• CP : Ateliers Mathématiques (2bis)

    Pour les nouveaux qui arrivent en cours de route, je me permets de les informer qu'ils trouveront les tenants et les aboutissants de la méthode dans les articles précédents (voir liens en fin de page).

    Pour les autres, nous continuons. Voici les trois dernières semaines du premier trimestre. Elles sont consacrées aux nombres 7, 8 et 9 que les élèves découvriront :

    • au cours d'activités physiques et sportives connues (Ballons déménageurs, Chandelle, Jacques a dit, Béret, Mère veux-tu ?) et moins connues (Jeu du radeau, Jeu des patins, Jeu du pont) auxquels s'ajoutent les désormais traditionnels Lucky Luke, Tope là ! et Rythmes frappés .
    • au cours d'activités sensorielles, en petits groupes ou seuls : les tables, les fiches-mémoires, les chiffres rugueux pour apprendre le sens du tracé mais aussi les mesures et calculs grâce aux réglettes Cuisenaire, les frises et pavages, la marchande où on manipule pièces et billets, les problèmes en images, les machines à bonbons, à moitié, à produits, la balance Roberval et les bouteilles grâce auxquelles on apprend à comparer ainsi que des jeux de société revus et corrigés pour en faire des lanceurs mathématiques : le mistigri, la bataille, les dés
    • une description précise des séances quotidiennes de langage autour des mathématiques, en groupe-classe, pour aller plus loin et toucher tout le monde ; c'est au cours de ces séances de langage que le repérage dans l'espace avec passage du plan vertical du tableau au plan horizontal du cahier (voir ci-dessous) sera travaillé, tout au long des trois semaines pour assurer la sûreté de l'apprentissage de chacun
    • des traces écrites quotidiennes qui, désormais, auront lieu sur le cahier (voir ci-dessus) et qui donnent lieu à un véritable apprentissage du repérage sur un quadrillage ô combien banal pour nous mais si déroutant pour nos petits élèves de CP

    En vue de ne pas vous retrouver débordés,
    pensez d'ores et déjà
    à collectionner pour votre classe :

    des dés traditionnels, un gros dé que tout le monde pourra lire (même dans les classes à 28), de la  monnaie factice, des ballons, des anneaux, deux caisses, des craies de cour, des réglettes Cuisenaire, du petit matériel (bûchettes, jetons, boutons, haricots, crayons, ...), des cartes-mains, cartes-nombres, cartes-dés visibles du fond de la classe et individuelles, des rectangles de tissus (serpillières, linge de maison usagé, ...) et des cartes à jouer (jeux de 52 cartes).

    Si vous pouvez par ailleurs trouver un ou plusieurs bouliers de ce type, ce sera parfait :

    CP : Ateliers Mathématiques (2bis)
    Celui-ci est proposé au catalogue Nathan, mais tout autre boulier de ce type (2 fois 5 billes de couleurs différentes, dont l'ordre est inversé à partir de la 6e rangée).

    Et maintenant, assez bavardé, le matériel :

    Les modules pour l'enseignant :

    Module 10 :

    Télécharger « Ateliers mathématiques M10.pdf »

    Module 11 :

    Télécharger « Ateliers mathématiques M11.pdf »

    Module 12 :

     

    Télécharger « Ateliers mathématiques M12.pdf »

    Les fiches récapitulatives pour les traces écrites :

    Module 10 :

    Télécharger « Module-10.pdf »

    Module 11 :

    Nota bene : Distribuer un rectangle que papier quadrillé 1 cm x 1 cm pour la Séance « Carrés et Rectangles »

    Télécharger « Module 11.pdf »

    Module 12 :

    Télécharger « Module 12.pdf »

    Dans la même série :

    CP : Ateliers mathématiques - 1 CP : Ateliers mathématiques - 1bisCP : Ateliers Mathématiques (2)...  ; CP : Ateliers Mathématiques (3) ; CP : Ateliers Mathématiques (3 bis)CP : Ateliers Mathématiques (4)  ; CP : Ateliers Mathématiques (4bis) ; CP : Ateliers Mathématiques (5) ; CP : Ateliers Mathématiques (5bis)

    Nota Bene : Pour ceux qui continuent à préférer une progression plus classique, avec un fichier d’exercices quotidiens, je ne saurai trop vous conseiller l’excellent Compter, Calculer au CP, de P. Dupré, illustré par S. Borgnet, chez GRIP Éditions. J'en avais écrit un Guide Pédagogique qui n'a finalement pas été retenu par l'éditeur. Je peux envoyer ce guide par mail à toute personne qui m'en fera la demande par Contact.

    Avertissement d'usage :

    Je ne tiens pas à retrouver mon travail même remis en page sur le blog de Pierrette, Paulette ou Jacqueline. Si vous voulez m'aider, vous me contactez en privé ou en public, vous me proposez votre version et JE la mettrai en ligne avec votre nom, votre prénom et même votre adresse et votre numéro de téléphone si vous le souhaitez et les remerciements qui iront avec. Qu'on se le dise !


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  • MS : Alphabet et Écriture

    Très vite parce que mes yeux recommencent à me piquer et que les sanglots de désespoir vont réussir à me faire perdre mon légendaire optimisme, je me permets de rassurer tous les collègues de MS (et PS) qui commencent à culpabiliser et à chercher pourquoi, comment, quand et avec quels stratagèmes enseigner le nom des lettres de l'alphabet que leurs petits élèves ont (bien entendu) oubliées pendant l'été.

    C'est normal qu'ils les oublient !

    On ne retient que ce qu'on comprend et ce qui nous sert.

    Demandez-moi de vous rappeler le programme de physique-chimie de ma Terminale, il n'y a plus rien de rien de rien ! La seule chose dont je me souviens parce que j'étais bien ennuyée, c'est que, le jour du bac, mon satellite s'obstinait à tourner à environ 3000 m au-dessus du niveau de la mer et que je comprenais bien que, s'il rencontrait l'Everest, le Mont Blanc, le Mont McKinley ou le Kilimandjaro, ça allait faire désordre. Mais c'est juste parce que mon estime personnelle en prenait un coup, c'est tout ; je ne sais toujours pas faire tourner les satellites à une hauteur décente...
    Seulement, pas folle, j'ai choisi une autre orientation professionnelle qu'ingénieur à la Nasa !...

    Nos petits MS ne comprennent pas ce que nous leur voulons avec nos lettres, et nos lettres, et nos lettres et notre alphabet.

    Oui, OK, c'est mignon, tous ces petits dessins faciles. Il y en a même qui arrivent à en recopier quelques-uns, parfois à l'envers, parfois la tête en bas, parfois en miroir, mais bon, ça fait plaisir aux parents... et puis, ça peut faire de très jolis affichages dans la classe, dans le vestiaire, dans la salle de motricité... mais aussi ça stresse enfants, maîtres et maîtresses qui perdent leur estime d'eux-mêmes à force d'échouer, échouer et encore échouer, les uns à mémoriser et reproduire, les autres à transmettre...

    Ils ont autre chose d'autrement plus important à faire !

    Apprendre à parler, à se mouvoir avec aisance, à contrôler leurs gestes, à se repérer dans l'espace, à discriminer formes, goûts, couleurs, senteurs, textures, sons, etc.

    Et puis exercer leur mémoire épisodique et se fabriquer peu à peu une vision chronologique des événements.

    Et puis découvrir les autres et, à leur contact, apprendre à inhiber leurs émotions, à s'autodiscipliner, à s'organiser, à acquérir une certaine flexibilité.

    Et puis créer... un peu à vide au début et puis, de plus en plus, dans un but intentionnel...

    Jusqu'à ce que, en fin de MS, ou peut-être même seulement en début de GS,

    ... ils aient acquis assez de sens de l'abstraction et de capacité de raisonnement pour

    être capables de faire du sens

    avec  :

    ces vingt-six symboles abstraits dont les règles de combinaison nécessitent une grande maturité.

    Et qu'il ne sert à rien d'apprendre avant, sous peine de les associer durablement dans l'esprit de certains à l'ennui, à l'échec, à l'angoisse (comme moi pour les satellites).

    En attendant, je vous propose de les préparer à tout cela en utilisant dans votre classe les outils suivants :

    Méthode « Au commencement était l'image... », pour découvrir pas à pas la symbolisation :

     PS/MS : 26 fois 26 symboles (1)

    PS/MS : 26 fois 26 symboles (1bis)

    MS : 26 fois 26 icônes (1)

    PS/MS : 26 fois 26 (2)

    PS/MS : 26 fois 26 (3)

    PS/MS : 26 fois 26 (4)

    PS/MS : 26 fois 26 (5)

    MS : La « Phono » naturelle et familière

    MS : La « phono » naturelle et familière (1)

    MS : La « phono » naturelle et familière (2)

    MS : La « phono » naturelle et familière (3)

    MS : La « phono » naturelle et familière (4) 

    MS : Premiers outils mathématiques

    MS : Premiers outils mathématiques (1)

    MS : Premiers outils mathématiques (2)

    MS : Premiers outils mathématiques (3)

    MS : Premiers outils mathématiques (4)

    MS : Premiers outils mathématiques (5) 

    Et, pour une vue d'ensemble de la méthode :

    Pour une Maternelle du XXIe Siècle

    À commander sur le site de l'éditeur ou directement grâce à l'onglet Contact pour 23€ (auxquels on peut ajouter 4,80 € de timbres, offerts sur simple demande).


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  • CE2 : Leçons étude de la langue 1
    Merci à Phi pour ses illustrations.

    Petite surprise de rentrée pour les utilisateurs du fichier d'Étude de la Langue CE2 : les leçons du fichier à imprimer à part pour pouvoir les faire coller dans un cahier de leçons.

    Merci à la collègue de Chloé qui a fait ça à la vitesse de l'éclair et à Chloé qui me l'a transmis ! Et, en ce jour solennel...

    Bonne rentrée à toutes et tous, enseignants, parents et élèves !

     

    Télécharger « lecons EdL CE2 dc P1.pdf »

    Dans la même série :

    A) Le fichier :

    Pour le CE2 :

    CE2 : Fichier d'Étude de la Langue (1)

    CE2 : Fichier d'Étude de la Langue (2)

    CE2 : Fichier d'Étude de la Langue (3)

    CE2 : Fichier d'Étude de la Langue (4)

    CE2 : Fichier d'Étude de la Langue (5)

    B) Le guide pédagogique (CE1/CE2) :

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (1) ;

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (2)

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (3)

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (4)

    CE1-CE2 : Étude de la langue - LDM (5)

    C) Les leçons à coller dans le cahier de leçons :

    ...

     

     


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  • CP : Écriture graphémique (2)

    Une « méthode » d'écriture-lecture :

    Vous trouverez ci-dessous  la deuxième partie de la méthode d'écriture-lecture qui peut soutenir le travail mené au CP lors du Rituel d'imprégnation graphémique (2).

    Je rappelle que ce rituel peut fonctionner seul et accompagner alors des méthodes du commerce trop peu axées sur la découverte et l'utilisation du code graphémique, autrement appelé code alphabétique.

    Il peut aussi, si on le souhaite, s'éloigner encore un peu plus de la méthode proposée en classe (et parfois imposée par le projet d'école et les collègues ou par l'équipe de circonscription).
    On choisira alors de ne se servir que de la partie orale de la méthode trop peu graphémique et on basera l'écrit sur les fiches proposées ci-dessous (voir Dans la même série).

    Nota Bene : Cette méthode d'écriture-lecture forme un tout et ne peut être utilisée pour accompagner une méthode graphémique (ou syllabique) du commerce.
    Pour celles-ci (Taoki, Je lis, j'écris, Écrire et Lire au CP, etc.), ne cherchez pas à adapter le travail proposé ci-dessous ! Vous trouverez dans leurs guides pédagogiques tous les conseils qui vous permettront de faire les va-et-vient entre ce que les enfants apprennent à lire et ce qu'ils apprennent à écrire.

    Un guide pédagogique :

    Si on choisit l'option complète que nous baptiserons Écriture-lecture avec Nino et Ana, on conduit, chaque jour 4 séances d'écriture-lecture, 2 le matin et 2 l'après-midi (ou 3 le matin et 1 l'après-midi).

    ♥ Les séances à conduire en lecture sont décrites précisément sur ce blog  dans les fichiers CP : Rituels d'imprégnation graphémique (pour l'instant de 1 à 4).
    Ces séances traitent le décodage (ou déchiffrage) et la compréhension. Elles ne traitent pas encore de la fluidité de lecture pour éviter l'effet « récitation les yeux au plafond » qui ne manquera pas d'apparaître chez les enfants les plus éloignés de l'écrit et de l'attention visuelle.

    ♥ Celles à conduire en écriture sont décrites précisément sur ce blog dans les fichiers CP : Écriture graphémique (pour l'instant de 1 à 4).
    Ces séances traitent en parallèle :

    • les gestes de l'écriture cursive
    • l'encodage et donc la rédaction autonome d'écrits signifiants (mots, courtes phrases)
    • des séances d'observation de la correspondance entre le langage oral et le code écrit, débouchant sur une véritable progression en grammaire et conjugaison : l'enfant sait parler, il distingue intuitivement le genre, le nombre, la nature, la fonction, le temps, la personne et il apprend à observer et mémoriser des régularités ce qui lui permet d'assurer ses capacités de rédaction guidée (dictée, exercices d'entraînement) ou autonome (rédaction) d'écrits signifiants

    Des dictées pour apprendre :

    Chaque jour, les enfants, seuls ou collectivement, seront invités à écrire sous la dictée. Ces dictées, qui n'ont jamais été préparées au préalable, sont toujours conçues comme des moments d'apprentissage pour lesquels l'enseignant s'évaluera :

    • s'il a de 98 à 100 % d'élèves ayant tout écrit conformément aux normes orthographiques, il a réussi sa séance
    • s'il est entre 80 et 98 %, il a intérêt à revoir : 
      ♣  la vitesse de la dictée,
      ♣ les aides fournies,
      ♣ le calme et l'attention régnant pendant cet exercice
    • s'il est en-dessous de 80 %, il faut qu'il reprenne sa pédagogie :
      ♠ peut-être dicte-t-il trop vite sans suffisamment articuler ?
      ♠ peut-être oublie-t-il de signaler les doubles consonnes, les lettres muettes et les « mots-sons » qu'il doit faire copier et épeler à chaque utilisation ?
      Il fait alors trop confiance à une mémoire encore trop sollicitée par l'encodage pour réussir à conserver en mémoire ces difficultés du français et désavantage ainsi ses élèves en leur volant du temps d'assimilation pour le remplacer par du temps d'évaluation. 
      ♠ peut-être oublie-t-il de même de rappeler inlassablement les morphèmes grammaticaux et pratique-t-il de manière trop formelle les séances de grammaire intuitive ?
      ♠ peut-être enfin reste-t-il persuadé que « l'orthographe, c'est trop dur » et qu'il ne peut pas en demander autant à ses élèves ?

    Le but est réellement de permettre à tous les élèves (sauf cas lourd d'inclusion scolaire) d'acquérir en douceur des réflexes orthographiques. Cela nécessite du temps, beaucoup de patience, de nombreuses répétitions mais aussi une confiance sans faille dans les capacités de compréhension des enfants.
    Si on se met à leur portée et qu'on ne les ennuie pas avec des contenus trop lourds à digérer et des leçons à apprendre par cœur avant de les avoir réellement intégrées, ils y arriveront tous, au moins pour les données les plus simples et les plus courantes.

    Ces dictées sont des moments d'apprentissage pendant lesquelles les régularités s'installent à bas bruit et à petits pas. En les pratiquant matin et après-midi, sur le cahier, sur l'ardoise ou même à l'oral (épellation phonétique), on fabrique des enfants scripteurs vrais, c'est-à-dire codant et orthographiant en même temps.

    Des fiches d'exercices pour s'entraîner :

    Pour les aider à parfaire ce processus, quoi de mieux qu'un travail de répétition, en autonomie pour les élèves plus à l'aise, et en petit groupe, aussi longtemps que nécessaire, avec ceux qui, trop jeunes, trop peu confiants en leurs capacités, trop peu attentifs, trop facilement déstabilisés, ont encore besoin de l'adulte pour se rendre compte qu'ils savent faire parce que c'est toujours pareil ! 

    Ce fichier évolue doucement de la fiche déjà pratiquée en Période 1 : J'entends, j'écris, je repère à la fiche déjà plus technique, proposant désormais :

    ♦ de l'encodage complet de mots par épellation phonétique (avec difficultés orthographiques signalées en marge),
    ♦ de l'exercice d'entraînement à l'usage des morphèmes grammaticaux,
    ♦ de la compréhension fine de la langue (je lis/je copie et je dessine ; je lis des mots et je les remets en ordre pour reconstituer une phrase ayant du sens)

    Comment réussir un tel challenge :

    De la régularité et de la quotidienneté de ce travail dépend la réussite de cette entreprise.

    ♥ En consacrant à heures fixes, un temps toujours le même à ces exercices,

    ♥  en montrant aux élèves qu'on croit en eux et qu'on est derrière eux quoi qu'il arrive,

    ♥ en les encourageant le reste de la journée à réaliser leurs progrès, ,

    ♥ en leur apprenant à remarquer des faits de langue déjà étudiés et à s'en resservir lors d'écrits collectifs aux familles, à des correspondants, à une personne qu'ils souhaitent rencontrer,

    on s'assure de la participation de tous, de leur engagement, de leur confiance en eux

    et l'essai est transformé :
    les élèves passent du statut d'auditeur-compreneur
    à celui de lecteur-scripteur.

    Les guides hebdomadaires d'activités d'écriture :

    A) Période 2 - Semaine 1 :

    Télécharger « Écriture P2 - S1.pdf »

    B) Période 2 - Semaine 2 :

    Télécharger « Écriture P2 - S2.pdf »

    C) Période 2 - Semaine 3 :

    Télécharger « Écriture P2 - S3.pdf »

    D) Période 2 - Semaine 4 :

    Télécharger « Écriture P2 - S4.pdf »

    E) Période 2 - Semaine 5 :

    Télécharger « Écriture P2 - S5.pdf »

    F) Période 2 - Semaine 6 :

    Télécharger « Écriture P2 - S6.pdf »

    Dans la même série :

    A) Lecture :

    CP : Rituel d'imprégnation graphémique (1) ; CP : Rituel d'imprégnation graphémique (2) ; CP : Rituel d'imprégnation graphémique (3) ; CP : Rituel d'imprégnation graphémique (4)  ; CP : Rituel d'imprégnation graphémique (5)

    B) Écriture :

    CP : Écriture graphémique (1) ; ... ; CP : Écriture graphémique (3) ; CP : Écriture graphémique (4) ; CP : Écriture graphémique (5)

    C) L'ensemble du travail, compilé en méthode de lecture :

    CP : Méthode de lecture "Nino et Ana" ; CP : Méthode Nino et Ana : cahier 2CP : Méthode Nino et Ana : cahier 3CP : "Nino et Ana", production d'écrits ;


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  • CP : Écriture graphémique (1)

    Lorsque je vous ai soumis CP : Rituel d'imprégnation graphémique (2), je vous ai parlé d'une éventuelle extension écrite de ce rituel, qui se transformerait alors quasiment en méthode.

    Quelques-uns d'entre vous m'ont alors contactée pour me dire qu'ils étaient intéressés par cette extension.
    Nous voici donc en train de transformer, pour ceux qui le souhaitent, un petit rituel anecdotique, ajouté à la LA méthode de lecture utilisée en classe, en une véritable méthode d'écriture-lecture où l'on écrit pour apprendre à lire et où on lit pour découvrir de nouvelles règles d'écriture.

    Nota bene : J'en profite pour répéter que ce rituel est inutile avec une méthode dite « syllabique » qui, chaque jour, apprend aux élèves (et à leurs enseignants, parfois fort étonnés) que pour lire et écrire, on utilise des lettres qui obéissent à des règles (si, si, même chrysanthème, ornithorynque, les poules du couvent qui couvent et les portions de fromage que nous portions dans nos havresacs), et que ces règles, il suffit de les utiliser au quotidien, comme base de l'apprentissage, pour être capables de les réutiliser en toutes circonstances.
    j'en profite aussi pour rappeler que je ne suis pas totalement fan des méthodes alphabétiques strictes et que je préfère quant à moi une bonne méthode analytico-synthétique, comme Écrire et Lire au CP, car elle a l'avantage de lier dès le début et beaucoup plus intimement le son (= la liaison graphème-phonème) et le sens (= la compréhension, y compris fine, du texte lu).

    Pour l'instant, je n'ai fait que les six premières semaines, c'est-à-dire la première période, celle qui occupera les mois de septembre et d'octobre. J'espère que vous trouverez cela suffisamment clair pour oser vous lancer.

    Il vous faut pour chaque élève :

    • un cahier seyes agrandi (12x12 ou 3 mm, c'est la même chose) de format 17 cm x 22 cm, dans lequel vous reproduirez à la main les modèles prévus sur les fiches  (stylo vert, ou violet, ou rose, c'est plus mignon que stylo rouge). Vous ne pouvez pas vous tromper de format, en seyes agrandi, il n'existe que des petits cahiers
    • un porte-vue, un classeur, une simple pochette pour ranger les fiches d'exercices une fois qu'elles ont été faites et corrigées par vos soins (normalement, elles seront toujours justes parce que, nous allons l'expliquer ci-dessous, vous aurez fourni l'aide nécessaire pour que ce soit le cas)

    Il vous faudra aussi une imprimante, et le droit de photocopier les exercices pour vos élèves. Un demi-A4 par jour. Je suis désolée. Vous pouvez faire sans en restant au tableau, mais vos élèves seront moins autonomes, forcément.
    Je peux éventuellement vous faire une banque d'images, de manière à ce que vous puissiez en reproduire plus sur une feuille A4, mais vous aurez ensuite à les découper pour chaque journée et à les coller une à une dans les cahiers du jour des enfants. Dites-moi, je dois pouvoir le faire assez facilement et rapidement (courant de semaine prochaine).

    En tout cas, il faut tous faire. Tous les jours. À part le mercredi matin, si vous travaillez encore ce jour-là. Mais vous ferez autre chose. Parce que si on veut qu'un enfant sache écrire, il faut qu'il écrive. On n'a pas le choix[1]. C'est en forgeant qu'on devient forgeron et en écrivant qu'on apprend à écrire. Tout comme c'est en lisant qu'on devient liseron... ou lecteur, comme vous préférez.

    Cela pourrait donner à peu près cela (que je recopie dans l'article précédent) :

    Matin :

    • En arrivant en classe : découverte du ou des nouveaux graphèmes, séance Matin du Guide Pédagogique (durée : 10 à 20 minutes)
    • et tout de suite après : séance « Geste d'écriture », exercices préparatoires, gestes nécessaires aux nouveaux graphèmes, entraînement sur l'ardoise donnant prétexte à écriture de syllabes, puis de mots et même de phrases (durée : 15 à 20 minutes)
    • Après la récréation : Écriture sur le cahier d'écriture[2], le graphème du jour (une ligne), son association aux graphèmes connus pour écrire des syllabes (une ligne de chaque), copie : mot entièrement déchiffrable  (et bientôt phrase) à recopier et dessiner (durée : 15 à 20 minutes)

    Après-midi :

    • En arrivant en classe : entraînement grâce à la séance Après-midi du Guide pédagogique. On alternera des séances qui présenteront d'abord la lecture puis l'écriture et celles pendant lesquelles l'écriture précédera la lecture (l'écriture pouvant être obtenue par la composition à l'aide d'étiquettes-lettres dans les classes qui arrivent non-scriptrices au CP). (durée : 10 à 20 minutes)
    • et tout de suite après : On clôturera la séance par ce travail collectif de « production d'écrit » consistant à retrouver quelle lettre connue sert à traduire une partie du mot représenté sur l'image proposée (pas de piège, pas de difficulté, il faut que la confiance gagne les plus timorés de nos élèves).
      Pas d'ordre des lettres dans le mot non plus, quand nous écrivons, nous le faisons toujours linéairement, de gauche à droite, sans jamais nous demander si la lettre o vient en début, en milieu ou en fin de mot. Puisque nous ne leur faisons écrire que ce qu'ils savent coder dans le mot (et bientôt, ils sauront tout coder dans les mots que nous leur proposerons, cet exercice est au mieux inutile, au pire déstabilisant pour les enfants qui n'ont jamais fait ça lorsqu'ils apprenaient quelque chose). (durée : 5 à 10 minutes)
    • En fin d'après-midi, après la récréation : distribuer la feuille du carnet « Je lis tout seul ». Le faire lire en classe une seule fois, mot après mot, ou lettre après lettre au début de l'année, en changeant très fréquemment d'élève. Faire ranger le carnet dans le cartable, et rappeler chaque jour qu'il faut le relire à la maison ou à l'étude avec un adulte ou un « grand enfant » qui sait déjà lire  (durée : 5 à 10 minutes)

    Vous verrez en lisant les fiches que le travail du début d'après-midi évolue assez vite et que la partie écrite gagne en puissance. On pourra peut-être alors la scinder en deux et en faire une partie le matin, après l'écriture dans le cahier seyes et l'autre l'après-midi.
    Je pense aussi aux collègues qui fonctionnent en ateliers. Dès que leurs élèves réaliseront qu'ils entendent les sons et arriveront seuls à faire ces exercices (une à deux semaines pour les élèves lambda, un peu plus pour les élèves plus fragiles).

    Vous verrez aussi, et ça a son importance, que ces exercices d'écriture débouchent souvent, très souvent, sur des apprentissages grammaticaux. En effet, après deux à trois ans de nouveaux programmes déclarés indemnes de grammaire par la volonté de sa sainteté l'innovation, nous retrouvons à une sensibilisation à la grammaire dès le CP, comme précédemment.

    Ils sont très simples et se basent sur l'intuition des enfants. Ils ne prennent pas des heures parce que, premièrement, vu le peu qu'il y a à apprendre, et la durée de l'année scolaire, c'est complètement inutile et, deuxièmement, je préfère une classe où l'on fait des sciences, de l'histoire, de la géographie, de l'éducation physique et sportive, de la musique, des arts plastiques et de la grammaire à une classe où, après des heures de recherches, au CP, on récite sans comprendre : « Dans une phrase, un verbe indique une action. » ou « Une phrase commence par une majuscule et se termine par un point. »

    Et puis, si vous êtes vraiment très sages, un jour, je vous expliquerai comment on peut faire de la grammaire au CP, toujours sans leçons, en EPS, en musique, en questionnant le monde, et même dans le car, quand on part en sortie scolaire, avec ou sans nuitées. Et comment, au CE1, on se rend compte que ça a été intégré et parfaitement digéré (ce qui fait aussi gagner du temps pour les arts, les activités physiques, la culture générale, ...).

    Les guides hebdomadaires d'activités d'écriture :

    A) Période 1 - Semaine 1 :

    Télécharger « Écriture P1 - S1 .pdf »

    B) Période 1 - Semaine 2 :

    Télécharger « Écriture P1 - S2 .pdf »

    C) Période 1 - Semaine 3 :

    Télécharger « Écriture P1 - S3 .pdf »

    D) Période 1 - Semaine 4

    Télécharger « Écriture P1 - S4.pdf »

    E) Période 1 - Semaine 5 :

    Télécharger « Écriture P1 - S5.pdf »

    F) Période 1 - Semaine 6 :

    Télécharger « Écriture P1 - S6.pdf »

    Dans la même série :

    A) Lecture :

    CP : Rituel d'imprégnation graphémique (1) ; CP : Rituel d'imprégnation graphémique (2) ; CP : Rituel d'imprégnation graphémique (3) ; CP : Rituel d'imprégnation graphémique (4)  ; CP : Rituel d'imprégnation graphémique (5)

    B) Écriture :

    ... ; CP : Écriture graphémique (2) ; CP : Écriture graphémique (3) ; CP : Écriture graphémique (4) ; CP : Écriture graphémique (5)

    C) L'ensemble du travail, compilé en méthode de lecture :

    CP : Méthode de lecture "Nino et Ana" ; CP : Méthode Nino et Ana : cahier 2CP : Méthode Nino et Ana : cahier 3CP : "Nino et Ana", production d'écrits ;

    Notes :

    [1] J’ai reçu aujourd’hui une carte postale envoyée par un petit garçon de 8 ans qui va entrer au CE2 dans trois semaines et je suis atterrée. Ce petit garçon, très bon élève, écrit comme écrivaient mes élèves en fin de GS ou en début de CP... Mais ce n’est pas de sa faute et il n'est atteint d'aucun handicap. J’ai vu ses cahiers de GS, de CP et de CE1 et je ne vois pas où et comment il aurait pu apprendre à écrire puisque l’école, elle, ne l’a fait à aucun moment.

    [2] Pour les classes dont les élèves n’auraient pas appris à écrire en cursive en GS, on prendra plutôt le cahier de Laurence Pierson. Tout est expliqué sur les fiches.


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