• IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (3)
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    Classe Élémentaire sans CP 

    (3e partie)

    Après-midi :

    1) CM : Lecture oralisée ; CE : Écoute, expression orale.

    Le maître a prévu ce temps de lecture collectif pour que chacun de ses élèves de CM ait lu lui aussi au moins une fois par jour à haute voix. Les élèves de CE, en situation d’écoute, apprendront à conserver une attention soutenue et à manifester, si besoin et à bon escient, leur incompréhension. Par ailleurs, ce temps de lecture pourra, selon les jours, concerner la Littérature ou s’ajouter au temps de Culture Humaniste, Scientifique ou Technique qui lui succède, ce qui permettra de l’étoffer tout en conduisant un apprentissage directement rattaché à l’étude du Français.

    L’extrait que chacun lira correspondra à ses capacités de lecteur : une courte phrase pour les plus faibles et de quelques lignes à un paragraphe entier pour ceux qui sont les plus performants. Éventuellement, s’il constate que l’intérêt se dilue du fait des hésitations des uns et des autres, après que chacun en aura lu une part, il finira lui-même la lecture oralisée du passage prévu.

    Comme la séance de lecture du matin, adaptée au niveau des plus jeunes, cette séance collective est conçue pour permettre de travailler toutes les compétences de lecture en même temps. Le maître veille donc autant à la fluidité de la lecture qu’à la compréhension du lexique, des inférences, de l’enchaînement des idées, de l’implicite.
    Le côté documentaire lui permet par ailleurs d’amener au plaisir de lire ceux de ses élèves dont le tempérament ne les conduit pas vers l’imaginaire et l’introspection psychologique que proposent les lectures romanesques ou les contes... 

    Cette lecture, proposée aux plus jeunes, sera largement commentée par tous et débouchera sur un débat[1] collectif auquel toute la classe participera.

    2) Culture humaniste, scientifique ou technologique

    Amorcée ou non par la séance de lecture et débat qui a précédé, l’activité menée en classe entière vise à débuter l’un des domaines ayant trait à la culture générale. Le maître a prévu une séance active, pendant laquelle les élèves observeront, agiront, réfléchiront et concluront. Très courte, grâce à la méthode des petits pas, elle débouchera sur quelques lignes écrites collectivement au tableau et recopiées sur les cahiers.

    S’il reste du temps, chaque élève illustrera la trace écrite qu’il vient de copier. Sinon, il sait qu’il pourra le faire pendant ses temps libres, à moins que cette illustration ne tienne lieu de travail écrit lors de la prochaine séance de Culture humaniste, scientifique ou technologique.

    Un dernier coup d’œil à l’agenda et au cartable et le matériel scolaire est fini d’être rangé pour la journée.

    3) LVE ; Arts Visuels ou Musique

    Une fois les cartables bouclés, le maître présente à tous le matériel qu’il utilisera en LVE, à moins qu’il n’ait choisi de débuter l’année scolaire en musique ou en expression plastique. La séance est courte mais, puisque récréation et séance d’EPS se succèdent, le maître peut éventuellement en fusionner les durées de manière à laisser plus de temps à l’expression orale et la créativité.

    Du fait de la structure de sa classe, le maître a choisi une méthode de LVE spiralaire, basée sur l’oral pour les plus jeunes et débouchant sur l’écrit pour les élèves plus âgés. En cette première séance, il répertorie avec la classe entière le matériel de l’écolier et en profite pour réviser avec les plus âgés les adjectifs de couleur, les nombres et la conjugaison du verbe qui permet d’énoncer la possession (avoir, dans de nombreuses langues) aux différentes personnes du présent. C’est tout naturellement que les plus jeunes s’imprègnent des structures et commencent à les mémoriser rendant ainsi plus faciles leurs prochains apprentissages.

    En arts visuels ou en musique, il s’appuie aussi sur les compétences et connaissances des aînés pour entraîner les cadets dans leur sillage. Comme au sein d’une grande famille, les échanges enrichissent tout le monde et permettent à chacun de se réaliser.

    4) Récréation et EPS

    Après quelques minutes de repos, boisson et passages aux toilettes, la journée se termine par une séance de sport. Avant de commencer des apprentissages sportifs plus pointus, tels qu’ils sont référencés dans le BOEN spécial du 26 novembre 2015, le maître a choisi de mener une séance visant à la cohésion du groupe et à l’organisation de l’espace et du temps par l’intermédiaire de Jeux de colo ou de patronage, simples et ludiques.

    Désireux de participer ainsi à l’acquisition des valeurs de partage, de solidarité, d’échange, de camaraderie, plus vraiment perceptibles dans le sport associatif encouragé de toutes parts à produire des champions, il cherche à faire revivre la marque de fabrique de l’école républicaine et des grands mouvements d’éducation populaire. Il a remarqué qu'il donne ainsi l’occasion aux élèves à l’intelligence plus pratique de briller face à leurs camarades plus à l’aise dans les domaines intellectuels et qu'il offre à tous une compréhension concrète de l’espace et du temps, vécue corporellement et intégrée sans même qu'ils s’en rendent compte.

    • Un petit échauffement tout simple qui servira aussi à fixer la latéralisation de certains, à enrichir le vocabulaire d’autres ou à en calmer et concentrer quelques-uns[2]. Un jeu collectif, avec ou sans ball
    • on[3], héritier des fameux jeux de colo ou de patronage.
    • Un exercice plus dirigé qui permettra, lorsque son apprentissage sera intégré par tous, de progresser dans le grand jeu.
    • Enfin, un retour au calme, assis en rond, pour un dernier jeu d’attention visuelle ou auditive[4] et le tour est joué.

    Les enfants sont ravis de leur journée, le maître est satisfait de sa classe, l’année scolaire a commencé sur un bon pied et est prête à se dérouler, pas à pas, sans grandes fioritures sans doute, mais sans risques ni angoisses.

    Premières semaines

    Le lendemain et les jours suivants, le maître continue à donner forme à sa classe, de manière à ce que les enfants sachent qu’ils sont là pour apprendre et réfléchir ensemble, aidés par un adulte bienveillant qui leur consacrera tout son temps.  

    Lecture et littérature, intimement entremêlées, sont le point de départ de la journée de classe. Les élèves savent que l’aisance qu’ils acquerront dans ces domaines sera le garant de leur réussite scolaire, au moins pendant toutes leurs années d’école élémentaire.

    Le vocabulaire, la syntaxe, l’orthographe, travaillés pendant les deux tiers de chaque matinée, leur assurent une compréhension de plus en plus fine de la langue et de son code écrit qui leur servira toute la journée, au cours de chaque activité : compter, calculer, réfléchir et raisonner, découvrir des mondes, des cultures, des phénomènes naturels, des constructions de l’homme, se réjouir au contact d’une œuvre d’art, s’exprimer, affiner ses gestes, exercer ses jeunes forces, tout cela devient plus simple lorsqu’on a les mots pour le dire et le comprendre !

    Les élèves, confortés dans leurs capacités, prennent leur autonomie. La cohésion du groupe installe l’envie d’apprendre. Les enfants prennent plaisir aux activités que le maître organise et où chacun a sa place, au milieu de tous ses camarades. Ils savent que les activités collectives sont toutes chargées d’une dimension instructive.
    Chaque jour, chaque élève sait qu’au cours des moments institutionnalisés il s’exercera avec ses camarades de classe à prendre des repères de plus en plus fins dans le monde des savoirs savants. Chacun sait où il va, confiant dans ses capacités car épaulé par son maître et ses camarades de classe qui avancent avec lui, sur le même chemin.

    Dans la même série :

    Tous les chapitres déjà mis en ligne sont répertoriés dans la Table des matières   évolutive que vous trouverez dans la partie Sommaires.

    Pour la partie présente :

     I. Idées reçues  ; IV.1. Quatre niveaux dans la même classe ; IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (1) ; IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (2) ; IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (3)

    Notes :

    [1] Pour ceux qui ne connaîtraient pas, je ne saurai trop conseiller d’aller écouter la conférence de Pierre Péroz au sujet du langage oral et de l’écoute à l’école. Il explique, pour la maternelle, mais c’est très largement généralisable à l’école élémentaire en y ajoutant le langage écrit, comment sortir du jeu des « questions-réponses » pour aller vers la compréhension collective grâce aux échanges et interactions entre enfants et adulte sans questionnaire préétabli.

    [2] « Touchez du ... », « Jacques a dit », « Il est minuit dans la bergerie », ...

    [3] « Béret », « Gendarmes et voleurs », « Sorciers », « Queue du diable », « Chandelle », « Épervier », ...

    [4] « Chef d’orchestre », « Furet », « Kim vue », ...

    Bientôt l'époque des commandes :

    N'oubliez pas :

    Pour une maternelle du XXIe siècle

    Se repérer, compter, calculer en Grande Section

    Écrire et Lire au CP

    Lecture et expression au CE

    Questionner le monde au Cycle 2

    Fichiers et manuels de Mathématiques en élémentaire

    Fichiers et manuels d'Étude de la langue en élémentaire


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  • IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (2)Hommage à une école parmi toutes celles qui, encore cette année, seront
    les
    victimes des « savants fous »,
    ces gens dont le rêve le plus tordu est de remplacer l'école du village, du quartier ou de la rue par de grosses cités scolaires intégrant tous les niveaux depuis la maternelle jusqu'au bac avec un proviseur à sa tête puis un CPE par niveau (classe) qui devient adjoint puis des enseignants conseillers pédagogiques par cycle. Sans oublier les préfets des études.
    Bref de gros établissements avec un mille-feuille hiérarchique dans lesquels les élèves seront des variables d'ajustement.

    Classe Élémentaire sans CP 

    (2e partie)

    Premier jour de classe 

    Les élèves arrivent à l’école après presque deux mois de vacances. Ils rêvent de réussite scolaire, de beaux cahiers bien écrits à l’aide d’un matériel tout neuf, d’activités communes avec leurs camarades, de grands jeux de cour et de découvertes étonnantes. Cela tombe bien, c’est exactement le programme de leur première journée de classe… et des suivantes !

    Le matériel est prêt pour leur épargner ce qu’ils n’aiment pas : la programmation, la répétition à l’identique, tout ce qu’ils apparentent à un travail à vide qui n’avance à rien et a un goût de reculade devant l’obstacle. Cahiers et classeurs sont déjà préparés et étiquetés ; leurs pages de garde sont complétées, leurs intercalaires ordonnés. Les livres de classe sont triés, posés sur les bureaux et ils n’ont plus qu’à être rangés dans les casiers.

    L’emploi du temps est affiché en grand format près du tableau et chaque élève en découvre un, plastifié, sur son bureau. Après l’appel et les présentations d’usage, la classe peut commencer.

    Matinée :

    1) CE : Lecture orale - CM : Lecture en autonomie

    Les deux groupes reçoivent leur matériel de lecture : un texte commun aux élèves de CE (premières phrases simples et courtes pour les plus jeunes ou les moins avancés puis paragraphes plus longs et plus étoffés pour ceux dont les capacités de lecteurs sont déjà plus importantes) et un ou deux textes différents pour les élèves de CM1 et CM2.

    Après quelques courtes minutes d’explication, dès le premier jour, c’est à un « vrai travail » que les élèves vont s’atteler : une lecture oralisée pour le groupe des plus jeunes[1] qui restent près du maître et un travail en autonomie pour les deux groupes suivants.

    Chaque jour, ce schéma se reproduira de manière à créer une « habitude de lire », guidée pour les élèves de CE par le maître et les outils employés.  

    En effet, le maître a pris soin d’opter pour un matériel[2] qui permet de travailler toutes les compétences de lecture en même temps de manière à ce que chaque élève sache qu’il n’est pas possible de lire sans comprendre ni de comprendre sans déchiffrer.

    La lecture en autonomie des élèves de Cours Moyen est toujours accompagnée de courtes tâches écrites qui permettront de vérifier qu’elle a été effectuée avec le sérieux qui s’impose. Selon les jours et les intérêts du moment, elle propose des extraits littéraires, une œuvre complète en épisodes, des textes documentaires ayant trait aux programmes de Culture humaniste, scientifique et technique ou à celui d’Éducation morale et civique. En fin de séance, lorsque le travail du groupe des Cours Élémentaire est fini, le maître vérifie rapidement le travail produit par les élèves en autonomie.

    2) Régulation : Grammaire / Conjugaison / Rédaction / Orthographe / Vocabulaire

    Les premiers jours, le maître n’aura rien à réguler. Tout au plus pourra-t-il, surtout chez ses « petits », commencer à installer la première notion d’étude de la langue qu’il va leur donner à étudier. S’il utilise des manuels conçus dans une idée de progression « spiralaire », ce sont les quatre groupes qu’il va réunir pour quelques minutes autour du tableau, le premier chapitre de chaque groupe découlant en droite ligne de celui du niveau inférieur.

    À partir d’un matériau commun, deux ou trois phrases constituant un court paragraphe, il amène ses élèves à analyser rapidement le point qu’il souhaite leur voir découvrir ou réactiver. Vite, deux ou trois exercices oraux, pendant lesquels chacun est sollicité à son niveau et place à l’exercice écrit, toujours plus efficace pour la mémorisation que la copie de phrases à apprendre par cœur !

    3) CE1 : Dictée ; CE2/CM : Travail programmé.

    Dans l’idéal, lorsque la classe sera lancée, le travail programmé, donné à l’avance pour la semaine pourra être organisé comme bon lui semble par chaque élève. En ce début d’année, si cette organisation est nouvelle pour les enfants, il vaudra sans doute mieux que le maître reste plus modeste et annonce à ses « grands » qu’il souhaite qu’ils travaillent sur les exercices ayant trait à la notion vue pendant la séance de régulation afin qu’ils en mémorisent les points essentiels.

    Pendant que les aînés sont occupés, le maître se consacre à l’un des exercices-phares de sa méthode d’orthographe : la dictée quotidienne des petits.
    Comme c’est une dictée d’apprentissage, pas question de noter autre chose que le taux de réussite à l’exercice du jour ; ce taux ne sera même pas gardé en mémoire et n’entrera dans aucune moyenne, qu'elle soit hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle ou annuelle.
    Cette dictée peut d’ailleurs même être corrigée en direct, segment de phrase par segment de phrase, selon les difficultés constatées par le maître en regardant par-dessus l’épaule de son petit groupe d’élèves.

    Et comme nous sommes en début d’année, il a choisi un « matériau » simple visant à encourager plutôt qu’à décourager tout ou partie des enfants : lettres et syllabes pour un CE1 très faible ; syllabes et mots simples pour un CE1 moyen ou un CE2 très faible ; courte phrase sans marques d'accords grammaticaux inaudibles pour un CE1 fort ou un CE2 faible ; deux ou trois phrases dont les idées s’enchaînent, seulement s’il sait avoir à faire à un excellent CE2.  

    Comme il va devoir jongler entre deux dictées, il a intérêt à avoir regroupé ses élèves de CE dans le même secteur et à être bref et très précis dans ses demandes afin d’apprendre aux élèves à se concentrer sur leur travail pendant que le maître dicte un nouveau segment à l’autre groupe. L’effectif de chaque groupe étant peu important, le maître peut, simplement en circulant entre les tables, provoquer la discussion au sujet d’une difficulté, aider un élève à rectifier directement une erreur, demander à un autre d’épeler.
    Enfin, pour gagner en efficacité et en durée, c’est « en direct » que la correction est écrite au tableau, évitant ainsi la perte de temps d’une correction collective différée que bien souvent personne n’écoute.

    Plus tard dans l’année, selon la progression de l’un et l’autre des deux niveaux, cette organisation pourra évoluer, d’autant que les élèves de CE2 seront amenés rapidement à écrire beaucoup plus que leurs camarades plus jeunes.

    4) CM : Dictée ; CE : Travail Programmé

    Lorsque la dictée des premiers est finie, le maître interrompt le travail du groupe de « grands » avec lequel il va travailler l’orthographe ce jour-là.
    S’il a choisi d’alterner les groupes sur deux jours, c’est pour pouvoir rapidement augmenter les quantités de mots et de phrases dictées des élèves les plus âgés afin d’installer plus durablement et plus profondément les réflexes orthographiques.
    En cette première demi-semaine, comme il a besoin de se faire une idée rapide du niveau des élèves de son Cours Moyen, il dictera le même texte à tous, ce qui lui permettra ensuite de constituer ensuite deux groupes de niveaux, correspondant plus ou moins aux deux intitulés de classe.

    La méthode est la même qu’avec les plus petits. Elle tient compte des acquis des années antérieures, quitte à être réduite dès le lendemain, s’il constate, toujours en corrigeant « en direct », qu’il a été trop ambitieux et qu’il vaut mieux raboter très sensiblement les exigences.

    Il n’est pas inquiet car il sait qu’en maintenant le cap du « zéro faute dans tous les écrits », que ce soient ceux de français, de mathématiques, d’histoire, de géographie, de sciences ou de vie quotidienne (cahier de texte, mots aux familles, affichettes à placarder au portail de l’école, ...), il obtiendra peu à peu l’attention orthographique qui manque pour le moment à certains de ses élèves.

    Pendant ce temps, les plus jeunes s’activent sur leur travail programmé puis, dès qu’ils l’ont fini, choisissent une activité libre qu’ils pratiqueront jusqu’à l’heure de la récréation[3].

    5) Régulation de français.

    Pendant les minutes qui restent, le maître appelle près de lui ses élèves ou s’installe près d’eux et reprend, avec chacun d’entre eux ou avec chaque petit groupe, le travail effectué en autonomie. Il en renvoie certains à leur place pour effectuer quelques corrections qu’il leur a signalées, réexpliquant préalablement au besoin un détail qui semble leur avoir échappé.
    Après cette remise sur le métier de l’ouvrage, si l’élève semble encore dépassé, c’est près de lui qu’il finira l’exercice, avec son aide[4].

    6) Récréation

    Normalement, l’âge des élèves devrait dispenser le maître de leur rappeler qu’il serait bon qu’ils profitent de la récréation pour passer aux toilettes, boire et se restaurer éventuellement.
    Cependant, après deux mois de vacances, et parce qu’il arrive que certains élèves n’aient pas été habitués aux règles d’une bienséance respectueuse du travail des autres, il préfère leur rappeler qu’en choisissant ce moment de récréation pour ces contraintes physiologiques, ils ne perturberont pas la vie du groupe.

    En rural, le plus souvent, les maîtres participent tous à la surveillance de la cour, chacun étant responsable de tous les enfants présents. Une cour de récréation trop petite ou mal aménagée ou bien quelques enfants très difficiles faisant régner le chaos peuvent cependant nécessiter que les classes s’y succèdent. La récréation faisant partie du temps de travail des professeurs des écoles, rien ne s’oppose à ce que nous soyons tous « de service » tous les jours, à toutes les récréations.

    7) Mathématiques : découverte ; travail programmé ; régulation.

    Le système mis en place pour l’Étude de la Langue sera repris à l’identique pour la séance quotidienne de mathématiques : une découverte collective ou consacrée à un seul niveau quand le besoin s’en fait sentir ; un travail programmé rendu possible par une méthode de mathématiques réellement « spiralaire » et explicite ; des régulations, collectives, par niveaux ou individuelles, le plus souvent pendant la correction du travail de la journée.

    Aujourd’hui, la notion du jour étant très simple et chaque niveau traitant du même sujet[5], le maître commence par une courte activité commune. Il présente d’abord la situation de découverte des plus jeunes, continue en imbriquant celles destinées à chacun des groupes intermédiaires et termine par les compléments réservés à l’entraînement des plus grands, tous les élèves restant présents du début à la fin de ce moment collectif.

    Cette méthode qui démarre toujours du centre de la spirale et l’élargit peu à peu va lui permettre, au bout de quelques semaines d’utilisation, d’avoir des élèves plus réactifs, car ayant déjà quelques lueurs dans le domaine qu’ils sont censés découvrir.

    Les enfants finissent la matinée en avançant leur travail programmé de mathématiques ; le maître navigue parmi eux, corrigeant en direct leurs travaux selon la méthode déjà employée en Étude de la Langue et fournissant les appuis nécessaires à ceux qui les réclament.

    Une fois leur travail corrigé, tous peuvent à nouveau se diriger vers une activité libre de leur choix. Afin d’installer de bonnes habitudes, le maître les engage à prendre d’abord le temps de mettre à jour leur agenda ou cahier de texte pour le lendemain et à commencer la préparation du cartable.

    Dans la même série :

    Tous les chapitres déjà mis en ligne sont répertoriés dans la Table des matières   évolutive que vous trouverez dans la partie Sommaires.

    Pour la partie présente :

     I. Idées reçues  ; IV.1. Quatre niveaux dans la même classe ; IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (1) ; IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (2) ; IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (3)

    Notes :

    [1] Si parmi les élèves de CE certains non-lecteurs ou très faibles lecteurs, le maître aura tout intérêt à procéder avec eux comme avec des élèves de CP : lecture à voix haute quotidienne, plusieurs fois par jour, avec un matériel adapté à leurs capacités réelles. Savoir perdre du temps sur les bases permettra sans contestation possible d’en gagner à l’avenir. Se reporter au chapitre précédent : classe élémentaire avec CP pour l’emploi du temps.

    [2] Et un seul ! Foin de ces « manuels d’apprentissage de la lecture » qui iront bientôt jusqu’à la préadolescence et qui proposent aux maîtres de corriger les difficultés que leur utilisation crée chez les enfants !

    [3] Plus tard dans l’année scolaire, certains choisiront de se mettre tout de suite au travail programmé de mathématiques afin d’être sûrs d’avoir fini à la fin de la matinée sans pour cela être obligés de se presser.

    [4] Toujours pour éviter cette impression de « train qui roule à vide » ou, plus parlant, cette « assiette de soupe froide » qu’on ressert jusqu’à l’écœurement. Mieux vaut de l’aide et des encouragements. D’autant qu’ayant déjà quatre niveaux à mener de front, il serait judicieux de ne pas multiplier les difficultés en laissant dès le début les « canards boiteux » traîner loin derrière leurs petits camarades plus chanceux.

    [5] Quelle que soit la méthode employée, il s’agit souvent de l’usage des chiffres pour écrire des nombres et de la notion de nombre en général.

    Bientôt l'époque des commandes :

    N'oubliez pas :

    Pour une maternelle du XXIe siècle

    Se repérer, compter, calculer en Grande Section

    Écrire et Lire au CP

    Lecture et expression au CE

    Questionner le monde au Cycle 2

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  • IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (1)

    2. Mise en route

    E)  Classe élémentaire (4 niveaux sans CP)

    • Organisation de l’espace[1]

    Les élèves, déjà socialisés, sont désormais capables de participer aux activités collectives depuis leur place ou regroupés autour des tables d’arts visuels.

    Le coin de regroupement peut néanmoins être conservé, si on le souhaite : il pourra alors être intégré au coin d’activités libres. Cela permet d’optimiser l’utilisation de l’espace en fond de classe, loin des enfants qui sont à leurs places pour un exercice obligatoire.

    Cet espace réservé aux temps libres est équipé de placards ouverts proposant livres, jeux de société[2], matériel informatique, appareil permettant d’écouter de la musique sans déranger le reste de la classe. Il ne propose en revanche aucune activité de révision, même présentée de manière ludique[3] ; il n’est pas le lieu de la « double peine » à laquelle sont souvent soumis les élèves rapides qui se voient infliger d’autres exercices d’entraînement, censés les amuser ou tout du moins les occuper, simplement parce qu’ils ont exécuté rapidement les tâches obligatoires.

    Cet espace, fondamental dans une classe à plusieurs niveaux, est organisé pour qu'on puisse y pratiquer les activités d’arts plastiques et visuels ; il dispose d’un point d’eau, de placards accueillant le matériel et les outils, d’une surface murale sur laquelle afficher et peindre. Une ou deux grandes tables sur tréteaux peuvent recevoir les élèves et permettent d’entreposer les travaux en cours sans dommages. Cet espace servira de plus de coin d’expérimentation, en sciences et en géographie.

    La partie Travaux écrits se trouve face au tableau triptyque. Les tables sont installées par niveaux, côte à côte ou en rangées, afin de pouvoir mener tant des travaux en commun que deux ou même trois activités en parallèle. Les élèves étant généralement bien latéralisés, le maître n’est plus contraint à les installer face au tableau. Ces tables disposent toutes d’un casier dans lequel chaque élève entrepose son matériel[4]. L'installation d'un banc sous le tableau permet de transformer cet espace le plus souvent réservé aux travaux écrits en lieu de débat où chacun peut voir tous ses camarades sans se contorsionner. 

    Un coin dédié au rangement des cartables pendant la journée de classe permet d’éviter les chaises qui basculent sous leur poids et les travées encombrées !

    • Emploi du temps[5]

    Dans une classe regroupant des élèves dont les niveaux s’étendent du CE1 au CM2, tout en continuant à mettre à l’honneur le rôle du groupe-classe comme moteur de l’apprentissage, le maître encourage ses élèves, dès le premier jour, à faire seuls.
    En effet, exercer à l’individuel et à l’autonomie, sous forme de travail programmé, qu’il soit inscrit quotidiennement par le maître au tableau ou répertorié sur un plan de travail hebdomadaire individuel, dégage l’enseignant de la direction d’une séance tout en accordant aux élèves l’opportunité de progresser en s’exerçant.

    Pour que leur tâche comme la sienne soient aisées, il privilégie les méthodes[6] qui avancent à petits pas et s’appuient avec constance sur les acquis antérieurs. En effet, celles-ci  permettent le plus souvent aux élèves de découvrir, presque seuls, un point supplémentaire des notions à étudier.

    Dans sa classe, ce sera grâce au travail individuel autonome, rendu routinier dès les premiers jours de classe, que ses élèves progresseront. Son aide, parfois collective, à un niveau ou à plusieurs, parfois au contraire très individualisée, aura lieu en fonction des besoins répertoriés quasiment au quotidien lors des moments dits de « régulations » inscrits à l’emploi du temps, en français et en mathématiques.

    Afin de ne pas pénaliser les élèves rapides et efficaces, un élève ayant fini le travail programmé aura toute latitude pour aller pratiquer une activité libre, à sa place ou dans les coins installés loin du tableau commun d’écriture-lecture-mathématiques.

    Les règles en vigueur dans cet espace de liberté seront expliquées au coup par coup, en activité : installer les règles en les vivant[7] fait gagner un temps précieux. Cela permet à chaque élève de progresser par la méthode des petits pas, tant dans son comportement que dans ses acquis scolaires. C’est aussi la certitude de voir ces règles appliquées plus facilement sous l’effet de la routine.

    Pour tous les domaines où l’apprentissage n’est pas obligatoirement structuré avec rigueur en fonction d’un niveau scolaire, le maître choisit de mener de front, au cours d’une même activité, les apprentissages des plus jeunes et ceux de leurs aînés. Le fond est le même, seul le degré d’exigence varie. À chacun des domaines qui concernent la partie ayant trait à la Culture humaniste, scientifique et technique (histoire, géographie, sciences, technologie) il a arbitrairement attribué un jour de la semaine. Il peut aussi choisir de travailler sur quatre semaines, ou quatre demi-semaines. L’important est d’avancer toujours par la méthode qui convient au rythme des enfants : peu à la fois, souvent, en reprenant les acquis antérieurs avant de les compléter, pour le plaisir de se voir grandir et progresser presque à vue d’œil !

    Il procédera de même en Langue vivante étrangère, en Éducation Physique et Sportive et en Arts. Pour l’Éducation Morale et Civique, absente à l’emploi du temps, elle sera présente à temps complet dans ses volets concernant SensibilitéJugement et Engagement , grâce à la méthode de la médiation directe en action ; le volet Droits et règles sera quant à lui intégré, selon les items à traiter,  aux programmes de littérature, d’histoire, de géographie ou même, occasionnellement, aux programmes d’histoire de l’art et de musique.

    • Progression

    À partir du CE1, toutes les disciplines peuvent être rangées, avec plus ou moins de rigueur, dans la catégorie des apprentissages à progression linéaire structurée. Il est donc plus simple d’établir des progressions enchaînant chaque jour ou chaque semaine la notion ou le savoir-faire succédant aux acquis des séances précédentes, en continuant d’avancer à pas comptés, comme dans les classes recevant des enfants plus jeunes.

    Pour être mieux à même de consacrer son temps à suivre réellement ses élèves, le maître choisit de s’entourer d’outils et de méthodes simples plutôt que de passer énormément de temps à préparer sa classe et à créer ses outils. Il a ainsi adopté des méthodes de français et de mathématiques proposant une progression journalière pour chacun des quatre niveaux[8].

    Pour l’ensemble des autres matières, son critère de sélection principal a été le bon sens et la connaissance des capacités attentionnelles, inductives et déductives d’enfants d’âge primaire ainsi que leur goût pour la réussite rapide, la découverte constante et l’atteinte d’objectifs simples et progressifs.

    Ayant quatre niveaux qui se suivent, il bâtit une seule progression pour toutes les matières dites secondaires[9]. Les plus jeunes prendront ce qu’ils sont déjà capables de concevoir alors que leurs aînés pourront approfondir ce qu’ils ont déjà abordé les années précédentes.

    En français et en mathématiques, cela est parfois possible mais le risque est grand de faire traîner trop longtemps les plus âgés sur des savoirs qu’ils maîtrisent déjà et d’être ensuite obligé de les presser quand ils en arrivent à aborder de nouvelles données, juste au moment où ils auraient besoin de temps pour en acquérir la maîtrise. Par ailleurs, encourager les élèves à croire que leurs acquis antérieurs sont négligeables en les reprenant à zéro risque de les entraîner à croire que leur enseignant ne tient pas compte de leurs capacités mnésiques ou même que la mémorisation est inutile puisqu’elle n’est jamais réclamée.

    Il vaut mieux donc compter sur l’autonomie des élèves et leur capacité à défricher seuls une notion, une connaissance, un savoir-faire et ne concevoir une leçon proprement dite[10] que lorsque la nouveauté est trop grande ou le concept trop difficile, plutôt que de les condamner à suivre un rythme qui n’est plus le leur. Il n’y aura souvent que les plus jeunes ou les élèves arrivant d’une classe à un seul niveau qui seront accompagnés sur toutes les notions jusqu’à ce qu’ils acquièrent les réflexes d’autonomie nécessaires à un travail efficace.

    Annexes :

    Télécharger « EDT - CE1CE2CM1CM2.pdf »

    Télécharger « Plan E - 2, 3, 4 niveaux élém ss CP ou 5 niveaux élémentaire.pdf »

    Télécharger « Programme d'acquisition CE1.pdf »

    Télécharger « Programme d'acquisition CE2.pdf »

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    Dans la même série :

    Tous les chapitres déjà mis en ligne sont répertoriés dans la Table des matières   évolutive que vous trouverez dans la partie Sommaires.

    Pour la partie présente :

     I. Idées reçues  ; IV.1. Quatre niveaux dans la même classe ; IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (1) ; IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (2) ; IV. 2. E. Mise en route - Élémentaire sans CP (3)

    Notes :

    [1] Voir Annexe III.

    [2] Cartes à jouer, jeux de dames, d’échec, puzzles mais aussi jeux de construction de type Mecano, K’nex, etc.

    [3] Coloriages magiques, mots croisés et autres... 

    [4] Voir Annexe V.

    [5] Voir Annexe II.

    [6] Voir note 8.

    [7] Méthode de la médiation directe en action.

    [8] Vous trouverez sur Bienvenue chez les P’tits, le blog que j’anime, des fichiers ou manuels de mathématiques et d’étude de la langue pour chacun des niveaux allant du CE1 au CM2. Un livre de lecture et expression est également disponible pour le niveau Cours Élémentaire.   

    [9] Histoire, géographie, sciences et technologie, langue étrangère, EPS, arts visuels, musique...

    [10] Ce sont pendant les temps de Régulation que ces « leçons » courtes et pratiques pourront être données à tout ou partie des élèves d’un ou plusieurs niveaux.

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    Fichiers et manuels de Mathématiques en élémentaire

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  • IV. 2. D. Mise en route - Élémentaire avec CP (3)
    Pour que vive l'École Rurale, battons-nous !

    Classe Élémentaire avec CP 

    (3e partie)

    Premier jour de classe 

    Après-midi :

    1) Musique

    L’après-midi, le groupe est accueilli dans la cour, sous le préau ou dans la salle de musique. Il se ressoude en pratiquant quelques exercices respiratoires et vocaux, qui aideront aussi à retrouver le calme après l'agitation de la pause méridienne, avant d'apprendre à chanter en chœur une mélodie simple et à pratiquer un jeu instrumental amusant.
    Il pourra aussi être consacré à l'écoute d'un extrait musical qui sera prétexte à expression corporelle si les locaux le permettent. Pour rendre cela possible, ce moment d’expression (danse, mime) prendra place, de manière rituelle, pendant l’une des séances d’EPS qui suit le moment musical, dans la salle de classe ou de cantine dont les meubles ont été poussés contre les murs ou dans une salle municipale que la mairie prêtera à dates fixes.

    2) EPS

    C’est dans une école rurale, aux classes multi-âges par nécessité, que peut rester vivante la marque de fabrique de l’École en tant qu'instigatrice des grands mouvements d’Éducation Populaire : c'est via la pratique quotidienne du sport, en début d’après-midi, que le maître pratique l’EMC sans perte de temps ni discussions abstraites pendant lesquelles des enfants, bien dressés, récitent leur catéchisme sans même y penser.

    En effet, bien que cela ne soit désormais plus systématiquement perceptible dans certains clubs associatifs quoi de mieux que le jeu sportif pour acquérir les valeurs de partage, de solidarité, d’échange, de camaraderie ?
    L’EPS donne l’occasion aux élèves à l’intelligence plus pratique de briller face à leurs camarades plus à l’aise dans les domaines intellectuels. Elle permet cette première compréhension concrète de l’espace et du temps, celle vécue corporellement, intégrée sans même s’en rendre compte.

    - Un petit échauffement tout simple qui servira aussi à fixer la latéralisation de certains, à enrichir le vocabulaire d’autres et à en calmer et concentrer quelques-uns...
    - un jeu collectif, avec ou sans ballon, héritier des fameux jeux de colo ou de patronage...
    - un exercice plus dirigé qui permettra, lorsque son apprentissage sera intégré par tous, de progresser dans le grand jeu...
    - enfin, un retour au calme, assis en rond, pour un dernier jeu d’attention visuelle ou auditive et le tour est joué !
    Et pour peu qu'on ait fait preuve d'imagination on aura révisé les notions vues le matin en français et en mathématiques et préparé intuitivement la leçon de sciences qui va suivre...

    Les enfants sont ravis, le maître n’a pas été obligé de redécouvrir l’Amérique en créant de toutes pièces une séance parfaite, s’insérant dans une progression extraordinaire aux objectifs hallucinants, truffée de mots compliqués. Demain, ils recommenceront et, peu à peu, chacun progressera, à son rythme, entraîné par ses camarades et son maître, content de bouger et de maîtriser son corps. 

    3) Activités scientifiques et techniques

    En utilisant de préférence une méthode de sciences basée sur l’observation, le maître peut mener une séance pendant laquelle tous ses élèves, du plus jeune au plus âgé, tirera profit des manipulations, observations et expérimentations menées collectivement : ils y apprendront à observer avec méthode, décrire avec précision leurs observations, traduire celles-ci par des dessins qui, au fil des ans, se transformeront en schémas, exacts et précis.

    C’est par exemple par une leçon sur l’air[1], directement reliée à la séance d’EPS par les constatations d’usage sur le gonflage des ballons, l’essoufflement après l’effort ou le vent qui contrarie les mouvements des volants de badminton, que le maître captera l’intérêt de toute la classe.
    Il les rassemblera alors devant le tableau sur lequel il projettera une illustration ou une photo prise un jour de grand vent et fera répertorier à tous, en commençant par les plus jeunes, les signes de la présence de l’air.
    Il continuera par les images du manuel de cycle 2 et complètera par celles de celui de cycle 3.
    La séance qui sera loin d’être exhaustive se terminera par une lecture pour les grands du CE2 et du CM et une illustration libre pour les petits du CP et du CE1.
    Le maître n’aura plus qu’à demander aux élèves d’apporter le matériel nécessaire à la séance du lendemain (bouteilles plastique, entonnoirs, bassines), de mettre une carafe d’eau dans le réfrigérateur de la cantine et l’heure de la récréation aura sonné.

    4) Récréation

    Voir Matinée.

    5) Arts Plastiques

    Après la récréation, c’est pour une autre des marques de fabrique de l’École, tendance Éducation Nouvelle ou École Active, que la classe se réunit encore une fois. Pendant la dernière partie de la journée, les élèves vont s’exprimer, par le dessin et les arts plastiques.

    Dans ces domaines-là non plus, point n’est besoin de grands mots, d’objectifs échevelés, de projets démesurés. L’enfant aime se voir progresser et il apprécie beaucoup moins d’être entraîné vers la noyade ou condamné au rôle d’exécutant des basses œuvres d’une production adulte bien trop sophistiquée pour ses faibles moyens. Le maître a donc choisi une œuvre plastique[2] facile à analyser, à commenter, à s’approprier de manière à pouvoir l’intégrer à une production personnelle.

    Afin de concentrer les activités, il pourra par exemple choisir de faire illustrer les poèmes que ses élèves apprendront ces jours prochains en s’inspirant du dessin au trait de la première séance proposée par le site signalé en note de bas de page.

    Premières semaines

    Le lendemain et les jours suivants, le maître continue à donner forme à sa classe, de manière à ce que les enfants sachent qu’ils sont là pour apprendre et réfléchir ensemble, aidés par un adulte bienveillant venu exprès pour leur faciliter la tâche.  

    Le rythme des journées, toujours identique, permet l’acquisition de repères temporels sûrs. Le maître aide ses élèves en variant le moins possible l’ordre et la durée des activités.  L’acquisition du rythme hebdomadaire, ainsi que le nom des jours pour les plus jeunes, se stabilise grâce aux activités variées de l’après-midi. 

    Lecture, arts et littérature sont le point de départ de chaque demi-journée de classe. Les élèves savent que l’aisance qu’ils acquerront dans ces domaines sera le garant de leur réussite scolaire, au moins pendant toutes leurs années d’école élémentaire. 
    Le vocabulaire, la syntaxe, travaillés tant à l’oral qu’à l’écrit pendant les deux tiers de chaque matinée, leur assurent une compréhension de plus en plus fine de la langue et de son code écrit qui leur servira toute la journée, au cours de chaque activité. 
    Chaque jour amène son lot de progrès et développe pas à pas les jeunes corps et les jeunes esprits...

    Les temps de la journée ont pris rapidement leur place. La durée des activités, éventuellement ponctuée par la sonnerie d’un minuteur et la consultation d’une horloge par les plus âgés, aide les élèves à garder présentes à l’esprit les échéances du temps qui passe. Confortés dans leurs capacités, ils prennent avec confiance leur autonomie.

    La cohésion du groupe installe l’envie d’apprendre. Les enfants prennent plaisir aux activités que le maître organise où chacun a sa place, au milieu de tous ses camarades. Ils ont compris que ces activités collectives sont toutes chargées d’une dimension instructive.

    Les apprentissages, grâce à leur place prépondérante et leur caractère routinier, se sont vite structurés. Chaque jour, chaque élève sait qu’il va au cours des moments institutionnalisés s’exercer avec ses camarades de classe à prendre des repères de plus en plus fins dans le monde des savoirs savants. Chacun sait où il va, confiant dans ses capacités car épaulé par son maître et ses camarades de classe qui avancent avec lui, sur le même chemin.

    Dans la même série :

    Tous les chapitres déjà mis en ligne sont répertoriés dans la Table des matières   évolutive que vous trouverez dans la partie Sommaires.

    Pour la partie présente :

     I. Idées reçues  ; IV.1. Quatre niveaux dans la même classe ; IV. 2. D. Mise en route - Élémentaire avec CP (1) ; IV. 2. D. Mise en route - Élémentaire avec CP (2) ; IV. 2. D. Mise en route - Élémentaire avec CP (3)

    Notes :

    [1] Pour cette leçon, voir C2 : Questionner le Monde (1) et Sciences C3 : 1. L'air.

    [2] Excellente progression pour le CP, facilement adaptable pour des élèves de CE et de CM, sur ce site : http://ouiphi.eklablog.com/une-progression-pour-le-cycle-2-c25389902.

    Pistes musicales dans Une année au concert, cycle 2, Scéren.

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  • IV. 2. D. Mise en route - Élémentaire avec CP (2)

    Classe Élémentaire avec CP 

    (2e partie)

    Premier jour de classe 

    La tonalité du premier jour donne la tonalité de l’année scolaire. Encore plus que dans une classe à un seul niveau où le maître est constamment disponible pour tous ses élèves et peut rattraper rapidement ses fausses-pistes, il convient d’institutionnaliser tout de suite l’acquisition de connaissances sûres et facilement mobilisables comme objectif central de toute journée de classe.

    L’organisation, la convivialité, les habitudes, l’utilisation du matériel scolaire s’installeront en action, pendant les activités scolaires proprement dites. Pour faciliter cela, les élèves arrivent dans une classe prête à fonctionner : le mobilier est installé, la place de chacun définie, le matériel[1], marqué au nom de chaque enfant, placé dans les bureaux ou les casiers ; c’est en l’utilisant qu’il apprendra à en prendre soin.

    Matinée :

    1) CP : Écoute + expression orale / CE1 : Lecture oralisée + expression orale / CE2/CM : Ex. écrits

    Après une très brève présentation, le maître installe les élèves à leurs places où tout leur matériel de classe[2] est déjà rangé. Les élèves de CE2 et CM trouvent sur leur bureau leurs cahiers de classe et découvrent le tableau sur lequel a été préparé le travail des trente premières minutes : quelques lignes d’écriture (minuscules dans l’ordre alphabétique et majuscules de la première série : A, N, M) et un ou deux exercices de préparation à la première leçon d’étude de la langue. Ils copient la date écrite au tableau puis s’attellent à leur tâche.

    Pendant ce temps, les élèves de CE1 ont découvert leur livre de lecture[3] et l’ont ouvert à la première page. Les élèves de CP se sont installés face à eux sur le banc placé sous le tableau pour profiter de leur lecture.
    Cette première histoire est un embryon de récit, au vocabulaire simple, aux phrases courtes et répétitives, pour aider à retrouver les réflexes de l’année scolaire précédente[4]. L’intrigue est évidente pour que tous la suivent sans difficulté. Si de plus elle est amusante, le maître part à coup sûr gagnant ! Après cette lecture, parfois très, très hésitante, le maître relit, en surjouant la scène, de manière à capter l’intérêt de tous. L’utilisation de marionnettes ou de petits personnages, selon le principe des sacs à conter, permettra de faire comprendre l’histoire aux élèves à l’intérêt le plus dispersé.

    Puis le maître laisse les enfants s’exprimer. Les plus jeunes sont sollicités les premiers, les plus âgés, encouragés à les écouter pour compléter ou préciser ce qui a été dit. Le maître, aidé par le questionnaire d'exploitation qui suit le texte du manuel, relance l’intérêt par des questions de sens, de vocabulaire, des encouragements à clarifier, expliciter, reformuler.
    Par ses interventions, il provoque les hypothèses, la verbalisation de l’implicite, les rapprochements sémantiques, l’interprétation des motivations des héros de l’histoire…

    2) CP/CE1: Étude de la langue ; CE2/CM : Exercices écrits 

    Puis, pas à pas, il entraîne son petit groupe vers l’analyse de la première notion de grammaire qu’il compte leur faire aborder. En ce premier jour, comme cette notion est aussi inscrite au programme du CE2 (et du CM), il demande à ces élèves-là d’interrompre leur tâche. Ce qui sera apprentissage grammatical pour les plus âgés sera analyse du langage oral, découverte du principe alphabétique ou même tout simplement vocabulaire pour ceux du Cours Préparatoire.
    La notion découverte par les élèves eux-mêmes est alors travaillée à l’oral et au tableau, pour tous. Seul le niveau des questions et des attentes distinguera les plus âgés des plus jeunes.

    Lorsque la leçon collective est finie, les élèves de CE1 ouvrent leur cahier[5] et apprennent comment ils doivent présenter leur première journée de travail en suivant les balises que le maître y a placées à l’avance et reproduites au tableau. Ceux de CE2 et CM continuent les exercices qu’ils avaient commencés avant la leçon puis se préparent à leur exercice de dictée en étudiant les mots que le maître a copiés pour eux au tableau.

    3) CP : Lecture ; CE1 : Écriture, Ex. écrits ; CE2/CM : Exercices écrits

    Les trois niveaux de « grands » lancés sur leur travail écrit, le maître reste alors seul avec ses plus petits pour leur première leçon de lecture.
    La première leçon du manuel est reproduite ou projetée au tableau et c’est ensemble, à petits pas, qu’ils vont l’explorer et l’étudier.
    Le groupe étant peu nombreux, chacun est forcément partie prenante et l’attention, encore très dispersée après deux mois d’interruption, est sollicitée brièvement par des tâches courtes et immédiatement gratifiantes car porteuses d’un savoir supplémentaire.  

    4) CP : Écriture ; CE1 : Ex. écrits, Autonomie ; CE2/CM : Étude de la langue

    La première « leçon d’écriture » des CP, qui suit immédiatement la lecture pour pouvoir, plus tard ou dès aujourd’hui, en être l’application, est courte et simple et s’appuie sur le niveau des élèves.
    Après quelques jeux de doigts, il peut aussi bien s’agir simplement de mettre en place la tenue du crayon et la position du cahier pour y faire juste quelques petits zigzags, comme d’installer le geste de la boucle ou, même, dans le meilleur des cas, de réviser l’écriture de la lettre a et du digraphe ch, objets de la leçon de lecture du jour.

    Une fois ce travail lancé, les élèves de CE1 étant quant à eux penchés sur leurs exercices écrits ou déjà installés dans l’espace réservé aux jeux en autonomie, le maître est disponible pour les plus grands et, dès le lendemain, il pourra les réunir près de lui pour une « leçon » d’étude de la langue, ciblée, courte et précise si les élèves gardent peu de souvenirs de leurs années précédentes ou aux allures de simple « régulation » s’ils ont déjà des bases structurées en la matière. Aujourd'hui, il se contente de voir avec eux le résultat de leur travail autonome, de les aider à s'autocorriger ou de les renvoyer le compléter, seuls ou avec l'aide d'un camarade plus avancé.

    5) CP : Exercice écrit + dictée ; CE1 : Dictée + autonomie ; CE2/CM* : Lecture silencieuse

    Les élèves de CP enchaînent avec la première page d’exercices écrits de leur fichier. S’ils n’écrivent pas encore, le maître a prévu des étiquettes autocollantes représentant les trois éléments qu’ils devront y repérer (a, ch, cha).

    Il distribue aux plus grands le premier texte de lecture de l’année (il y en aura un chaque jour) et le situe brièvement afin qu’aucun des élèves n’ait de difficultés pour le comprendre.

    Il appelle alors près de lui les enfants du CE1 pour ce qui constituera chaque jour le « bilan » des acquis de français écrit : la dictée. Elle porte sur les acquis grammaticaux vus le matin même (lettres, syllabes, mots, phrase) et ne comporte aucune difficulté insurmontable[6]. Il corrige cette dictée au fur et à mesure, en aidant chaque élève à s'autocorriger.

    Les élèves de CP montrent leur travail et, très vite, sous forme de « bilan » de français quotidien, le maître leur fait écrire de mémoire sur l'ardoise ou pointer du doigt les étiquettes : ch, a, cha.

    Puis le maître leur montre, ainsi qu’aux élèves de CE1, comment préparer leur cartable pour l’emporter à la maison le soir et quelles révisions ils auront à mener à bien avec leurs familles, puis il les encourage à choisir une activité autonome[7] dans l’espace réservé à cet effet.

    6) CP/ CE1 : Autonomie ; CE2 : Dictée ; CM : Régulation

     Les « petits » s’occupent utilement dans leur coin, sous la surveillance lointaine mais effective du maître qui se réserve le droit de rappeler près de lui un élève trop bruyant ou dangereux pour lui-même et ses camarades.

    Les plus grands viennent alors montrer leur travail écrit de français pour lequel ils recueillent quelques conseils et consignes de correction. Les élèves de CM retournent à leurs places procéder à ces « mises aux normes »[8] pendant que ceux de CE2 ouvrent leur cahier de français pour y effectuer leur première dictée. En ce premier jour, selon le niveau constaté au cours de ces premiers travaux de français, le maître dictera, dans le pire des cas, la même chose qu’aux enfants de CE1 et, dans le meilleur, deux phrases simples, sans marques d’accord inaudibles mais avec une reprise pronominale.
    Comme chez les plus jeunes, ce moment est considéré comme un temps d’apprentissage et non de contrôle et les corrections ont lieu en cours de tâche, sous la forme d’aides à l’écriture. Il sait qu’il a le temps et que l’année scolaire, démarrée ainsi dès le premier jour de classe, dans un esprit d’acquisition de connaissances, mènera ses élèves lentement mais sûrement vers une orthographe correcte d’ici la fin de l’année scolaire.

    C’est d’ailleurs dans cette idée de progression qu’il n’a pas prévu de dictée quotidienne au CM, préférant de loin consacrer du temps une seule fois par semaine à un travail plus long dans lequel les diverses reprises amèneront les élèves à pratiquer toutes les inférences de sens qui leur permettront d’accéder à une réelle compréhension du texte dicté.

    La dictée une fois terminée et les dernières corrections effectuées, le maître aide tout son groupe de grands à répertorier le travail individuel de révision à faire à la maison et supervise la copie des leçons sur l’agenda et la préparation des cartables.

    7) Récréation

    Elle a lieu selon les usages de l’école. En rural, le plus souvent, les maîtres participent tous à la surveillance de la cour, chacun étant responsable de tous les enfants présents. En début de récréation, le maître rappelle à ses élèves, en insistant auprès des plus jeunes, que ce temps de récréation sert aussi à satisfaire les besoins physiologiques élémentaires : se désaltérer, passer au toilettes, se laver les mains.
    Une cour de récréation trop petite ou mal aménagée ou bien quelques enfants très difficiles faisant régner le chaos peuvent cependant nécessiter que les classes s’y succèdent. La récréation faisant partie du temps de travail des professeurs des écoles, rien ne s’oppose à ce que nous soyons tous « de service » tous les jours, à toutes les récréations.

    8) CP/CE1*: Mathématiques, manipulations collectives ; CE2 /CM : Exercices écrits de mathématiques en autonomie

    Après un petit temps dans la cour, pour permettre aux élèves de CP et CE1 de vivre les mathématiques corporellement[9], le groupe entre en classe. La première leçon n’offrant aucune difficulté, et le tableau ayant été préparé pour montrer aux élèves de CM la présentation souhaitée sur leur cahier de mathématiques, les élèves de CE2 et de CM sont lancés directement sur les exercices de leur fichier ou de leur manuel et, tout à l’heure, c’est en validant les réponses données que le maître en profitera pour « réguler » les connaissances de chacun.

    Les élèves de CP et CE1 se regroupent près du maître et mènent ensemble les premiers apprentissages : révision des nombres de 0 à 10 pour tous, avec un peu plus d’insistance sur les trois premiers pour les plus jeunes. Les exercices de manipulation sont collectifs, rapides, peu exigeants en temps et en matériel. L’entraide est instaurée comme règle et le but est clair : réinvestir ou acquérir une notion chaque jour et en faire le tour : vécu corporel, manipulation et bilan écrit.

    La séance finit par une exploration du premier exercice du fichier et les élèves se mettent au travail.

    9) CP/CE1/CM : Exercices écrits en autonomie ; CE2 : Mathématiques, régulation

    et

    9 bis) CP : Jeux en autonomie ; CE1/CE2 : Exercices écrits et jeux de mathématiques en autonomie ; CM* : Mathématiques, régulation

    Le maître demande alors aux élèves de CE2 de le rejoindre afin de lui montrer leur travail. Il s’appuie sur ce qu’ils ont déjà compris pour les amener à verbaliser et compléter la trace écrite présentée dans le fichier, donner du matériel (pièces et billets factices, décimètre gradué), corriger leurs erreurs éventuelles, rattraper le retard des plus lents et « décortiquer » les consignes des exercices suivants. Il rappelle la règle : « à la fin de la matinée, la page du jour doit être finie » et leur explique que, dès le lendemain matin, ils pourront profiter de leurs temps en autonomie pour « s’avancer en mathématiques ».

    Après les avoir remis au travail et être passé auprès des enfants du CP et du CE1 pour voir où ils en sont, donner de nouvelles consignes, rappeler la règle qu’il vient de donner aux plus grands et leur rappeler qu’une fois leur travail fini et validé, ils pourront aller s’installer au coin d’activités autonomes, il appelle près de lui les élèves de CM.
    Avec ces derniers, il procède comme avec les CE2, ajoutant quelques conseils de tenue du cahier de mathématiques à ceux portant sur le fond. Il ne s’inquiète pas outre mesure des difficultés des élèves sur l’un ou l’autre des points traités et compte sur le travail régulier et les reprises fréquentes pour combler les manques ; il n’hésite pas à les aider et à leur fournir des compléments[10] afin qu’ils puissent traiter les exercices  et problèmes de la page, seuls ou avec lui, avant la fin de la matinée. Il leur signale, comme il la fait pour les cadets, que, dès le lendemain, ils pourront profiter des temps en autonomie pour commencer le travail de mathématiques de la journée[11].

    Dans la même série :

    Tous les chapitres déjà mis en ligne sont répertoriés dans la Table des matières   évolutive que vous trouverez dans la partie Sommaires.

    Pour la partie présente :

     I. Idées reçues  ; IV.1. Quatre niveaux dans la même classe ; IV. 2. D. Mise en route - Élémentaire avec CP (1) ; IV. 2. D. Mise en route - Élémentaire avec CP (2) ; IV. 2. D. Mise en route - Élémentaire avec CP (3)

    Notes :

    [1] Voir Annexe V.

    [2] Voir Annexe V.

    [3] L’utilisation d’un manuel de lecture, composé de contes et de récits complets, adaptés aux capacités de lecture d’un enfant de tout juste sept ans, complété d’exercices de compréhension et de vocabulaire, est un confort qui nous est souvent refusé aujourd’hui. Rien ne nous empêche cependant de nous en concocter un, mêlant textes « classiques » et extraits de romans « modernes ». Pour ceux qui n’auraient pas le temps de faire ce travail, j’en ai composé un, utilisable au CE1 mais aussi sans doute au CE2. Je l’envoie à qui le veut, sans frais, au format .pdf.

    [4] Certains élèves n’auront pas lu une ligne de tout l’été, il faut le savoir.

    [5] Voir Annexe V.

    [6] Quelques lettres, deux ou trois syllabes, quelques mots simples de deux ou trois syllabes et même, si les élèves sont déjà « dans le bain », une phrase simple sans marques d’accord en genre et nombre inaudibles.

    [7] Rappel : Pour se soulager et tenir sur la distance, aucune de ces activités en autonomie ne nécessitera de correction de la part du maître. Ce sont : des jeux et jouets, individuels ou de petit groupe, des lectures, des activités manuelles.

    [8] Ce seront les dernières : ensuite, la correction viendra du maître et validera, ou non, l’effort consenti... Pas question de resservir indéfiniment l’assiette de soupe froide. Les méthodes choisies étant très « spiralaires », les acquis suivants réentraîneront aux anciens, tout au long de l’année scolaire.

    [9] Voir Livre du Maître Compter, Calculer au CP que je fournis sur simple demande via l'onglet Contact.

    [10] Je pense particulièrement à l’exercice de conversions de mesures de longueur. En associant à leur place le km à l’unité de mille, l’hm à la centaine, le dam à la dizaine et le m à l’unité et en fournissant au besoin du matériel (perles ou cubes Montessori, mathcubes, etc.), l’exercice devient faisable collectivement beaucoup plus facilement. Cette manipulation, encore toute intuitive, sera reprise souvent au cours des leçons suivantes, sous cette forme ou sous une autre, et c’est tout naturellement que les notions s’installeront pour tout le monde.

    [11] Il peut aussi, si les familles l’acceptent, et dans le but de préparer ses élèves au « choc » de la Sixième, donner à refaire à la maison un ou deux des exercices de la page, faits à l’oral et au tableau pendant la matinée de classe. Afin d’encourager ses élèves et leur donner confiance en eux, il a soin de choisir ces exercices parmi les plus simples.

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