• Drôles de menus !

    Drôles de menus !

    Imaginez un restaurant scolaire où, sur la carte, il y aurait écrit :

    • Apport de protéines : Cet apport est essentiel à la croissance et à l'entretien des muscles et des os. C'est grâce à cet apport que l'enfant grandit de manière harmonieuse et acquiert une stature élevée et une musculature puissante. Elles jouent un rôle important dans l'acquisition de défenses immunitaires, la fabrication d'hémoglobine, d'immunoglobulines, d'enzymes digestives, d'hormones...
      Elles constituent par ailleurs l'unique source d'azote de l'organisme.
      On pourra donner des protéines animales à l'enfant en lui faisant manger de la viande, du poisson, des œufs, du lait et des produits laitiers ; il puisera des protéines d'origine végétales en associant des légumineuses et des céréales.
    • Apports de glucides : Principales sources d'énergie de notre organisme, les glucides font partie des constituants de base de notre alimentation. Le principal rôle des glucides est de fournir de l’énergie aux cellules du corps humain . Lorsque l'enfant les mange, ils se transforment plus ou moins rapidement en glucose, qui est le carburant de certaines cellules du corps. C’est le cas des cellules du cerveau. Le glucose est le carburant exclusif du cerveau de l'enfant qui en a besoin d’environ 140 g par jour !
      Les glucides simples comprennent le glucose, le fructose et le saccharose qui peuvent à leur tour former du sucrose (= sucre de table), du lactose ou du maltose.
      Les glucides complexes comprennent l’amidon, le glycogène ainsi que les fibres.
      Le glucose est soit utilisé immédiatement par l’organisme, car ce dernier a constamment besoin d’énergie, soit stocké sous forme de glycogène dans le foie et dans les muscles pour une utilisation ultérieure. Les fibres alimentaires contribuent à la satiété et servent à maintenir l’appareil digestif en bonne santé en régularisant le transit intestinal.
      On pourra équilibrer la ration de glucides et de fibres de l'enfant en lui proposant des sucres rapides (chocolat, bonbons, fruits, confitures, produits laitiers, boissons sucrées), des sucres lents (céréales de petit déjeuner, pain, pâtes alimentaires et riz, légumineuses) et des fibres (légumes, fruits, céréales complètes).
    • Apport de lipides : Ils jouent deux rôles majeurs. En effet, ils permettent d'une part le stockage de l'énergie et d'autre part, ils ont un rôle structural (entrent dans la composition des membranes des cellules et y assurent notamment la fluidité). 
      [Attention, p'tit coup de jargon pour décourager les masses laborieuses ! Sautez au paragraphe suivant si vous vous ennuyez en route ou si vous perdez le fil ! ... C'est parti !]
      Triglycérides et phospholipides de l’organisme sont constitués notamment d’acides gras qui sont apportés par l'alimentation et, pour certains d'entre eux, synthétisés par l'organisme. Les lipides alimentaires sont très majoritairement sous forme de triglycérides. Outre leur rôle majeur comme source d'énergie et comme constituants des lipides des membranes cellulaires, les fonctions métaboliques des acides gras varient selon leur nature : certains sont des précurseurs de molécules de régulation de fonctions physiologiques variées (agrégation plaquettaire, inflammation, vasoconstriction, etc.), certains peuvent réguler l'expression de gènes du métabolisme lipidique notamment, etc. Le cholestérol fait également partie des lipides. Il est le précurseur des hormones stéroïdiennes (œstrogènes, testostérone, etc.). C’est également un élément important des membranes cellulaires, notamment au niveau du cerveau.

      [Là, ça repart, normal. Enfin, normal, c'est façon de parler... Rappelez-vous que vous êtes au restaurant et que vous êtes en train de chercher le menu, quand même... ]
      On fournira à l'enfant sa ration de lipides en lui faisant consommer : des produits animaux (poissons, œufs, fromages, charcuterie, viande) et les produits végétaux (graines et fruits oléagineux, huiles). Il ne faut pas oublier que certains produits transformés (viennoiseries, barres chocolatées, etc.) en contiennent beaucoup, même s'ils ne sont pas visibles.
    • Apport en vitamines : On distingue 13 vitamines différentes, que l’on classe en deux groupes : les vitamines hydrosolubles (C et B1, B2, B3 ou PP, B5, B6, B8, B9 et B12) et les vitamines liposolubles (A, D, E et K). A la différence des macronutriments, ces substances (appelées micronutriments car notre corps en a besoin en petite ou très petite quantité), n’ont aucune valeur énergétique. Elles n’en demeurent pas moins essentielles, car elles exercent des fonctions primordiales dans tous les processus biochimiques de l’organisme : entre autres, elles régulent le métabolisme, facilitent la libération d’énergie, et assurent des fonctions importantes dans la synthèse des os et des tissus.
      De manière générale, les vitamines hydrosolubles sont apportées en majorité par les fruits et légumes (qui sont gorgés d’eau). les vitamines liposolubles sont apportées par les lipides alimentaires (huiles, poissons gras, jaunes d’œufs, abats, foie, etc.), à l’exception de la vitamine D dont la seule source vraiment intéressante reste le soleil. Il convient donc de fournir à l'enfant ce type d'aliments afin d'éviter les carences en vitamines qui seraient préjudiciables à une croissance harmonieuse.
    • Apport en minéraux et oligo-éléments : Outre de l'eau et des matières organiques (macronutriments), les aliments nous apportent également des matières minérales, pour certaines indispensables au bon fonctionnement de notre corps. Une vingtaine de matières minérales présentent ainsi un caractère essentiel chez l'homme. Elles sont classées en 2 catégories : les minéraux et les oligo-éléments. Les minéraux indispensables sont le calcium, le magnésium, le phosphore et le sodium. Les principaux oligo-éléments sont le fer, le zinc et le sélénium mais il y en a d'autres. Tous ces éléments minéraux interviennent dans une large gamme de fonctions : minéralisation, contrôle de l'équilibre en eau, systèmes enzymatiques et hormonaux, systèmes musculaire, nerveux et immunitaire. Par exemple, il n'y a pas de fabrication d'hormone thyroïdienne sans iode, pas de fabrication d'hémoglobine sans fer et pas de contraction musculaire sans calcium, potassium et magnésium. Excepté l'iode, le fluor et le cobalt, tous les autres éléments minéraux exercent des rôles multiples.
      On contribuera à apporter à l'enfant tous ces éléments de manière interdisciplinaire. En effet, c'est en donnant une alimentation variée et équilibrée qu'on lui garantira un apport large et diversifiée de ces éléments minéraux. (Et non en lui faisant sucer des cailloux, petits galopins !)
    • Apport en eau : L'eau est le principal constituant des êtres vivants et représente environ 60 % de notre poids. Elle est nécessaire à la vie de nos cellules et permet la circulation du sang. Une déshydratation importante peut être grave et même entraîner la mort, surtout chez les personnes les plus fragiles (seniors, nourrissons, malades). Il est donc essentiel de bien hydrater l'enfant.
      L’eau maintient le volume de sang et de la lymphe ; fournit la salive qui permet d’avaler les aliments ; sert de lubrifiant pour les articulations et les yeux ; maintient la température du corps ; permet les réactions chimiques dans les cellules ; permet l’absorption et le transport des nutriments ingérés ; permet l'activité neurologique du cerveau ; assure l'hydratation de la peau ; élimine les déchets de la digestion et des divers processus métaboliques.
      On trouvera de l'eau dans les robinets, les bouteilles d'eau de source ou d'eau minérale, les boissons sucrées gazeuses et non gazeuses ainsi que dans la plupart des aliments (à l'état de traces ou en quantités beaucoup plus importantes). On proposera à l'enfant de s'hydrater régulièrement de manière interdisciplinaire.

    Ouf ! J'ai fini ! Quel boulot ! Merci Google ! Mais enfin, pourquoi un tel pensum alors que je suis en vacances, au soleil, dans un cadre enchanteur (la Drôme Provençale, plus on la connaît, plus on l'aime) ?
    Parce que, grâce au Café Pédagogique, dès lundi 13 avril au matin, j'ai eu la joie de parcourir la proposition du nouveau menu du restaurant Éducation Nationale pour les enfants de 6 à 12 ans... et qu'il ressemble exactement à ce pensum sans intérêt...
    C'est long comme un jour sans pain, ça ne donne aucune indication claire, ça se gonfle d'explications techniques qui n'apportent rien à aucun professeur des écoles formé à l'éducation globale de l'enfant. On dirait un mauvais cours (parce que très partiel et très partial) à l'usage d'un médecin aux pieds nus qu'on aurait recruté à Pôle Emploi et jeté dans la fosse aux lions sans formation !

    Et encore... Un mauvais cours qui ne conclut rien et n'amène à aucune réflexion précise sur la manière de prendre un enfant de six ans juste sorti de l'école maternelle et de le conduire pas à pas vers son statut de collégien, à l'issue de sa première année dans son nouvel établissement...
    Alors oui, je sais, parce que je l'ai lu à de nombreuses reprises, c'est parce que ce ne sont pas des programmes pour profs feignasses qui arrivent en classe le matin les mains dans les poches, empoignent leur férule et font entrer de force des connaissances obsolètes dans l'esprit de pauvres bambins traumatisés à vie par leur insensibilité vengeresse.
    Oui, je sais, ce sont des programmes qui brossent dans le sens du poil l'ego des professionnels de l'éducation qui se sentent pousser des ailes à l'idée de projeter dans le XXIe siècle (et même le XXIIe, après tout, mon petit-enfant qui va naître en septembre n'aura que 85 ans en 2100) des hommes et des femmes nouveaux et nouvelles ! Pensez donc, concocter des menus créatifs, originaux, festifs, innovants, tous les jours, toute l'année, pendant quarante ans de carrière, quel pied pour celui qui se sent une âme de Pygmalion !

    A bas les pessimistes qui ont peur que l'histoire se termine parfois comme celle du docteur Frankenstein et le plus souvent en eau de boudin !
    Parce qu'après tout, avec le menu ci-dessus, on peut en effet très bien concocter des menus hebdomadaires riches et équilibrés qui, année après année, apportent dans la variété et la bonne humeur, tous les nutriments indispensables à la croissance harmonieuse d'un enfant.
    Mais on peut aussi les nourrir de protéines de bas étage, de graisses dégoûtantes, de sucres rapides appétissants, chatoyants des mille couleurs de colorants alimentaires issus des pires antres de la chimie moderne !
    Enfin, on peut, lorsqu'on est fatigué, épuisé de se retrouver face à des enfants boudeurs, peu attirés par les joies de la table, servir un sempiternel jambon-purée, arrosé de Coca-Cola pour le fun...

    Alors, je ne sais pas ce que vous, vous en pensez mais moi, je préférerais exercer mon métier dans un cadre sans doute un peu "vieille cuisine" mais m'assurant que les élèves que je reçois ont tous reçu, à peu près à la même date (au trimestre près, dira-t-on) cette alimentation riche et équilibrée qui leur aura donné l'exacte quantité de protéines de qualité, de glucides énergétiques, de graisses saines, de vitamines, de minéraux et d'oligo-éléments de toute la gamme des indispensables, des utiles et des souhaitables, sans oublier l'eau pure, de bonne qualité, en quantité nécessaire et suffisante.
    Mon rêve serait que cette alimentation équilibrée, ils continuent à la recevoir ensuite, qu'elle soit variée et saine, adaptée à leurs mille morphologies, issue du commerce équitable et ouverte sur l'extérieur.

    Hélas, je ne vois aucune garantie que ce sera le cas le jour où ces programmes, corrigés à la marge, comme d'habitude, seront appliqués et j'ai bien peur que nos pauvres enfants et petits-enfants reçoivent à l'École un succédané de malbouffe digne de ce qu'ils ingèrent lorsqu'on les laisse choisir leur menu tout seuls !


  • Commentaires

    1
    Samedi 18 Avril 2015 à 14:02

    DC : ^^


    Bon, le risque c'est aussi que certains préfèrent manger ailleurs, voire à la maison, comme c'est malheureusement de plus en plus le cas...

    2
    JC
    Samedi 18 Avril 2015 à 14:07

    Excellente analogie... Bravo ! Quant à la Drôme Provençale, profitez-en bien... Ah, les Baronnies, comme c'est beau !

    3
    Ysabel
    Samedi 18 Avril 2015 à 16:09

    Belle analogie !

    4
    Did
    Samedi 18 Avril 2015 à 16:31

    Si l' "on est ce que l'on mange", alors on peut être inquiet pour l'avenir de nos enfants et de la société.


    Merci Catherine !


     

    5
    Samedi 18 Avril 2015 à 17:10

    Les nouveaux programmes ?

    De la bouillie pour les sans dents ... he

    6
    Celadon
    Dimanche 19 Avril 2015 à 03:32

    Je n'ai pas encore de petits-enfants, mais j'en avais, je pousserais les parents à l'instruire à la maison et j'y prendrais bonne part.

    Ce serait toujours mieux que ce gloubiboulga.

    7
    Celadon
    Dimanche 19 Avril 2015 à 03:35

    Houlà  je viens de me relire et sarcastic

     Je n'ai pas trouvé où corriger alors je recommence. Ce doit être l'heure avancée...

    Je n'ai pas encore de petits-enfants, mais si j'en avais, je pousserais les parents à les instruire à la maison et j'y prendrais bonne part.

    Ce serait toujours mieux que ce gloubiboulga.

    8
    Dimanche 19 Avril 2015 à 09:28

    Eh non, Celadon, ce n'est pas la faute de l'heure tardive. C'est une commande très discrète qui n'apparaît que sur le dernier message envoyer. Quand on passe sa souris sur le coin en haut à droite, on fait apparaître un crayon pour éditer et une croix pour supprimer.

    Ensuite, quand un autre message est écrit en-dessous, il n'y a plus que la croix, et juste pour le "chef" du blog, je pense.

    9
    Celadon
    Dimanche 19 Avril 2015 à 10:56

    Ah ben merci pour l'explication, DC !

    10
    Dimanche 19 Avril 2015 à 11:41

    merci DC ! c'est tout à fait ce qu'on ressent à la lecture des programmes. Et je partage ton avis: on peut en faire du bien ou du portenawak mais contrairement au resto où chacun peut décider de se fournir en ingrédients de qualité , là on va se trouver obligé en cycle 3 de se fournir auprès de groupements d'achats , ce qui réduira notre choix (puisque nous devrons travailler dans le cadre de "conseils de cycles" incluant collège pour la 6ème et toutes les écoles élémentaires du secteur .... avec les difficultés à se mettre d'accord, pour peu qu'on n'ait pas les mêmes exigences stomacales he)

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    11
    Dimanche 19 Avril 2015 à 11:50

    Eh oui, Auléric, j'ai bien peur que dans certaines circonscriptions les menus soient particulièrement allégés en fondamentaux et que les centrales d'achat fournissent surtout des sucres rapides qui font joli sur les présentoirs !

    12
    C'est pas faux
    Dimanche 19 Avril 2015 à 23:28

    Gasp ! Mon inspectrice et l'une de ses conseillères péda font partie des rédacteurs des nouveaux programmes de cycle 3 ! Dans ma circo, il ne va pas y avoir beaucoup de marge de manoeuvre pour les adapter à sa sauce.

    13
    Dimanche 19 Avril 2015 à 23:37

    Attention à l'intoxication alimentaire, C'est Pas Faux. Ne va pas avaler n'importe quelle couleuvre !

    14
    C'est pas faux
    Lundi 20 Avril 2015 à 12:16

    Les horaires (qui maintenaient en gros l'existant) viennent de disparaître d'Eduscol.

    15
    C'est pas faux
    Lundi 20 Avril 2015 à 16:51
    16
    Lundi 20 Avril 2015 à 19:25

    Diantre, les horaires ne permettaient pas assez l'exercice de la liberté pédagogique, sans doute... Trop traditionnels, rétrogrades et ennuyeux.
    Avec 10 heures de français par semaine, les petits CP auraient pu apprendre à lire, ce qui aurait été ennuyeux pour la suite de la scolarité. Imaginez, 93 à 98 % d'enfants avec deux années d'avance, ça fait mauvais genre...

    18
    C'est pas faux
    Lundi 20 Avril 2015 à 22:15

    En fait, les horaires sont revenus.

    19
    C'est pas faux
    Lundi 20 Avril 2015 à 22:18

    Holà, je yoyotte sévère.

    20
    Lundi 20 Avril 2015 à 22:43

    Ce sont des horaires clignotants !

    21
    Manon
    Lundi 4 Mai 2015 à 18:46

    Si j'ai bien compris... "Français : 10 heures hebdomadaires sont consacrées à des activités quotidiennes d'oral, de lecture et d'écriture qui prennent appui sur l'ensemble des champs disciplinaires." Donc on fait du français dès qu'on lit ou écrit quelque chose... donc une partie de ces soi-disant 10 heures ne sont pas consacrées à un apprentissage réel de la lecture et de la rédaction ?

    22
    Lundi 4 Mai 2015 à 18:51

    Oui, c'est cela, Manon. Cela peut être très efficace parfois (lectures documentaires en sciences, histoire, géographie ; compte-rendus et résumés rédigés collectivement) mais ce n'est pas systématique, loin de là.

    23
    Normandyx
    Mercredi 20 Mai 2015 à 08:00

    Franchement, dans ma pratique quotidienne et toute ma carrière, les horaires figurants aux IO m'ont surtout posé problème pour rédiger un emploi du temps présentable à l'inspection qui soit en cohérence avec ces instructions.

    Au quotidien, j'ai toujours fait comme je l'entendais, en privilégiant la lecture et les mathématiques au moins jusqu'au CE2, et souvent en CE1 ou en CP en prenant de larges plages pour la lecture, tout simplement parce que c'est un pré-requis essentiel à la conduite d'autres activités fructueuses en découverte du monde par exemple.

     

    Pour ce qui est des programmes, un excellent article est paru dans le Monde sous la plume de Jacques Julliard dans le Monde

    La Rue de Grenelle est aux mains de « pédagogistes » inamovibles
     
    au passage pour vous donner envie d'y aller voir
     
    "Lorsque Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France, démontre que le seul apprentissage efficace de la lecture est la méthode syllabique, fait-on le bilan des aberrations qui font que près d’un quart des élèves de 6e ne savent pas lire couramment ? Non. Circulez, il n’y a rien à voir !"
    24
    Mercredi 20 Mai 2015 à 14:05

    C'est tellement "Circulez, y'a rien à voir" que le rapport sur la lecture qui avait été commandé par Vincent Peillon à Roland Goigoux, si je ne m'abuse, et dont nous devions lire les conclusions rapidement a complètement disparu des écrans radars...
    Comme si jamais personne ne l'avait demandé...

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