• Quousque tandem... ? (c'est du latin)

    Quousque tandem... ? (c'est du latin)

    Ça y est, le printemps arrive ! À quoi je vois ça ? Facile...

    Nous, les instits, nous commençons à recevoir des publicités, euh, des informations sur les nouvelles méthodes de lecture concoctées par les éditeurs ayant pignon sur rue (les vrais, ceux qui sont au-dessus de tout soupçon, selon le webmaster d'un des plus importants forums de professeurs des écoles) !

    Chouette, du nouveau ! Y aurait-il enfin eu prise de conscience ? Ouvrons vite cette annonce :

    Un apprentissage de la lecture avec des albums de jeunesse pour transmettre le plaisir de lire.

    Eh bien non ! Encore loupé ! Ce n'est pas demain la veille qu'on ne lira plus, au mois de janvier, sur les forums d'instits  que Mélanie-la-Souris va changer de méthode de lecture parce qu'elle a la moitié de sa classe qui n'est pas entrée dans les apprentissages !

    Continuons notre lecture :

    *4 textes reproduits intégralement et découpés en épisodes pour rêver, imaginer, construire de nouveaux savoirs.
    * Une méthode souple d’utilisation favorisant l’équilibre entre compréhension et code.
    * Une organisation hebdomadaire avec des rubriques récurrentes qui aident les élèves à travailler en autonomie.
    * Une structure évolutive qui accompagne les progrès des enfants.

    Comme d'hab', quoi... Avec le petit plus "Vous avez vu, je travaille le "code", c'est pas de la globale, hein", pour faire sérieux et ne pas affoler les foules.

    Et finissons notre lecture par les dadas des IEN et des CPC :, ce qui permettra que cette méthode soit conseillée aux débutants, vantée en animation pédagogique par des gens qui ne l'auront jamais vu utilisée :

    LES PLUS PÉDAGOGIQUES

    ➤ Dans chaque épisode :
    des supports de lecture variés (textes fonctionnels, poèmes),
    – l’observation d’un fait de langue, et une activité d’enrichissement lexical,
    – une activité de production d’écrit (dès le début de l’année).
    ➤ Des révisions régulières.

    Et voilà, la boucle est bouclée. L'an prochain, x classes au-dessus de tout soupçon démarreront l'année scolaire avec ce matériel garanti par un grand éditeur de matériel pédagogique et un quart, un tiers, la moitié ou même les trois quarts de leurs effectifs n'entreront pas dans la lecture ou n'auront pas encore eu le déclic en fin d'année scolaire...

    Je n'ai même pas besoin de feuilleter le manuel pour le savoir. Je sais trop bien ce que je vais y trouver. Cela doit faire bien vingt ans qu'ils se ressemblent tous. Les derniers, ceux des six à huit dernières années ont un peu développé l'alibi du code, tout en continuant à le traiter comme une roue de secours qu'il convient de laisser le plus possible dans le coffre. Mais on retrouve toujours les mêmes ritournelles qui confondent tout, mélangent tout et prennent les enfants de six ans pour ce qu'ils ne sont pas, n'ont jamais été et ne seront jamais !

    Et pourtant, pour parodier un "penseur" célèbre, apprendre à lire et à écrire à un enfant de cinq à sept ans, c'est vraiment simple ! Cela ne nécessite pas tout cet appareillage compliqué où nos petits poissons se noient faute d'être plongés dans une baignoire à leur mesure, de recevoir les bouées et brassards adaptés à leurs difficultés, de découvrir chaque jour un mouvement supplémentaire, une façon de respirer, un petit plus qui les entraîne tout doucement du baquet d'eau tiède vers la nage en haute mer, sans griller une seule étape.

    Commençons par le commencement : la compréhension !  Nos petits élèves vont commencer par plonger dans un univers inversé très rassurant... Si, si, c'est écrit dans la pub !
     Ouh là là ! En pleine querelle du genre ! Faut pas avoir peur, hein ! Et c'est quoi cet univers inversé très rassurant ?... ... ... C'est... attention les yeux... ... ça va en affoler plus d'un... ... ... il fallait oser... ... ... La... rentrée... des... ... ... mamans ! Si, si !... Tant pis pour Jacob qui a deux papas, tant pis pour Marwann qui a perdu la sienne d'une longue maladie, tant pis pour Eloysia qui n'a plus vu la sienne depuis que celle-ci a décrété qu'un enfant, c'était trop de contraintes et qu'elle voulait pouvoir se déchirer grave sans se faire suer à assumer un chiard !  Bon, ça, c'est fait...

    Mais, la compréhension d'un univers inversé très rassurant, qu'est-ce que ça a à voir avec l'autonomie du jeune lecteur ? Et pourquoi est-ce forcément avec La Rentrée des Mamans, ou les Trois Petits Cochons, ou J'ai rêvé que... qu'il faudrait qu'un enfant de six ans fasse ses premières armes de lecteur autonome ?  Parce que les armes de la compréhension orale, il y a beau temps qu'ils les ont, non ? Et même si certains de nos élèves n'ont pas eu forcément les mêmes contacts avec l'objet-livre que la petite fille de la photo chez eux, ils ont tous été scolarisés au moins deux ou trois ans, non ? Alors... cette histoire de compréhension, elle ne serait pas un peu truquée, non ?
     Qui a dit que, pour apprendre à lire, en tout début d'apprentissage, il fallait forcément faire coller ce qu'un enfant est capable de comprendre à l'oral avec ce qu'il est capable de comprendre (et de produire, mais j'y reviendrai) à l'écrit ?
     Il n'aurait pas eu un beau-frère éditeur, celui-là ?
     Les albums de littérature de jeunesse, c'est très bien pour consommer, pour rêver, pour imaginer, pour s'amuser ou réfléchir, mais c'est beaucoup trop ardu pour être utilisé pour apprendre à lire... Trop de mots, trop de phrases, pas assez de redondances, pas assez de répétitions et de graduations dans la difficulté. Ou alors, ils deviennent vite très ennuyeux et ne plaisent plus aux enfants.

    La compréhension, cela se travaille à l'oral, toute la journée, du Quoi de neuf du matin où on cherche à comprendre pourquoi, aujourd'hui, il pleut alors qu'hier, nous étions encore en shorts et sandalettes, au moment de conte de la fin de journée où la maîtresse ou le maître nous lit des histoires, des albums, des contes, des documentaires. La compréhension, on l'a sollicitée pour expliquer les chaussures qui courent vite de la séance de sport, les séries de trois bûchettes avec lesquelles on peut, ou non, former des triangles, les couleurs qui se sont mélangées sur la palette de peinture, l'eau des nuages qui dévale et ravine la pente en face de l'école, ...

    Et la lecture, ça se découvre avec quelques mots courts, qui reviendront tous les jours et qu'on pourra vite utiliser pour individualiser des syllabes, puis des lettres.

    Continuons avec l'équilibre que cette compréhension devrait trouver avec le code... Là, ça devient intéressant et c'est réellement une voie vers l'autonomie du jeune lecteur.

    Ce manuel part certainement de la compréhension d'un écrit très simple, souvent quelques mots, pour mettre en avant une lettre, ou un groupe de lettres. C'est la piste analytique.

    Elle peut servir dans un premier temps à repérer quelques mots, s'ils ne sont pas trop nombreux. C'est très souvent là, pour ne pas dire toujours, que ces méthodes pèchent à ce que disent les collègues qui les abandonnent en cours d'année et les parents désespérés dont les enfants débordés n'arrivent plus à gérer le stock d'étiquettes rangées dans la boîte de surimis vide fournie en début d'année en même temps que l'ardoise et le tablier de peinture.
    À quoi servent tous ces mots, vite appris, vite remplacés, trop nombreux, inutiles souvent ? Est-ce là le but ? Bien placés, bien choisis, ils auraient été des facilitateurs, des compagnons de route utiles et agréables. Là, leur nombre en fait des ennemis. On les mélange, on ne comprend plus, on baisse les bras devant l'ampleur de la tâche. Et les tenants des "méthodes syllabiques", suivis de politiciens habiles, ont beau jeu de hurler qu'un enfant ne peut pas retenir un mot comme une image.... Un mot ça va, trois douzaines, bonjour les dégâts !

    La méthode analytique sert ensuite à découvrir toutes les combinaisons possibles de lettres, prises individuellement, puis groupées en digraphes, trigraphes... Elle devrait utiliser pour cela le stock des mots qui auraient dû être engrangés. Et plus le stock de mots est abondant et plus elle croit avoir besoin de les utiliser tous pour présenter une lettre, ou pire un phonème et tous ses "costumes". Et les antiglobalistes primaires se réjouissent de cette manne qui tombe dans leur escarcelle sans qu'ils aient même besoin de la tendre. L'École Primaire se meurt, l'École Primaire est morte...

     Si elle s'arrête là, et c'est souvent ce que font ces méthodes, elle ne sert que de roue de secours. Et encore, tout juste. Habitués à privilégier l'accès direct aux mots, laissés trop longtemps à l'état de mots, peu ou mal décomposés en lettres, les élèves ne prennent pas l'habitude de se servir de cette roue de secours. Ce qui fait que, lorsqu'ils se trouvent vraiment coincés par un mot indéchiffrable et qu'ils veulent l'utiliser, ils se rendent compte qu'elle est à plat, qu'ils n'ont pas de cric, que les boulons qui la tiennent fixés sont grippés...

    D'autant que, pour rendre les élèves encore plus dépendants de ce stock, on leur a appris à les écrire "par cœur" dans le cadre d'exercices d'observation des faits de langue [pour les initiés, vous avez remarqué ? plus d'orthographe ou de grammaire... les programmes 2008 sont sur la sellette... Nous retrouvons les "faits de langue" de l'ORL ! Ressortez vos BO 2002, ils vont resservir !]. Par cœur ! Avant de connaître les lettres... C'est comme si vous leur appreniez à réciter du Shakespeare avant  qu'ils ne sachent ce que signifie My name is John ! Enfin bon...  Sauf que c'est là que se fabriquent les futurs dysorthographiques... M.a.i.s, c'est "avec" ou "déjà" ? Q.u.a.n.d, c'est "lundi" ou "maintenant" ?

    Et, cerise sur le gâteau, on installe ce réflexe du "par cœur mécaniste" en leur faisant produire de l'écrit bien avant que leur connaissance du langage écrit leur donne un semblant d'autonomie réelle dans ce domaine. Ils doivent tout de suite, dès qu'ils connaissent trois mots, les inscrire dans un répertoire, associés à des dessins, sans aucune possibilité de se souvenir si sous cette embarcation représentée, il y a écrit "navire", "bateau" ou "paquebot"...

    Alors oui, on peut apprendre à écrire et à lire à des enfants de cinq à sept ans, très simplement, avec un nombre infime d'échecs sans pour cela les condamner à un b-a-ba de six mois comme le font certaines méthodes dites "syllabiques" (en fait, c'est synthétiques, le terme à employer).  Mais cela ne nécessite pas qu'on plonge l'enfant en haute mer au milieu des flots déchaînés (et sexistes...) d'une Rentrée où les mamans s'affolent de laisser leurs petits bouts avec la vilaine maîtresse qui, selon une autre de ces prétendues "méthodes", serait une ogresse...

    On prend une illustration toute simple qu'on laisse commenter aux enfants. Pendant leurs commentaires, libres, on intervient délicatement. Au bout de ces commentaires oraux (où, je le rappelle, la compréhension, l'implicite, les inférences, l'inversion de l'univers ont été travaillés), on écrit au tableau la phrase que les élèves produisent oralement : Tu as vu le chat ? Il chasseCette phrase, on la leur découpe en mots, sous leurs yeux. On les leur mélange. On les leur fait replacer sous leur modèle... On les fait prononcer à voix haute, lentement, un par un.  On joue à les reconnaître, à en enlever un et à le faire retrouver...
    On les fait écrire si le niveau d'écriture de la classe le permet. Et illustrer. Le dessin est la production d'écrits du non-lecteur.

    Le lendemain, on reprend ces mots. On en choisit deux : chat et chasse. On les fait lire et prononcer lentement. On coupe... Là, c'est chhhh... là, c'est aaaaa... On écrit, on lit : ch, a, cha.  Et puis on revient aux mots, parce que ça, cela permet d'aller plus loin. Reprenons nos étiquettes parce que, ça, même si on ne sait pas encore écrire et produire de l'écrit autonome, ça, on sait faire. Plaçons-les au tableau pour qu'on puisse lire : le chat ; il chasse ; le chat chasse ; il a vu le chat ; tu as vu le chat ; tu chasses (l'adulte rajoute les "s", en expliquant très simplement que c'est obligatoire et que bientôt, ils sauront le faire aussi... fait de langue... grammaire...).

    Sur ce premier texte, on n'ira pas plus loin. Dans les textes suivants, tous les mots seront réutilisés, souvent, sans jamais que l'enfant n'ait à apprendre à les écrire par cœur. On y ajoutera, parcimonieusement deux ou trois mots supplémentaires, toujours très courts et très simples, à chaque nouvelle leçon. Tous ces mots seront soigneusement utilisés pour qu'ils dévoilent le secret de leurs lettres.
     Ces lettres seront associées les unes aux autres. À ch et a s'ajouteront r et i, puis l et o, v et u, puis e, é, ê, f, t, c, m, s...

    Si bien qu'au bout de quatre à huit semaines, le texte de base proposé à l'écriture après observation de l'illustration pourra être dicté par les élèves eux-mêmes. Ils le feront lettre par lettre et l'enseignant ne rajoutera que la touche finale, l'écriture du "son" ou...

    Quousque tandem... ? (c'est du latin)

    Et c'est ce texte-là que tous les élèves de la classe liront le lendemain après s'être entraînés à lire et à écrire réellement, sans trucage ni répertoire, des mots contenant le son ou :

    Quousque tandem... ? (c'est du latin)

    Quelques mois plus tard, ils liront, en parfaite autonomie, toutes les Rentrées des Mamans, tous les Trois Petits Cochons , tous les J'ai rêvé que... et bien d'autres albums qu'ils auront choisis seuls, selon leurs envies du moment.

    Et ne croyez pas que cet exercice soit si long et si difficile que leur instit ne peut rien leur lire d'autre. Comme c'est une méthode simple et efficace, elle ne monopolise qu'assez peu de temps et, une fois utilisées, les quatre fois vingt à trente minutes quotidiennes consacrées à l'écriture et à la lecture, il reste encore beaucoup de temps pour leur lire des histoires, des contes, des récits, des fables, des documentaires, des poèmes, des comptines et des règles du jeu [même si, personnellement, j'aurais préféré rester à 27 heures de classe et me dispenser par la même occasion des 108 heures qu'on a volées à mes élèves...] !

     


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  • Commentaires

    1
    Mercredi 12 Février 2014 à 18:14

    Ce plaidoyer est parfait ...

    Il faudrait  le transmettre à des éditeurs ayant pignons sur rue ...

    Pourquoi ces gens-là sont-ils si éloignés d'une simple réflexion de bon sens ?

     

     

     

    2
    Mercredi 12 Février 2014 à 19:28

     C'est l'eau qui dévale et ravine, pas les nuages ! Enlève ces -ent !!!

    3
    Mercredi 12 Février 2014 à 19:29

    Un jour, peut-être...

    4
    Mercredi 12 Février 2014 à 19:37

    Merci Pascale !   

    5
    françoise svel
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:21

    Elle est bien, ta soeur !!!

    6
    françoise svel
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:23

    Mais elle n'est pas prof... sinon, elle saurait qu'il faut mettre beaucoup de "ent" dans son verre...

    7
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:26

     J'ai un texte à vous faire lire, au sujet des instit's mais il faut que je le scanne et je n'ai pas de scan. C'est dans le roman Après de Erich Maria Remarque. Vous verrez, c'est savoureux. Enfin au premier degré car si on pense à tout ce qu'il y a derrière, c'est très dur.

    8
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:26

    Moi non plus, je ne suis pas prof... Du coup, je n'ai pas compris ta blague.

    9
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:27

    Tu ne pourrais pas nous le taper ? C'est long ?

    10
    françoise svel
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:29

    Je suis d'accord avec Sapotille, sauf sur un point, ce n'est pas un plaidoyer, c'est l'expression d'un savoir, d'une vraie "compétence" d'enseignante!!! Est-ce que cela intéresse les éditeurs "ayant pignon sur rue"??? Le problème est là...

    11
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:40

    Les éditeurs  même s'ils ont pignon sur rue, font rarement la classe   et n'ont sans doute jamais appris à lire à des gamins ...

    Par contre, souvent, des parents ne sachant pas se "dépatouiller" avec ces ouvrages demandent : "Pourquoi ? Mais pourquoi produit-on et utilise -t-on ces ouvrages  qui noient beaucoup d'enfants sous des quantités de mots à retenir par coeur dès les premières semaines de classe ?"

    La seule réponse que j'ai trouvée est "Apprenez-leur à lire avant le CP !"

    12
    françoise svel
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:42

    Prof ou instit, c'est pareil... Bon, ma blague était stupide mais comme je suis bien élevée et ton invitée, je tente de m'expliquer: on m'a souvent reproché dans mes écrits d'employer beaucoup d'adverbes en "ment", je pense qu'il s'agit d'une déformation professionnelle, il s'agit inconsciemment de faire de la pédagogie ( au bon sens du terme) , c'est à dire: atténuer, préciser, concrétiser, s'adapter, accentuer... bref, tenter de faire passer la pilule avec quelque chose autour! La réaction de Pascale m'y a fait penser...et voilà! Tu vois?

    13
    françoise svel
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:46

    Alors là, je ne suis plus d'accord, tout d'abord parce que ce n'est pas le boulot des parents de leur apprendre à lire ( seule une minorité le pourrait...) mais aussi parce que tous les enfants ne sont pas aptes ou désireux ou psychologiquement murs pour apprendre à lire au même âge , avant le CP.

    14
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:50

    Je réponds à la question de Françoise : "Est-ce que cela intéresse les éditeurs "ayant pignon sur rue"???"

    C'est-à-dire, tu comprends, ça déclencherait une réaction en chaîne problématique... Un peu moins que si on osait dire que ce qui est difficile pour un enfant de GS, ce n'est pas d'apprendre à écrire en cursive ni de composer et décomposer une syllabe ou un mot court et que c'est cela qu'il faudrait garder dans le cas d'une réécriture des programmes, mais quand même...

    Tu imagines... Si en huit heures par semaine, on peut apprendre à lire et à écrire à (vraiment presque) tous les élèves de CP, on peut alors commencer l'orthographe, la grammaire, la conjugaison dès le début du CE1. Même chose pour la résolution de problèmes.
     D'autant que, du coup, ils ont quand même eu deux heures trente consacrées au langage oral (et à la fameuse compréhension) et à la littérature enfantine. Leur vocabulaire s'est donc développé et ils comprennent bien ce qu'ils lisent. Et tu peux ajouter les quelques heures qui, malgré les réductions d'horaires, peuvent encore servir à enrichir leur culture grâce à l'observation, la géographie, l'histoire, la musique, les arts visuels, l'éducation physique et sportive !

    Ce qui oblige à remonter le niveau des lectures CE1... puis CE2... puis CM1... puis CM2... Il va falloir que le collège nous rende Les Contes du Chat Perché, La Gloire de Mon Père, Le Lion, Le Petit Prince, Tistou, L'Ile au Trésor, etc. Tous ces romans qui faisaient la joie des CM2 des années 1980 et qu'il a fallu exporter au collège. Il va peut-être même falloir qu'on se remette à refaire des problèmes à étapes, avec des moyennes, des pourcentages, des masses volumiques à exploiter !

    Et je ne te parle pas des orthophonistes, orthoptistes, psychomotriciens qui vont enfin pouvoir se consacrer aux vrais dyslexiques, dysorthographiques et dyspraxiques !

    Un véritable problème...

    15
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:55

    Les PE  sur le forum E.D.P constatentn de plus en plus régulièrement en début de CP, qu'ils ont 4, 5 ou 6 enfants  déjà lecteurs.

    Certains ont sans doute bénéficié d'un sosie de Doublecasquette en GS, d'autre ont des parents inquiets qui prennent les devants.

    16
    françoise svel
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:55

    Euh.. . Le Lion en CM, t'es sure???

    17
    françoise svel
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:58

    Sans doute mais quatre ou cinq sur vingt six, ça ne m'intéresse pas vraiment...

    18
    Mercredi 12 Février 2014 à 21:08

    Mon ATSEM, née en 1965, ayant arrêté ses études après la Troisième garde un souvenir ému de sa lecture du Lion, au CM2, avec M. Cippolina... Et elle ne faisait pas partie des têtes de classe, je pense.

    C'est en pensant à elle que j'ai ajouté ce titre à la liste. Moi, je ne peux pas te dire, je ne l'ai jamais lu.

    19
    Mercredi 12 Février 2014 à 21:13

    Des GS, tout-petits, petits ou même vrais lecteurs, ça peut être généralisé très facilement.
    Il suffit de suivre la progression proposée par Thierry Venot dans De l'écoute des sons à la lecture.

    Actuellement, dans ma classe, tous les enfants de GS ont compris le principe alphabétique même s'ils ne connaissent encore que les cinq voyelles et trois consonnes. Ils ont fait le plus gros, le reste, c'est une formalité.

    Ce serait quand même plus égalitaire que ces gamins qui ont appris à lire chez eux mais n'ont pas forcément appris à écrire, à compter et à calculer et qu'on précipite parfois sans ménagement au CE1 ou qui s'ennuient au CP...

    20
    françoise svel
    Mercredi 12 Février 2014 à 21:22

    Quoi? Vas-y tout ce suite l'acheter, c'est livre merveilleux! Ce n'est pas une question de difficulté mais je pense qu'un enfant trop jeune va passer à côté de beaucoup de choses dans ce livre... Il n'y a pas que le côté "gentil lion", mais beaucoup de questions posées sur l'amour (celui des parents), le désir (celui du masaï) et l'innocence de la petite fille, mais aussi la jalousie, la possession (jusqu'à l'envie de tuer...), et j'en passe! Enfin, moi, je ne le donnerai pas à lire avant la cinquième...

    21
    Mercredi 12 Février 2014 à 21:43

    Je le lirai. Promis.

    22
    Mercredi 12 Février 2014 à 21:52

     J'ai essayé de lire Le Lion au CM, toute seule, (tout ce qui parlait de bestioles m'attirait a priori) et je n'y suis pas arrivée. Je l'ai lu plus tard. On en lisait un extrait en CM et c'est ce qui m'avait amenée à connaître ce titre.

     

     Sinon, pour mon texte, c'est trop long: c'est un chapitre entier. Il faut le lire en entier pour en percevoir tout le sel.

    23
    Mercredi 12 Février 2014 à 21:53

     Sinon, oui, Le Lion, c'est vraiment un truc pour ado bien mûr et adulte.

    24
    Mercredi 12 Février 2014 à 21:55

    J'ai détesté ce livre en Sixième, si ma mémoire est bonne. Mais à la réflexion, je l'ai peut-être détesté en Cinquième, finalement. J'ai le souvenir que mon prof de Sixième ne donnait jamais à lire de livre écrit après 1900, voire 1850. 

    25
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:00

    Cippo ne leur en avait peut-être fait lire que des extraits ? En tout cas, elle en garde un souvenir ému et, contrairement à moi, elle l'a relu ensuite plusieurs fois...

     

    26
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:03

    Moi, c'est l'Âne Culotte que j'ai détesté après en avoir lu quelques extraits alléchants dans mon livre de lecture de CM2...

    Et Le Pays où on n'arrive jamais, aussi...

    27
    françoise svel
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:09

    Non, je n'enfourcherai pas mon cheval de bataille...et je ne parlerai pas de la perfidie (voire l'ignorance des profs amateurs d'extraits choisis..) et qui font passer Rimbaud pour un ange défenseur des bohémiens et Baudelaire pour un grand aventurier des mers (si, si!) et pour un adepte du mobilier de cuisine... Pas étonnant si les gosses, dégoutés, vont lire des mangas!

    28
    françoise svel
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:10

    Tu as détesté "Le pays où l'on arrive jamais", pourquoi?

    29
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:13

    Je n'ai lu ni L'Ane Culotte, ni le Pays où on n'arrive jamais. Mais j'ai détesté L'Or de Cendrars et Le Vieil Homme et la mer, ça vaut ? 

    30
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:26

    Moi, j'ai lu  un livre superbe grâce aux conseils de DC, mais je ne me souviens plus du titre et je voudrais le racheter ...

    l'histoire de 3 enfants qui découvrent un jardin  caché  et en font un paradis pour les fleurs et les animaux ...

     C'est un livre pour enfants et je voudrais l'offrir à des enfants ...

    31
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:31

    Connais pas. Mais un de mes livres préférés, petite fille, était "Trois garçons en Amazonie". C'était une collection formidable, qui s'appelait "Bibliothèque internationale", et où on trouvait en traduction des livres du monde entier. J'adorais cette collection. Elle était toute blanche, un peu toilée je crois, avec le drapeau du pays concerné. 

     

    DC, tu nous dis, hein, si on n'est pas à 100 % dans le sujet ! Tu ne nous laisserais pas dévier d'un iota, on compte sur toi !

    32
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:31

    Le Jardin Enchanté, de F.H. Burnett. Ou Le Jardin Secret.

    33
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:32

    Non, "Le jardin secret", c'est une histoire d'enfant malade qui est caché par son père dépressif. Il y a un jardin abandonné qui est mis à jour par une petite fille recueillie (une orpheline des Indes). La petite fille sauve le jardin et le jardin sauve le petit garçon. 

    Ensuite, la renaissance du petit garçon sauve le papa. 

    Il y a un film, aussi. 

    34
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:34

    Bah non, on est pile dans le sujet... Que "doit-on lire" quand on sait lire ?

    Fastoche ! Ce qu'on aime, tiens, eh banane !

    Françoise, je ne peux pas te dire ce que je n'aimais pas dans le Jardin où on n'arrive jamais... Ou dans l'Âne Culotte... La lenteur, je pense.

    35
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:36

    Si, je te dis que c'est ça. Tu ne l'as pas lu avec les mêmes yeux que Sapotille, c'est tout. Il y a un petit garçon bien portant aussi. Je ne sais plus pourquoi il est là, ce troisième enfant...

    Voilà, c'est Dickon. http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Jardin_secret

     

    36
    Mercredi 12 Février 2014 à 22:44

    Oui, c'est tout à fait cela ...

    Ma description est  très  "édulcorée" ...

    Il n'était pas trop malade, ce petit si  la curiosité, l'amitié, et  le grand air ont pu le guérir ...

     

    Merci ...

     

    37
    Jeudi 13 Février 2014 à 00:20

    Oui, il y a un deuxième petit garçon en pleine santé qui est un garçon du village. La petite fille et lui apprennent au petit garçon malade et caché à marcher. Le petit garçon est en fait caché et gardé au lit de peur qu'il ne meure, c'est très triste. Le papa est dépressif à cause de la mort de la maman et il n'ose pas s'attacher au petit garçon. Mais le bon air et le jardin vivifient le petit garçon et voilà tout va bien. 

    38
    Jeudi 13 Février 2014 à 00:20

    Par contre, il n'y a pas d'animaux dans le jardin secret. Il y a une balançoire...

    39
    Jeudi 13 Février 2014 à 00:28

    Il y a des oiseaux, beaucoup d'oiseaux  !!!

    40
    Jeudi 13 Février 2014 à 17:08

    Ah oui, c'est vrai, il doit y avoir des oiseaux. La petite se demande si le jardin est mort, et puis finalement non, il est juste endormi, alors elle le réveille. 

    Je mélange un peu l'histoire du livre et celle du film, qui ne sont pas exactement les mêmes...

    41
    Jeudi 13 Février 2014 à 19:08

    Il y a même un rouge-gorge, très familier, qui leur sert de mascotte, non ? OU alors, moi aussi, je mélange...

    42
    Jeudi 13 Février 2014 à 19:35

     Le pays où l'on n'arrive jamais (qui était édité d'ailleurs en bibliothèque verte ), c'est un peu comme Le Lion. On donne ça à lire à des gosses et c'est de la littérature pour adultes ou vieux ados. J'ai pris vraiment plaisir à lire ces livres vers seize à dix-sept ans après plusieurs échecs lamentables auparavant.

     

     Rikki, tu es sûre que ça s'appelait Bibliothèque internationale ? Je vois très bien la collection. J'avais une histoire de castors et d'orignal absolument passionnante (Canada) et tant d'autres livres qui me plaisaient énormément.

    43
    Jeudi 13 Février 2014 à 19:38

     C'était pas "Bibliothèque de l'Amitié " ? Comme ça :

    45
    Jeudi 13 Février 2014 à 19:46

     Je suis très au point en livres à bestioles, si vous voulez ...

     La série des Flicka, incontournable !

     

    46
    Jeudi 13 Février 2014 à 20:51

    Non, non, c'était bien la Bibliothèque internationale. Mais il y avait aussi la Bibliothèque de l'amitié, c'est sûr. Et la Rouge et Or...

     

    Mes préférées étaient Trois Garçons en Amazonie, C'est la vie mon vieux chat et un livre suédois dont j'ai oublié le titre. 

    Par contre, j'ai toujours détesté les livres de chevaux. Et ma fille a dû hériter de moi : Mon amie Flicka est, je crois, le seul bouquin qu'elle n'ait jamais réussi à finir, alors qu'elle était une dévoreuse de livres... là, le truc avec les chevaux, je n'ai jamais compris. J'avais plein de copines qui étaient à fond là-dedans, mais ça m'est toujours resté opaque. 

    47
    Jeudi 13 Février 2014 à 20:58

    C'est la vie mon vieux chat, je l'ai beaucoup aimé aussi. Et Mon amie Flicka, et L'herbe verte du Wyoming, et Le Merveilleux Voyage de Nils Holgerson et... je ne sais plusPascale, c'était quoi déjà, ce livre où il y avait un petit garçon qui était peut-être Louis XVII ?

    48
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:08

    Si vous saviez ce que j'ai lu... dans la bibliothèque des chères soeurs... Personne n'en parle plus aujourd'hui, quelqu'un connait-il encore les "signes de piste"? J'ai l'impression d'être une espèce disparue! Mais heureusement il y avait mon papa qui me suggérait d'autres nourritures...

    49
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:13

    Je suis d'accord Pascale et c'est pour ça que j'ai du mal avec la "littérature jeunesse" et les tranches d'âge! Quand je lisais "Le pays où l'on n'arrive jamais ", je savais que je ne comprenais pas tout mais ce n'était pas grave, au contraire, ça laissait de l'espoir..."un jour, quand je serai grande, je comprendrai"... Même chose pour Proust, il m'a fallu la quarantaine bien tassée pour savourer! C'est ce qui est bien dans les livres, on peut en garder pour le lendemain..

    50
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:14

    Oui, oui ! On en a lu plein ! Rhaaaa, le Prince Eric...C'est Pascale, la spécialiste.

    Et plein d'autres aussi, plus ou moins bien, des Caroline Quinn (Alice), des P-J Bonzon, des Colette Vivier, des Charles Vildrac, des Enid Blyton (pas trop, ça me fichait la trouille quand ils se retrouvaient dans un souterrain horrible, poursuivis par un chien baveux et tout...)...

    51
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:19

    Des "signes de piste" aux polars scandinaves, on a vraiment le même parcours! Les Alice, c'était sympa, j'en relirais bien un, mais... on m'a pris tous mes bouquins pour les donner, parait que je n'avais plus l'âge, peuhhh!

    52
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:21

    Mon père avait plein de Prince Eric. Je les ai re-feuilletés récemment, c'est complètement facho comme littérature. Il y avait des grands blonds virils et francs et des petits noirauds à têtes de métèques qui étaient fourbes (et avaient probablement le nez crochu). Mais bon, quand j'étais petite, j'ai tout dévoré. C'est assez mal écrit, d'ailleurs, mais on n'avait pas toute la richesse de la littérature de jeunesse actuelle à se mettre sous la dent ! 

    Moi aussi, j'ai grandi à Enid Blyton (stupide, sexiste en diable, mais j'adorais) et Paul-Jacques Bonzon (hyper sexiste aussi, même à 10 ans ça me mettait en colère). Heureusement, il y avait l'humour de Georges Chaulet dans Fantômette pour relever un peu le niveau. Et Carolyn Keen, qui était effectivement "traduite" Caroline Quine, avec ses Alice, récemment réédités sous leur nom original de Nancy Drew. 

    Bon, ça ne valait franchement pas Harry Potter, ni Marie-Aude Murail, Jean-Claude Mourlevat, Anne-Laure Bondoux ou même Anthony Horowitz, mais ça faisait des trucs à lire et à relire ! 

    53
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:22

    Bon, du coup je peux vous avouer que j'ai détesté mon amie Flicka ? Lecture imposée en cinquième, j'avais trouvé ce bouquin abominablement niais alors que toutes mes copines adoraient... Peut être que c'était simplement que je détestais ma prof ?

    54
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:31

    Oui, c'était facho mais... que les garçons étaient beaux! Et virils, et bien élevés... Non, je plaisante, mais je crois que l'on faisait la part des choses et à la même époque j'étais dingue d'une chanson très inconvenante qui s'appelait " Julie la Rousse"... Rien ne vaut l'éducation plurielle . Mais je ne suis pas d'accord sur un point Rikki, ce n'était pas si mal écrit que ça!

    55
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:31

    J'ai fait une trouvaille intéressante sur Amazon.

    Les Fatômettes de notre enfance sont toujours là, mais d'occasion.

    On les trouve à 0,01 euros avec des frais de port à 2,99 euros, ce qui fait 3 euros le bouquin en bon état pour la plupart.

    Ma petite fille Emilie en a une vingtaine qu'elle dévore et j'ai inondé la bibliothèque de Thiès avec les mêmes achetés pour 3 sous dans le village du livre (d'occasion)  à Montmorillon  dans le Potou, où nous étions de passage l'été dernier.

    Très appréciés aussi, là-bas au Sénégal ...

    56
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:37

    Fantômette pour moi, ça n'a pas marché, je n'y croyais pas...

    57
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:44

    Moi non plus, Fantômette, je ne me rappelle pas avoir dévoré ça... J'ose dire que je dévorais les Comtesse de Ségur ? Mes préférés étaient Les Vacances, le Général Dourakine et Pauvre Blaise et celui que j'ai le moins aimé, c'est Les Deux Nigauds, je le trouvais "méchant".

    58
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:46

    Bouhouhou... j'ai effacé un loooong commentaire

     

    59
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:48

    Ma belle-fille et moi essayons de convaincre Camille mais pour l'instant elle ne mord pas du tout! Elle ne veut que des histoires de vétérinaire et d'animaux à sauver!!!

    60
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:49

     Pas de petits noirauds fourbes, dans La série des Eric ! Garanti sur parole d'honneur. Je les ai lus et relus. En revanche, limite homo, comme littérature. Que de beaux grands ados bruns et blonds, francs comme l'or et très très amis à la vie à la mort...

     J'étais une fan des Safari Signe de Piste. C'est de la littérature royaliste, si vous cherchez une piste politique. En aucun cas raciste, à aucun moment.

     

    61
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:50
    62
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:52

     Sinon, et ça va faire plaisir à Brighelli, quand j'ai eu accès aux rayons adulte de la bibliothèque municipale, pour mes quatorze ans, je me suis jetée sur Justine ou les malheurs de la vertu et je me suis régalée... C'est pô bien ?

     

    63
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:53

    Notre Emilie a tenté La Comtesse de Ségur en commençant par Les Malheurs de Sophie : elle a trouvé cela très triste parce qu'elle s'est imaginé sa maman qui s'appelle aussi Sophie à la place de celle du livre et cela l'a rendue triste ...

    64
    Jeudi 13 Février 2014 à 21:59

     Les livres qu'on relit à toutes périodes de la vie, c'est le mieux. J'ai découvert Missa sine nomine d'Ernst Wiechert à 18 ans mais j'aurais déjà pu le lire avec délectation à 15 ans. Je viens de le relire et ça reste une perfection.

     Quant à Proust, il a été assez commenté pour que je ne revienne pas sur le sujet. Je l'ai relu l'an dernier, avec mes cinquante balais bien tassés et je sais que je pourrai le lire et relire encore mille fois en y découvrant à chaque relecture mille autres pistes. Je ne désespère pas d'arriver à lire La Prisonnière sans avoir envie d'étrangler le Marcel ou de l'étouffer entre deux oreillers. Pour l'instant, j'ai encore trop de dynamisme ...

    65
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:01

     Faut pas confondre les fachos et les royalistes qui ont été de fiers résistants aussi, durant l'Occupation, après un moment de flottement.

    66
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:02

    Voilà Pascale a raison, des amis à la vie, à la mort, avec un vrai sens de l'honneur...ils étaient super! Un peu royalistes, sans aucun doute, mais ça ne m'a guère influencée par la suite... Est-ce que vous vous souvenez de la série qui suivait, quand on était un peu plus grandes et où les filles apparaissaient? Que des beaux sentiments...

    67
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:04

    J'ai lu Les Malheurs de Sophie à Noémie. Elle a bien aimé. A Noël, je lui ai lu les premiers chapitres d'Heidi. Pour l'instant, elle ne lit pas encore toute seule. A Noël, on a lu à deux. Mon Ballon, de Mario Ramos et Le Palmier de Noël, qu'elle a moins aimé. Mon Ballon, je l'ai vue le relire seule. Et Joey faisait semblant de savoir lire en hurlant : "Mon balloooooon !" quand il arrivait à la bonne page.

    J'attends avec impatience qu'ils reviennent parce que, là, j'ai Cheval fou, de Catharina  Valckx, avec Jean-Claude, le ver de terre, et alors ça, je kiffe grave !

    68
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:06

    ^C'était effectivement fort bien écrit. Il ne faut pas oublier que ce sont pour la plupart des ouvrages écrits dans l'entre-deux guerres et on n'avait pas à l'époque l'habitude de publier comme maintenant n'importe que truc torchonné. Quant aux illustrations de Pierre Joubert ...

    69
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:08

    Ah oui, quand même...

    70
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:09

    Je suis d'accord avec Noémie, je n'aime pas trop "le palmier de Noël"...

    71
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:12

    Et Jean-Claude, le ver de terre, tu le connais ? Nous, on adore... vraiment...

    72
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:13

    C'était bien une des seules occasions de voir de beaux muscles d'hommes en short, toute l'année!

    73
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:14

    Enfin d'hommes... un peu jeunots, tout de même.

    74
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:15

    Non, je ne connais pas le ver de terre, désolée...

    75
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:17

    Ben, quand j'avais dix ans... je n'étais pas à ça près!

    76
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:22

     Le roman sur Louis XVII est " Le passager de la nuit ", toujours en Safari Signe de Piste.

     

     Pour les nostalgiques de Signe de Piste, un blog dédié http://nampilly.canalblog.com/

    77
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:23

    Je dois confondre, alors, avec d'autres bouquins de la bibliothèque de mon père enfant, que j'ai dévorés en même temps que les Signe de Piste. Je regarderai quand j'irai chez mes parents. Je me souviens distinctement des petits métèques à gueule fourbe, mais c'était peut-être dans un autre bouquin. Remarque, mon père a biberonné ça, et c'est un antiraciste convaincu ! 

     

    J'adore "Julie la Rousse" ! Fais-nous danser, Julie la Rousse, toi dont les baisers font oublier... petite gueule d'amour, t'es à croquer...

     

    Fantômette, on n'y croyait pas parce que justement c'était écrit avec distance et ironie, c'était le seul ! Beaucoup d'humour chez Georges Chaulet. 

     

    Bon, Proust, ça joue peut-être dans la catégorie au-dessus de Fantômette, je veux bien. J'ai justement fini de relire La Recherche récemment. Je l'ai lu quatre fois, chaque fois ça m'exaspère, ça m'ennuie par moments, ça me fascine, ça me dérange, ça me bouscule... j'ai un rapport compliqué avec ce bouquin. Je crois qu'en fait je ne le comprends pas vraiment, mais je m'accroche. Un jour, dans quelques années, je le relirai ! 

    78
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:26

     Françoise a raison. Anatomiquement intéressant, à dix ou douze ans !

    79
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:30

     Mes enfants n'ont aimé aucun des livres que j'avais aimés enfant et que j'ai voulu leur transmettre.

     Alice qualifie la série des Prince Eric de littérature nazie ou à peu près.

     Elle s'est éclatée, comme beaucoup de gamines de sa génération sur Les Colombes du Roi Soleil. Si vous avez une pré-ado sous la main, jusqu'à 13 ou 14 ans, n'hésitez pas !

    80
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:32

    Vous savez ? Ils ont un peu l'allure de la gamine, dans Tomboy...

    81
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:34

    Ma fille a a-do-ré les livres de mon enfance, mes Fantômette, Le Mystère de l'Ile verte, Tistou les pouces verts, Tojo et le diamant... mais elle a aussi dévoré Les Orangers de Versailles, Lettres d'amour de zéro à dix, Maïté Coiffure, Les larmes de l'assassin, La rivière à l'envers, L'Enfant océan..

    La petite est beaucoup plus aventurière, elle a préféré les Anthony Horowitz (aventures d'Alex Rider) et surtout la série des Chérub : aventures, espionnage, frissons, tout y est ! 

    82
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:34

    "Mes" pré-ados sont loin, de l'autre côté de la méditerranée ...

    Qu'est-ce qu'elles ont aimé Les Colombes du Roi Soleil !!!

    83
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:35

     C'est bien ça ... C'est éroto-pédo- homophile, les scouts de >Joubert.

    84
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:38

     Mon fils, à douze treize ans, avait pour lecture de prédilection Souvenirs d'un pas grand chose de Bukowski.

     Alors moi, avec mon Lustucru des Aubarèdes, je pouvais repasser.

    85
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:45

    Les miens non plus n'ont jamais rien lu de ce que j'aimais à leur âge...

    C'étaient des grands fans de Yak Rivais et de M.A. Murail. Gripari aussi, et pour Barthélémy, la série de la Petite Maison dans la Prairie, les Marcel Pagnol, l'Ile au Trésor, les quelques Molière qu'il a étudiés au collège et... Mickey Parade ! Plus Tintin, Astérix, les Bidochon, Reiser, Carmen Cru, F'Murr.

    86
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:46

    Ah, Gripari, bien sûr ! Et les BD... pour mon fils, plutôt Lewis Trondheim et Joan Sfar que Gotlib ou Goscinny... 

    87
    françoise svel
    Jeudi 13 Février 2014 à 22:58

    Histoire vraie: mon fils cadet n'aimait pas lire, il n'aimait que dessiner ... j'avais beau le trainer dans toutes les bibliothèques, peine perdue! Il ne lisait que ce qui était obligatoire ( j'étais sa prof...) Un jour, je me fâche et je lui balance Andromaque et menace de l'enfermer dans sa chambre. Le lendemain, il me rend mon bouquin: " ça, c'est bien, au moins, c'est bien écrit, c'est court et c'est intéressant". Persuadée qu'il se moque de moi, je l'interroge, il l'avait vraiment lu avant de s'endormir ! Comme quoi, les gosses...

    88
    Vendredi 14 Février 2014 à 00:57

    Mon long commentaire perdu est réapparu par morceaux sous d'autres claviers... je rajouterais juste que Pierre Joubert illustrait aussi les couvertures des marabout junior (Bob Morane et Nick Jordan, entre autres).

    De Dalens, j'avais aimé ces deux-là, aussi:

    Ouais, quand j'aurai compris comment mettre une image... (c'était Les enfants de l'Espérance et l'Etoile de pourpre)

    89
    Vendredi 14 Février 2014 à 08:00
    Alors, pour l'image, le truc, c'est qu'il faut indiquer des proportions. Je ne me rappelle plus exactement mais je crois que 200 dans la première case c'est bien et tu mets "proportions contraintes" ou quelque chose du genre pour la deuxième case (si tu ne veux pas faire d'effet de déformation).
    90
    Vendredi 14 Février 2014 à 20:49
    91
    Vendredi 14 Février 2014 à 20:50
    92
    Vendredi 14 Février 2014 à 20:51
    93
    Vendredi 14 Février 2014 à 20:51

     Voilà qui est fait !

    94
    Vendredi 14 Février 2014 à 21:07

    Ça a l'air vach'ment bien, L'Étoile de Pourpre... Je ne l'ai pas lu, ça, moi.

    95
    Vendredi 14 Février 2014 à 21:33
    Je crois que c'était dans celui là que mes parents avaient trouvé certaines illustrations un peu osées... Mais j'ai pas les petites cases alors je ne sais pas du tout comment ajouter des images.
    96
    Vendredi 14 Février 2014 à 22:18

     Comment ça, t'as pas les petites cases ?

     Quand tu commences à taper ton message, il y a un menu qui s'affiche au-dessus avec une carte postale de montagne pour les images.

    97
    Vendredi 14 Février 2014 à 22:21

     On va ouvrir un fan club des Safari signe de piste. En réalité, c'était de la littérature pour garçons mais dans les faits, c'était les filles qui le lisaient parce que les garçons en question étaient tous beaux gosses, sans acné, intelligents, courageux, toutes vertus dont nos camarades de classe étaient cruellement dépourvus ...

    98
    Vendredi 14 Février 2014 à 22:32

    Ne me parle plus de beaux gosses ! L'autre jour, c'était Oui-Oui, 7 ans et demi, qui fichait le souk avec l'EVS en montant debout sur sa chaise et en disant : "Moi, c'que j'veux, c'est être un beau gosse, un beau gosse ! Moi, je suis un beau gosse ! Le reste, je m'en fiche !"

    Et aujourd'hui, c'est le Nicodème qui a par inadvertance mal calculé son tir dans la classe de la collègue lorsqu'il envoyait un message à son ennemi juré, Tancrède. Le message a donc atterri près du bureau de la maîtresse qui s'en est saisi et a lu : "Je suis le beau gosse 2014 ! Le plus beau de tous les beaux gosses, c'est moi, le beau gosse 2014 !"

    99
    Vendredi 14 Février 2014 à 23:10
    C'est évolué, chez toi. Moi, quand je chope des messages, c'est généralement "tupuduku".
    100
    françoise svel
    Vendredi 14 Février 2014 à 23:54

    Ah, je crois me souvenir, c'est dans la collection Jamboree que les filles apparaissaient lors des rassemblements... De sublimes amours s'amorçaient, vite mis en réserve "pour plus tard"... du genre à "regarder ensemble dans la même direction" et pas "tous à poil", oh, non!!! Mais on n'y avait pas droit avant la troisième!!!

    101
    françoise svel
    Vendredi 14 Février 2014 à 23:59

    D'accord pour le fan club! Mais je ne pouvais comparer avec les garçons de ma classe, il n'y avait que des filles... J'ai donc imaginé pendant assez longtemps que tous les garçons étaient des "Prince Eric"... cruelle déception par la suite, vous imaginez???

    102
    Samedi 15 Février 2014 à 08:55

    Ah oui, c'est sûr ! Vive la mixité dès la 6e !

    103
    Samedi 15 Février 2014 à 09:37
    Non moi je n'ai pas les montagnes ni les smileys ni rien, ça n'apparaît que sur mon blog à moi... Pfff, c'est doublecasquette qui ne veut pas de moi, ou alors mon ordinateur qui ne veut pas d'elle...
    104
    Samedi 15 Février 2014 à 10:04
    Ou les deux, Phi, ou les deux ! ... au fait, j'ai pas non plus la petite montagne ni les smileys, à la réflexion. On est deux à être des mal-aimées. On ouvre un contre-forum ? Un contre-blog ?
    105
    Samedi 15 Février 2014 à 14:48

    je ne connaissais pas les signes de pistes mais effectivement çà m'aurait plu de feuilleter les images didonc

    quand j'ai su lire j'ai dévoré les fantomettes (qui me faisait bien rire) , les Alice , les 6 compagnons (et j'ai longtemps rêvé d'avoir un Kafi un jour)

    Ma fille a adoré Alice mais surtout les Colombes /HP / la petite maison dans la prairie /oksa pollock / etc ... de toute façon je crois qu'elle lirait n'importe quoi , elle adore çà.

    Les garçons en revanche n'ont jamais rien aimé ...

    106
    Samedi 15 Février 2014 à 21:43

    Mes zozos ont eu chacun leur chien en peluche: Dago et Kafi...

    107
    Samedi 15 Février 2014 à 21:44

    Ah ! Tu as trouvé pour l'avatar... Voilà, on n'a plus besoin de lire pour te reconnaître.

    108
    Dimanche 23 Mars 2014 à 10:25
    109
    Mardi 25 Mars 2014 à 17:23

    Bonjour à tous ! Hé oui, l'éditeur ayant pignon sur rue (wink2) a lu avec attention votre billet. Sachez que nous sommes ouverts aux échanges et que nous allons relayer vos remarques à nos auteurs ainsi qu'à nos éditrices.

    Pour relayer d'autres remarques si nécessaire, vous pouvez nous contacter via twitter @editionsbordas, facebook (page editions bordas) ou encore G+

    Bonne fin de journée

    110
    Mardi 25 Mars 2014 à 19:19

    Super ! D'autant plus que les éditions Bordas éditent également l'excellent manuel "Bulle", que j'utilise avec bonheur depuis l'année dernière...

    Si ça vous intéresse, j'ai un exemplaire du fichier d'exercices couvert de post-its avec des remarques d'utilisatrice, en cas de réédition. 

    111
    Mardi 25 Mars 2014 à 19:23

    Notre responsable d'édition me fait savoir que vous pouvez prendre contact avec lui pour d'éventuelles coéditions à venir.

    112
    Mardi 25 Mars 2014 à 20:50

    Ca, ça serait top ! La qualité d'édition Bordas + la pédagogie GRIP, le rêve ! 

    113
    Vendredi 28 Mars 2014 à 07:35

    Je comprends mal en quoi ces histoires "inversées" peuvent rassurer des minots de 6 ans - qui justement ont besoin d'un cadre clair quant aux relations parents-enfants; adultes-enfants; et maître-élèves...

    Il faut déjà un bon stock de lectures terre-à-terre en mémoire avant de saisir les écarts par rapport à une norme, non ?

    Si on veut vraiment faire appel à leur imaginaire, qu'on leur parle d'autre chose que de leur quotidien. Je ne sais pas moi, de loup qui parle, de chèvre éprise de liberté...

     

    114
    Vendredi 28 Mars 2014 à 08:07

    C'est de "la rentrée des mamans" que vous parlez ? 

     

    Moi, je l'aime bien, ce bouquin. C'est un "belles histoires", à la base, je crois, et il est assez rigolo. C'est un livre que je lis généralement le premier jour de CP, quand il y a pas mal de gamins qui sont venus un peu à reculons le matin. Ca les amuse de voir les mamans aller à l'école à reculons et les enfants être raisonnables, ils comprennent très bien que c'est une situation inversée. Cela dit, je n'ai jamais eu l'idée d'en faire quoi que ce soit d'autre que de le lire à la fin de la première journée et d'en faire un support de discussion. 

     

    Les moins malins — ou les moins culturés —, ceux qui n'ont pas perçu l'ironie du truc, disent "Chez moi, c'est ma maman qui se lève d'abord et elle vient me réveiller". Pandi-Panda, qui n'a pas de maman, a dit un truc, me semble-t-il, sur "mon mamie" qui est "vieux" et qui est fatiguée. 

     

    Bon, ce n'est pas l'album du siècle, et je n'irais pas passer mes 6 premières semaines dessus — de toute manière, ça me gave un peu de passer 6 semaines sur un texte, sauf si c'est vraiment un texte incroyable. En CE2-CM2, j'avais passé 6 bonnes semaines, voire plus, sur Pinocchio, et presque autant sur La Belle et la Bête. Mais bon, c'est du "lourd" ! En CP, il m'est arrivé de rester 2 semaines sur Epaminondas ou sur Les musiciens de Brême. Mais au-delà, ça boucle un peu, je trouve.

     

    115
    Vendredi 28 Mars 2014 à 09:54

    Oui, c'est La Rentrée des Mamans. C'est un album que je pourrais lire aussi à des GS/CP pour les décontracter au sujet de la rentrée entre plusieurs autres, au hasard, La Rentrée de la Famille Cochon, Tibili, le Petit Garçon qui ne Voulait pas Aller à l'École, et ainsi de suite...

    Comme abcdefgh, je pense qu'il vaut mieux faire du bien classique, bien terre-à-terre pour rassurer tout le monde et permettre aux élèves au lexique le moins pourvu de ne pas se trouver perdus sur la planète École à mille milles de tout ce qu'ils connaissent...

    Comme Rikki, je préfère lire moi-même et rapidement, ce qui n'est que juste distrayant et prendre comme prétexte à "lecturisation des bambins" du béton qui resservira tous les jours et fera des petits rapidement.

    Enfin, comme moi, depuis que plusieurs tristes événements ont perturbé le quotidien des écoles où j'ai exercé, j'essaie d'éviter le plus possible les allusions à la Famille dans les textes de lecture que je propose à mes petits CP de début d'année. Papa, maman, la bonne et moi, à longueur de journée, ce n'est vraiment pas rigolo pour l'enfant qui vient de subir un traumatisme majeur dans son environnement proche !

    Du coup, dans ma classe, les premières rencontres, ce sont un enfant, Marie, son chat, Mimi, son ami, frère, cousin, on ne sait pas trop, Malo, son vélo, deux autres amis, Lucas et Lila, un cheval, une fête foraine, une école, des camarades de classe et une maîtresse, un drôle de petit bonhomme mangeur de soupe, les animaux d'un zoo, visité pendant le temps scolaire...  Les familles n'apparaissent que de loin, sur les illustrations, sans qu'on ne sache jamais s'il s'agit de celles des vedettes de la méthode. J'ai même demandé à l'illustrateur (X. Laroche) de ne pas accentuer les caractères masculins ou féminins de ces adultes pour que chaque enfant puisse y reconnaître sa propre famille s'il le souhaite.

    La première fois où le mot maman apparaît, accompagné du mot grand-mère, tous deux déchiffrables au moment de leur apparition, c'est en fin de premier livret, dans une version adaptée du Petit Chaperon Rouge. L'allusion à des parents, réels cette fois, réapparaît en toute fin de premier livret, dans une histoire mettant en scène les héros de la méthode.

    Ensuite, dans le deuxième livret, on a une allusion à la famille d'un petit mousse qui dérobe le trésor du plus grand pirate de tous les temps, l'apparition rapide d'une marraine dans la texte sur les jeux dans la neige, une allusion au père de Pinocchio, alors en prison, une évocation des parents et du grand-père d'Arlequin... Avec la visite chez un boulanger, père d'un des élèves de la classe des héros, le rôle important de la chèvre, mère des sept chevreaux du conte de Grimm et les deux familles de la dernière histoire, on finit le parcours, plus consacré  aux loups qui parlent, aux chèvres éprises de liberté et aux petits chevreaux pas toujours très prudents qu'aux familles traditionnelles, même imaginaires, même "inversées".

    116
    françoise svel
    Vendredi 28 Mars 2014 à 20:28

    " Si on veut vraiment faire appel à leur imaginaire, qu'on leur parle d'autre chose que de leur quotidien. Je ne sais pas moi, de loup qui parle, de chèvre éprise de liberté..."

    Entièrement d'accord! A moins qu'on ne veuille les étouffer avec des "problèmes de société"... Mais alors, ce n'est pas un hasard, c'est un choix de société! Et après, on s'étonnera que quelques années plus tard, ils essaient d'échapper au quotidien par des jeux vidéos , du virtuel à forte dose...

    117
    Vendredi 28 Mars 2014 à 20:35

    Je ne pense pas que "La rentrée des mamans" veuille étouffer qui que ce soit dans des problèmes de société. C'est un petit livre de rentrée, sans prétention, plutôt sympa et qui a du succès en GS / CP. Je lis aussi "La rentrée de la famille Cochon" (que j'aime beaucoup, mais j'ai un faible pour la famille Cochon), "La rentrée de Petit Jean", "Un coquillage à l'école"... Je ne sais pas pourquoi, je n'accroche pas trop à Tibili. 

     

    En tout cas, je trouve que ces livres sont sympathiques  et, comme le dit DC, distrayants. On ne lit pas toujours pour rêver de liberté, il arrive aussi qu'on lise juste pour s'amuser, pour passer un bon moment, se détendre... J'aime bien alterner les types de textes. 

     

    Je trouve qu'il ne faut pas accuser de tous les maux un album de jeunesse qui n'a que le tort d'être repris par des auteurs de méthode de lecture, alors qu'à mon avis ça n'est pas pertinent.

     

    Je préfère aussi nettement les aventures de Malo et Cie, ou celles de Milo et Rafara (dans Bulle). 

    118
    françoise svel
    Vendredi 28 Mars 2014 à 20:46

    " On ne lit pas toujours pour rêver de liberté, il arrive aussi qu'on lise juste pour s'amuser, pour passer un bon moment, se détendre... J'aime bien alterner les types de textes. "

    Bien sûr! Mais l'imaginaire ne traite pas que de liberté!

     

    "Je trouve qu'il ne faut pas accuser de tous les maux un album de jeunesse qui n'a que le tort d'être repris par des auteurs de méthode de lecture, alors qu'à mon avis ça n'est pas pertinent."

    On mélange tout en effet quand on en fait un objet de méthode!  La littérature, qu'elle soit de jeunesse ou pas, n'est pas faite pour ça! Je disais toujours à mes élèves: "Vous trouvez ce texte de ... difficile à expliquer, normal, il n'a pas été écrit pour servir de support à une lecture méthodique au Bac!"

     

     

    119
    Vendredi 28 Mars 2014 à 20:57

    Et la première et quatrième de couverture, vous en pensez quoi, vous ? Quand il n'y a pas une illustration en pied du Prince Éric, je veux dire...

    Vous consacrez des séances à l'étude de la première et quatrième de couverture ?

    120
    Vendredi 28 Mars 2014 à 21:01

    Uniquement quand il y a une illustration en pi... ah, non? Bon...

    121
    Vendredi 28 Mars 2014 à 21:04

     

    Une image sur la couverture donne surtout envie d'ouvrir le livre et de lire , pour retrouver vite, vite le passage du livre qui raconte cette image et éclaire sa présence à elle ici en vedette,plutôt qu'autre chose...

    122
    Vendredi 28 Mars 2014 à 21:05

    Non, sérieusement, ça les aide à apprendre à lire, ça ? Moi, quand j'étais gamine, je les ouvrais super vite, les bouquins et je commençais à les lire à peine sortis du rayonnage...

    123
    Vendredi 28 Mars 2014 à 21:08

    Heu... pourquoi tu parles de première et de quatrième de couverture ? Moi j'aime beaucoup les premières et les quatrièmes de couverture, c'est à partir de là, dans les librairies, que je décide de feuilleter le roman ou pas, puis de l'acheter ou pas. Mais je suis une grande fille et je sais lire.

    Je me souviens avoir détesté certaines éditions de livres que j'aime à cause de leurs couvertures pourries. 

    Et j'en veux à mort aux rédacteurs de quatrièmes de couv' qui dévoilent allègrement ce qui aurait dû être source de stupéfaction à la page 432. C'est comme les bandes-annonces qui dévoilent toute l'intrigue du film en 3 minutes. Du gâchis. 

     

    Comment ça, je m'éloigne du sujet ? sarcastic

    124
    Vendredi 28 Mars 2014 à 21:15

     

    J'ai connu des petits malins auxquels on avait demandé un résumé du livre lu et qui recopiait tout bêtement la 4ème de couverture sans avoir lu le livre   ...   tongue

    125
    Vendredi 28 Mars 2014 à 21:22

    Je vous demande ça parce que éditionsbordas m'a demandé ce que je pensais du livre du maître de Litournelle et comme la première fiche-guide de ce livre du maître expose de manière très complète pourquoi il est indispensable de commencer par faire travailler les élèves de CP sur la première et la quatrième de couverture, je voulais savoir si j'étais la seule à ne pas le faire...

    126
    Vendredi 28 Mars 2014 à 21:34

    Ah, ben non, tu n'es pas la seule ! Je n'ai jamais travaillé avec mes CP sur ces trucs-là. Ah, si, à la réflexion, il m'est arrivé de leur montrer sur la couverture le nom de l'auteur et le nom de l'éditeur. Je veux dire, en plus du titre. Mais sûrement pas en début d'année. 

    Et ça sert à quoi, de faire ça ? 

    127
    Vendredi 28 Mars 2014 à 21:40
    128
    françoise svel
    Vendredi 28 Mars 2014 à 21:41

    Ce que j'en pense,  tu le devines... comme toi! Ce n'est qu'après avoir lu, quand on n'a plus rien de consistant à se mettre sous la dent qu'on les regarde... éventuellement! Elles sont souvent décevantes, d'ailleurs...

    129
    Vendredi 28 Mars 2014 à 21:49

    Si, c'est essentiel et même qu'il faut enlever le texte pour pas qu'ils le lisent parce que ça gâche tout !

    130
    Vendredi 28 Mars 2014 à 21:51

    J'admire la tartine de conseils à lire dans ce guide !

    J'imagine les heures de préparation du jeune PE, le soir jusqu'à la nuit tombée, durant ses dimanches et jours de congé ...

    Aucune liberté pour enseigner comme il a envie de le faire ...

    Même les recettes de cuisine permettent à la cuisinière d'être plus créative !

    131
    Vendredi 28 Mars 2014 à 22:11

    J'ai lu les deux pages sur les couvertures. Dessus, y'a pas marqué à quoi ça sert, si ce n'est à ce que les gamins sachent choisir un livre, si j'ai bien compris. Moi je pense qu'ils peuvent choisir sans connaître le nom de l'éditeur. 

    Personnellement, j'ai commencé à choisir mes livres en fonction des éditeurs et des collections vers l'âge de 6 ans (série des Club des Cinq, puis des Fantômette, en bibliothèque rose), et personne au grand jamais ne m'a expliqué ce qu'était une collection. Seulement, comme j'étais supérieurement intelligente, j'ai compris toute seule que les éditions Hermann, qui éditaient Mécanique quantique, ça n'avait pas l'air super rigolo, alors que Père Castor, c'était vachement mieux. On notera qu'à bientôt 1/2 siècle, je continue à préférer le Père Castor à Hermann, mais bon je suis un peu attardée.

    Je pense que les gamins reconnaissent très très bien les collections et les séries, pas la peine de passer des plombes là-dessus. D'ailleurs, les éditeurs des "Jeunes filles en blanc", "Cabanes magiques", "Grands galops" et autres le savent très bien ! Pas la peine de se mettre par groupe de 2 puis de 4 pour le découvrir ! 

    132
    Vendredi 28 Mars 2014 à 22:24

    Moi, c'était le sigle Minirose, sur les Oui-Oui, à Noël du CP ! Je montrais le symbole à mes parents et à mes mémés et je savais qu'ils allaient craquer et m'acheter un nouveau bouquin.

    Et avant, en maternelle, les Martine et les Père Castor, j'avais repéré aussi.

    Après, les vieux Bibliothèque Rose de ma grand-mère et de mon arrière-grand-père, en tissu rose...

    Rikki, ça fait du bien de savoir qu'on était toutes les deux super intelligentes et qu'on n'a pas eu besoin de nous mettre en groupe pour qu'on y arrive.

    Peut-être aussi parce que nos instits nous avaient appris à lire, tu ne crois pas (même si je ne sous-estime pas notre haute pertinence intellectuelle) ?

    133
    françoise svel
    Vendredi 28 Mars 2014 à 22:26

    Une fois de plus, sous prétexte d' étude sérieuse, on prend les gosses pour des débiles et les profs pour des imbéciles...

    134
    Vendredi 28 Mars 2014 à 22:27

    Nan c'est paske de votre temps, et même du mien, les gamins étaient supérieurement intelligent, maintenant ils sont nuls et c'est pour ça qu'il faut les mettre à 4 pour qu'ils mettent 10 séances à découvrir ce qu'est une collection.

    (j'aime troller ton blog oops )

    135
    Vendredi 28 Mars 2014 à 22:29

    Et on fait perdre leur temps, précieux, aux deux catégories... Et les petits n'apprennent pas à lire pendant que les grands s'épuisent et culpabilisent, comme le dit Sapotille.

    136
    françoise svel
    Vendredi 28 Mars 2014 à 22:33

    Un prof qui culpabilise est un prof soumis à... (complétez à votre guise!)

    137
    Vendredi 28 Mars 2014 à 22:37

    Après, vous prenez un gosse en difficulté et vous le faites bosser une heure trente sans lever le nez et il vous dit "encore" comme "mon" Marco ce soir et ma petite Assia demain matin qui va s'en bouffer du boulier pour enfin apprendre que 8+2+6 c'est 10 + 6 ... et que 15-5  cela fait 10 sans compter à reculons !

    Les enfants adorent qu'on leur apprennent quelque chose !

    Ils en ressortent les joues rouges et la fierté dans les yeux ...

     

    Rikki, je sais que tu es crevée et démobilisée en ce qui concerne ton rôle d'instit, mais cela ne te fait pas perdre ton humour !

    Merci !

    138
    Vendredi 28 Mars 2014 à 22:55

    Non, mon instit ne m'a pas appris à lire. C'est ma maman qui m'a appris à lire. J'étais très très chiante et je n'arrêtais pas de demander ce qu'il y avait écrit là, là et là (la pub, le paquet sur la table, la notice...) et au bout d'un moment elle est allée dans un magasin et a demandé "une méthode pour apprendre à lire à une petite fille de 4 ans 1/2". Le vendeur lui a dit "Il y a un truc avec des gestes, ça marche bien avec les petits" et lui a vendu Bien lire et aimer lire

    Ma mère en a fait la moitié avec moi. Après, je me suis débrouillée plus ou moins toute seule avec le reste, parce que c'était logique et facile. 

    Maman a demandé que je saute la Onzième. Elle avait 24 ans, on l'a regardée de haut en lui disant "Madame, vous n'y pensez pas" et je suis allée en Onzième. Au bout de 10 jours, on m'a mise en Dixième. 

    Je me souviens très bien avoir reçu mon premier "Club des Cinq" pour mon anniversaire de 6 ans et avoir adoré. Un "bibliothèque rose" coûtait 4,50 F, j'avais 50 cts d'argent de poche par semaine, j'attendais pour des raisons mystérieuses d'avoir 9 F pour aller chez Mme Legendre en acheter deux d'un coup. Heureusement, je crois que j'arrivais à me procurer quelques revenus supplémentaires, car 18 semaines, c'est long, très long. 

    Du coup, quand j'ai eu des enfants, j'ai demandé à ma mère de ressortir le vieux bouquin pour apprendre à lire. Elle l'a fait et j'ai appris à lire à mes enfants. Je me souviens que le grand lisait Fantômette au CP (après avoir sauté la GS) et la moyenne Harry Potter au CE1. Des génies ? Tous des génies, forcément ? 

     

    Après, je veux bien croire à l'imprégnation. Je suis persuadée que ça joue. Ces gamins m'ont vue un livre à la main depuis leur naissance — je n'étais pas encore scotchée à des écrans, à l'époque. Ils ont entendu tourner les pages pendant leurs premières tétées, ils ont eu des livres comme cadeaux de naissance, ont eu leur premier abonnement à Popi pour leur premier anniversaire. Ca joue. Un max. Mais ça ne sera jamais compensé par un atelier "découverte de la couverture" ! 

     

    139
    françoise svel
    Vendredi 28 Mars 2014 à 23:05

    Imprégnation, opposition... je ne rentrerais pas là-dedans! J'ai deux fils qui ont un an de différence, l'un lisait, l'autre dessinait; l'un fume, l'autre pas... Mais un bon apprentissage de la lecture, même à l'école communale, j'y crois! Et tant pis si on ne saute plus de classe... j'en ai sauté deux en primaire et je n'avais fait que deux mois de GS... tout ça pour finir prof avec un salaire de caca de chien...Bon, d'accord, je m'éloigne...

    140
    Samedi 29 Mars 2014 à 10:49

    Je le savais Rikki, mais je voulais simplifier cela pour éditionsbordas, tu comprends.

    A cause de toi, il faut que je trouve d'autres témoins. Mes petits copains de vacances, enfants de paysans et d'ouvriers (à l'époque, on ne disait pas agriculteurs). Ils entraient pour la première fois à l'école à 5 ans parce qu'il n'y avait pas de maternelle là où ils vivaient, la maîtresse les collait sur Poucet et son ami l'écureuil. Et à la fin de l'année, ils passaient au CE1 et empruntaient un Bibliothèque Rose par semaine à la bibliothèque de l'école ! Tous ? Sauf un... et vous ne devinerez jamais lequel ! Le fils du facteur... Il faut dire que le facteur était analphabète. Si, si, le facteur était illettré. J'ai des témoins de première main. A la poste, ils l'avaient mis sur la tournée comportant le plus de kilomètres et le moins de boîtes aux lettres. Il "connaissait par cœur" le nom de ses usagers et ne se trompait pas trop sauf lorsque deux d'entre eux avaient des noms trop proches (Brun Yvonne et Brun Yves par exemple). Et quand les noms étaient trop mal écrits, il demandait à ses collègues le matin, à la Poste, avant de partir, et il rangeait le courrier en question à part pour ne pas se tromper.

    141
    Samedi 29 Mars 2014 à 17:52

    Tiens, cela me fait penser à tous les exercices que l'on propose aux petits CP dans les fichiers.

    Il y en a pas mal que l'on peut réussir sans savoir du tout lire !

    Je le sais parce que j'ai pas mal pratiqué ...

    142
    Samedi 29 Mars 2014 à 18:08

    Et il y en a pas mal dont on se demande quel rapport même lointain ils ont avec l'apprentissage de la lecture... frown

    143
    Samedi 29 Mars 2014 à 21:00

     Et le fils du facteur a quand même appris à lire couramment avant ses sept ans. Il lui a fallu deux ans au lieu d'un et il était de juillet. Donc, pour son anniversaire de sept ans, il savait lire. Ensuite, je me souviens que c'était un fan des règles de grammaire qu'il récitait par cœur même au mois d'août. Et il a décroché le certificat d'études. C'est d'ailleurs le seul de notre génération  à avoir passé cet examen devenu obsolète mais ses parents y tenaient. pour eux, c'était le fin du fin.

    144
    Samedi 29 Mars 2014 à 21:01

     Le fils du facteur, c'était mon amoureux.oops

    145
    Samedi 29 Mars 2014 à 21:17

    Rhôôôôôô... Même qu'elles étaient trois sur le coup ! Ça faisait quatre petits bambins de sept ans sachant lire tous les quatre qui s'envoyaient des mots doux sur une ardoise magique ! "Titi je tème", "titi tu est bo et janti", "titi on ira a dinde pour se marié".

    146
    françoise svel
    Samedi 29 Mars 2014 à 21:42

    Ah, je sens qu'il m'aurait bien plu, à moi aussi, le fils du facteur...

    147
    françoise svel
    Samedi 29 Mars 2014 à 21:48

    Mon amoureux à moi (pendant mes deux mois de maternelle), il avait fait un truc extra: alors que la maîtresse (une vieille fille moustachue... si, c'est vrai!) s'était absentée quelques secondes à la porte de la classe , il avait envoyé un ballon par la fenêtre ouverte!!! Le plus grand exploit que je n'ai jamais vu! La transgression suprême, marquée à vie, je fus!!!

    148
    Samedi 29 Mars 2014 à 22:28

    Quel homme !!!

    149
    Samedi 29 Mars 2014 à 22:43

    Tous vos souvenirs prouvent que vous étiez des élèves modèles aux écarts de conduite bien anodins !!!

    Ce n'était pas du tout mon cas !

    150
    Dimanche 30 Mars 2014 à 10:34

    À cinq ans, oui, nous étions irréprochables ! intello

    151
    françoise svel
    Dimanche 30 Mars 2014 à 20:31

    Parfaitement! Et sans aucun écart de conduite...

    152
    Dimanche 30 Mars 2014 à 20:35

    Et ensuite ???

    153
    Dimanche 30 Mars 2014 à 20:35

    De vraies rosières ! Voui, madame !

    154
    Dimanche 30 Mars 2014 à 20:43

     

    Qu'est-ce que c'est triste ...

    Pas la moindre petite bêtise, histoire de mettre un peu de pep's  dans la vie quotidienne et de  rompre la monotonie  des jours d'école ?

    155
    françoise svel
    Dimanche 30 Mars 2014 à 20:54

    Non, aucune! Les jours d'école n'étaient pas monotones, ils nous ouvraient le monde... Et pour moi la vie quotidienne des adultes que je surveillais de près et que j'essayais de comprendre suffisait à ma curiosité. Simplette? Peut-être!!!

    156
    Dimanche 30 Mars 2014 à 20:55

    Attends, Sapotille, mon message a été décalé. A cinq ans, nous étions de vraies rosières... Après, eh bien... voilà.

    157
    françoise svel
    Dimanche 30 Mars 2014 à 21:01

    Après... ben avec l'âge, l'esprit critique, le doute, l'envie d'ailleurs et la littérature(!) ont pris le dessus, il a bien fallu les satisfaire, eux aussi!

    158
    Dimanche 30 Mars 2014 à 21:04

    Alors, nous les avons satisfaits. Fallait bien...

    159
    Dimanche 30 Mars 2014 à 21:04

    Vous avez toutes une mémoire phénoménale ...

    Je ne me souviens plus de  mes camarades de classe de mes 5 ans.

    La seule chose dont je me souvienne, ce sont  des images et des étiquettes avec des mots qu'il fallait mettre sous la bonne image.

    On me disait que c'était faux (le pif marche rarement dans ce cas !) ...

    Je ne me souviens pas qu'on m'ait dit pourquoi c'était faux et surtout comment faire pour que ce soit juste...  J'avais dû louper un épisode quelque part ...

    Mon cauchemar commençait.

    160
    Dimanche 30 Mars 2014 à 21:09

    Ah si, moi, je me rappelle d'un énorme problème... La pâte à modeler !

    Ah non, deux problèmes ! Il y avait aussi la petite maison au fond de la classe !

    161
    françoise svel
    Dimanche 30 Mars 2014 à 21:26

    Et moi, je détestais les récréations! Plein de filles qui s'agglutinent, se trémoussent, se fâchent, rigolent bêtement ... mais le pire était de devoir jouer à la balle pour ...s'intégrer! Sauter à la corde? parfaitement stupide! Le ballon-prisonnier? l'horreur, courir , se retourner, recourir ... et paf, la récréation était terminée! J'aimais mieux le jardin de ma grand-mère et par-dessus le mur, parfois, une petite voisine qui avait plein de choses à raconter !!!

    162
    françoise svel
    Dimanche 30 Mars 2014 à 21:29

    Euh... pardon, je refais l'erreur de ma jeunesse, ce n'est pas le ballon-prisonnier mais la balle -au- prisonnier!!!!

    163
    Dimanche 30 Mars 2014 à 21:38

    Je crois qu'on peut dire les deux... La pâte à modeler, elle coinçait le tiroir de ma petite table. La maîtresse demandait de la sortir et je ne pouvais pas puisque le tiroir était coincé ! Heureusement, mon voisin, qui avait un joli tablier à carreaux et qui s'appelait Philippe, m'aidait à décoincer le tiroir de ma table...

    164
    françoise svel
    Dimanche 30 Mars 2014 à 21:48

    Tiens, Philippe, c'était le prénom de mon beau blond qui avait lancé le ballon par la fenêtre....

    165
    Dimanche 30 Mars 2014 à 21:55

    J'ai toujours eu une demi-douzaine de Philippe et une demi-douzaine de Patrick dans mes classes. Comme nous étions une demi-douzaine de Catherine et une demi-douzaine de Christine, ça faisait une moyenne !

    166
    françoise svel
    Dimanche 30 Mars 2014 à 21:56

    Rien ne vaut un homme bricoleur!

    167
    françoise svel
    Dimanche 30 Mars 2014 à 21:59

    Catherine, c'est comme Françoise et Nathalie pour la génération suivante... l'avantage, c'est qu'on n'a pas besoin de dire son âge...

    168
    Dimanche 30 Mars 2014 à 22:04

    Je suis aussi une Catherine, mais je suis beaucoup, beaucoup plus âgée que DC !

    Et je connais une Catherine d'une douzaine d'années ...

    Des exceptions à la règle, semble-t-il ...

    169
    Dimanche 30 Mars 2014 à 22:17

    Et mon Philippe à moi, il va fêter ses douze ans...

    170
    Jeudi 3 Avril 2014 à 21:39

    Dimanche, j'ai rencontré une fillette qui s'appelle Espérance !

    171
    Jeudi 3 Avril 2014 à 22:32

    J'ai honte. Moi, c'était mon chat que j'avais nommé Esperanza...

    172
    Jeudi 3 Avril 2014 à 22:38

    J'ai eu une Flavia, en classe...

    Mais je connaissais une vache qui s'appelait ainsi ...

    Ce n'est pas mieux !

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    173
    Jeudi 3 Avril 2014 à 23:33

    Ayez également une pensée pour toutes les mumu !

    174
    Vendredi 4 Avril 2014 à 09:16

    he Et les Katy !

    175
    Vendredi 4 Avril 2014 à 23:25

    C'était qui, Katy ?

    176
    Vendredi 4 Avril 2014 à 23:29

     

    Juste un diminutif pour les Catherine ?

    J'ai horreur qu'on m'appelle ainsi ...

    177
    Vendredi 4 Avril 2014 à 23:32

    J'ai connu deux Catherine qui tenaient, au contraire, à ce qu'on ne les appelle qu'ainsi !

    178
    Samedi 5 Avril 2014 à 10:53

    J'ai connu aussi pas mal de chiens de chasse qui répondaient au doux nom de Katy ! arf

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