• Projets d'école et Territorialisation

    Projets d'école et Territorialisation

    L'autre soir, j'étais convoquée, avec tous les directeurs de mon secteur, à une réunion d'information organisée par Môssieur l'Inspecteur au sujet du Projet d'École 2014/2017.

    J'en suis ressortie laminée, triste comme une poule à qui l'on allait désormais imposer de pondre des œufs carrés dans une étable à vaches parce que son poulailler a été démonté !

    Sauf si, atteinte d'une paranoïa enfin déclarée, je me suis laissé abuser par la sinistrose, j'y avais appris de sombres nouvelles qui, en même temps que la mort clinique de l'instruction prise pour base de mon métier, m'apprenaient que, dans un avenir prochain, les professeurs des écoles perdraient leur statut de fonctionnaires d'État pour goûter aux joies de la territorialisation.

    Notre chef, très gentil mais droit dans ses bottes, nous a d'abord appris que le Projet d'École n'était que la conjonction de nos rêves quant à notre façon d'exercer notre métier, de la réalité de notre public scolaire et des besoins de la coéducation.  Il paraît que cela était censé franchement nous rassurer. Moi, ça m'a fait frémir... Et le malaise s'est accentué lorsqu'il a développé. Ce projet est celui que l'École, c'est-à-dire la Communauté Éducative, se donne à elle-même.
     Mon rôle de directrice était donc de nous tirer une balle dans le pied entraîner cette communauté (les parents, la mairie, les "partenaires de l'école", le pape peut-être) dans le projet. Je vais demander la même chose à mon boulanger, mon coiffeur et mon médecin, tiens ! Après tout, il n'y a pas qu'à nous qu'on devrait demander de renoncer à notre spécification professionnelle pour attribuer à tout un chacun le devoir de se substituer à nous, mince alors !

    Mais continuons à égayer ce jour d'hiver pluvieux de toutes ces bonnes nouvelles annoncées avec le sourire et beaucoup de pommade pour mieux faire passer l'amertume du traitement de cheval !...

    Ce nouveau projet d'école devra être rédigé en corrélation avec le PEdT  (Projet Éducatif Territorial). Lorsque les mairies réfléchiront sur les besoins éducatifs des élèves pour élaborer leur projet, nous nous mettrons en relation avec elles, leur communiquerons notre analyse de ces besoins. Ainsi, ensemble, nous réglerons ces problèmes, les Professeurs des Écoles intervenant dans le volet des disciplines scolaires, alors que les mairies reprendront les mêmes axes pour établir le volet éducatif. Si, si...  L'exemple choisi a même été la Résolution de Problèmes (pour les non-profs, c'est de l'arithmétique) ! Nous avertissons M'sieur ou M'dame le Maire que nos élèves sont faibles en résolution de problèmes et que nous avons choisi cet axe de progrès pour notre projet d'école. 
     L'élu municipal réunit alors sans doute son conseil et élabore une stratégie en rapport avec la nôtre dans le choix des TAP à programmer. Madame Michu fera sans doute mesurer la ficelle de son activité macramé et apprendra aux élèves à en mesurer les nœuds pour calculer à l'avance la longueur du bracelet qu'ils vont effectuer et Monsieur Dupont leur apprendra à compter les points à la pétanque en s'amusant à changer les données pour que les élèves transfèrent leurs compétences acquises dans un nouveau domaine numérique !
     Les Inconnus sont battus et leur sketch sur le collège va devenir la réalité la plus banale...

    Il faut dire que l'introduction des partenaires de l'école dans le cadre de la coéducation va être facilitée par l'abandon de la référence aux programmes de l'Éducation Nationale (ceux qui sont en cours de rédaction et pour lesquels nous serons peut-être consultés, mais vu qu'ils ne serviront plus à rien, ce n'est pas grave).

    En effet ceux-ci n'entreront plus en ligne de compte pour le Volet 1 du projet d'école, celui consacré à l'amélioration des résultats des élèves. La référence sera le socle commun, dont le palier 1 passera de la fin du CE1 à la fin du CE2 et le palier 2 de la fin du CM2 à la fin de la 6e, soit dit entre nous... Il n'y aura donc plus d'Évaluations Nationales CE1 et CM2, déclarées tout à coup lourdes à mener, mal ressenties par la profession et peu informatives sur le niveau des élèves.
     Elles seront remplacées par des évaluations beaucoup plus ciblées, passées différemment (le fameux organisme indépendant que Chatel avait appelé de ses vœux ?), avec un panel d'élèves représentatif de l'ensemble de la population scolaire française (comme PISA, quoi ?)... 

    Et là, asseyez-vous, reprenez une petite pilule bleu ciel chère à Huxley, on y est... Les écoles pourront choisir, en toute autonomie, de faire passer tout ou partie de ces évaluations à leur public et d'analyser leurs résultats en fonction de la grille fournie qui leur permettra de s'auto-évaluer selon le profil de leurs élèves ! Comme je suis chez moi, je m'autorise à être grossière (je n'ai plus de petites pilules bleues et elles me manquent). Putain de bordel de merde, bande de monstres, c'est ça, votre égalité des chances à la con ? Vous supprimez les programmes, ou tout comme, vous ne formez plus vos PE, ou tout comme, vous refilez le bébé à des maires sans doute dévoués mais bien peu au fait de la spécificité d'un métier difficile, et vous annoncez que vous donnerez une grille de lecture des résultats selon que nos élèves seront puissants ou misérables ? Vous m'écœurez, tiens !

    Je vous raconterai la suite plus tard... Il n'y a plus grand chose mais là, après ce dernier paragraphe, mes bouffées délirantes me reprennent de plus belle.

     

     


  • Commentaires

    1
    Samedi 18 Janvier 2014 à 12:44

    Je sais pas vous, mais moi j'aime bien quand elle se lâche

    2
    Samedi 18 Janvier 2014 à 12:56

     

    J'ai mis "J'aime" non pas par le contenu expliquant devenir de notre métier mais parce que tout est clairement expliqué et ne peut que permettre à tous nos jeunes collègues, soit disant mieux formés à l'esprit critique que nous les vieux qui tirons la sonnette d'alarme depuis des lustres ! Quand vont-ils se rendre compte de la manipulation qu'ils subissent ? Mais il est vrai que, déjà, nombre d'entre eux n'ont plus aucun recul déjà élevés dans une école qui battait de l'aile.

    Cela confirme mon objectif de prendre ma retraite avec quelques années d'avance. 

    un grand merci, Doublecasquette, pour avoir eu la force de faire ce compte rendu. Je vais l'imprimer et l'afficher à l'école.

    3
    Samedi 18 Janvier 2014 à 13:22

    Chez nous, notre nouveau directeur (et c'est pas un perdreau de l'année, hein, il est à 3 ans de la retraite) m'a dit pas plus tard qu'hier que certes, les programmes étaient notre objectif à tous, mais que le projet d'école servait à adapter nos attentes à notre public spécifique... 

    Je suis contente d'avoir envoyé ma lettre de démission. Vraiment. Tout ça me dégoûte. 

    4
    Samedi 18 Janvier 2014 à 13:31

    Moi j'ai encore 30 ans à faire pour la retraite. 

    Education Nationale que ça s'appelle encore ou ça va changer de nom aussi pour coller à leur réalité? 

    5
    Samedi 18 Janvier 2014 à 13:37

    Il y a quelque temps, je parlais en rigolant de la "garderie territoriale". Mais quand la fiction devient aussi rapidement réalité on perd tout aussi vite l'envie d'en rire.

    6
    Samedi 18 Janvier 2014 à 14:15

    Pareil, quand l'année dernière je disais qu'on était du "péri-centre de loisirs", je ne croyais pas si bien dire. 

    Au quotidien, ce sont des petites choses : effacer le tableau et ranger la classe en arrivant le matin, prendre l'habitude de cacher son matériel pédagogique (rappelez-moi d'acheter un troisième feutre Velleda rouge, on m'en a encore piqué un), supporter la familiarité grandissante des enfants (habitués à traiter les adultes en "potes"), hésiter quand on passe dans le préau le midi et qu'on voit une situation dangereuse : intervenir ou pas ?... 

     

    A long terme, ce sont de vraies interrogations : le jour où j'aurai des petits-enfants, iront-ils à l'école publique ? Ferai-je encore confiance ? 

    7
    Samedi 18 Janvier 2014 à 14:25

    Rikki, tu sais, mon mari ne fait pas confiance à l'école publique et il est hors de question d'y mettre nos enfants quand on en aura. 

     

    8
    Samedi 18 Janvier 2014 à 14:39

    comme notre Patate préférée j'ai encore de loooongues années à faire avant la retraite ... en mon for intérieur je suis ravie cependant d'avoir des enfants qui s'approchent de la sortie du système avant qu'il ne ressemble plus à rien.

    pour les évals qu'on "choisit" de faire ou non ... tu oublies un paramètre : nous , l'ien demande qu'on les fasse de toute façon et qu'on lui remonte les résultats (c'est déjà comme çà depuis 2 ans qu'on n'a plus à remonter les évals nationales, elle les exige tout de même)  ... nous aurons donc en plus une caporalisation totale en plus de tout le reste ... déprimée je suis (mais pas tellement surprise par ce que tu écris... j'ai la "chance" d'avoir cotoyé des "vieux de la vieille" de l'EN depuis de nombreuses années qui m'ont bien fait sentir ce qui se préparait, même si naivement je trouvais qu'ils exagéraient surement le trait)

    9
    Samedi 18 Janvier 2014 à 14:41

    ah et pour mes petits enfants : clairement je déconseillerai de les envoyer dans ce circuit !

     

    10
    Samedi 18 Janvier 2014 à 14:49

    Une association familiale qui a été parmi les rares à voir venir la catastrophe :

    http://www.cdafal77.fr/texterythm.html

    11
    Samedi 18 Janvier 2014 à 19:11

    Oh, la la, le commentaire sur le mariage pour tous... ça tue ! 

    12
    françoise svel
    Samedi 18 Janvier 2014 à 21:09

    Et dans quel circuit conseillerez-vous de les envoyer, Auléric?

    Et vous , Maîtressepatate? Où est cet ailleurs ???

    13
    Samedi 18 Janvier 2014 à 22:11

    je ne conseille rien. 

    14
    Samedi 18 Janvier 2014 à 22:22

    Je crois que l'école privée, la déscolarisation, le hors-contrat font partie des fausses bonnes idées qu'on aimerait nous voir choisir.

    La réforme des rythmes en est la preuve puisque l'École Privée, même sous contrat, n'est pas tenue de passer aux 4,5 jours en réduisant les journées de classe.

    Si on est pour le démantèlement du Service Public, il n'y a pas de raison de tenir à l'École Publique, à l'Hôpital, à l'Aide à l'Enfance, etc. Si on est contre, l'idée qu'on fiche en l'air une Institution pour laquelle nos arrière-arrière-grands-parents se sont battus est tout de suite beaucoup plus difficile à assumer.

     

    15
    françoise svel
    Samedi 18 Janvier 2014 à 22:32

    Oui, et pour moi ça fait partie du "patrimoine" que je souhaite transmettre à mes petits-enfants! Je ne veux pas qu'ils soient déshérités de ce à quoi j'ai eu droit...

     

    16
    Profecoles
    Samedi 18 Janvier 2014 à 22:40

    Entre les nouvelles données par Double casquette et la tournure "Big Brother" que prennent les choses avec le fameux M@gister (si vous ne savez pas ce que c'est cliquez là en ayant pris soin d'avaler une petite pilule bleue d'abord :http://www.education.gouv.fr/cid72318/m@gistere-accompagner-la-formation-continue-des-professeurs-des-ecoles.html), j'ai bien envie d'imiter Rikki moi aussi ...

    17
    Samedi 18 Janvier 2014 à 22:51

    Je ne cliquerai pas sur le lien de profécoles... Je ne cliquerai pas sur le lien de profécoles... Je ne cliquerai pas sur le lien de profécoles... Je ne cliquerai pas sur le lien de profécoles...  Je ne cliquerai pas sur le lien de profécoles... Je ne cliquerai pas sur le lien de profécoles... Je ne cliquerai pas sur le lien de profécoles...

    18
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 01:35
    19
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 01:38

    Voilà. J'ai cliqué. C'est malin. Maintenant je sais que quand on touche le fond, on peut encore creuser. 

    20
    gelsomina
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 08:48

    C'est quand qu'on stoppe la machine, qu'on descend dans la rue et qu'on leur dit le bien que le l'on pense de leur projet????

    21
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 10:47

    Je ne sais pas... Ils lancent ça juste au moment où les directeurs sont censés aider les communes à finaliser leur projet d'accompagnement des nouveaux rythmes, faut dire.
    Du coup, l'autre soir, après une journée de classe, entre 17 h 30 et 19 h, les directeurs de ma réserve d'Indiens mon territoire rural, dont aucun n'est déchargé ou presque (deux ou trois directeurs sur les vingt à vingt-cinq présents) et dont certains sont seuls dans leur petite école perchée sur la colline étaient complètement anesthésiés.
    Ils se préoccupaient plus de savoir ce que leur mairie allait bien pouvoir faire des minots en attendant que le car vienne les récupérer le soir pour les remporter vers les fermes isolées, les villages sans école ou les hameaux perdus de leurs "cantons en voie d'inéluctable dépeuplement" qui font tache dans le bel agencement prévu par la Lolf...

    Les vieux dirlos déprimaient, les jeunes écoutaient et prenaient des notes, les "entre deux âges" s'inquiétaient de savoir si l'application numérique prévue pour remplir le projet en ligne allait fonctionner cette fois et non pas bouffer des heures de travail en bugant juste au moment où, la satisfaction du devoir accompli aux lèvres, ils allaient cliquer sur "Envoi" !

     

    22
    gelsomina
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 11:54

    Je comprends bien que les directeurs (et les adjoints?) fassent leur maximum pour que leur école fonctionnent mais à un moment, il faudrait VRAIMENT  dire "stop!", arrêter la machine pour que le reste du monde se rendent compte de ce qui se passe réellement pour l'école. tant pis si pendant quelques jours les parents, la mairie, le reste du monde est embêté car il/elle/on doit gérer des gamins "déscolarisés" car leurs enseignants se battent pour sauver l'école publique!

    Je sais que je suis idéaliste, que je n'ai pas encore  connu de guerre, que je ne me rends pas compte des sacrifices faits en vain par mes aînés mais j'ai vraiment envie qu'on se bougent et qu'on empêche, même physiquement (mais pacifiquement, hein!?!), cette réforme mortifère  de se faire!

    Je vais acheter une maison, ce n'est pas le moment pour moi de faire grève sur le long terme mais si cela peut sauver l'école publique et bien, je mangerais moins de viande ou moins de tout (en plus, j'ai une douzaine de kilos à perdre, ça tombe bien!). Je ne suis quand même pas la seule à vouloir / accepter de faire ce sacrifice?

    23
    pas gentil
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 12:38

    Ça fume doublement sous la double casquette !

    Désolé de troubler votre confortable entre vous (tous aiment ce qui est dit ici et le disent à leurs amis de facebook qui aimeront à leur tour puisque dans le monde formidable des réseaux sociaux tout le monde est ami de tout le monde qui aime tout le monde) mais je ne partage absolument rien de cette pseudo analyse dont il ressort avant tout que l'IEN (que je ne connais pas) est l'instrument d'un puissant complot contre l'école. L'auteure, apparemment sous sa 3ème casquette masquée celle-là, reprend ici sans vergogne l'analyse d'une organisation syndicale pour laquelle l'école idéale du 21ème siècle est celle de la 3ème république !

    Non il n'y a pas "territorialisation" du moins pas plus que celle qui existe depuis les lois Guizot de 1932 et 33 qui ont créé l'obligation de faire fonctionner une école pour chaque commune.

    Oui le conseil d'école est le lieu de construction entre les partenaires de l'école. Rappelons que ce qui fonde l'inscription à l'école publique est la délégation de la responsabilité de le famille en matière d'instruction qui, seule, est obligatoire. Alors, oui, les parents sont les partenaires de l'école et c'est dans les situations où les relations sont les plus conflictuelles que les élèves peinent à construire leur place d'élève pour apprendre. Les élus ont aussi leur place dans la mesure où ils maîtrisent les aspects matériels du fonctionnement de nos écoles

    Oui, les PEDT sont des instruments de mise en cohérence des différents apports éducatifs dont peuvent bénéficier les enfants qui sont aussi nos élèves. Et quand ils sont conçus en concertation, ils apportent une articulation nouvelle entre les différents acteurs dont, au final, les enfants/élèves bénéficient.

    Il y aurait encore beaucoup à dire mais ce qui me met le plus en colère lorsque je vous lis c'est le ton général de plainte, de désabusement en y mêlant même Aldous Huxley comme si nous vivions dans une société sous contrôle dans laquelle les citoyens n'auraient plus leur mot à dire. Pour moi c'est un renoncement complet à l'action qui est complètement contradictoire avec la fonction d'enseignant. C'est une visée stérile qui n'a d'autre effet que d'enfermer tous les acteurs une posture de renoncement à cette pseudo puissance qu'on ne prend même pas la peine de nommer ni d'analyser.

    Sans parler de ce mystérieux GRIP dont on recherche en vain les éléments constitutifs, les fondements théoriques, les positionnements officiels outre les prises de positions individuelles de ses membres, les liens politiques ... Mais peut-être est-il des éléments qu'il vaut mieux masquer.

    En vous priant d'excuser le ton quelque peu enflammé de ce billet, salutations.

    Pascal GENTIL,
    enseignant spécialisé

    24
    gelsomina
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 12:51

    je ne suis pas convaincu de l'intérêt des PEDT car  quand je vois comment cela se passe dans les écoles où j'enseigne avec la mairie et l'inspection, on sacrifie toujours l'intérêt de l'enfant aux économies financières de personnes qui n'ont aucune envie d'investir dans l'école...

    Pourquoi serait-ce aux ennemis de l'école publique de réformer ses rythmes et son financement??

    Vous voulez  développer le secteur privé? renoncer à utiliser les services publiques et créer des services privés. Laissez ceux qui veulent des services publiques et payent suffisamment cher pour ça, gérer les dits services publiques. Personne ne vous force à mettre vos enfants à l'école publique. Seule l'instruction est obligatoire. Vous en voulez pas payer pour les autres? Renoncer à la sécurité sociale et à tous les services publiques et débrouillez vous entre apôtres du privé. 

    Pourquoi n'embauchez vous pas un précepteur et ne nous laissez pas faire de notre mieux pour instruire les enfants qui ne sont pas les vôtres.

     

    J'en ai marre des gens qui, sous prétexte d'alléger la dette publique ou ne pas payer d'impôts cassent des services publiques qui font l'honneur de la France.

    25
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 13:21

    Bonjour monsieur Pas Gentil.

    Je laisse à doublecasquette (on fait plus anonyme qu'elle monsieur, il suffit de regarder en haut à gauche de cette page) le soin de répondre à ce magnifique plaidoyer pour la coéducation innovante.

    En attendant je vous invite à visiter ces pages :

    instruire.fr

    slecc.fr

    Ainsi le GRIP vous semblera peut être moins "mystérieux" et vous conviendrez sans doute que ses membres sont tout sauf des défaitistes pleurnichards qui souhaitent retourner à une école fantasmée de la troisième république ? :)

    Bien cordialement

    La petite Phi

    Qui ajoute à votre attention un lien vers cet article

    26
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 13:59

    Bonjour Pascal Gentil. Je pars faire un tour cet après-midi.

    J'essaierai de répondre à vos interrogations (à moins que ce ne soient des accusations) lors du deuxième billet qui relatera la suite de ma réunion.

    Si toutefois mon IEN passait par là, qu'il sache que j'ai pour lui un profond respect et qu'il me semble qu'il essaie de faire du mieux qu'il peut pour nous aider, nous les PE, en cette période de profonde mutation de notre métier. Il le sait déjà mais je profite de cette petite tribune publique pour l'en remercier publiquement. 

    Avoir à faire à quelqu'un qui affirme que, tant qu'il le pourra, il continuera à inspecter les gens dans leur classe car il tient à privilégier l'aspect humain de sa profession, c'est précieux.

    27
    françoise svel
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 14:16

    "...Troisième casquette masquée...", c'est rigolo, ça!!! Quant à moi, je suis tellement "mystérieuse" que je me manifeste toujours sous mon véritable nom, et vous???

    28
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 14:17

    Moi qui pensais bêtement qu'on se fichait du nom des gens et que c'était ce qu'ils racontaient l'important, je suis jeune et naïve (et pas très bien cachée d'ailleurs)

    29
    françoise svel
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 14:27

    Tu n'as rien compris Phi, le jeu c'est : "cache-moi, pas toi!", un mélange de "cache-cache" et de "l'un qui tombe à l'eau et l'autre qui reste dans le bateau", ça fait fureur ces derniers temps!

     

    30
    jeanounette
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 17:51

    Mais enfin Mr Gentil , on s'est passés pendant des années d'articulation entre le scolaire et le périscolaire et les résultats de l'école étaient (dit-on ) bien meilleurs ... D'autre part , est-ce que nous adultes on nous demande de correspondre au même projet dans nos activités professionnelles et dans nos activités annexes ? Non vraiment je ne vois qu'un seul but à tout ça nous faire glisser progressivement vers un statut de fonctionnaire territorial . Que les animateurs restent des animateurs et que les enseignants instruisent ! J'ai vu fonctionner de très bons animateurs en classe verte par exemple , qui ne remplissaient pas des objectifs et ne visaient aucune compétences à acquérir , ils étaient simplement là pour divertire et amuser les enfants et le faisaient très bien (chacun son job ! ) . http://www.neoprofs.org/t61687-un-livret-de-competences-etendu-au-temps-de-loisir-des-enfants?highlight=livret+d+%E9valuations+p%E9riscolaire

    31
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 19:29

    Rectification d'une faute de frappe sans doute : Guizot, c'est plutôt 1833. Les communes devaient alors entretenir une école et rien d'autre.

    32
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 19:38

    Oh zut, je n'avais pas vu... Merci Loys d'avoir rectifié cette coquille.

    Puis bon, franchement, revenir à la loi Guizot, hein... C'était mieux que rien mais ce n'était pas vraiment conçu pour l'égalité des chances !

    33
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 20:03

    J'ai du mal à voir l'avancée qu'il y aurait à revenir à la communale, l'école d'avant l'Education nationale. Il me semblait que l'idée de l'Education nationale était de donner à chacun la même qualité d'enseignement et d'éducation, sur l'ensemble du territoire. 

    Il me semblait aussi que les enseignants n'étaient pas confinés à un simple rôle d'instructeurs, comme du temps de la loi Guizot et de l'instruction publique, mais avaient justement un rôle d'éducateurs auprès des enfants. Il me semble aussi qu'on leur en donnait le temps, qu'on leur fournissait les locaux et le matériel pour cela. 

    Quand je vois dans mon école parisienne que deux jours par semaine les salles de classe sont plus utilisées par diverses activités aux statuts variés que par l'enseignant et ses élèves, je me demande si c'est un progrès. Quand je reçois des méls de parents d'élèves se plaignant que leurs enfants deviennent accros aux jeux vidéos dont ils abusent sur le temps périscolaire, je me demande si c'est un progrès. Et quand on en est à me demander à moi, enseignante, d'adapter le contenu de mes cours à je ne sais quel projet élaboré par un groupe de joyeux drilles proclamés animateurs par la ville, excusez-moi, mais je n'ai aucune intention d'obtempérer. 

    34
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 20:14

    Et moi, quand je vois que des gens comme toi ont décidé de quitter l'Éducation Nationale, écœurés par les injonctions paradoxales dont on nous abreuve, je me dis qu'il y a quelque chose de pourri quelque part.

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    35
    françoise svel
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 20:32

    Instructeurs, éducateurs??? Il ne faut pas se laisser entraîner dans ce qui est en train de devenir un piège ( ce n'est qu'un avis personnel...) Enseigner, c'est déjà beaucoup, non? Que l'on nous permette de le faire le plus honnêtement possible, que l'on ne nous rende ni responsable, ni complice de toute tentative de récupération de l'énergie (mal?) employée des élèves! Un enseignant n'a pas pour mission de changer la société, mais, et c'est largement aussi difficile, de donner aux enfants la possibilité de le faire ou non!  Il ne faut pas fuir cette responsabilité même si on fait tout pour nous y amener...

     

    36
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 20:51

    Certes. Mais "instruire" un enfant de 6 ans sans l'éduquer, pour moi, ça n'a aucun sens. Et en maternelle encore moins... or, en réduisant le temps scolaire comme peau de chagrin, on nous enlève justement le temps de faire des dessins, le temps de lire des histoires aux enfants, le temps de discuter de manière constructive avec les enfants, comme Double Casquette le raconte si bien dans son récit d'une journée idéale de maternelle...

    Justement, pour moi, l'éducation nationale éduque, et il n'est nul besoin de lui adjoindre toutes sortes d'animateurs qui devraient co-éduquer avec elle ! 

    Quant aux parents, on peut dire qu'ils éduquent l'enfant, tandis qu'on éduque l'élève...

     

    37
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 21:12

    Enseigner, chez les petits, c'est toujours un peu des deux sans qu'on sache vraiment où s'arrête l'un et où commence l'autre.

    Lorsqu'on apprend à un tout petit à lever le doigt pour demander la parole et à attendre ensuite qu'on la lui donne, on l'éduque ou on l'instruit ?

     

    38
    françoise svel
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 21:16

    Intéressant mais difficile à discuter sur un blog (c'est pour moi très limité, un clavier... ) Je suis d'accord qu'il ne faut pas se focaliser sur le vocabulaire employé... Quand j'enseigne, quelque soit l'âge, j'essaie de donner à l'enfant des clés pour comprendre, que ce soit la lecture, la marche, la cuisine ou la littérature, quand il est plus grand,j'essaie, comme disait Montaigne de l'aider à former son jugement, mais je ne veux pas en faire un singe savant, c'est ce qui me fait peur dans l'éducation, c'est le risque de conformité à une norme et je refuse autant d'en faire un adepte de la citoyenneté que je regrette qu'on ait pu croire que l'école de Jules Ferry ait participé à faire de ses élèves de la "chair à canon". Quant aux animateurs potentiels, je ne nie pas leur utilité mais PAS dans le cadre de l'école, il s'agit d'un autre problème, tu as raison.

    39
    françoise svel
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 21:23

    Quand tu demandes à un enfant de lever le doigt, tu lui fournis le "mode d'emploi" de l'école , ça, c'est indispensable ! Mais tu ne lui demandes pas de débattre sur un sujet citoyen comme "l'écoute de l'autre et de sa différence", ce qui serait totalement bidon ...

    40
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 21:26

    Pour moi, en tout cas, une chose est sûre, dresser un tout-petit à réciter des trucs pour pouvoir cocher des cases, ce n'est ni enseigner, ni éduquer, ni instruire.

    Bien sûr, ça peut se faire en relativement peu de temps, et c'est pratique pour remplir un LPC, mais ce n'est pas forcément efficace pour permettre à un enfant de grandir harmonieusement en maîtrisant de mieux en mieux l'univers qui l'entoure.

    41
    françoise svel
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 21:36

    Alors là... entièrement d'accord!

    42
    pas gentil
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 23:50

    Bonsoir à tous et merci de vos réactions,
    je me risque à une réponse collective.
    Tout d'abord merci à Lyos et mes excuses pour la faute de frappe . Il fallait bien lire 1833.

    Désolé Phi, mais j'étais allé sur le site du GRIP avant d'écrire mon billet et je maintiens : rien sur ce qui fonde le GRIP, qui l'a fondé , quels en sont les membres ? qu'est-ce qui fait leur proximité ? Quels sont ses objectifs ? Comment fonctionne-t-il ? Rien de ce qu'on peut lire dans tout statut d'une quelconque association. Quant à double casquette, je ne l'ai pas accusée d'anonymat mais d'avancer les idées défendues par d'autres en d'autres lieux. Merci à elle pour avoir préciser ses intentions par rapport à son IEN, non pas que je défende les espèces menacées mais il me semble que les IEN n'ont pas les pouvoirs dont, nous autres, enseignants, les créditons.

    Pour revenir au fond comme Riki-tiki-tavi (grâce à elle j'ai fait un bond en enfance quand je repassais en boucle le livre de la jungle sur l'électrophone (oui, ça s'appelait comme ça) familial) et Françoise à travers leurs contributions, ce sont effectivement de bonnes questions à se poser que de se demander si instruire, éduquer, enseigner font bien partie de notre travail. Pour moi il serait fou de continuer à affirmer que le travail des enseignants d'aujourd'hui se limite à transmettre un savoir. Il semble évident que dans la façon dont nous organisons le fonctionnement de nos écoles, existe aussi une visée éducative. Dans les relations internes au groupe classe il se construit bien une gestion des relations inter personnelles entre pairs, entre les adultes et les élèves qui relève de la vie sociale. Ce qui ne veut pas dire, dans mon esprit, que la fonction enseignante se confond avec celle d'animateur. Nous travaillons, parfois sur les mêmes thèmes,  avec des visées dominantes différentes qui doivent être clairement identifiées pour la clarification nécessaire à un fonctionnement commun positif. En résumé : pas de mélange des genres mais un travail élaboré en commun pour le bénéfice des enfants/élèves.
    Je vous souhaite bien le bonsoir et un bon début de semaine.

    Pascal GENTIL

     

    43
    Lundi 20 Janvier 2014 à 07:57

    En vitesse avant de partir à l'école. Je traîne mes guêtres dans les écoles en tant qu'instit' depuis 1975. Avant je les avais fréquentées en tant qu'élève.

    Je ne me rappelle pas que les instits de Primaire, de la Petite Section (à l'époque la TPS n'existait pas et les enfants de deux ans allaient en PS) à la Fin d'Études, puis seulement au CM2 n'éduquaient pas. C'était même le rôle de l'école maternelle que d'éduquer tout en instruisant ou d'instruire tout en éduquant.

    Quant au syndicat, j'étais au SNUipp pendant des années jusqu'au jour où, malgré de longues lettres explicatives, ils ont réagi comme vous au sujet du GRIP. J'ai donc donné ma démission (après avoir été sollicitée quatre ou cinq ans plus tôt pour être déléguée départementale, c'est drôle...).

    Ensuite, j'ai cherché un syndicat qui pensait comme moi au niveau "besoins en défense de notre statut" et qui n'irait pas me chercher des poux dans la tête parce que j'avais les mêmes ambitions pour mes élèves que le Célestin Freinet des années 1923 à 1960.
    J'ai trouvé le SNUDI-FO.  Sincèrement, ce serait idiot de procéder autrement et d'aller chercher un syndicat qui ne nous correspondrait pas, non ?

    44
    françoise svel
    Lundi 20 Janvier 2014 à 11:12

    Cher Pascal Gentil,

    Une petite question ce matin, pourriez-vous me traduire en français courant ces phrases? Elles sont beaucoup trop mystérieuses pour moi...

    ." Dans les relations internes au groupe classe il se construit bien une gestion des relations inter personnelles entre pairs, entre les adultes et les élèves qui relève de la vie sociale..." "Nous travaillons, parfois sur les mêmes thèmes, avec des visées dominantes différentes qui doivent être clairement identifiées pour la clarification nécessaire à un fonctionnement commun positif."

    La première obligation d'un enseignant n'est-elle pas de se faire comprendre, d'utiliser à cette fin un vocabulaire adapté ? Or, il me semble que la "technicité" du vôtre relève plus du lexique du management d'entreprise que de celui de la pédagogie... Pour vous qui souhaitez que la société civile extérieure à l'école participe à ses projets, n'est-ce pas une contradiction? En clair, je connais peu de parents d'élèves de mon quartier qui comprendraient de quoi il s'agit ! Cette façon de s'exprimer me semble bien plus mystérieuse que les objectifs du Grip...

    45
    Lundi 20 Janvier 2014 à 12:46

    Pascal Gentil demande ce qu'est le GRIP.

    Un début de réponse

    http://instruire.fr/documents/positions_grip_2011.pdf

    S'il veut en savoir davantage, il trouvera sur Instruire.fr une brève histoire du GRIP.

    Guy Morel, secrétaire du GRIP

    46
    Lundi 20 Janvier 2014 à 15:15

    "Faut-il aller plus loin et permettre aux acteurs locaux de s'emparer de façon plus marquée des problèmes des élèves ? C'est reconnaître qu'il est temps d'avoir une approche territoriale des questions d'éducation. Ce dont on a besoin aujourd'hui c'est des réponses sur le terrain. Or ce n'est pas par un texte normatif parisien que l'on pourra apporter la meilleure solution aux problèmes locaux." (Alain Bouvier)

    Source d'aujourd'hui : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/01/20012014Article635257939060279769.aspx

    47
    Lundi 20 Janvier 2014 à 16:07

    Loys, que de clichés dans cette citation ! Pourtant, il me semblait que les textes normatifs parisiens n'étaient pas si contraignants que cela. Grosso modo, il y a un programme, et puis basta !

    Les réponses de terrain risquent de laisser beaucoup moins de marge à l'initiative des enseignants. En voulant "libérer", on va brider encore plus. 

     

    Pour ce qui est de l'éducation, il me semble qu'on peut distinguer 4 formes d'éducation à l'école : 

    - l'éducation par les contenus d'instruction. On espère bien que faire lire des textes littéraires va "civiliser" un peu nos élèves. Une pure instruction sans valeur éducative me paraîtrait bien terne et bien inutile.

    - l'éducation par les méthodes. Travailler intellectuellement selon une méthode bien adaptée ne peut que faire du bien à l'éducation des élèves.

    -l'éducation par la vie de classe et la vie scolaire. Je ne vois pas pourquoi elle serait à rejeter. J'aime beaucoup la distinction de Rikki entre éducation de l'enfant et éducation de l'élève.

    -l'éducation "citoyenne" (au sens actuel dans le jargon journalistique et pédagogique). 

    48
    Mardi 21 Janvier 2014 à 19:24

    Bon, il m'avait semblé que Pascal Martin voulait des renseignements sur le mystérieux  GRIP.

    Je reste à sa disposition.

    Guy Morel, secrétaire du mystérieux GRIP

    49
    Dimanche 26 Janvier 2014 à 20:55

    rédigé en corrélation avec le PEdT  (Projet Éducatif Territorial).  --> oui, j'aime toujours quand la mairie affiche son magnifique diaporama titré "élaborer un PET de qualité". Le terme convient très bien à l'origine de ce document ...

    50
    C'est moi
    Dimanche 26 Janvier 2014 à 21:44

    C'est bien tout ça........Mais vous avez 10 TGV de retard ! ! !   

    51
    Dimanche 26 Janvier 2014 à 21:54

    Et qu'y a-t-il dans le nouveau TGV ?

    52
    C'est moi
    Dimanche 26 Janvier 2014 à 22:12

    Il y a des années, on disait:<< réveille toi, on descend à la prochaine>> C'était avant 68 ! ! ! Mais je ne ferai pas de commentaires, car je ne fais pas mes courses à la CAMIF  ;)  

     

     

     

     

    53
    sabine rouge
    Dimanche 2 Février 2014 à 19:03

    Les attaques contre votre beau métier ne sont pas récentes.... comment vous dire? ! .... je ne comprends pas que vous découvriez ceci en janvier 2014!... ce projet est connu depuis longtemps.... enfin pour ma part j'en entends parler depuis 1 an environ... alors comment vos syndicats ne sont pas informés?!....

     

    54
    Dimanche 2 Février 2014 à 19:43

    Nous sommes au courant depuis 2003, depuis que nous savons que les députés européens ont signé l'Accord Général sur le Commerce des Services. Nos syndicats le savent aussi.

    Tous les moratoires du monde ne font que retarder une décision prise en très, très haut lieu : Le monde est une marchandise.

    À terme, il est prévu que seuls les services régaliens restent à la charge des états, le reste, la santé, la protection sociale, l'école, le service des eaux ou de l'électricité, l'entretien des routes, les transports, tout doit revenir au Marché qui lui saura qu'en faire...
    Voilà, pas plus dupe que ça. Mais quand on en parle, on nous dit qu'on est parano et adepte de la théorie du complot. Alors...

    55
    gelsomina
    Dimanche 2 Février 2014 à 19:50

    8 ans de carrière pour moi et pas une année sans faire grève pour empêcher la dégradation du métier... Merci, Sabine rouge, de ne pas nous prendre pour ce que nous ne sommes pas! ;)

     

    56
    Dimanche 2 Février 2014 à 20:00

    et oui l'an dernier quand j'ai fait toutes les grèves et manifs contre la réforme des rythmes en disant que c'était porte ouverte à la territorialisation on me rétoquait soit que j'étais une Cassandre, soit que c'était en fait parce que je ne voulais pas lâcher mon mercredi....

    57
    Dimanche 2 Février 2014 à 20:05

    Personnellement, j'ai su qu'il y avait quelque chose de pourri au royaume d'Elseneur quand j'ai appris par mon mari que des services de vente de cours particuliers en ligne cherchaient les bases juridiques pour pouvoir attaquer les associations de quartier qui font de l'aide aux devoirs gratuite pour concurrence déloyale. 

    Ensuite, ça a été l'aide personnalisée, présentée en 2008 comme "Acadomia gratuit pour tous", et maintenant, ce sont les TAP, les PET et autres joyeusetés qui font "conservatoire pour tous". Y'a tout pour tous, sauf l'instruction gratuite, laïque et obligatoire pour tous, et ça fait un bail qu'on est au courant, merci. 

    58
    Dimanche 2 Février 2014 à 20:38

    Ah tiens, il y a eu la même attaque de concurrence déloyale pour les associations sportives ou visant le développement de l'enseignement de la musique dans les années 90. Interdiction de faire des cours de piano moins chers que ceux que proposent Mme X, professeur de piano payant patente...

    C'est de cette époque que datent les schémas départementaux d'enseignement de la musique, les agréments obligatoires pour enseigner en milieu scolaire, les DUMI et tout et tout.
    C'est amusant, non ?

    59
    Dimanche 2 Février 2014 à 21:44

    Amusant. C'est le mot. 

    60
    Dimanche 2 Février 2014 à 22:25

    Oui, hein ?

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