sept années de 36 semaines de 26 heures de classe.
    Ceux de 2013, entrés à l'école maternelle en 2008 pour la plupart des cas (la scolarisation à deux ans ayant été retoquée par le ministre des couches et des siestes et son prédécesseur, celui de l'interdiction de la méthode globale) sont allés à l'école 432 heures de moins que leurs aînés...

    Où apprend-on à comprendre l'implicite, Mesdames et Messieurs ? Qui apprend les mots recherchés aux petits enfants ? Combien de répétitions faut-il pour fixer l'orthographe d'un mot ?
    L'école n'est pas une épreuve de course de vitesse. C'est un marathon dont les résultats se font sentir dans la durée. Moins d'heures de classe, c'est moins de temps pour comprendre, pour mémoriser, pour s'entraîner, pour réussir. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre cela, quand même !

    Eh bien voilà, Doublecasquette, tu as fini. Tout vient des 24 heures de classe, deux fois plus vite qu'à La Redoute ! Range ton clavier et va jouer aux billes...
    Eh bien non, parce qu'il y a mieux... Et pire.

    En mathématiques, leur niveau n'a progressé qu'en technique de la soustraction.

    Aaaah ! Ça, c'est positif ! Mais d'où cela peut-il bien venir ? Les enfants de la crise peut-être, habitués par leurs parents à manquer, à perdre du pouvoir d'achat, à vivre la régression sociale... Soustraire, les pauvres, ça les connaît ! Meuuuuuuuuh non !
    Ça vient d'un truc bizarre qui s'intitule Programmes de l'école primaire.

    En théorie, parce que cela met toujours un peu de temps à s'installer, les maîtres des élèves de 1999 suivaient  ceux de 1995. Dans ceux-ci, on lit qu'au CP et au CE1 (Cycle des Apprentissages Fondamentaux), on se contentera d'aborder la technique opératoire de la soustraction dont l'étude ne commencera qu'au CE2. Dans les faits, les manuels scolaires proposaient, au mieux, en fin d'année de CE1, une vague initiation à la technique de la soustraction sans retenue, et encore...
    Le maîtres de la fournée née en 2005 ont théoriquement appliqué les programmes 2008 (même si, dans beaucoup de circonscriptions, les hiérarchies ont continué à conseiller de suivre ceux de 2002). Or, dans ceux-ci, la soustraction était à nouveau enseignée depuis le CP et sa technique posée enseignée au CE1 (seulement à partir de 2008).

    Rien d'étonnant donc que les enfants de 1999 aient été moins performants que ceux de 2013. À moins qu'on en soit encore à croire que l'École n'enseigne rien et qu'elle n'a pour rôle que d'accueillir les enfants qui découvriront seuls des contenus qu'elle n'a pas à leur présenter...
    D'ailleurs, en parlant de contenus et de présentation, du côté de la DEPP, ça se gâte méchamment, selon Mme Baumard. Je serais eux, je ne serais pas fière ! Parce qu'après un point stable...

    Il est globalement stable en calcul et en mesure. 

    [logique : pas de différence notable entre les deux (ou trois) programmes...]

    Donc, après ce point stable, leurs bébés, leurs fétiches, leurs créatures... montrent des signes évidents de faiblesse ! La honte, je vous dis... J'ai presque envie de l'écrire tout petit pour ne pas enfoncer dans leur cœur déjà saignant un poignard à la lame trop large ! Le coup de l'implicite et du vocabulaire a dû déjà être difficile à digérer pour des gens persuadés de "porter toute leur attention à la maîtrise de la langue française" (J. Lang, quatrième de couverture des Programmes de l'école élémentaire, 2002).
    Rendez-vous compte plutôt :

    En revanche, les figures géométriques, la résolution de problèmes, la gestion des données d'un tableau, le rangement des nombres sont nettement moins bien maîtrisés aujourd'hui qu'en 1999.

    LEUR résolution de problèmes, celle qu'ils promeuvent depuis 2002, celle qui fait l'objet de tant d'animations pédagogiques, celle dont l'étude selon les préceptes constructivistes devait rendre tous nos élèves scientifiques, se battant pour entrer à Centrale, à Polytechnique, aux Mines... Eh ben dis donc...

    Et LEUR gestion de données aussi ? Ah là là !
    Et pourtant, ils en ont fait suer des élèves de maternelle avec leurs tableaux à double entrée, leurs arbres de tris, leur métacognition et tout et tout et tout !

    Ainsi que LEUR rangement des nombres ? La clé de voûte de leur enseignement des mathématiques à l'école maternelle  ! Six à sept ans de file numérique pour en arriver là ! Oh la honte... Pfffff !

    "Je me marre", aurait dit l'ami Coluche... Allez, je n'en dis pas plus... Frapper un homme à terre, c'est laid, m'a-t-on appris quand j'étais petite. Je ferme la porte et me sauve sur la pointe des pieds... À vous, Mme Baumard.

    Ces tests révèlent globalement une situation plus inquiétante en mathématiques qu'en maîtrise de la langue. Il y a quatorze ans, 40 % des élèves résolvaient correctement la série de problèmes proposés. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 32 %. La directrice de la DEPP, Catherine Moisan, qui est aussi agrégée de mathématiques, estime que les copies des élèves pointent des lacunes en « conscience des nombres ». Aujourd'hui, seuls 65 % des enfants de CE2 savent comparer 200 + 70 + 5 et 200 + 40 + 5. « Il faut se demander si les enseignants ont assez d'outils à leur disposition », lançait Mme Moisan en présentant ces résultats.

    Bon, vous avez vu, ce n'est pas moi qui piétine l'homme tombé à terre ! C'est Mme Moisan ! De la DEPP !
    Chiche que je demande à mes CP et à mes CE1 de recopier sur leur ardoise le plus "grand" des deux nombres proposés aux élèves testés ? Je suis sûre du résultat. Même mon Loulou et mon Aimé sauront faire. Et ils sauront expliquer leur choix.
    Je me demande même si mon Mathieu-le-Matheux et mon Justinien-l'intello, tous deux élèves de GS, n'auront pas une petite idée...

    Donc, je rassure immédiatement Mme Moisan : les outils existent.
    Et d'ailleurs, ce n'est pas un problème de quantité ! Les catalogues de matériel scolaire en regorgent ! Arrêtez, ça déborde, comme disent les recycleurs de déchets ménagers...
    C'est un problème de qualité...
    Tant qu'on utilisera des outils qui laissent la charrue seule dans le champ en la sommant d'avancer sans avoir recours à ces pauvres bœufs qui sont trop désuets pour les enfants du XXIe siècle [pardon mon amie Sapotille, promis, je vais essayer de trouver une métaphore aussi parlante qui n'évoquera pas le labourage, que je sais être dangereux pour l'agriculture], tant qu'on enseignera trop tôt et mal des "savoirs de bas niveau" [merci M. Brissiaud pour cette image que je vous ai empruntée] en espérant que les enfants les abandonneront d'eux-mêmes lorsqu'ils auront compris pourquoi et comment ils ont été construits, tant qu'on fera des impasses larges comme des autoroutes sur des notions indispensables à la compréhension fine du système global, il ne faut pas espérer que les résultats remontent.

    Vous avez raison, mesdames et messieurs les conseilleurs du ministère. Dans ces cas-là, il vaut mieux retarder à la fin du CE2 le premier palier de votre socle sans statue et considérer que ce qui se nommait depuis 1989 le Cycle des Approfondissements doit être débaptisé...
    Vous leur avez piqué leurs heures de classe. Vous les avez considérés comme des ânes incapables de comprendre ce que leurs parents comprenaient à leur âge. Vous avez remplacé les savoirs lentement digérés par du par cœur parcellaire (les unités les plus courantes du système métrique, c'est bien vous, non ?). Vous avez persuadé leurs maîtres que participer à un concours de bouteilles plastique découpées en rondelles allait les aider à entrer dans les apprentissages bien plus sûrement qu'en conduisant avec eux un apprentissage progressif de ce qu'on vous a appris à vous, quand vous étiez petits...

    Il est évident que dans ces cas-là, il vaut mieux parler de Cycle de Consolidation  pour ne plus avoir besoin de se voiler la face lorsqu'on se rend compte que le niveau baisse... C'est la faute aux nouveaux publics, hein ? Ah, je te jure, le mal qu'ils nous font, ces nouveaux publics, comme dirait la dame qui se rengorgeait sur les plateaux télé, dimanche 25 mai au soir...
    Finalement, je ne sais pas si vous avez honte de n'avoir pas réussi à entraîner les petits enfants nés en 2005 dans le sillage de leurs aînés de 1991 (et pourtant, 1999, ce n'était déjà plus la gloire depuis des années...), mais à moi, vous me faites honte ! Allez hop ! Je craque... À toi, Marilyne !

    « TRAVAILLER DE FAÇON PLUS SCIENTIFIQUE LA COMPRÉHENSION »

    Question d'autant plus cruciale que la très grande majorité des maîtres du primaire sont de formation littéraire. Pour Rémi Brissiaud, chercheur à Paris-VIII sur l'enseignement des maths, la mode de la récitation de la frise numérique en maternelle (1, 2, 3, 4…) brouille les cartes et laisse croire à tort qu'un enfant qui compte bien a conscience de ce qu'est un nombre. Pour Jean-Paul Fischer, professeur en psychologie du développement à l'université de Lorraine, s'ajoute le problème du temps consacré à la discipline qu'il estime « trop faible ». En CP et CE1, les élèves font 5 heures hebdomadaires de mathématiques contre 10 heures de langage…

    En français, les évaluations de CP avaient montré que ces enfants étaient entrés en primaire avec un bon niveau en décodage (B + A = BA). Malheureusement, cela n'a rien changé sur leur compréhension de textes difficiles. Cette déficience est un vrai problème sur lequel 20 % des jeunes Français butent dans toutes les évaluations nationales ou internationales.

    La tentation de revenir à une maternelle plus ludique serait une erreur, d'après les travaux de Maryse Bianco, maître de conférences à l'université de Grenoble. Pour elle, mieux on décode, plus on lit et plus on lit, mieux on lit… Un avis partagé par Michel Fayol. Depuis son laboratoire de psychologie sociale et cognitive de l'université de Clermont-Ferrand, ce spécialiste des apprentissages insiste aussi sur le fait que « les progrès de ces dernières années en décodage sont essentiels car c'est un passage obligé pour entrer en lecture ; mais l'enquête sur les CE2 nous montre que pour faire de bons lecteurs, il va falloir travailler de façon plus scientifique sur la compréhension des textes et le vocabulaire ».

    « PARADOXE »

    Les enseignants ont en effet été largement sensibilisés à l'importance de l'étape du décodage depuis les années 2000 et les travaux du médecin grenoblois Michel Zorman. Beaucoup d'outils ont été conçus pour aider les professeurs des écoles dans cette tâche. En revanche, « si tout le monde sait qu'il faut travailler la compréhension des textes très tôt avec les jeunes enfants et les aider à élargir leur vocabulaire, les outils manquent cruellement pour la classe, regrette Michel Fayol. C'est un paradoxe car nous sommes en pointe en recherche scientifique sur la compréhension. Maryse Bianco et son équipe ont mis au jour le type d'activités le plus efficace en la matière. Il reste à créer des outils utilisables par les maîtres », rappelle le chercheur.

    Si les résultats du ministère sont une nouvelle claque pour l'école, ils ont le mérite de montrer un chemin, en mettant le projecteur sur l'urgente nécessité de transformer les résultats scientifiques en outils pour les enseignants. L'avancée sur le décodage, la stagnation sur la compréhension, voire la baisse du niveau en mathématiques ne peuvent être lus autrement. Une voie se dessine donc pour sortir des débats stériles qui, en opposant les méthodes, ont fait oublier qu'il y a des consensus scientifiques.

    Reste à savoir qui sera le ministre de la diffusion des résultats scientifiques auprès des enseignants. Une réponse rapide serait bienvenue dans une école en souffrance où le maître et l'élève paient au prix fort le temps perdu.

    Bon. Très bien. C'est leur avis et j'en partage au moins la conclusion. Il faut changer parce que ça ne marche pas. Pour le reste, je vous envoie aux autres articles de ce blog.
    Hardi, petits ! Des nouveaux programmes ! Se basant sur les consensus scientifiques. On est d'accord.
    La polémique sur les méthodes, il y en a assez. Entièrement d'accord ! Les bloqués de tout poil et de toute religion pédagogique nous fatiguent et ne font pas avancer le schmilblick. Ils nous ont tous fait suffisamment de mal !

    J'appartiens à une association, le GRIP, qui est prête à participer à leur rédaction, sans polémique pour le plaisir de la polémique, sans passéisme ni ringardise.
    Mes élèves participent à une expérimentation autorisée par le Ministère de l'Éducation Nationale (Projet SLECC). Ils ne présentent pas les défauts reprochés aux élèves évalués en 2013.
    Je collecte actuellement les bilans de la trentaine de collègues de Grande Section ayant accepté de participer cette année à la nouvelle expérimentation, axée sur le Cycle des Apprentissages Fondamentaux, et ceux-ci sont tous élogieux.
    Notre expérience peut donc servir la cause des élèves...

    Alors, je me permets de plagier Mme Baumard et de conclure (presque) comme elle :
    Quel sera le Ministre de la diffusion à grande échelle des résultats que nous obtenons ?


  • Commentaires

    1
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:32

    Quel est le prénom de cette Madame Moisan ?

    2
    Jeudi 29 Mai 2014 à 16:51

    Catherine... Encore une. wink2

    3
    sandrine
    Jeudi 29 Mai 2014 à 18:09

    J'ai bien peur que ce ministre ne soit pas encore né. Notre cher B.Hamon continue sur la lancée de son prédécesseur. La raison et le courage (car il faudra du courage au ministre qui osera tenir tête à tous les pédagogogos qui depuis 30 ans font la pluie et le beau temps dans nos écoles) ont depuis longtemps déserté notre ministère!


     

    4
    Jeudi 29 Mai 2014 à 18:16

    On y croit, Sandrine, on y croit !

    Ils font bien semblant de croire que trois heures de périscolaire en plus vont permettre aux élèves de remonter la pente... Nous aussi, nous pouvons être optimistes, non ?

    5
    Vendredi 30 Mai 2014 à 18:50

     Totalement HS ......

     

    Je l'avais écoutée  sur internet, et ce doit bien être elle car elle a un air de famille  avec sa maman qui était  institutrice puis inspectrice dans la région parisienne.

     

    Son père était aussi inspecteur et c'est lui qui m'a fait passer mon CAP ...

     

    C'est ma maman qui lui a appris  à lire à cette Catherine quand elle était  au CP .

     

    Si mes calculs sont exacts elle doit être très près de prendre sa retraite ...

     

     

     

     

    6
    Vendredi 30 Mai 2014 à 19:34

    C'est amusant, ça... Madame Moisan, il y a une membre du GRIP qui est la fille de votre institutrice de CP !

    7
    Vendredi 30 Mai 2014 à 22:12

    Sapotille, ça ne prend jamais sa retraite, ces bêtes-là : ça thésaurise. 

    8
    Dimanche 1er Juin 2014 à 14:35

    Ce qui me gêne un peu, ce sont les épreuves sur lesquelles se basent ces analyses.

    Je ne me souviens pas avoir fait passer d'épreuves en Ce2 depuis plusieurs années.

    D'où viennent les résultats de 2013 ? Combien d'élèves ont-ils été évalués par rapport à 1999 où toutes les classes de ce2 passaient les "mêmes" évaluations ? Où ? Comment ?

    Et encore, quand je dis les "mêmes", à l'époque des évaluations nationales, rien n'est moins sûr. On sait parfaitement qu'aucun enseignant n'envisageait à l'époque ces évaluations de la même façon, et que les passations, faites pas l'enseignant de la classe lui-même, différaient d'une classe à l'autre.

    Perso, je laissais plus de temps que prévu pour chaque exercice, afin de laisser une chance aux plus lents.

    D'autres collègues faisaient de petites révisions orientées le matin ou la veille...

    D'autres aiguillaient les élèves sur tel problème dont l'énoncé s'avérait un peu ambigu...

    Tout cela dans le but de ne pas commencer une année de ce2 avec des élèves que l'on mettait en échec en leur montrant d'emblée qu'ils étaient "nuls", ou de rassurer les parents, ou de ne pas faire baisser encore la réputation de telle école qui ramait déjà à côté de l'école privée d'en face...

    Bref. Je n'ai pas confiance en ce type d'évaluation, et n'oserais donc en tirer de conclusions.

    9
    Dimanche 1er Juin 2014 à 14:58

    Je suis comme toi. C'est pourquoi j'ai bien mis en garde moi aussi.

    Et puis, quand tu vois quelle interprétation on peut faire de la hausse du niveau en soustraction, tu te rends compte que non seulement les épreuves, le panel et la passation peuvent être sujettes à caution mais que même l'interprétation n'est pas franchement objective ! 

    Et puis CE2, début d'année ou fin d'année. J'ai lu ailleurs qu'il y avait un problème où on leur demandait combien de carnets de 10 timbres acheter pour timbrer 87 enveloppes.
    Je ne sais pas ce que tu en penses, toi qui as des CE2 depuis des années... Moi, autant je trouve que c'est une question à poser à des gamins qui entreront bientôt au CM1 pour voir lesquels voient un tout petit peu plus loin que le bout de leur nez, autant je trouve qu'en début d'année de CE2, c'est inutilement piégeux et ça ne sélectionne que les extra-bons, ceux qui sont nés avec la bosse des maths derrière le temporal gauche...

    10
    Dimanche 1er Juin 2014 à 15:01

    Spontanément (à force, je raisonne comme un élève de Ce2), j'aurais dit 8 carnets...

    La honte !

    11
    Dimanche 1er Juin 2014 à 15:07

    Voilà. Pour un CE2, c'est inutilement piégeux. On est bien d'accord. En fin de CE2, les très bons commencent à gérer ce genre de trucs seuls, mais seulement si on leur fait le coup plusieurs fois.

    Un truc qui marche bien, ce sont les cars à réserver pour une sortie... Ils se mettent très bien dans la peau des pauvres gamins qui auraient dû monter dans le dernier car, celui qui n'aurait pas été plein. clown

    Les Pères Noël en chocolat du goûter offert par la mairie, reçus par pochettes de 10 (ou cartons de 100 dans les grosses écoles), ça aide pas mal aussi... cool

    12
    IF_THEN_ELSE
    Mardi 3 Juin 2014 à 17:06

    Dernière minute: La directrice d'école de Saint-Pantaléon-les-Vignes (420 habitants) sauve de justesse l'Education nationale du déclin grâce à ses méthodes pédagogiques révolutionnaires.

    Merci Catherine!

    13
    Mardi 3 Juin 2014 à 19:34

    Merci If ! Je n'en attendais pas moins de toi. cool

    14
    I_T_E
    Mercredi 4 Juin 2014 à 11:31

    Chère Catherine, je te recommande chaleureusement la lecture de la lettre de Bernard Devanne, publiée sur le Café pédagogique autant pour le fond que pour la forme. 


    Sur ce site, il illustre clairement et honnêtement ses convictions pédagogiques, ce qui est tout l'inverse de ce que tu donnes à lire ici. 


    Tes prises de positions méprisantes pour "ceux d'en haut avec LEURS préconisations" et surtout pour nous, enseignants, tâcherons écervelés complices sourds et aveugles, ruinent lamentablement et définitivement toutes tes chances d'être prise au sérieux par la profession, malgré tes efforts honorables, quoique ridicules, de vouloir avoir raison contre tout le monde.

    15
    Mercredi 4 Juin 2014 à 11:52

    Déjà lu. Merci quand même !

    16
    Mercredi 4 Juin 2014 à 15:48

    Je viens de lire l'article de B.Devanne du CP (= café pédagogique he). Eh ben j'ai voyagé dans le temps.

    Me suis retrouvée sur les bancs de l'IUFM il y a 20 ans...

    Blablabla. 

    Des évidences pédagogiques, toujours générales, toujours culpabilisantes -  avec un ou deux exemples seulement de séance de classe censés être modélisants- enrobées de grands principes égalitaires pour mieux passer.

     

    Encore faut-il que les activités d’écriture proposées aux jeunes enfants soient suffisamment incitatives pour que leur fréquence s’accompagne plutôt d’expressions de plaisir que de soupirs de découragement.

    Mais je veux des exemples ! Concrets ! Qui tiennent sur la longueur !

     

    Il est où son blog à ce monsieur ? Où expose -t-il son travail en classe ? Sur une année ?

    Parce que moi je veux bien que mes élèves aient le sourire face à la page blanche. Mais pas que le jour de l'expérimentation, dont la préparation a demandé 8 jours aux CPC de toute la circo réunie, hein. Tout le temps. Même les jours de pluie, même quand ils sont excités, même à la fin de la période ou fin juin quand il reste deux semaines à tirer.

    Où qu'elles sont toutes ces activités d'écriture qui vont permettre à ceux qui n'entendent parler français qu'à l'école de rivaliser avec leurs homologues, qui n'entendent depuis la naissance qu'un français correct, sinon soutenu ? 

    17
    Mercredi 4 Juin 2014 à 16:11

    Merci pour ton avis, abcdefgh !

    J'en profite pour signaler aux nouveaux lecteurs qu'en cliquant sur ton pseudo, ils peuvent aller lire ton blog, celui où tu n'hésites pas à exposer ton travail de classe, soumettre tes interrogations à tes collègues, rechercher ou proposer de nouvelles pistes, de nouvelles pratiques, en toute ouverture d'esprit et en toute humilité.

    Que tous les collègues qui, comme toi et moi, cherchent, se questionnent, se remettent en question un peu plus que tous les vingt ans et proposent simplement leurs solutions  soient remerciés eux aussi !

    18
    Mercredi 4 Juin 2014 à 16:12

    Je suis bien d'accord avec toi, abc... Si tu lis le site gentiment mis en lien par ITE, tu verras les résultats de ces magnifiques activités motivantes et innovantes (qui existaient déjà depuis des décennies quand j'ai commencé à exercer mais passons) et si tu vois la même chose que moi, tu te diras que tu préfères continuer à leur apprendre à lire et à écrire au lieu de les laisser se dépatouiller avec un genre d'écriture approximative globale. Parce que c'est bien gentil de leur faire passer des heures à "prendre des repères dans un texte" et à "écrire des menus imaginaires" mais je pense qu'ils sont bien plus contents quand ils font des choses plus adaptées à leur âge et à leur capacité de concentration - et qu'ils peuvent vraiment réussir- , plutôt que quand on essaye de leur faire croire que c'est tellement super de passer de "WWWWA" à "PAPMPA3PEMRI" ou "LEB8MAI-BBBA" entre octobre et décembre.

    Dans cette affaire, je ne pense pas que ce soit doublecasquette la plus méprisante (je ne crois pas que le fait de ne pas être d'accord avec le café pédagogique soit nécessairement un signe de mépris, figurez-vous) ni la plus ridicule...

    19
    Padre P. Lucas
    Mercredi 4 Juin 2014 à 16:34

    "Chère Catherine, je te recommande chaleureusement la lecture de la lettre de Bernard Devanne, publiée sur le Café pédagogique autant pour le fond que pour la forme. Sur ce site, il illustre clairement et honnêtement ses convictions pédagogiques, ce qui est tout l'inverse de ce que tu donnes à lire ici. "


    Nous écrit l'excellent If_Then ... , et le site auquel il nous renvoie : http://michel.delord.free.fr/ n'est autre que celui de Michel Delord qui s'est servi de ce document pour dénoncer l'imposture pédagogique du fameux Devanne, apprenti-sorcier en chef des méthodes idéo-visuelles en maternelle. La lettre publiée dans le Café pédagogique est à la hauteur du personnage et il est heureux que les convictions pédagogiques de Catherine soient à l'inverse des siennes. Sauf pour les orthophonistes et les rééducateurs en écriture qui seraient en quête de clientèle ...

    20
    I_T_E
    Jeudi 5 Juin 2014 à 14:56

    A tort ou à raison



    On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort.
    C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné
    raison à tout le monde.
    Jusqu'au jour où je me suis aperçu
    que la plupart des gens à qui je donnais
    raison avaient tort !
    Donc, j'avais raison !
    Par conséquent, j'avais tort !
    Tort de donner raison à des gens qui avaient
    le tort de croire qu'ils avaient raison.
    C'est-à-dire que moi qui n'avait pas tort,
    je n'avait aucune raison de ne pas donner tort
    à des gens qui prétendaient avoir raison,
    alors qu'ils avaient tort !
    J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort !
    Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que ...
    moi aussi, il arrive que j'aie tort.
    Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas.
    Ce serait reconnaître mes torts !!!
    J'ai raison, non ? Remarquez ... il m'arrive aussi
    de donner raison à des gens qui ont raison.
    Mais, là encore, c'est un tort.
    C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort.
    Il n'y a pas de raison !
    En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer
    d'avoir raison devant des gens qui ont toutes
    les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !

    Raymond Devos.

    21
    Padre P. Lucas
    Jeudi 5 Juin 2014 à 17:37

    I_T_E vous êtes un comique, c'est amusant, le message précédent laissait penser que vous n'étiez qu'un personnage grossier.

    22
    If_then_else
    Jeudi 5 Juin 2014 à 18:29

    "Prouver que j'ai raison pourrait accorder que je puis avoir tort. (Beaumarchais) ", voilà une pensée qui devrait nous rapprocher...

    23
    Sabian
    Jeudi 5 Juin 2014 à 19:26

     http://www.inrp.fr/publications/edition-electronique/revue-francaise-de-pedagogie/INRP_RF113_6.pdf

     A propos de l'expérience Bernard Devanne

     Ce lien décrit une expérience d' « essai d'encodage » pompeusement appelée : « Centration sur l'enfant au cycle II : expérimentation sur le terrain d'un modèle pour l'acquisition de la lecture-écriture » ...Tout un programme ! Cette expérimentation vient couronner sept années de recherche (rien que ça !). Vous pouvez,  en consultant ce document édifiant, vous faire une opinion sur cette expérience « passionnante » menée auprès d' enfants de grande section de maternelle qui,  faut-il le rappeler, seront scolarisés au cours préparatoire quelques mois plus tard ! Au cours de cette étude, les productions écrites des enfants sont  analysées avec « finesse » à l'aide de « grilles » remplies d'une multitude de petites cases à cocher. Ces grilles font partie du tombereau de paperasses  inutiles qui, depuis quelques années, inondent les écoles. L'impression de précision chirurgicale donnée par ce mode d'évaluation pourrait nous faire croire que  le protocole de cette étude a été élaboré avec la plus grande rigueur scientifique. Cette impression est renforcée par un vocabulaire obscur qui, par son  ésotérisme, vient masquer le peu de consistance de la problématique à l'origine de cette étude. En effet, on nous dit que : « Cette expérience facilite l'instauration par le maître de situations d'écriture (productions écrites) avant même que l'enfant ne sache écrire et qu'elle repose> sur le postulat que l'on apporte une aide considérable au jeune apprenant en lui proposant des situations d'écriture alors qu'il ne sait encore ni lire ni écrire ».> (!!!???)
     Nous sommes donc en compagnie de « savants » qui manient le postulat comme d'autres la règle à calcul ! Où est l'exigence intellectuelle ? Il faut préciser  que dans une perspective constructiviste, il s'agit de l'évaluation d'un savoir non-enseigné, le but étant « d'accompagner l'enfant dans la construction de la  langue écrite ». Je suppose que cette construction ne peut être qu'une ... auto-construction ! Il est précisé qu'une large place est accordée aux seules  interactions sociales. S'il est vrai que dans une classe on trouve parfois des enfants qui s'appuient sur ces seules interactions pour apprendre à lire, ceux-ci  constituent des exceptions statistiquement négligeables. Concernant l'accompagnement dont il est fait mention, je suppose que les « chercheurs » se  contentent de rester à distance des enfants en évitant de les prendre par la main afin de ne pas risquer de fausser les résultats de la recherche. La lecture et  l'écriture seraient-elles des activités naturelles ? Une réponse positive à cette question serait une négation de la culture humaine et une promotion de la science  infuse !
     L'école est-elle un laboratoire de recherche et les élèves sont-ils destinés à devenir des cobayes ? Voyons maintenant quelles sont les conclusions de  cette expérimentation susceptibles de justifier de telles pratiques … J'ai vainement cherché mais je n'ai rien trouvé. Il faut savoir que ces expériences sur les  essais d'écritures ont ouvert la voie à une nouvelle activité «  bouffeuse de temps » dont la pratique a été encouragée dans les écoles maternelles et souvent  montrée en exemple par une hiérarchie qui se contente de se conformer aux modes pédagogiques afin de paraître novatrice. On peut penser que la didactique  ne nous apprend rien sur l'enseignement ; en revanche, vous constaterez, à travers cet exemple , qu'elle a des répercussions concrètes sur les pratiques  scolaires !!
     Pourquoi remplacer la transmission explicite de la lecture et de l'écriture par de telles fadaises ? Pourquoi cette manie d'évaluer ce qui n'a pas été encore  enseigné ? Quelle violence ! Quelle cruauté ! Quelle bêtise ! Ces pseudo-chercheurs ont-ils pensé à la position d'insécurité dans laquelle ils placent les gamins ?  Les enfants de cinq /six ans enfants adorent apprendre et souvent bien au delà des limites que l'on a fixées pour eux ! Pourquoi les frustrer ? Je considère  cette expérience obscurantiste comme un manque de respect à leur égard ? Les enseignants de maternelle vont-ils bientôt devoir porter une blouse blanche, remplir des centaines petites cases derrière un hygiaphone en prenant gare de ne toucher les enfants qu' avec des gants chirurgicaux. Les néo-pédagogues  devront-ils se cantonner à un rôle de simples observateurs en attendant de voir émerger le savoir que les élèves ont en eux ? Certains vont me reprocher de  caricaturer ou d'exagérer la situation mais j'ai malheureusement peur, en voyant de telles dérives, de ne pas être loin de la vérité. Comment peut-on encourager> et rendre effectives de telles expériences si déstructurantes pour les enfants les plus fragiles ? Leur seule utilité est probablement de flatter l'ego de leurs  commanditaires qui ont l'illusion ou la prétention de participer à une oeuvre scientifique ( laissez- moi rire !). Concernant le niveau d'écriture des élèves de cette  classe de grande section, les professionnels de terrain apprécieront ... Il est la-men-ta-ble ! .. Pauvres gamins ! Pour arranger le tout, la pratique de cette  écriture, dite provisoire, installe des défauts dans la  tenue du scripteur et dans le tracé idéal des lettres contre lesquels les enseignants de CP devront lutter. Irresponsable et pitoyable ! je trouve cela absolument tragique. Promouvoir de telles expérience démagogiques au détriment de la transmission explicite des  connaissances est tout simplement affligeant.
     Pourquoi un tel renoncement ? Transmettre n'est-ce pas donner ? Où sont les adultes ?
    Sabian

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    24
    Jeudi 5 Juin 2014 à 20:20

    If Then Else, nous sommes tous les deux des ex bannis de Néo, on devrait  s'entendre et pouvoir dialoguer sans pour cela citer de grands auteurs hors sujets - et avec des fautes, en plus. (Tu t'es fait bannir pour quoi, au fait ? Parce que moi je cherche encore).

     C'est-à-dire que moi qui n'avait pas tort,
    je n'avait aucune raison de ne pas donner tort 

    Moi ça me pique les yeux (et pourtant je suis loin d'être une obsédée des "fautes des autres", aveugles aux leurs, comme certains néo - dont l'unique message consiste à faire distinguer à leurs illettrés collègues futur et conditionnel à la première personne du singulier : une grande cause...). 

     

    Bref. Qu'est-ce qui ne te plaît pas dans ce que développe DC ? Dans son enseignement de la lecture-écriture ? Où a-t-elle tort ?

    Que préconises-tu, concrètement ?

    En classe (quelle classe as-tu, déjà ?), comment travailles-tu ?

    Une fois tout cela posé, on pourra causer péda. Mais de façon constructive et pragmatique.

    25
    I_T_E
    Vendredi 6 Juin 2014 à 11:49

    Merci pour avoir repéré la coquille: tu peux t'adresser directement au responsable du site (http://www.raymonddevos.com/textes/atortoua.htm) d'où le texte a été copié/collé.


    J'ai été choqué de voir, à partir du forum NeoProfs, notre grande prêtresse Catherinette s'associer à l'auteur de la "Fabrique à crétin" pour essayer de vendre sa méthode de lecture en laissant entendre que la majorité des enseignants se font mener par le bout du nez par des IEN "missi dominici" de "la compétence". J'en ai été exclu  j'aime la polémique franche et joviale qui est interdite sur ce forum (entre nous, je soupçonne une liaison très affective entre John et DoubleCasquette...). 


    Si notre super-maîtresse est convaincue de la pertinence de sa méthode, bravo! Mais il est juste insupportable d'être associé à la crétinisation des jeunes esprits : il semble raisonnable de rappeler que chacun doit pouvoir être respecté dans sa recherche professionnelle, même si elle diverge de celle exposée -trop pompeusement, à mon goût- ici. On sent Catherine prête à en découdre pour une énième polémique sur la lecture. En exposant des travaux d'élèves datant de 1963, on se demande si on vit dans le même espace-temps. Mais respectons les seniors qui ont parfois des difficultés à se situer dans le présent.


    Me concernant: Directeur d'école, 380 élèves, 18 nationalités, cours d'alphabétisation aux adultes en cours du soir (par ailleurs faible en orthographe à cause de Mai 1968...).

    26
    Vendredi 6 Juin 2014 à 13:57

    Le complot John-DC c'est collector... he Ils cachent très très bien leur jeu dis donc ces deux là sarcastic ... Bref, on passera sur la pertinence de cette analyse alors que doublecasquette a été la première à regretter ton ban (et d'une façon générale la "politique du ban" de néo dont abc a d'ailleurs fait les frais, ainsi si je ne m'abuse que Brighelli)

    Revenons donc à nos moutons et oublions John, Brighelli et jusqu'au regretté Devos même si apparemment noyer le poisson est une grande passion chez toi...

    Je ne vois pas bien comment il faudrait faire pour que tu estimes qu'on te "respecte dans ta recherche professionnelle" puisqu'encore une fois, et contrairement à Catherine, qui parle ouvertement de ce qu'elle fait en classe et explique inlassablement comment et pourquoi elle le fait, tu ne parles absolument pas de tes travaux à toi. Balancer un lien sans expliquer en quoi la pratique qui y est évoquée te semble plus pertinente que celle de ce blog, c'est un peu court, jeune homme ? Je dirais même que c'est plutôt ce genre de procédé qui paraît méprisant, voire malhonnête, et qu'il relève plutôt de l'argument d'autorité que du "respect" des positions d'autrui.

    Pourrais-tu au moins expliquer succinctement ce que tu trouves à redire concrètement à ce que propose Catherine ? Ou encore tenter de répondre à Sabian, Abc ou bien Padre ?

    Moi-même il m'arrive d'illustrer certains de mes propos par des travaux parfois même plus anciens que 1963, c'est fou non ? Pourtant je suis âgée de largement moins de 30 ans (je te laisse chercher les prochains arguments ad hominem que tu pourras me sortir, fais-toi plaisir il y a de quoi faire, ça te changera un peu d'avoir une nouvelle cible) suis-je atteinte de sénilité précoce ? Ou bien crois-je que si les enfants des générations qui m'ont précédées y arrivaient, c'est que ceux que je suis censée aider devraient également y parvenir ? 

     

    27
    Vendredi 6 Juin 2014 à 19:25

    Je tiens à signaler que grâce à ma méthode de lecture (et les autres manuels auxquels j'ai participé), les Restos du Cœur ont reçu la modique somme de 360 euros l'an dernier (désolée pour eux, je n'ai pas pu faire mieux, mais je me rattraperai, promis).
    Cette année, c'est le GRIP (j'ai le fond méchant, j'aime aider la canaille) qui a bénéficié du "pactole" he.

    28
    Natalia
    Samedi 7 Juin 2014 à 15:43

    Pourquoi ne pas devenir Conseillère pédagogique, IEN ou même Prof à l'ESPE si vous êtes certaine de votre méthode? Ce serait plus simple et efficace que d'écrire "Quel sera le Ministre de la diffusion à grande échelle des résultats que nous obtenons ?" sur un blog qui n'est peut-être pas si connu que ça, non?


    Quand je lis les échanges je pense à la Guerre des Boutons et même au Ku Klux Klan (excommunication des forums)clown. Chacun est libre de ses méthodes et d'ailleurs qu'importe d'ailleurs la méthode pourvu qu'on ait des élèves lecteurs.


     

    29
    Samedi 7 Juin 2014 à 16:03

    Merci Natalia, mais j'arriverai au seuil de la retraite, après quarante années de service, en septembre 2015.

    Ceci dit, je n'ai jamais voulu passer le CAFIPEMF ou changer de métier. En 2006, j'ai découvert les forums d'instits et j'ai essayé de donner des réponses aux collègues qui posaient des questions.
    Certains ont eu la gentillesse de trouver mes réponses intéressantes et ça a fait boule de neige.
    J'ai donc continué dans cette voie qui me convient bien.
    Avec ma dernière phrase, je pastichais la conclusion de l'article de Mme Baumard dans Le Monde. Ce n'était pas une vraie interpellation du Ministre en fonction.

    Sur les conseils de mes amis, j'ai aussi mis ce texte sur Agoravox. Peut-être est-ce un peu plus lu que mon petit blog.

    Ceci dit, je n'oblige personne à me lire ni à me croire. Que ceux que ça intéresse trouvent ici quelques réponses à leurs questions est ma seule ambition. Et que ceux qui veulent contester ou se moquer le fassent aussi. Les quelques lecteurs feront le tri qui leur convient.
    Comme vous, je trouve plutôt ridicules les excommunications de forum et je ne me suis jamais gênée pour le dire.

    30
    Rhododendron
    Samedi 7 Juin 2014 à 16:36

    Pour ma part, j'apprécie beaucoup la conception d'Evelyne CHARMEUX à ne pas se focaliser des problèmes de méthodes de lecture -qui endorment les enfants-, mais à considérer l'apprentissage de la lecture comme une composante, certes fondamentale, d'une pédagogie de la culture.

    Je me permets de reproduire ci-dessous un texte publié sur son blog:

    « C’est la faute à la globale ! »
    « Avec toutes ces nouvelles méthodes, ils ne savent plus lire ! »
    « L’instituteur de mon fils, au CP, n’utilise aucun manuel, ça m’inquiète ! »
    C’est pour apporter des éléments de réponse à toutes les questions que de tels propos révèlent que nous avons formé le projet d’écrire ce livre. Tant d’idées reçues – et fausses naturellement ! – circulent sur la lecture et son apprentissage, tant d’affirmations fantaisistes et contradictoires, qu’il est assurément bien difficile d’y voir clair… Et l’on ne peut en vouloir aux parents de chercher refuge dans leurs propres souvenirs, persuadés qu’ils sont, et c’est normal, que leur propre expérience est la meilleure ! Ce mouvement est naturel, mais l’analyse qui le produit est un peu insuffisante : si je pense avoir réussi en tant qu’adulte, rien ne permet d’affirmer que c’est grâce à la méthode de lecture utilisée par mon instituteur ! D’abord les adultes que nous sommes ne sont pas de si brillants lecteurs – depuis vingt ans, les statistiques le démontrent amplement –, et nous sommes bien incapables de venir à bout de tous les messages que la vie d’aujourd’hui nous impose. Ensuite, nous avons eu beaucoup d’autres raisons de nous « en sortir », et bien malin qui pourra dire avec précision à quoi nous devons notre réussite.
    Curieusement, l’on a beaucoup plus de moyens de trouver la cause des échecs : des erreurs visibles sont plus aisées à repérer que l’inventaire complet des conditions favorables, et l’on sait qu’en matière d’apprentissage il suffit d’un élément contraire pour que l’efficacité des autres se trouve compromise. C’est pourquoi, selon une formule assez plaisante, il semble souhaitable que nos enfants fassent mieux que nous.
    Contrairement à ce qui se dit parfois, notre époque est par excellence le temps de l’écrit. Aucune tâche, aujourd’hui, ne peut être menée à bien sans le recours à l’écrit. Qu’il s’agisse des tâches professionnelles ou de la vie quotidienne, des activités de loisirs ou des devoirs du citoyen, il faut d’abord lire et très souvent écrire. Et tous ceux que rebutent ces activités se trouvent condamnés à la dépendance, marginalisés, et deviennent des proies faciles pour toutes les formes de manipulation, voire d’oppression. Avec le prodigieux développement des techniques nouvelles, ce mouvement ne peut que s’amplifier, conduisant tout droit à une société où les « sachant lire » tiendront en leur pouvoir ceux qui n’y comprennent rien, ceux qui se seront laissé – ceux que l’on aura laissé – distancer par la connaissance.
    On comprend que l’enjeu est de taille, et qu’il dépasse, et de loin, les simples problèmes de méthodes. De plus, l’urgence est là : c’est tout de suite qu’il faut que chaque enfant maîtrise totalement toutes les formes de lecture. La réussite scolaire, la réussite professionnelle, la liberté et l’autonomie du citoyen qu’il deviendra, tout dépend aussi – et peut-être d’abord – de ses capacités de lecture. C’est pourquoi il est nécessaire que tous les éducateurs d’enfants, parents, enseignants, rééducateurs, mettent en commun leur volonté d’aider tous les enfants à réussir.

    La première condition pour y parvenir, c’est que tous aient un langage commun sur ce point au moins, que les références théoriques, et même philosophiques et idéologiques, soient explicitées et utilisées en toute connaissance de cause. Actuellement, la confusion, l’ambiguïté règnent en maîtres et transforment les débats en dialogues de sourds.
    Il importe de clarifier tout cela : telle est l’ambition de ce livre volontairement limité, pour des raisons de commodité, aux problèmes de lecture. Mais il va de soi que l’écrit englobe aussi l’écriture, qu’il faudrait donc associer à tout le travail présenté ici. Mais les problèmes que pose l’écriture sont sensiblement différents et mériteraient un autre livre…

    Celui-ci est dédié à tous les parents, qu’ils soient réunis en fédération, en conseil, en congrès, ou isolés, mais aussi à tous ceux qui ont besoin de la lecture et qui pestent contre une maîtrise insuffisante dans ce domaine, à tous ceux que l’apprentissage de la lecture préoccupe, à tous ceux qui m’ont demandé ce livre et qui m’ont, par leur soutien et leur confiance, aidée à l’écrire .

    Précisons que, relu en 1998, il apparaît (on pourrait dire hélas ! ) toujours d’actualité, au prix de quelques réactualisations, fruits des recherches menées depuis dix ans ... Espérons que cette nouvelle édition pourra enfin aider un peu les collègues à atteindre l’objectif qu’ils ont tous : la disparition de l’échec scolaire .
    Éveline Charmeux Janvier 1998 .

    31
    Samedi 7 Juin 2014 à 16:51

    La pédagogie de la culture, oui, c'est bien, en effet... Avec des enfants qui lisent couramment et écrivent sans trop faire de fautes, c'est encore plus précieux, non ?

    Enrichir les orthophonistes et obliger les dyslexiques profonds à poireauter parfois des mois entiers avant de pouvoir être pris en charge parce que les cabinets des membres de cette noble profession sont pris d'assaut, ça n'a jamais été mon truc.
    Il est vrai que maintenant, en dispatchant les culturisés non lecturisés sur différents cabinets paramédicaux (orthophonistes, psychomotriciens, orthoptistes, neuropédiatres, ...), on arrive à les médicaliser assez rapidement...

    Mais enfin, quand même, je continue à préférer mes petits Malo et Marie qui permettent à 99,99 % de mes élèves de CP d'être capables actuellement de lire ceci seuls, tout en se culturisant, la Chèvre de Monsieur Seguin, d'Alphonse Daudet.

     

    32
    Samedi 7 Juin 2014 à 16:59

    Madame Charmeux, ce qu'il y a de bien, c'est que je me sens toute rajeunie... Je crois que c'est avant 1985 que j'ai eu l'honneur d'assister à l'une de ses conférences pédagogiques, à Nyons, Drôme, alors que j'étais institutrice encore débutante... Je n'arrive plus à me rappeler la date exacte, mais je sais que c'était encore M. Fosse, l'IEN (on devait d'ailleurs encore dire IDEN)...
    Et puis, je ne suis pas déstabilisée, le discours est bien le même qu'à cette époque héroïque.
    Rendez-vous compte, c'était même avant la Loi d'Orientation de 1989... C'est dingue, non ?

    33
    Samedi 7 Juin 2014 à 17:25

    Un dernier petit commentaire pour le moment, juste pour rediriger les lecteurs qui voudraient continuer à parler apprentissage de la lecture, de manière un peu plus précise.
    Du haut de mon insignifiance assumée, je suis en train de rédiger un petit topo pour des collègues qui me l'ont demandé. Les quatre premières parties sont déjà écrites. Vous pouvez les trouver en cliquant sur le lien ci-dessous :
    Rubrique "Pédagogies"

    Si l'un d'entre vous préfère pouvoir accéder directement à l'une des quatre parties déjà écrites, il peut cliquer sur le lien qui l'intéresse juste là :
    I) De la naissance à cinq ans
    II) De cinq à sept ans : Écrire, de l’apprentissage du geste à l’expression écrite normée
    III) De cinq à sept ans : Observer, de l’intérêt porté aux signes à l’analyse de la langue écrite
    IV) De cinq à sept ans : Lire, de l’apprentissage du code à la lecture courante

    Dès que j'ai un moment, j'essaie de finir la deuxième partie (les cinq à sept ans) avec un sujet cher à Mme Charmeux : Enrichir sa culture (je cherche encore le sous-titre mais ça va venir).
    Ensuite, je m'attaquerai aux sept à onze ans. Comme ils savent déjà tous lire, ce sera bien moins long !

    34
    Adélaïde
    Dimanche 8 Juin 2014 à 18:49

    Double-Casquette, tu dis :

    "Enrichir les orthophonistes et obliger les dyslexiques profonds à poireauter parfois des mois entiers avant de pouvoir être pris en charge parce que les cabinets des membres de cette noble profession sont pris d'assaut, ça n'a jamais été mon truc."

    J'ai tiré d'un livre récent de Maryline Baumard ces statistiques :

    La folie orthophonie.  Maryline Baumard (La France enfin première de la classe.Fayard )

    "Ils étaient 14 000 en 2001, ils sont plus de 20 000 aujourd’hui, dont 16 000 exercent en libéral. Les effectifs augmentent de 4 % l’an…Les orthophonistes auraient-ils le vent en poupe ? Chaque année, les libéraux prennent en charge plus de 400 000 enfants. 380 000 pour les troubles du langage, près de 40 000 pour une dyscalculie, selon une étude sur le champ d’intervention de ces professionnels menée par l’Observatoire national de la démographiie des professions de santé ( ONDSP ) en 2011. En 2010, plus de 700 millions d’euros ont été remboursés par la Sécurité sociale.

    En 1995, on était à moins de 300 millions. Y aurait-il plus de problèmes médicaux à prendre en charge ?  Est-ce que ce métier vient en appui pour résoudre des problèmes que l’école telle qu’elle est conçue aujourd’hui ne parvient pas à résoudre ? Alors, pour y voir clair, il faudrait ajouter au budget de l’Education nationale ces dépenses supplémentaires !"

    Hallucinant, non ?

    35
    LouisGasquier
    Dimanche 8 Juin 2014 à 19:46

    Instit au CP, j'ai essayé vos manuels en début d'année après avoir lu vos informations sur le site http://www.slecc.fr/CP_lecture1_SLECC.htm. J'ai fini par revenir rapidement à ma propre méthode car un grand nombre de mes gamins n'avaient toujours rien compris fin octobre. Désolé...

    36
    Dimanche 8 Juin 2014 à 20:01

    Franchement désolée pour vous, LouisGasquier. A quel niveau cela a-t-il bloqué ?

    37
    Lundi 9 Juin 2014 à 09:39

    I_T_E, Natalia, Rhododendron et LouisGasquier, je suis vraiment gênée d'avoir jeter un tel émoi dans votre équipe pédagogique...
    Aller jusqu'à réunir un conseil des maîtres  pendant le week-end de Pentecôte pour décider d'une stratégie collective qui combattra efficacement mes idées délétères, franchement, cela vous honore !

    Je félicite tout particulièrement I_T_E, Rhododendron et Natalia qui, malgré certainement un fort a priori négatif, ont laissé Louis - tu permets que je t'appelle Louis, collègue ? - tenter l'expérience de la méthode de lecture honnie et l'ont ensuite aidé sans doute à virer de bord en octobre lorsqu'il a constaté de visu la catastrophe. Catastrophe que, très certainement, ils lui avaient prédite dès ses premières intentions d'abandonner la "méthode qui gagne" dont il avait l'habitude depuis... 1978 peut-être ? Quelle ouverture d'esprit, quel esprit d'équipe et quelle magnanimité cela suppose, une telle attitude ! Extraordinaire !
    Enfin,  vous relayer pour transmettre chacun votre tour votre avis à l'aide du même ordinateur (c'est l'adresse IP de l'ordi du bureau de directeur d'If ou vous en avez profité pour faire un p'tit barbec' dans le jardinet de Rhododendron ?), cela prouve à quel point vous vous souciez des deniers publics et combien vous souhaitez alléger la facture énergétique. Et ça, en cette période d'individualisme et de gaspillage, c'est grand ! Tout simplement grand !

    Encore bravo !

    38
    Lundi 9 Juin 2014 à 09:46

    Ah c'est la même personne ? 

    Bon sinon, quand l'un des trois propose :

    "Pourquoi ne pas devenir Conseillère pédagogique, IEN ou même Prof à l'ESPE si vous êtes certaine de votre méthode?"

    on voit que l'on n'a pas à faire à un instit' en fonction.

    Car nous savons très bien qu'un instit' est beaucoup plus utile en classe, à effectuer comme il peut la difficile mission qui lui a été confiée, qu'à préparer des formations que tout le monde s'empresse d'oublier une fois subie.

    A cet argument, je répondrais tout aussi facilement : Puisque vous êtes aussi fort, retournez donc en classe. Là est notre place.

    39
    Lundi 9 Juin 2014 à 09:50

    Quant à If Then Else, il ne m'a pas toujours dit quel niveau de classe il avait.

    Et Lousgasquier devrait nous éclairer et nous en dire un peu plus sur sa "propre méthode". Cela me rendrait un fier service, car je vais sans doute avoir un Ce1 très hétérogène l'an prochain, avec des élèves dont le maintien en CP n'a pas pu se faire.

    J'aimerais connaître cette lumineuse méthode ! Car pour le moment, je suis partie pour adapter celle de Doublecasquette.

    40
    Lundi 9 Juin 2014 à 10:00

    Et puis perso, les citations de Charmeux, Meirieu et Cie, elles ne vont m'aider à savoir quoi faire quand je me retrouverai le 2 septembre devant cette promo.

    On a besoin de concret, pas de grandes leçons. On n'en peut plus des gens qui pestent contre l'école, tout en ayant jamais, jamais, eu la responsabilité pleine et entière d'une classe, toute l'année, et dans toutes les disciplines.

    Laissons-les se repaître de leurs études et polémiques - ils en seront encore là dans 30 ans-  et agissons.

    41
    Lundi 9 Juin 2014 à 10:04

    Cher Louis,

    Vous avez essayé Lire Ecrire au CP sans succès, dites vous ?

    Ne serait-ce pas parce que vous l'avez mal utilisée .

    Il y a tant de PE qui en sont satisfaits que vous faites figure d'exception ...

    Donc, vous êtes sans doute l'exception qui confirme la règle ...

    42
    Lundi 9 Juin 2014 à 10:28

    abcd, c'est Rhododendron qui a répondu pour Louis. Sa méthode, c'est celle dont E. Charmeux nous parle depuis plus de 35 ans maintenant. yes
    On peut aller jeter un petit coup d'œil sur son blog (Le blog de l'amie scolaire), on verra que, depuis l'époque de notre formation (1975 pour moi), son discours n'a pas pris une ridule. En ces temps de girouettes qui changent de direction tout le temps, c'est reposant comme tout. sleep

    Sapotille, j'ai bien peur que LouisGasquier n'existe pas, tu sais... Notre bon ami If nous a fait sa blagounette du week-end de Pentecôte. clown Quant à savoir la classe qu'il conduit réellement, ça, j'ai bien peur qu'il n'ait pas envie de nous la dire... no

    43
    Lundi 9 Juin 2014 à 10:36

    Oh, mais ça c'est parce qu'il est trop occupé à se créer de faux copains une fois qu'il a épuisé ses "arguments", le tout après ses journées de classes avec 3547 élèves et les cours du soir en sus. Le pauvre...

    En tous cas Abc, je serais ravie que tu prennes ce CE1 "de rattrapage", même s'il n'y a presque rien de plus dur... Avec Bourriquet, on fera un trio d'enfer ! On y croit :)

    44
    Lundi 9 Juin 2014 à 10:38

    Tu prends un CE1 de rattrapage, abcdefgh ? C'est bien, ça. Tu auras une classe chargée ?

    45
    Lundi 9 Juin 2014 à 10:43

    abcdefghij, j'y crois à fond au rattrapage de CE1  faibles avec Lire Écrire ...

    Fonce ...

    46
    Lundi 9 Juin 2014 à 10:50

    Nous décidons des attributions des classes demain. C'est très compliqué cette année : une PES arrive dans l'école (la pauvre... à 35 bornes de l'IUFM et en quartier sensible...), et une jeune collègue reste mais ne veut pas de Ce1... Du coup, j'ai ce WE pour décider si je m'y colle.

    Je crois qu'il y aura 20 élèves. Et quand je les entends (la classe de CP est voisine de la mienne), c'est le bazar toute la journée. Ça va être chaud.

    Mission 1 : les faire devenir élèves : "assis, tais-toi".

    Mission 2 : rassurer sur le code.

    Mission 3 : différencier en partie car des non lecteurs et d'excellents lecteurs.

    47
    Lundi 9 Juin 2014 à 11:55

    Pourquoi ne pas envisager 2 groupes distincts  avec un autre livre de lecture pour les CE 1  lecteurs ?

    48
    Lundi 9 Juin 2014 à 12:16

    Je crois qu'abcdef préfère les albums aux manuels de lecture, non ? Ceci dit, il peut y avoir un moyen terme avec La Lavande et le Serpolet qui présente des œuvres récentes en version intégrale, je crois.

    Ça te ferait du boulot en moins, abc... Et ça aiderait peut-être à structurer des petits zozos qui ont l'air d'avoir fort à apprendre de ce côté-là, non ?

    49
    Lundi 9 Juin 2014 à 12:33

    @ Sapotille

    Oui, mais ce n'est pas ma philosophie de classe. Je préfère une base commune et une différenciation du point de vue des prolongements.

    D'autre part, il faut hyper ritualiser, dans ce genre de classe.

    Pour le moment, je pars sur le premier livret de Ecrire et lire, avec une double page par jour. Voilà comment j'envisage les choses ;

    0/ relecture des phrases /passages de la veille

    1/ cahier du jour : écriture des graphèmes/mots préparés sur ardoise la veille; copie; dictée de la phrase-clé de la veille - avec plus ou moins d'aide : dictée intégrale ou à trous;

    3/  Découverte du nouveau texte; lecture à voix haute; travail sur ardoise des graphies / mots nouveaux

    4/ Exercices différenciés d'appropriation du graphème. Petit niveau : la page de phono; les autres la page copie et prod.

     

    Enfin, je verrai bien en parallèle, à un autre moment de la journée,  un "parcours littéraire" à la manière de Valentinou, mecarson, ou Maliluno : mise en réseau autour d'un genre, d'un pays, d'un thème de DDM... avec lecture magistrale et re lecture par les plus débrouillés... ou en utilisant des textes adaptés vs textes intégraux.

     

    50
    Lundi 9 Juin 2014 à 15:00

    Tu en penses quoi, DC ?

    51
    Lundi 9 Juin 2014 à 15:07

    J'en pense qu'avec une double-page par jour, pour ceux qui lisottent déjà un peu, ça les mène à la fin du livret 1 en 22 jours, soit quatre semaines et deux jours puisque vous êtes à cinq matinées de classe par semaine.
    Si tu tiens ce rythme-là pour eux, c'est loin d'être catastrophique d'autant qu'en grammaire, tu auras déjà vu mots-syllabes-lettres, nom commun/nom propre, verbe, article et nom, sujet du verbe, genre et nombre du nom et conjuguer un verbe du premier groupe.

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