• Maths CE1, notions hors programme

    Maths CE1, notions hors programme

    B. me demande :

    Dans le fichier de mathématiques CE1, voyez-vous d'autres inconvénients à ne pas travailler l'ensemble des leçons que vous avez élaborées ?
    Quels retours d'expérience avez-vous sur la mise en place de cette méthode avec des élèves ayant des difficultés ?

    Ma réponse :

    Je ne vois aucun inconvénient à ce que des collègues adaptent la méthode à leur façon d'envisager les progrès de leurs élèves.

    J'ai quelques retours de collègues, et un peu plus de parents en IEF, qui ont utilisé cette méthode ou la précédente, avant sa remise en page. Ceux qui m'ont contactée semblaient satisfaits.

    J'ai moi-même enseigné plusieurs années la technique de la division dès le CP et l'apprentissage des tables de multiplication jusqu'à celle de 9 au CE1. J'ai abordé de nombreuses fois les nombres supérieurs à mille au CE1.

    Pour la potence, ce qu'il faut voir, c'est que, pendant presque toute l'année scolaire, ce n'est que la présentation de Brissiaud dans J'apprends les Maths CE2 (45 = (6 x 7) + 3) dans sa version épurée, sans l'usage des parenthèses qui perd souvent les enfants.

    Ici on « range » chaque chose à sa place, selon un code conçu ensemble :

    → le dividende, en haut à gauche,

    → le diviseur en haut à droite,

    → le quotient sous le diviseur

    → et le reste sous le dividende.

    Quant à l'usage de la division, il faut le voir comme une activité de renforcement de la connaissance des tables.

    Enfin, puisque les enfants sont jeunes, nous ne faisons qu'effleurer l'usage de la division et la technique dans ce qu'elles ont de plus simple. La difficulté à installer cette opération au CM vient sans doute en grande partie de son introduction tardive qui nous oblige à brûler les étapes.

    Ici, presque toute l'année scolaire, les enfants n'auront à traiter que des cas ne dépassant pas 89 : 9 = 9 , reste 8.

    Il n'y a qu'en fin d'année, en période 5, que les enfants sont confrontés à un approfondissement, avec notre aide, et seulement si nous le souhaitons (voir le guide pédagogique). S'il nous semble que cet effort ne leur servira à rien, et qu'il nous empêchera d'assurer les bases, il ne faut surtout pas le faire. En revanche, s'il nous permet de renouveler un peu une technique qu'ils commencent à bien maîtriser, nous pouvons nous lancer, en travail totalement collectif au besoin, juste pour leur montrer tout ce qu'ils sont capables de faire s'ils s'organisent bien.

    C'est ainsi qu'il faut concevoir aussi l'ouverture sur les nombres à 4 chiffres, utiles en effet pour pouvoir parler de kg et de km (et pour pouvoir calculer des multiplications telles que 501 x 2). Rien n'empêche de travailler toute la fin de l'année en collectif, avec du matériel (billets de mille, cent, dix et pièces de 1 ; nombres Montessori ; grands cubes, plaques, barres et petits cubes ; etc.) pour permettre à certains enfants d'approfondir, en renouvelant un peu grâce à ce petit truc en plus, leur capacité à lire et écrire les nombres à trois chiffres.

    Enfin, la multiplication à deux chiffres, c'est pareil. Une occasion de renouveler un peu et de rendre moins répétitif le travail de mémorisation des tables, et celui sur la numération décimale (3 fois 2 unités, c'est 6 unités, alors 3 fois 2 dizaines, c'est 6 dizaines), grâce au petit truc en plus que nous arrivons à surmonter grâce à l'aide concrète que l'on nous donne (zéro en rouge, matériel au besoin). Par ailleurs, le guide pédagogique conseille là aussi de ne pas entamer cette leçon si l'on sent que les élèves n'en tireront aucun bénéfice. 

    Je sais que tout cela est assez déroutant parce que, depuis 1990, on nous a habitués à ne raisonner qu'en termes d'apprentissages menés de bout en bout, en une année scolaire, et évalués de manière « définitive » juste après avoir mené ce qu'on nous a appris comme étant la séquence.

    Dans cette méthode, il faut voir un avancement, pas à pas, le long d'un chemin sur lequel on peut revenir en arrière, s'arrêter un moment, avancer d'une étape, en sauter une autre puis se rendre compte que, finalement, c'était le prolongement d'une autre et que c'est pour cela qu'elle nous avait semblé inutile.

    Tous ces apprentissages hors programmes reviendront pendant tout le reste de l'année scolaire, ils seront repris depuis la base pendant toute l'année suivante, puis repris à nouveau de manière plus rapide l'année d'après, tant et si bien qu'à l'arrivée en 6e, ces notions seront devenues de vieilles connaissances.

    Si, à la veille de les mener, il nous semble qu'il vaudrait mieux les retarder d'une année, aucun problème, nous les retarderons. Cependant, en tout début d'année, laissons-leur leur chance et disons-nous que nous verrons en espérant être agréablement surpris !


  • Commentaires

    1
    fantomas
    Mercredi 10 Juillet à 11:33

    Bonjour, 

    Les nombres à 4 chiffres, cela permet de réviser, d'aborder les kilos et cela ne pose de grands problèmes en fin de CE1. 

    Pour les tables cela dépend des années. Il y a 3 ans, ils ont tout appris. Cette année , nous avons galéré à apprendre les 5 premières tables. Nous en sommes donc restés là. 

    Enfin pour la division posée, cela ne me dérange pas de leur apprendre mais dans mon école, ce n'est repris qu'au mois de janvier en CM1...

    Fantomas

    P.S Les élèves qui ne sont pas du tout entrés dans l'abstraction au début d'année, ce n'est vraiment pas évident de les aider. 

      • Mercredi 10 Juillet à 11:41

        Oui, c'est cela, il faut s'adapter aux élèves. Les années où tout roule, on peut aller très loin. Celles où les enfants ne sont en majorité pas entrés dans l'abstraction, c'est plus difficile.

        Je pense que cette polarisation sur le numérotage en maternelle y est pour beaucoup. Les enfants naturellement portés sur l'abstraction s'en sortent, mais chez les autres, on a tellement forcé sur le mécanisme qu'ils ont déjà intégré le fait qu'ils n'y comprennent rien parce qu'il n'y a rien à comprendre.

        Il faudrait trouver des situations où on les pousse doucement à abstraire, avec de toutes petites quantités peut-être... Pas simple...

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