• CP : Écriture-lecture, début avril (2)

    CP : Écriture-lecture, début avril (2)
    Merci à Xavier Laroche, illustrateur d'Écrire et Lire au CP

    Deuxième journée de CP consacrée, en écriture-lecture, au premier épisode du conte Le Loup et les Sept Chevreaux et à la graphie er quand elle se prononce [ɛr]. 

    La veille, les élèves avaient lu et commenté le début du texte et découvert cette nouvelle graphie qu'ils avaient commencé à utiliser à l'écrit en encodant des mots dictés par leur enseignant ; leur compréhension du texte avait été globalement évaluée lors des débats d'idées qui avaient eu lieu à plusieurs reprises lors de la lecture et lors de l'exercice écrit dans lequel ils avaient dû rapprocher chaque personnage du conte de son rôle dans l'histoire.

    Aujourd'hui, deuxième jour de ce triptyque, les élèves vont finir la lecture du premier épisode du conte Le loup et les sept chevreaux, réviser la graphie er = [ɛr] et préparer la dictée proposée dans leur livret de lecture.

    MATIN

    9 h 15 - 9 h 55 : Langage oral / langage écrit

    Les élèves ont ouvert leur livret de lecture à la page 26. Ils y retrouvent le texte de la veille qu’ils vont relire à voix haute puis continuer jusqu’en bas de la page.

    CP : Écriture-lecture, début avril (2)

    Enseignant : Aujourd’hui, c’est Katia qui commence. Attention, suivez tous, je ne ferai pas forcément lire un paragraphe entier à chacun. Ni même une phrase. Mais cela pourra aussi être plus long. Soyez prêts.

    Katia : Le loup/ et les sept chevreaux. D’après le/ conte de Grimm. Il était une fois / une chèvre qui/ avait sept chevreaux/ et les aimait/ comme chaque mère/ aime ses enfants.

    Enseignant : Loan ?

    Loan : Un jour, elle voulut aller dans la forêt...

    Enseignant : Maya ?

    Maya : pour rapporter de l’herbe verte à manger,

    Enseignant : Nino.

    Nino : alors elle les rassembla tous les sept et leur dit... Je m’arrête ?

    Enseignant : Je t’ai dit de t’arrêter ? Non ? Bon, alors tu continues ? Personne n’est perdu ? Très bien. Allons-y, Nino, jusqu’à ce que je t’interrompe.

    Nino : Je dois aller dans la forêt, mes chers enfants... Faites attention au loup !... S’il arrivait à rentrer dans la maison,

    Enseignant : Olympe.

    Olympe : il vous mangerait tout crus.

    Enseignant : Peyo !

    Peyo : Zut ! Comme hier... Ce bandit sait jouer la comédie mais il a une voix rauque

    Enseignant : Quentin ?

    Quentin : Euh... Je ne sais pas où on en est... Je lisais la suite...

    Enseignant : Ce n’est pas malin. Surtout que ce n’est pas la première fois que ça t’arrive. Tu nous fais perdre du temps, Quentin, et c’est dommage. Rose, tu sais où nous en sommes ?

    Rose : Oui.

    Enseignant : Alors tu continues. Quentin, c’est ici. Tu suis parce que je t’interrogerai à un moment ou à un autre.

    Rose : et des pattes noires comme de la terre, c’est ainsi que vous le reconnaîtrez... Je continue ?

    Enseignant : Tant que je ne t’interromps pas, tu continues.

    Rose : Ne t’inquiète pas, maman,

    Enseignant : Quentin.

    Quentin : répondirent les chevreaux,

    Enseignant : Salima.

    Salima : Nous... fe...rons... a...tten...ti...on, attention. Nous ferons attention. Tu... peux... t’en... a...ller... sans... cra... crain...te... t’en aller sans crainte...

    Enseignant : Théo.

    Théo : Nous fermerons... la porte... et nous... pousserons... le verrou. ... La chèvre... bêla... et s’en... alla. La chèvre bêla et s’en alla.

    Enseignant : Parfait. Nous avons tout relu. La suite, s’il te plaît, Ulysse. Écoutez bien, car nous expliquerons ensuite.

    Ulysse : Peu... de... temps... a... près, peu de temps après, un... in...co...nnu, c’est le loup, je suis sûr ! Un inconnu... fra...ppa... à... la porte... frappa à la porte... en... cri...ant... en criant !

    Enseignant : Vanina.

    Vanina : Ou...v... vr... vrez... la... po... por...te... Ouvrez la porte... mes... ché... en... fants...

    Enseignant : Attention, Vanina, ici, E.R, ça se prononce [ɛr]. Tu recommences ?

    Vanina : Ou... v... v... vr... vrez... la... po... po...r...te... Ouvrez la porte... mes... ché...

    Enseignant : E.R., ça se prononce [ɛr]. Recommence.

    Vanina : Ou...

    Enseignant : Non. Pas au début. Juste le mot pour lequel tu t’es trompée. Ici : Mes... à toi.

    Vanina : Ch... ch... ch

    Enseignant : [ɛr], E.R., ça se prononce [ɛr] : ch...ers...

    Vanina : Ch...ers... chers... en... fants... chers enfants.

    Enseignant : Très bien. Tu relis. Toute seule. Tu vas y arriver.

    Vanina : Ou... v...v...vrez... la... po... po...r... por...te, ouvrez la porte... mes... ché... ché... chers... en... fants... mes chers enfants.

    Enseignant : C’est ça ! Très bien ! Ouvrez la porte, mes chers enfants. Parfait ! À toi, Willy.

    Willy : vo... tre... mè... re... est... là... Votre mère est là... et... vous... a... a... ppor... té... et vous a porté...

    Enseignant : Non. Regarde bien. Tu as oublié cette syllabe : et vous a... apporté.

    Willy : apporté... de... l’her... de l’herbe verte.

    Enseignant :... nous dit-il sans regarder son livre ! C’est ça, tu avais bien compris l’histoire, mais vérifie quand même, ça ne sera pas toujours aussi logique, les histoires. Relis toute la phrase maintenant. Essaie mot après mot. Ne t’arrête pas après chaque syllabe. Et garde tes yeux sur la page. Essaie.

    Willy : Vo/tre, votre, mè/re, mère, est... là... et... vous... a... a/ppor/té, apporté... de... l’herbe verte. Votre mère est là... et vous a apporté... de l’herbe verte.

    Enseignant : C’est mieux. Bravo. À toi, Xénophon. Pas trop vite, s’il te plaît.

    Xénophon : Mais les chevreaux reconnurent le loup à sa voix rude.

    Enseignant : Ysolde ? Tu nous rappelleras le rôle du tiret, s’il te plaît.

    Ysolde : Le tiret, c’est pour dire que quelqu’un d'autre va parler. Les chevreaux. Ils disent : Nous ne t’ouvrirons pas, crièrent-ils.

    Enseignant : Zéphyr.

    Zéphyr : Tu... n’es... pas... notre... maman... Tu n’es pas notre maman.

    Enseignant : Albert.

    Albert : Notre... maman... a la voix dou...ce... Notre maman a la voix douce... et... a...gré...a...ble.. agréable... et ta voix est... rauque... Et ta voix est rauque. Notre maman a la voix douce et... agréable... et ta voix est rauque... Ils ont compris à cause de la voix. Lui, c’est une voix rauque, leur maman, c’est une voix douce.

    Enseignant : Très bien. Bilal.

    Bilal : Tu... es... un... loup !... Tu es un loup !... C’est tout ce que je lis ? C’est pas beaucoup.

    Enseignant : Oui. Ce n’est vraiment pas beaucoup. Continue la phrase suivante, je t’arrêterai.

    Bilal : Le... loup... par... tit... Le loup partit... chez... le... mar... chand... Le loup partit chez le marchand...

    Enseignant : À Coline, maintenant. Tu es là, Coline ? Ah, il va falloir te surveiller, toi aussi ?... Ici, mademoiselle. C’est ici que nous en sommes. Mais peut-être qu’avant tu vas nous résumer ce que nous venons de lire... Nous t’écoutons. Ne déplacez surtout pas votre double décimètre.

    Coline : Euh... C’est la chèvre, elle a bêlé et elle est partie.

    Enseignant : Oui. Et après ?

    Coline : Euh... Et après elle est partie... Et les chevreaux, ils ont fermé la porte et ils ont poussé le verrou.

    Enseignant : Oui. Et après ?...

    Coline : Et après... eh ben... en fait... en ben après... en fait... la chèvre, elle a ramassé de l’herbe dans la forêt...

    Enseignant : Oui, sans doute. Mais dans l’histoire que tes camarades viennent de lire, que s’est-il passé ? Tu ne sais pas ? Peut-être pourrions-nous demander à ta voisine ? Dounia, tu as une idée de ce qui s’est passé ? Et Eddy, le troisième larron, peut-être qu’il le sait lui ?... Ah non. Ils n’ont pas plus l’air de savoir les uns que les autres. Eh bien nous recommençons... Mettez votre double décimètre à la ligne en dessous de La chèvre bêla et s’en alla. C’est trois lignes sous la syllabe tion écrite en rouge. Le premier mot commence par P majuscule. Vous y êtes. Bah oui, vous râlez, mais Coline, Dounia et Eddy ont le devoir d’apprendre à lire tout comme vous. Donc, quand ils oublient ce devoir, nous devons le leur rappeler. Allez, ne perdons pas plus de temps. Coline, tu commences.

    Coline : Peu... de... temps... après... un... in/co/nnu... fra/ppa... à la porte... en... criant...

    Enseignant : Dounia.

    Dounia : Ou...vrez... la... porte... mes... ché... chers enfants... vo...tre... mère est là et vous... a... a... pporté... et vous a porté...

    Enseignant : Ah non, ça ne va pas recommencer. Regarde, ici, la première lettre, ce n’est pas P, c’est A.

    Dounia : apporté... de... l’hé... l’herbe verte...

    Enseignant : Tu relis, s’il te plaît.

    Dounia : Ouvrez... la porte... mes... chers enfants... votre mère est là et vous... a... apporté... de l’... l’herbe verte... apporté de l’herbe verte.

    Enseignant : Eddy.

    Eddy : Mais... les... che...vr... vreaux... chevreaux... re... co...nnu...rant...

    Enseignant : E.N.T parce qu’ils sont plusieurs. C’est muet.

    Eddy : re...co...nnu...rent... reconnu...

    Enseignant : reconnurent... C’est un temps du passé, comme si nous disions « les chevreaux ont reconnu », mais c’est pour les contes, nous en avons déjà parlé. Oui, Fatou ?

    Fatou : C’est le passé simple. Ils reconnurent, ils disèrent, il fesa... tout ça. C’est dans les histoires.

    Enseignant : C’est le passé simple, oui. Mais fais attention, c’est un temps compliqué. On dit « ils dirent », « il fit »... Vous apprendrez petit à petit en lisant et en écoutant des histoires. On ne l’emploie pas à l’oral. Donc ici, c’est « reconnurent ». Recommence Eddy.

    Eddy : Mais... les... chevreaux... re... co... nnurent... reconnurent... le... loup... à... sa... voix... rau.. ru...de ... sa voix rude... Rude, c’est comme rauque.

    Enseignant : Oui, c’est ça. Tiens, encore trois mots pour Coline pour voir si elle a continué à suivre.

    Coline : Tu... es... un... loup !

    Enseignant : À Fatou.

    Fatou : Le loup... partit chez le... marchand et y... acheta un grand...mor...keau... de... craie... Prrrt ? Morkeau, je ne sais pas ce que c’est...

    Enseignant : C’est normal, ça n’existe pas. Lorsque la lettre c est placée juste avant la lettre e ou la lettre i, elle change de prononciation. Quelqu’un connaît la prononciation de la lettre c quand elle est placée juste avant e ou ? Vous l’avez dans la ligne juste au-dessus... Oui, Joris ?

    Joris : Elle fait [s]. La voix douce. Alors là, c’est un morceau, pas un morkeau. Un morceau, ça existe et c’est facile à comprendre quand même. Un morceau de craie, un morceau de bois, un morceau de pain, un morceau de fromage, un morceau de fromage qui p...

    Enseignant : Stop, c’est bon, nous avons compris ! À toi, Fatou. Relis cette phrase correctement.

    Fatou : Le loup partit... chez le marchand... et y acheta... un grand morceau... de craie.

    Enseignant : Gabrielle.

    Gabrielle : Il mangea la craie et sa voix devint plus douce.

    Enseignant : Hicham.

    Hicham : Dans le livre que tu nous avais lu, c’était du miel qu’il avait mangé. De la craie, beurk, c’est dégue... dégoûtant. Je continue ?

    Enseignant : Oui. Surtout que pour le moment, nous ne t’avons pas encore entendu lire...

    Hicham : C’est paske j’expliquais. Maintenant, je lis. Il... re... vint... il revient...

    Enseignant : Non, non. C’est au passé simple, tu te souviens ? Ça semble bizarre quand on n’a pas encore l’habitude mais c’est comme ça. Au-dessus, Gabrielle nous a lu : et sa voix devint plus douce. Et toi, tu dois nous lire : il ?...

    Hicham : Il... re/vint... Il revint... pfou ! c’est drôle, ça, il revint... Comme au Moyen Âge, dans les films. Sire, majesté, si vous voulez bien, vous revins... tout ça...

    Enseignant : C’est un peu ça. Mais il faudrait dire « vous revîntes ». Tu vois, c’est encore plus drôle que ce que tu croyais. Allez, nous en reparlerons à un autre moment. Pour l’instant, nous aimerions connaître la fin de l’épisode.

    Hicham : Mais on la sait déjà puisque tu nous l’avais lue, cette histoire. Oui, d’accord, j’arrête et je lis. Il... revint... en/su/i/te... ensuite... tout... fi...é... fié... Ah ! Fier ! tout fier... vé... vers... la petite... maison, frappa... et... a/ppe/la... les...à... nou/veau... frappa et appela à nouveau.

    Enseignant : Ilan.

    Ilan : Ou.. v... vr.. vre...

    Enseignant : Ilan, E.Z, nous l’avons appris. Comment cela se prononce ?

    Ilan : « é »... Ou...v...vrez.. ouvrez... la... po... por... porte... Ouvrez la porte...  me... mes... ch... ché...r... chers en...fants... mes chers enfants... Ouvrez la porte mes chers enfants.

    Enseignant : Joris.

    Joris : Attends, je fais la petite voix douce et agréable... Hum, hum ! Vous allez voir. Super Joris comédien !... Super ! Attention... j’y vais... hum... hum... votre maman est de... retour et vous a... apporté pour cha... chacun... une bonne brassée... Hein ? Une quoi ?... Elle va les engueuler ? Elle va leur filer une brassée ? C’est quoi c’t’histoire ?

    Enseignant : Mais non, Joris. C’est un mot qui a plusieurs sens, dont celui que tu connais, et qui est plutôt familier, pour ne pas dire plus. Là, c’est le sens habituel du mot. Une brassée, c’est ce que peuvent contenir tes bras, une brassée de fleurs, une brassée d’herbe, une brassée de linge... Comme une cuillerée pour la cuillère ou une brouettée pour la brouette. Donc le loup, en parlant comme une chèvre, leur dit ?... Recommence.

    Joris : Ouvrez la porte, mes chers enfants, votre maman est de retour et vous a apporté pour chacun une bonne... brassée... d’herbe v... ah non... parfumée. Une bonne brassée d’herbe parfumée.

    Enseignant : Parfait. À Katia.

    Katia : J’ai déjà lu tout à l’heure.

    Enseignant : Oui, ce n’est pas grave. Bien au contraire. Ça te fait double dose d’honneur d’être lectrice. Allez, allez, finissons.

    Katia : Mais... tout... en... par... lant... Mais tout en parlant... il... posa... il posa... sa pa...tte... noire... sa patte noire... sur la fe... fenêtre... sur la fenêtre.

    Enseignant : Loan. Ah non, tiens, Quentin... Est-ce qu’il suit, maintenant, Quentin ?

    Quentin : Les chevreaux... l’aperçu... l’aperçurent et crièrent.

    Enseignant : Coline ?

    Coline : Nous... ne... t’ou... vri... rons... pas... Nous ne t’ouvrirons pas !

    Enseignant : Dounia.

    Dounia : Notre... maman... n’a pas les pattes... noires comme toi ! Tu...

    Enseignant : Non, non. À Eddy... Comme ça, nous aurons contrôlé tous les étourdis du jour.

    Eddy : Tu es un loup !

    Enseignant : Eh bien voilà. Tout le monde a lu. Et maintenant vérifions si tout le monde a compris. Vanina ?

    Vanina : Le loup... il veut manger les chevreaux... il veut les manger...

    Enseignant : Oui et ?... Salima ?

    Salima : Y va manger de la craie... Après il a la voix douce...

    Enseignant : Willy ?...

    Willy : Et puis y retourne à chez les chevreaux et y dit tout doucement : ouvrez-moi mes chéris.

    Salima : Mais il a mis sa patte dans la fenêtre de la maison de les petits chevreaux.

    Enseignant : Eddy ?

    Eddy : Et les chevreaux, y z'ont vu la patte et y z'ont reconnu que c’est pas leur maman. Alors, ils lui crièrent : va-t-en va-t-en !

    Enseignant : Oui, c’est  à peu près ça. Il manque un peu le début quand même. Ilan ?

    Ilan : Au début, c’était une chèvre qui disait à ses petits qu’elle allait partir dans la forêt. Pour aller chercher de l’herbe. Et ils devaient pas ouvrir à les loups... Aux loups.

    Enseignant : Loan ?

    Loan : Alors les chevreaux promettaient qu’ils allaient fermer la porte et mettre le verrou. Et tout de suite après le loup arrivait.

    Albert : Et il disait, avec une grosse voix : ouvrez, mes chers enfants, je suis votre maman.

    Bilal : Et les chevreaux, ils disaient qu’ils avaient reconnu sa grosse voix et ils voulaient pas lui ouvrir.

    Maya : Alors, le loup, il était en colère et il est allé acheter de la craie et il l’a mangée.

    Gabrielle : Moi, je ne crois pas que la craie, ça rende la voix douce. J’ai essayé de poser ma craie sur la langue, et ça colle, c'est tout. Après, je ne sais pas, c'est vrai que je n’ai pas essayé d’en manger.

    Quentin : Ça colle parce que ça absorbe l’eau que tu as sur ta langue. La salive, quoi.

    Hicham : La salive ! Maîtresse, il a dit la salive ! Il a pas le droit !

    Quentin : Hein ? Bah non, c’est pas un gros mot, la salive, Hicham. Hein maîtresse ?

    Enseignant : Non, non, ce n’est pas un gros mot. Vous ne seriez pas en train de vous éloigner du sujet, là ?

    Ysolde : Oui, carrément.

    Xénophon : Mais c’est intéressant quand même, hein ? Pourquoi ça colle sur la langue, la craie ?

    Enseignant : Questionner le Monde, cet après-midi. Je verrai si je vous trouve quelque chose à ce sujet. Pour le moment, résumé de l’épisode du conte, s’il vous plaît.

    Fatou : Bah, y z’avaient fini. La chèvre, l’herbe, la porte, le loup, la voix, la craie, la patte à la fenêtre, et les chevreaux qui lui disent : t’es un loup ! C’est fini. Enfin... pour aujourd’hui, paske demain, c’est ce – ci... Ah tiens, c’est ça qui m’a fait tromper tout à l’heure ! Et c’est demain qu’on l’apprend.

    Ulysse : Non. Après-demain ! Et même plus, parce qu’il y a le week-end. Il y a encore ça à lire, là-haut.

    Enseignant : Oui, Ulysse a raison. Nous avons passé deux jours sur le texte, il nous en reste un pour les lettres E.R. quand elles se prononcent [ɛr]. D’ailleurs, nous allons encore en écrire quelques-unes en dictée tout de suite. Prenez votre cahier du jour et écrivez la date et dictée.

    9 h 55 - 10 h 25 : Écriture-lecture

    Les élèves préparent leur cahier et s’apprêtent à commencer la dictée. Aujourd’hui, l’enseignant va profiter de cette dictée destinée à fixer l’orthographe er du « son » [ɛr] et à enrichir la notion de familles de mots pour réactiver une règle d’orthographe revue lors de la leçon précédente (n° 3 p 25).

    CP : Écriture-lecture, début avril (2)

    Enseignant : Écrivez elle... est... ver/te... elle est verte. Qui peut rappeler comment s’écrit le mot est quand nous disons elle est ? Fatou ?

    Fatou : E.S.T. c’est le verbe être. Il est écrit là. Elle est... E.S.T... Il est... E.S.T...

    Enseignant : Très bien, Fatou. Allons-y, écrivez elle... est... E.S.T... ver...te... verte. Tu peux nous épeler ce que tu as écrit, Gabrielle ? Prenez vos stylos rouges, je l’écris au tableau. 

    Gabrielle : Elle... E.L.L.E... est... E.S.T... verte...V.E.R.T.E.

    Enseignant : Très bien. Tout le monde a juste ?

    Ilan : Non. J’ai oublié le R.

    Enseignant : Tu nous lis ce que tu prononces si tu n’écris pas E.R., s’il te plaît.

    Ilan : Ça fait « vête ». J’ai oublié.

    Enseignant : N’oublie pas de te dire les sons à mi-voix quand tu écris. Si tu fais comme ça : « vvvv.... ɛrrr...tttt....eeee », ce sera plus facile. Personne d’autre ? Parfait. Ilan, je vais rester près de toi pour t’aider. Attention, c’est facile, mais il y a une « blague »... Écoutez bien. Nous avons écrit elle est verte et maintenant nous écrivons : il... est... vert. Ah, Hicham a trouvé la « blague », il me semble... Vas-y, Hicham.

    Hicham : Y’a une lettre muette à vert et on la connaît déjà pask’on a écrit ver-TE tout à l’heure.

    Enseignant : Très bien. Et le mot [E], comment l’écrivez-vous cette fois ? Ilan ?

    Ilan : Pareil. C’est écrit il est, elle est... E.S.T. C’est pareil.

    Enseignant : Parfait. Écrivez : il... est... E.S.T... vert, sans oublier les trois sons, Ilan, vvv... ɛ... rrr... et la lettre muette. Tout le monde a fini ? Non ? Dépêche-toi, Maya, ce n’est pas si long à écrire. Ah, voilà, elle a fini. À Joris d’épeler.

    Joris : Il... I.L, est, E.S.T, vert, V.E.R.T.

    Enseignant : Tout le monde a su ? Très bien. Nous continuons. la... ver-du-re... Quand parle-t-on de verdure ? Katia ?

    Katia : Quand quelque chose est vert ? La verdure de l’herbe...

    Loan : La verdure de la salade.

    Maya : La verdure des feuilles des arbres ?

    Enseignant : Oui, c’est ça, c’est le nom qui correspond à l’adjectif vert, qui se dit verte au féminin. Attention, ici, c’est la verDUre. Ne vous trompez pas. Écrivez.

    L’exercice continue ainsi avec le verbe verdir, puis les expressions elle est ouverte, il est ouvert, le nom ouverture et le verbe ouvrir. Enfin, pour continuer la série des noms en -ure, il dicte la fermeture et le verbe fermer, dont il donnera l'écriture  E.R. du son [e]. 

    Comme il reste du temps avant la récréation, les élèves prennent leur cahier de rédaction dans lequel les uns finissent de colorier l’illustration de leur dernier texte pendant que d’autres en recopient le brouillon ou finissent de peaufiner celui-ci.

    CP : Écriture-lecture, début avril (2)
    Merci à Sophie Borgnet pour les illustrations, tirées de
    Écrire et Lire au CP : Cahier de rédaction

    APRÈS-MIDI

    13 h 40 – 14 H 25 : Écriture-Lecture

    L’après-midi commence par la relecture du texte lu le matin. Comme la plupart des élèves commencent à le connaître par cœur, il joue énormément sur les quantités de lecture à faire lire à chaque élève, pour garder la vigilance des autres en éveil.

    Il continue avec la préparation de la dictée du lendemain.

    CP : Écriture-lecture, début avril (2)

    Enseignant : Loan, lis-nous la première phrase de la dictée, s’il te plaît. Mot à mot.

    Loan : La... chèvre... va... chercher... de... l’herbe... verte...

    Enseignant : Qui peut nous signaler la première difficulté ? Maya ?

    Maya : Ça commence par une majuscule. La, ça s’écrit L.majuscule. A.

    Enseignant : Oui, très bien. Ensuite ? Nino ?

    Nino : Le [ɛ] de chèvre, c’est E accent grave.

    Enseignant : Oui, parfait. La suite ? Olympe ?

    Olympe : va, c’est facile. V.A. Après chercher, c’est rigolo. D’abord, on dit [ ʃɛr ] et on écrit C.H.E.R et après on dit [ ʃe ] et on écrit encore C.H.E.R. Ça fait deux fois C.H.E.R. et ça se dit deux fois par pareil : [ ʃɛr ]... [ ʃe ] C.H.E.R... C.H.E.R.

    Enseignant : C’est ça. Tout le monde a compris l’explication d’Olympe ?... Sûr ?... Bon, très bien, nous continuons. La suite, Peyo ?

    Peyo : de, facile, D.E. Je continue ? Bon, d’accord : l’herbe, c’est difficile mais on l’a déjà écrit en dictée. L apostrophe. H muet. E.R.B.E.

    Enseignant : Celui-ci, je vous le note au tableau. Nous l’avons collé ce matin en collant les leçons. C’est un des mots à apprendre avec chèvre, chevreau et verrou que j’écris aussi. Continue Quentin.

    Quentin : verte. V.E.R.T.E. Celui-là aussi, on l’a déjà écrit plein de fois.

    Enseignant : Rose, tu nous relis la première phrase et tu récapitules toutes les difficultés.

    Rose : La : avec le L majuscule ; chèvre : avec le E accent grave ; va : c’est facile ; chercher : C.H.E.R.C.H.E.R., deux fois C.H.E.R ; de : c’est facile ; l’herbe : L apostrophe, H muet, et puis [ɛr ] qui s’écrit E.R ; verte : c’est facile, avec [ɛr] qui s’écrit E.R.

    Enseignant : Salima, tu nous lis la phrase suivante, s’il te plaît.

    Salima : Les... che...vreaux... les chevreaux... fer...man... ferman... ah non... ferment... la... por...te... Les chevreaux ferment la porte... et... pou...ssent... poussent... le... verrou... poussent le verrou.

    Enseignant : Très bien Salima. Théo, tu nous trouves la première difficulté.

    Théo : La : majuscule à Les, parce qu’on commence une nouvelle phrase.

    Enseignant : Très bien. Ulysse, la suite.

    Ulysse : Le [o] de chevreaux, c’est E.A.U et X parce qu’il y en a plusieurs. On l’avait appris avec le bateau de Rusé Renard. Les petits animaux, les chevreaux, les veaux, les agneaux, tout ça, c’est E.A.U.X quand il y en a plusieurs.

    Enseignant : Oui, bravo ! Le mot chevreau sera à revoir. Attention, je l’ai écrit au singulier. Pendant la dictée, il faudra se rappeler qu’il prend X parce qu'il est au pluriel. Nous continuons. Vanina ? Regarde, nous en sommes ici.

    Vanina : fé... fé...

    Enseignant : Vanina, coucou ! E.R, ici, ça se prononce [ɛr ], souviens-toi...

    Vanina : f...fer... man... ferman...

    Enseignant : Ferman, tu es sûre ? Les chevreaux ferman, c’est français, ça ? Tu dis « les chevreaux ferman la porte » ?

    Vanina : Non. Ferment. Les chevreaux ferment la porte.

    Enseignant : Alors ? Qu’est-ce que c’est que ce E.N.T ? Ah ! Très bien, tu regardes l’affiche des verbes en -er... Alors, tu saurais nous expliquer ?

    Vanina : C’est quand y sont beaucoup. Quand y sont beaucoup, on met E.N.T à ils.

    Enseignant : À ils, tu es sûre ?

    Vanina : Nan, pas à ils. À elles, aussi.

    Enseignant : Regarde l’affiche, Vanina, tu vois E.N.T à ils et à elles ?

    Vanina : Nan, pas là ! Là ! Après !

    Enseignant : Aaaah ! Cette fois-ci nous sommes d’accord. Après les pronoms sujets ils avec un S et elles avec un S, nous écrivons E.N.T à la fin du verbe. Parfait. Bravo Vanina ! Willy, tu peux nous résumer ce qu’a dit Vanina pour l’écriture du mot ferment, s’il te plaît ?

    Willy : À la fin de ferment, on met E.N.T parce que les chevreaux sont plusieurs, ils avec un S, ça va avec ferment, E.N.T.

    Enseignant : Tu continues, Xénophon.

    Xénophon : la : L.A. ; porte : P.O.R.T.E. Tout est facile.

    Enseignant : Ysolde ?

    Ysolde : et : E.T., c’est le mot invariable pour dire qu’il y a deux choses : une chose et une autre chose. Je continue ?

    Enseignant : Oui, comme ça, tu nous confirmeras qu’il y a bien une deuxième « chose », comme tu dis.

    Ysolde : et... poussent... Ils ferment et ils poussent : deux choses, comme j’avais dit. Et poussent, ça s’écrit avec deux S parce que u et e sont des voyelles et on met E.N.T à la fin parce que tous les chevreaux poussent, ils sont plusieurs à faire l’action.

    Enseignant : Parfait. La fin pour Zéphyr.

    Zéphyr : le : L.E., facile, verrou : V.E. deux R. O.U. Le son [ɛr ] s’écrit E.R.R parce qu’on est à l’intérieur du mot. Sinon, on dirait le ve...rou... il faut un R pour le son [ɛr] et un deuxième R pour dire [ru] : ver...rou... Voilà. Point final.

    Enseignant : Très bien. Albert va nous résumer tout cela, à partir de Les chevreaux.

    Albert : Les : L majuscule ; chevreaux : c’est le [o] E.A.U et un X parce qu’ils sont plusieurs ; ferment : E.R pour dire [ɛr ] et E.N.T parce que les chevreaux, c’est comme ils avec un S ; la, c'est facile ; porte, c'est facile. Après : et : E.T, parce qu’ils font deux choses : ils ferment la porte ET ils poussent le verrou...

    Enseignant : À Bilal. Continue Bilal.

    Bilal : Et : E.T, ça veut dire et puis ; poussent : 2 S entre deux voyelles, E.N.T, c’est le pluriel ; le, facile ; verrou, 2 R pour dire |vɛr ] [ru].

    Enseignant : Oui, Joris, qu’est-ce que tu grommelles ?

    Joris : Et nous, on n’a encore rien dit.

    Enseignant : Et du coup, vous avez écouté deux fois mieux, petits chanceux ! Ne t’inquiète pas, il reste encore un travail sur le cahier, puis la gym, puis Questionner le Monde, puis l’anglais où tu pourras parler. La journée n’est pas finie. D’ailleurs, tu vas nous lire la consigne de l’exercice. Non, pas le n° 2, nous le ferons demain. Le n°3. Vas-y, lis-nous la consigne.

    Joris : Pfff, tu parles ! Trois mots... . Je rétablis l’ordre, point. Voilà, j’ai fini.

    Enseignant : Et tu as compris ce que vous aurez à faire ?

    Joris : Bah oui, on l’a déjà fait. Y’a des mots en bazar et... Ah bah non ! Il y a quatre gros points... Et des phrases dans l’ordre à côté. Alors ?

    Enseignant : Alors, il faut lire ces quatre phrases pour comprendre. C’est un nouvel exercice. Un exercice pour élèves qui lisent et écrivent déjà assez vite. Lis-nous celle qui est à côté du premier point, toi qui lis plutôt vite.

    Joris : Au point d’en haut ? Ouais ? Bon. Alors... Le loup va chercher... de la craie pour... arranger sa voix. Le loup va chercher de la craie pour arranger sa voix.

    Enseignant : Bien. J’écris cette phrase en rouge sur le tableau. Ici, à côté du tableau préparé...  La deuxième phrase, s’il te plaît... Coline ?... Mais tu essais de lire vite alors, d’accord ?

    Coline : La chèvre part... ch... chercher de l’herbe... verte... chercher de l’herbe verte... dans la forêt. La chèvre part chercher de l’herbe verte dans la forêt.

    Dounia : C’est avant ! La chèvre, c’est avant le loup. Y faut écrire la chèvre d’abord, là où tu as mis le numéro 1 sur le tableau.

    Enseignant : Attends, attends, pas si vite. Déjà, je recopie celle-ci en vert. Et après, Dounia, il y a encore deux  autres phrases à lire. Nous ne saurons laquelle elle est la première que lorsque nous aurons lu les quatre phrases. Tu veux nous lire celle qui est à côté du troisième point ?

    Dounia : Le loup frappe à la porte. Ah ça, c’est juste après la chèvre !

    Enseignant : Peut-être, peut-être. Il manque encore le dernier point. Recopions déjà celle-ci en bleu.  Dictez-la moi, ça ira plus vite.... Bien, lis-nous celle qui est à côté du dernier point, Eddy, et essaie d’aller vite.

    Eddy : Les... che... vreaux... Les chevreaux... re... co... nnai...ssent... Les chevreaux reconnaissent la... g... gr... grosse... voix... du loup. Les chevreaux reconnurent la grosse voix du loup.

    La classe : Reconnaissent !

    Enseignant : Oui, Eddy, ici, c’est reconnaissent. Je l’écris en marron : Les... chevreaux... reconnaissent... la... grosse... voix... du... loup... Voilà.
    Maintenant, le travail de remise en ordre ? Tout le monde s’y retrouve ? Pas trop ? Qui sait quelle est la première phrase ?... Fatou ?

    Fatou : La verte. C’est : La chèvre part chercher de l’herbe verte dans la forêt.

    Enseignant : Très bien, je l’écris ici, après le 1) et vous la recopierez. Comment ?... Non, non, pas en vert, au crayon à papier, comme d’habitude. Vous écrivez tout au crayon à papier. Les couleurs, c’est pour que vous vous y retrouviez quand vous copierez.

    CP : Écriture-lecture, début avril (2)

    Ensuite, ceux qui sauront continuer continueront seuls : d'abord la deuxième phrase de l'histoire après le 2), puis la troisième phrase après le du 3) et enfin la quatrième phrase après le 4).

    Regardez, j’efface la phrase verte, comme ça, vous saurez qu’il ne reste que les trois autres. J’aiderai les autres à trouver jusqu’à ce qu’ils soient sûrs d’eux. D’accord ? Il nous reste peu de temps, ne traînez pas. Ceux qui finiront avant pourront dessiner la scène qui leur plaira. Au travail.

    La séance se termine, pour les uns, seuls, pour d’autres partiellement accompagnés, et pour d’autres enfin, en recopiant selon les consignes de l’enseignant, phrase après phrase, avec relecture des phrases de couleur restant après chaque étape du travail.

    Il n'y aura pas de quatrième séance consacrée à l'écriture-lecture puisque celle-ci est remplacée par la séance hebdomadaire d'anglais. Mais les élèves auront à nouveau lu et chercher à comprendre ce qu'ils lisent lors de la séance de Questionner le Monde consacrée comme promis à la craie et à sa porosité (de 1 à 5 et paragraphes 1 et 2) : 

    CP : Écriture-lecture, début avril (2)

    CP : Écriture-lecture, début avril (2)

    Rentrée des classes :

    CP : Les débuts en écriture-lecture (1) ; CP : Les débuts en écriture-lecture (2) ; CP : Les débuts en écriture-lecture (3) ; CP : Les débuts en écriture-lecture (4)

    Un mois plus tard :

    CP : Écriture-lecture, 1 mois plus tard... (1) ; CP : Écriture-lecture, 1 mois plus tard... (2)

    Deux mois plus tard :

     CP : Écriture-lecture, 2 mois plus tard... (1) ; CP : Écriture-lecture, 2 mois plus tard... (2)

    Début janvier :

     CP : Écriture-lecture, début janvier (1) ; CP : Écriture-lecture, début janvier (2)

    Au mois d'avril :

    CP : Écriture-lecture, début avril (1) ; ... ;


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