• L'âge du capitaine.

    L'âge du capitaine.

    Problème CE1 : Un quincaillier vend une scie à bûche à 17 euros et trois lames de scie à 6 euros l'une. Quel est le prix des trois lames de scie ? Combien le quincaillier doit-il encaisser ?

    Réponse de Malicia :

    6 € x 3 = 18 €  
    Les lames coûtent 18 €.

    [Puis, trèèèèèèès longtemps plus tard... Elle devait bien sentir qu'il y avait quelque chose qui ne collait pas.]

    18 - 17 = 1
    Il doit en casser 1 de lame de scie.

    Ne vous inquiétez pas pour le quincaillier, dès que Malicia a pu relier le verbe encaisser à l'image mentale de sa grand-mère à la caisse du restaurant de ses parents, il a pu récupérer ses 35 euros, comme chez tout le monde !

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Vendredi 24 Janvier 2014 à 19:58

    Pfff, moi j'ai ramé avec le "quincailler", les quelques papas bricoleurs achètent leurs lames de scie à Bricolorama, pas chez le quincailler ! Heureusement que le tonton de Sarah travaille dans la dernière quincaillerie de la ville.

    2
    Vendredi 24 Janvier 2014 à 20:10

    quincaillier ou quincailler ? J'aurais tendance à dire le deuxième, à cause de quincaillerie, mais il y a les deux dans l'article... 

    3
    Vendredi 24 Janvier 2014 à 20:16

    C'est bien un quincaillier. J'ai corrigé ma faute. Merci Rikki !

    J'avoue, j'ai triché : j'ai dit que Bricolorama, ça s'appelait une quincaillerie et que les gens qui y travaillaient s'appelaient des quincailliers.

     

    4
    Vendredi 24 Janvier 2014 à 20:19

    Sinon, j'ai eu aussi "la tronçonneuse" à la place de "la scie". Nous sommes à la campagne et les gens se chauffent au bois.

    5
    Vendredi 24 Janvier 2014 à 21:01

    Ça, c'est le genre de chose qui me laisse pantoise. Pourquoi "un quincaillier" et "une quincaillerie" ? Franchement, il vient d'où, ce i sournois ? 

     

    Déjà que j'ai eu du mal à dire que le "s" de la fin de "souris" ne servait pas pour "souriceau"... pourquoi ? Pourquoi ? Hum ? 

     

    On enseigne vraiment une langue compliquée...

    6
    Vendredi 24 Janvier 2014 à 21:13

    Et pourquoi roux/rousse alors que doux/douce ?

    7
    Vendredi 24 Janvier 2014 à 22:19

    Ben on dit un poissonnier et une poissonnerie non ? Bon tu vas me dire on dit un boulanger et une boulangerie et pas un boulangier...

    8
    Samedi 25 Janvier 2014 à 08:34

    Y'a un truc avec les arbres aussi comme ça. Un truc horrible, genre châtaignier. 

     

    Bon, sinon, pour les problèmes, j'ai adopté les fiches de Julien (publiées chez Zaubette), un peu refaites à ma sauce (j'étais agacée par les papas qui bricolaient, les mamans qui faisaient la cuisine et distribuaient à manger, pendant que les petits garçons jouaient aux voitures et aux soldats et les petites filles comptaient leurs poupées — donc j'ai changé quelques prénoms). Un problème par jour, au début de chaque séance de maths. Schéma, opération, réponse. Je trouve que ça commence à porter ses fruits, au bout de 48 problèmes quotidiens...

     

    A part pour Bouclettes, qui n'a toujours pas compris dans quel cas on mettait le signe plus et dans quel cas le signe moins. Je suis un peu au bout de mes explications, là.

     

    Hier : une guirlande de sapin de 7 m, une autre de 3 m et une troisième de 1 m, dont il fallait mesurer la longueur totale. — Quel signe tu mets, Bouclettes ? — Heu... moins ? — Mais on enlève quelque chose ? — Heu... alors, plus ? fois ? égal ? centimètres ? Et ses yeux me disaient : Comme tu veux, maîtresse, mets le signe que tu veux, mais arrête de me regarder devant tout le monde ! Pourquoi à chaque fois que je dis un signe tu en veux un autre ? Tu ne m'aimes pas ? Je suis gentille, pourtant, je suis sage, je fais des sourires, je t'écoute, alors, pourquoi tu me fais du mal en me posant des questions ? Comment est-ce que je peux deviner ? Hier, j'ai dit "moins" et tu as dit "très bien", et maintenant tu changes, comment survivre dans un monde aussi instable et inquiétant ?

    9
    Samedi 25 Janvier 2014 à 09:00

    Ah ben j'ai une bouclette aussi, exactement le même regard de lapin pris dans les phares et le sourire courageux genre "si tu veux je mets 12, ou 63, ou hectolitres, mais s'il te plaît laisse moi retourner sur ma planète"

    c'est elle qui en est encore à me dire que 1+2 ça fait 12 ou 21 et qui me donne complétement au hasard les pièces et les billets pour acheter un bidule à 15 euros...

    10
    Samedi 25 Janvier 2014 à 09:39

    C'est ça : un lapin pris dans des phares. Et une incompréhension totale du pourquoi le monde est aussi cruel.

     

    Qu'ai-je fait pour mériter tant d'acharnement sur moi ? Je me suis pourtant mise du côté du mur, je n'ai pas respiré trop fort, comment a-t-elle pu penser à m'interroger ? 

    Elle veut des pièces et des billets, c'est des pièces et des billets qu'il faut donner pour acheter des bidules, et elle est jamais contente. 

     

    Il n'empêche que je ne sais pas comment faire face à ce genre d'attitude. La grande sœur était pire... elle est en ce moment en train de planter un CM1 dans les grandes largeurs...

    11
    Samedi 25 Janvier 2014 à 10:14

    Moi, c'est au CE1 que j'ai un Bouclet...

    Il est mignon comme tout, gentil, sage, sérieux. Il s'intéresse aux planètes, aux fleurs, aux animaux, aux océans... Il comprend les histoires comme pas un et sait pourquoi le plus jeune des fils a finalement eu de la chance en héritant du chat pendant que ses frères se gobergeaient des biens matériels de leur père.

    Mais en maths, il ne comprend que pouic ! En orthographe-grammaire, non plus. Le médecin scolaire m'a parlé d'une faculté d'abstraction proche de moins l'infini... Il est né en novembre et aurait dû naître fin décembre.  Moi, je dis que s'il était au CP, il serait transcendant, ce gamin. Du coup, j'essaie (vainement) de proposer le redoublement aux parents et à cause de ces vilains pas beaux de l'OCDE qui ont prêché pendant vingt ans contre le redoublement pour des raisons beaucoup moins reluisantes que celles qu'ils faisaient avancer par leurs séides, ceux-ci ont peur que, dans l'ordre, leur gosse passe pour un débile aux yeux de ses petits copains, qu'ils soient regardés de haut par les autres parents, qu'il s'ennuie en refaisant la même chose...

    Mais comment pourrait-il refaire la même chose puisque cette année, il ne fait rien tout seul ou si peu et si prémâché ?

     

     

    12
    Samedi 25 Janvier 2014 à 10:49

    Ben ton Bouclet, il s'en sort mieux que ma Bouclette ! Elle, on lui demande de quoi a hérité le plus jeune des frères, elle te répond "le roi" ou "la princesse" ou même "oui". 

    La maîtresse G la prend une fois par semaine pour lui lire des histoires du Père Castor et tenter de l'amener à reformuler... mais savoir qui étaient les bons amis et pourquoi ils se sont porté une carotte les uns aux autres reste un grand mystère après la troisième lecture... Elle s'arrache les cheveux (la maîtresse G, pas Bouclette) et me dit que son petit-fils de 2 ans 1/2 résume l'histoire bien mieux que ça !

    13
    Samedi 25 Janvier 2014 à 11:36

    Dis-lui d'essayer Petit Ours Brun ou tout autre littérature pour moins de quatre ans. Ça m'avait bien aidé lorsque j'avais hérité de trois charmantes petites potiches en GS à qui on avait seulement appris que les oreilles, ça servait à accrocher des boucles d'oreilles, les yeux à papilloter et la bouche à faire de délicieux sourires.

    Après un commentaire détaillé, en plusieurs jours, de chaque image de Petit Ours Brun fait peur à sa maman, ou un truc du genre, j'étais arrivée à les amener à l'exploit de rire avant même la dernière image où le vilain petit garçon faisait peur à sa maman en se cachant derrière un masque de sorcière !

    Les potiches sont en 4e maintenant et si l'une d'entre elles fait bien encore un peu nunuche et, j'en ai eu encore la preuve récemment, continue à fermer les écoutilles et à vivre en interne, laissant son joli minois maquillé et pomponné se charger seul de la communication extérieure, les deux autres se débrouillent bien et ont acquis l'ouverture nécessaire à l'échange et à l'acquis intellectuels.

    14
    Samedi 25 Janvier 2014 à 12:16

    Pfff... Tiens on s'éloigne de l'âge du capitaine d'ailleurs mais ça me fait penser que je suis confrontée pour la première fois à une bande de filles (ma bouclette et 2 copinettes très en difficultés) qui se mettent en "pilote automatique" dès qu'elles croient le pouvoir et en particulier, à mon grand désespoir, à toutes les lectures offertes (et même pendant les séances de la conteuse, que ce soit pour écouter les histoires ou lorsque tous les élèves sont censés créer une petite histoire collectivement à raison d'une phrase chacun) . Le pire c'est que 2 autres petites commencent à faire pareil alors que l'an dernier je sais que ce n'était pas le cas !  (elles n'étaient pas dans la même classe que le reste de la "bande" )

    Elles savent pourtant que je pose régulièrement des questions (même si c'est mal) que je demande régulièrement à un élève de raconter le début, d'expliquer ou de reformuler, mais rien à faire, quand je pose une question à une de ces gamines, j'ai droit à un regard bovin. Ça m'énerve ! J'ai envie de ne plus raconter d'histoire mais ça n'arrangerait rien et ça punirait les autres...

    15
    Samedi 25 Janvier 2014 à 20:06

     Non mais vous savez, les gens limités, ça existe en vrai. Il y en a de redoutables. En début de carrière, il m'arrivait de me réveiller en hurlant " mais il comprend rien, cet abruti ! " et je ne suis pas instit' et je ne parlais pas du chien ou du veau mais du proprio. C'était un cauchemar récurrent: je le revois encore avec son sourire ravi dans sa face rougeaude. Terrifiant !

     Des fois, à force, ils finissent par acquérir un petit vernis d'intelligence, mais pas toujours.

     

     Après, ça n'empêche pas de vivre. Le tout est de ne pas avoir été trop brisé par l'école et ses humiliations. Ça rend soit méchant, soit trop résigné.

    16
    Samedi 25 Janvier 2014 à 21:26

    Ah oui mais non ! Chez les vétos, vous avez le droit, chez les instits, on n'a plus le droit.

    Nos prédécesseurs, oui, ils avaient le droit. À l'école, notre registre matricule débute en 1896. Jusqu'aux années 40 à 50, l'instit écrivait sans vergogne dans la case "orientation après l'école" : N'apprenait pas bien. Aide à ses parents. (Vous admirerez au passage l'extraordinaire francitan des instituteurs).

    Maintenant, ça, on ne peut plus. On PPREise le gamin et il suit vaille que vaille sur son pédalo la voie tracée par les catamarans de milieu de gamme. Si c'est vraiment grave, on l'équipe d'une AVS recrutée au Pôle Emploi qui débarque dans la classe sans s'être parfois jamais préoccupée de ce qu'il est bon qu'un enfant sache faire, de ce que veut généralement obtenir de lui un instit de base, quand ce ne sont pas carrément les bases ou la plus élémentaire politesse qui lui manque.

    Mais jamais, jamais, nous n'avons le droit, même dans nos rêves les plus fous, au fond de notre lit douillet, portes et volets fermés, de hurler : "Mais il comprend rien, cet abruti  !"

     

    17
    Samedi 25 Janvier 2014 à 22:02

    Je me souviens d'un instit d'il y a très longtemps, au fin fond de notre campagne, qui disait aux parents :

    "Comment cela, chers parents ?

    Vous vous êtes mis à deux pour faire un idiot sans pareil, et vous voulez que moi tout seul, j'en fasse un enfant intelligent ???"

     

    Il paraîtrait que c'est une formule qui était fort courante, autrefois ...

    18
    Samedi 25 Janvier 2014 à 22:32

    qui lui manquent...

    Infaisable aujourd'hui, ça, Sapotille. Et pourtant, parfois...

    19
    Dimanche 26 Janvier 2014 à 11:33

    Excellent, Sapotille ! J'en ris toute seule devant mon ordi !!!!

    20
    françoise svel
    Lundi 27 Janvier 2014 à 21:16

    Pardon , mais c'est une formule idiote, selon moi... Des gamins au regard qui nous semble bovin, on en a tous eu, c'est pénible, déstabilisant, désolant, mais c'est pourtant vrai qu'ils ne comprennent pas!  Et pourtant, il faut faire avec... le redoublement peut-être une solution, mais pas toujours... Bon, on a pas tous des dons de champion  et pourtant on saute, on courre, on fait même de la gym (d'une façon ridicule, parfois!). Combien de gens ne savent pas vraiment nager et font semblant? Oui, des gosses hors circuit, il y en a plein et c'est éprouvant, mais...j'aimerais mieux qu'on ne les traite pas d'abrutis, ça vous choque?

    21
    Lundi 27 Janvier 2014 à 21:28

    C'est une réflexion que l'on m'a rapportée, et effectivement elle est choquante.

    Mais a-t-elle été réellement jetée à la figure de parents convoqués par un instit ?

    Ce qui se raconte n'est pas forcément véridique ...

    L'enseignant avait peut-être  eu fortement envie de faire cette réflexion, et  nous pouvons tous espérer, qu'il n'a jamais osé la faire !

     

    Quoique, ayant entendu cela dans la salle d'attente d'un dentiste, et de la bouche de la collègue de cet enseignant ....

     

    22
    françoise svel
    Lundi 27 Janvier 2014 à 21:36

    Oh... les bouches, chez les dentistes, elles en disent de drôles de choses !!!

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    23
    Lundi 27 Janvier 2014 à 21:41

    C'était une autre époque. J'ai vu à plusieurs reprises en début de carrière des parents qui tenaient eux-mêmes le même discours sur leurs propres enfants.

    Au niveau où j'enseigne (fin de la maternelle et début de l'élémentaire), je préfère parler de "maturité", ce qui est souvent vrai pour 99% des enfants en difficulté scolaire à ce niveau-là.

    C'est pourquoi, il m'est arrivé de conseiller le redoublement (moins d'une dizaine de fois en 38 ans de carrière) et cela a toujours été bénéfique à l'enfant qui a eu une année supplémentaire pour passer de la petite enfance à l'enfance et a pu ainsi "entrer dans les apprentissages" là où l'année précédente, il se demandait vraiment ce que nous lui voulions.

    24
    Lundi 27 Janvier 2014 à 21:43

     Je connais un prof de SVT qui, à bout de nerfs, s'est exclamé devant une cinquième particulièrement bouchée à l'émeri: " Quand vas-tu te décider à te faire greffer un cerveau ? ". Les parents étaient très mécontents !

     Finalement, à présent, à à peine 21 ans, elle vient d'être promue co-gérante (en remplacement d'un congé parental de 3 ans) dans un gros salon de coiffure Franck Provost  d'une grosse préfecture car elle explose le chiffre de vente de produits à forte valeur ajoutée tant elle est vive et bonne en vente. Comme quoi !

    25
    Lundi 27 Janvier 2014 à 21:50

    Je connais un vieux monsieur qui, lorsqu'il avait 14 ans, se faisait traiter de con par ses instits (école primaire supérieure), son père, sa sœur et son beau-frère.

    Il a débuté à seize ans, représentant en machines à écrire, il a fini chef d'entreprise. Il mène une vie qui n'aurait convenu à aucune des personnes citées ci-dessus mais qui constitue pour lui le comble de la réussite (voitures haut de gamme, parts de chasse, amis haut placés, ...).

    26
    Lundi 27 Janvier 2014 à 21:51

     Parce que voyez-vous, Françoise Svel, vous écrivez hors-circuit tout court mais il vaudrait mieux écrire hors-circuit scolaire intellectuel. Dans l'exemple que je cite, la jeune fille n'est pas hors-circuit partout. Elle était juste totalement incapable de comprendre à quoi pouvait bien servir un microscope ou ce qu'était une bactérie ou un virus, ce qui ne l'empêche nullement de mettre un point d'honneur à tenir à présent ses outils de coiffure dans un état de propreté, et même d'asepsie irréprochable, et d'avoir parfaite notion des bestioles microscopiques qui pourraient s'y loger. Mais théoriquement, elle était dans l'incapacité totale de comprendre quoi que ce soit à un micro-organisme ou à un pourcentage. Un pourcentage sur ses ventes, ça elle pige et elle sait faire mille fois mieux que moi au même âge.

    27
    françoise svel
    Lundi 27 Janvier 2014 à 21:51

    En revanche, j'avoue qu'il m'est arrivé de dire à un ingénieur (qui se la pétait) et me reprochait d'avoir conseillé à sa fille une lecture " au-dessus de son âge"  et légèrement dissidente: "cher Monsieur, ce n'est pas de ma faute si votre fille est plus intelligente qu'il ne vous est possible de le croire"! ( Je n'en étais pas fière, mais ça m'avait fait du bien!)

    28
    Lundi 27 Janvier 2014 à 21:55

    J'avais un professeur d'anglais, au Lycée qui nous disaient très souvent :"Vous  êtes tellement nulles que vous ne pourrez qu'être gardeuses d'oies, plus tard !!!"

    Et un jour, elle est revenue, les cheveux fraîchement coupés et  a pu étoffer ses reproches : "Vous êtes tellement nulles que votre métier ne pourra être que gardeuses d'oies ou coiffeuses !'

    Parce qu'elle avait entendu des propos affligeants en se faisant coiffer  nous a-t-elle avoué ...

    29
    Lundi 27 Janvier 2014 à 21:55

     Et c'est vrai que dans de tels cas, on peut se poser la question de la pertinence d'un redoublement, hors première période de la GS au CE2, voire CE1 (je ne connais plus très bien les programmes ...)

    30
    Lundi 27 Janvier 2014 à 21:59

     Je veux bien croire qu'on puisse mener tout le monde, hors handicap mental, à un bon niveau fin de CM2, ou, sur un programme intellectuel moins exigeant, fin de Cinquième, mais jusqu'en fin de Troisième, comme me l'a soutenu Guy Morel, ça, je pense que c'est utopique.

    31
    Lundi 27 Janvier 2014 à 22:00

     Et puis, si c'est au prix de deux redoublements, c'est trop lourd pour le gosse. Un, je veux bien, ça peut se négocier dignement, mais deux, ça fait vraiment très très mal à l'ego.

    32
    françoise svel
    Lundi 27 Janvier 2014 à 22:02

    Mais oui, Pascale, nous sommes bien d'accord. En fait, cette réserve que je faisais, c'est à moi-même que je l'ai souvent faite! Parce qu'il est frustrant pour un enseignant de ne pas voir "l'étincelle" dans les yeux de son élève... Parce qu'on se sent parfois impuissant et que ça fait mal! Mais bien sûr nous ne sommes pas devins et on nous ignorons tout de l'avenir de nos élèves...

    33
    Lundi 27 Janvier 2014 à 22:21

     Quoique, des fois, un redoublement de la Seconde, pour apprendre à rentrer dans un nouveau monde (abstraction mathématique, dissertation française, etc ...), ça ne fait certainement pas de mal. En restant bien sûr dans l'hypothèse d'un solide programme car si c'est pour perdre son temps en glugluteries et autres débats d'idées oiseux, plus vite on en sort mieux ça vaut pour le cerveau.

    34
    françoise svel
    Lundi 27 Janvier 2014 à 22:21

    Il est difficile de généraliser le niveau maximal que l'on puisse faire atteindre dans ces cas-là, je ne saurais pas y mettre une barrière fixe, mais, d'après mon expérience, c'est effectivement à la fin de la Cinquième que tout se corse et que pour certains élèves il parait impossible de franchir le palier. Je ne sais pas exactement pourquoi mais je l'ai souvent constaté.

    35
    Lundi 27 Janvier 2014 à 22:27

    Chez nous, il y a la GS, le CE1 et le CM1 ou 2.

    En GS, c'est la permanence du symbole qui coince et l'écoute longue (deux ou trois phrases) ; au CE1, la compréhension de problèmes et la difficulté à lire et s'imaginer ce que représentent les nombres supérieurs à 100 ; au CM, la compréhension de textes et la numération décimale.

    36
    françoise svel
    Lundi 27 Janvier 2014 à 22:52

    Un truc tout bête, à l'écrit,  la transformation forme active, forme passive ou la concordance des temps dans les subordonnées , par exemple, en grammaire. Résumer un texte sans paraphrase, argumenter un choix de lecture... des étapes qui semblent impossibles à franchir!

    37
    Mardi 28 Janvier 2014 à 09:48

    Alors qu'à l'oral et dans la conversation courante, ça ne pose globalement de problèmes majeurs à personne. La plupart des francophones de naissance ont à l'âge adulte, passé 25 ans, un langage fluide dans notre langue. Parfois très pauvre mais sans fautes de grammaire telles qu'on peut en voir à l'écrit.

    38
    Mardi 28 Janvier 2014 à 19:10

     Pour en revenir au cerveau humain, je connais bien des personnes qui, après avoir été de jeunes adultes effrayant de néant et de bêtise (je parle bien de bêtise au sens scolaire: incapables de comprendre quelque problème que ce soit, toute phrase même simple faisant appel à un embryon d'abstraction ou de déduction ou d'induction ), devenir au fil des années, en se frottant aux réalités et exigences de la vie, des adultes mûrs d'un commerce très agréable, parfaitement aptes à une pensée abstraite et à des projections. Comme s'il leur avait fallu une quarantaine d'années pour accéder à ce que d'autres ont sans combat à quinze ans.

     Il s'agit de personnes s'étant retrouvés à un travail à lourdes responsabilités, celui d'exploitant agricole du  XXI ème siècle. Les diverses obligations comptables et sanitaires ont progressivement augmenté et ils se sont adaptés. Ça leur a conféré une agilité mentale qu'il était impensable d'espérer pour eux lorsqu'ils avaient vingt ans.

     

     Donc, il y a moyen à condition que leur travail quotidien exige un exercice intellectuel régulier.

    39
    françoise svel
    Mardi 28 Janvier 2014 à 20:33

    Lorsque je parlais d'étapes qui semblent impossibles à franchir, je ne parlais effectivement que du strict fonctionnement du cerveau humain vu du point de vue scolaire, mais je n'oublie pas  tout ce qui l'accompagne et qui peut l'enrichir : l'environnement "en se frottant aux réalités et exigences de la vie", les responsabilités que l'on accepte, l'affectivité qui pousse à aller plus loin, la capacité d'adaptation qui permet de contourner les pièges de l'abstraction scolaire... et bien d'autres éléments!!! Je ne crois pas que ce ne soit qu'une question de temps mais d'une éventuelle réactivité bien difficile à prévoir... et comme vous, je crois à l'exercice intellectuel régulier et à la responsabilisation dans le travail (ce qui est très différent de la recherche de productivité, hélas!)

    40
    Mardi 28 Janvier 2014 à 21:30

    Oui c'est très compliqué et à trop aller dans ce sens on risquerait de justifier l'entrée de l'entreprise dans l'école et ça ...

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